La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) préconise notamment que les médecins aient une obligation claire de signaler leurs soupçons et que toutes les victimes aient accès à des soins spécialisés en psychotrauma.
« L’urgence » est de venir en aide aux 160.000 enfants victimes chaque année de violences sexuelles, selon la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) qui appelle à changer en profondeur le fonctionnement d’institutions pour construire une « culture de la protection ».
Créée par le gouvernement, la Ciivise, dont les travaux commencés il y a un an continuent jusqu’en 2023, publie à mi-parcours ses « conclusions intermédiaires », avec vingt préconisations sur quatre axes : le repérage des enfants victimes, le traitement judiciaire des violences sexuelles, la réparation notamment par le soin et la prévention.
Médecin, enseignant, juge des enfants : tout professionnel en lien avec l’enfant devrait lui poser la question de l’existence de violences sexuelle, sans attendre que l’enfant en parle de lui-même. Et les signaler en cas de soupçon. Les médecins, particulièrement bien placés pour les détecter, ne sont à l’origine que de 5 % des signalements, relève le rapport.