Fort-de-France – Le secteur du tourisme en Martinique enchaîne les coups durs: après deux ans de Covid et alors qu’il comptait sur la venue de la Transat Jacques Vabre pour lancer la saison, la crise sociale vient encore le fragiliser.
« Je ne veux pas que ce soit l’échec de ma vie » : Judith Talmann s’accroche pour sauver le bar-restaurant O’Pub en centre-ville de Fort-de-France qu’elle a racheté en janvier 2020, deux mois avant la crise du Covid.
« Le Covid et maintenant cette crise sociale« , ça commence à faire beaucoup », explique à l’AFP la jeune femme de 38 ans qui emploie quatre salariés.
« C’est difficile, le matin, on se demande si on pourra arriver au travail, si on aura de quoi servir nos clients parce que les magasins sont vides, nos fournisseurs se retrouvent bloqués sur la route« , explique-t-elle.
En 2019, la Martinique a accueilli un million de touristes, moitié moins en 2020 et en prévoit 304.000 pour cette année, selon François Baltus-Languedoc, directeur général du comité martiniquais du tourisme.
« La crise du Covid plus la crise sociale, notre visibilité en prend un coup pour 2022« , assure-t-il depuis son bureau surplombant les bateaux de la Transat Jacques Vabre, qui avait choisi pour la première fois la Martinique comme ligne d’arrivée cette année.