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Festival d’Angoulême : le Brésilien Marcello Quintanilha remporte le Fauve d’or pour l’album « Ecoute, jolie Márcia »

Le Grand Prix du Festival de la BD avait été remis mercredi à la Québécoise Julie Doucet.
Une bande dessinée brésilienne, « Écoute, jolie Márcia » de Marcello Quintanilha, a remporté samedi le prix du meilleur album de l’année, le Fauve d’or, au Festival d’Angoulême.

Publié en septembre aux éditions Çà et Là, ce roman graphique raconte les dilemmes d’une mère habitant dans une favela près de Rio, dont la fille tombe dans la violence des gangs.

Fils d’un footballeur professionnel, Marcello Quintanilha, né en 1971, a quitté le Brésil il y a 20 ans pour Barcelone, en Espagne. Il avait déjà remporté le prix du polar 2016 à Angoulême pour Tungstène.

Le prix Éco-Fauve Raja, sujet de polémique après la démission d’un premier jury qui protestait contre le parrainage d’un industriel de l’emballage, a été remis à Anne-Marie Saint-Cerny et Christian Quesnel pour Mégantic, un train dans la nuit (éditions Écosociété), récit d’une catastrophe industrielle au Québec en 2013.

Fréquentation en baisse malgré un fort intérêt pour la BD
Le Festival d’Angoulême ferme ses portes dimanche soir, après avoir accueilli cette année moins d’auteurs à cause de son report à une date inhabituelle.

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Brèves considération sur la notion de tradition

Par Marie- Laurence Delor

L’argument de la « tradition » a nourri en Martinique pendant près de deux ans une guéguerre d’arrière garde contre les gestes barrières, la vaccination anti covid, l’obligation vaccinale et le passe sanitaire. A l’agression du corps, de « l’Être martiniquais » diraient certains (1), le colonialisme ajoutait, selon les protestataires, une menace sur une des « tradition » fondatrices, affirmaient-ils, de notre identité : le carnaval.

Cet usage de la notion de « tradition » interpelle. D’autant, d’une part, que celle-ci est à la croisée d’enjeux de pouvoir, d’autorité et d’identité dans nos sociétés complexes et conflictuelles ; d’autre part, que cet usage soit socialement situé, la fraction des classes moyennes et de l’aristocratie populaire paupérisée et frustrée . Enfin, qu’on en a fait un « mot problème », pour reprendre l’expression de G. LENCLUD (2), un mot qui « signale un concept » sans pouvoir identifier précisément ce à quoi il réfère ni en élucider la signification.

Ce que nous avons perçu dans la profusion des discours tenus c’est une doxa rouge, vert, noir entretenant la fausse idée que la « tradition » renverrait à des usages, des dires et des faires objet d’une  « transmission » de génération en génération à fin de « conservation » garant d’une « authenticité ».

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Inceste : il a pris 14 ans… elles ont pris perpète !

— Par Culture Égalité —
Après une semaine de procès éprouvante pour les victimes, leur famille, le verdict est tombé : 14 ans de prison pour ce grand-père indigne qui a été reconnu coupable des faits que ces fillettes, devenues femmes, n’ont eu de cesse de dénoncer.
Oui, nous, à Culture Égalité, nous sommes satisfaites et nous sommes fières d’elles, car elles ont brisé le silence et leur courage a payé… elles ont été crues… la machine judiciaire s’est enfin mise en route et même si cela a été long, difficile, à rebondissements, même si parfois, par découragement, elles auraient pu être tentées de laisser tomber… Elles ont gagné leur combat contre ce pédocriminel !
Oui, nous sommes satisfaites, car cette victoire doit donner confiance à d’autres enfants, à d’autres femmes qui se taisent, qui ont peur…
Oui, nous sommes satisfaites, car ceux et celles qui savent et qui se font complices du bourreau, qui ferment les yeux alors que des générations d’enfants sont violentées au sein de la famille… oui ceux-là et celles-là sauront que se taire aussi est criminel.

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Les départements d’outre-Mer au tri de l’histoire martiniquaise

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Lorsque le mot «  autonomie «  est prononcé par un ministre, le ban et l’arrière-ban des autonomistes se tortillent le d… en se plaignant que décidément léta fransé ne comprend rien aux aspirations des deux départements de Guadeloupe et de Martinique. « Nous voulons, disent-ils, plus de « continuité territoriale «  et être aussi bien traités – les spécificités en plus – que les départements de Métropole, pardons, de …l’Hexagone ! » En effet, première spécificité, la Martinique est la seule « colonie » au monde qui n’ait pas de métropole, elle a juste une «  hexagone « . Et pourtant en cette date anniversaire de la création des départements d’Outre-Mer, tout le monde se tait : les historiens, la presse, les politiques, la gauche, la droite, les collectivités. Le département et tout ce qu’il a apporté aux Martiniquais peuvent être effacés de l’histoire.

Ne nous trompons pas. On ne peut que saluer l’apport des recherches effectuées sur l’esclavage transatlantique qui est essentiel à la connaissance de l’histoire de la Martinique et à la formation de l’identité des Martiniquais.

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Le Festival des Petites Formes

Du 15 au 26 mars Tropiques Atrium & Saint-Esprit

« Le théâtre c’est un futur possible que l’on fabrique comme une recherche fondamentale. »

Pierre Debauche

En créant le Festival Des Petites Formes, l’ambition était à la fois un lieu d’accueil de créations antillaises et un lieu d’explosions d’esthétiques audacieuses.

Depuis quelques années certains professionnels du théâtre l’ont bien compris !

Cette année les musiques viendront s’infiltrer de manière hardie aux mots du théâtre. Avec des thématiques universelles. Les décors resteront sobres mais les comédiens devront dépasser leur zone de confort pour nous faire vivre des textes puissants !

L’édition 2022 prendra le temps de questionner, d’interroger, voire suggérer des débats sur des thèmes du quotidien tel que l’absence, la tolérance l’amour…

Cette année nous réitérons le partenariat avec la ville du Saint-Esprit. 

La programmation, s’articulera autour de créations & de lectures

o Les cinq fois où j’ai vu mon père 😀
Texte et mise en scène de Guy Régis Jr Haïti
Interprété par un comédien de la Comédie-Française
Samedi 26 – 19h Tropique- Atrium

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Quand le théâtre fait question

— Par Roland Sabra —

« Et Dieu ne pesait pas lourd » de Dieudonné Niangouna, jeu et m.e.s. de Frédéric Fisbach

Ce soir là sous le chapiteau de Tropiques-Atrium installé au Saint-Esprit deux pièces qui sur des registres totalement différent mettent le théâtre sur la sellette. Tout d’abord « Et Dieu ne pesait pas lourd » de l’auteur, metteur en scène et comédien congolais Dieudonné Niangouna, un monologue qu’il écrit à la demande de son ami l’acteur et metteur en scène français Frédéric Fisbach en souvenir d’une soirée bien arrosée au cours de laquelle la colère et la rage les emportent et les confortent dans leur détestation mutuelle d’un monde qui va droit dans le mur. « Mets tout ça noir sur blanc » lui dit-il. Niangouna ne dit rien. Il n’a jamais écrit pour un blanc. Huit mois plus tard Fisbach reçoit en offrande un cadeau somptueux, un texte flamboyant, volcanique, épique, baroque, échevelé, vertigineux, insolent à la structure gigogne, tendue entre récit tragique de Phèdre et fantaisies délirantes d’un comédien de stand-up. C’est l’histoire d’Anton, acteur dit-il, né à Grigny dans les années 60, qui raconte ou invente sa vie rocambolesque mais qui avant tout cherche à sauver sa peau face à des geôliers, flics-espions des services secrets ou djihadistes réels ou fantasmés peu importe.

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« Suzy & Franck » : une réussite en force et délicatesse!

— Par Roland Sabra —

C’eut été mal connaître Didier Poiteaux et Olivier Lenel que de croire qu’ils allaient nous embarquer dans une conférence théâtralisée sur le thème toujours aussi clivant, de la peine de mort. Abolie en France en septembre 1981 par l’Assemblée nationale à la suite d’un texte de loi présenté par Robert Badinter elle a toujours ses partisans, qui nostalgiques, l’évoquent le plus souvent à mots couverts: il est des désirs peu glorieux, honteux, sordides. Un quart des pays du monde, et parmi eux les plus peuplés se vautrent encore dans son lit. Trois jours avant la représentation de la pièce à Fort-de-France, l’Arabie saoudite exécutait 81 prisonniers.

« Suzy et Franck » nous évite la longue litanie de ces assassinats maquillés sous le manteau de la « légalité ». Le travail présenté se construit autour d’une docu-fiction théâtrale qui mêle étroitement faits réels et faits imaginés au service d’une présentation certes alerte et passionnée, mais avant tout animée d’un souci constant, celui de transmettre au plus près du public ce qu’il voulait lui dire. La recherche de proximité, pour ne pas dire d’intimité prend concrètement la forme d’un placement des spectateurs qui échappe aux deux dispositifs les plus connus et les plus pratiqués, le face à face et le bi-frontal.

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Psychiatrie de la race : visioconférence le 25 mars 2022

— Par Joël Des Rosiers, psychiatre et psychanalyste —

Présentation : La race n’est pas, comme le prétendent les nationalistes raciaux, une particularité immédiate, une donnée naturelle. Il s’agit plutôt d’une régression vers la nature comme pure violence, vers le particularisme caché qui, dans l’ordre existant, constitue précisément l’universel. « La race est aujourd’hui l’affirmation de soi de l’individu, intégré dans le collectif barbare.» (Horkeimer et Adorno : 1944). Au cours des deux premières décades du XXIe siècle, une floraison d’études historiques sur la race a été publiée. Pourtant, le silence collectif des psychiatres et des psychanalystes sur cette réalité sociétale limite notre capacité à explorer, enseigner et traiter les effets, tant interpersonnels qu’intrapsychiques des traumatismes racialisés, des préjugés implicites et des privilèges.

Dès le XVIIIe siècle, parallèlement au développement d’un savoir médical sur les corps noirs devenus objets d’études pour des raisons économiques, politiques et sanitaires, se développe sur un mode plus ambigu un savoir psychiatrique sur les mêmes objets dépréciés dont la souffrance psychique n’est reconnue que sur le mode du désaveu et de la dénégation. Proposée par Michel Foucault (1979), la biopolitique décrit « la manière dont on a essayé, depuis le XVIIIe siècle, de rationaliser les problèmes posés à la pratique gouvernementale par les phénomènes propres à un ensemble de vivants constitués en population : santé, hygiène, natalité, longévité, races…» Nous chercherons à démêler comment le discours de la race s’autorise du discours médical.

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Désorganisation totale du ramassage des déchets verts et des encombrants sur Pointe Savane au Robert

— Par  Yvon-Joseph Henri, président de l’A3C —

Lettre ouverte aux élus du Robert et de Cap Nord

Objet : la situation à Pointe Savane…et sans doute ailleurs

Mesdames, Messieurs,

Maires, conseillers municipaux du Robert et des communes du Nord, élus de Cap Nord vous vous êtes, de fait, engagés à faire en sorte que l’ensemble des structures permettent à nos communes d’offrir une vie facile à leurs habitants, quelles que soient vos bannières politiques.

Et pourtant, le collectif des habitants de Pointe Savane, est contraint de vous rappeler à vos devoirs.

Nous avons ainsi à déplorer la désorganisation totale du ramassage des déchets verts et des encombrants sur Pointe Savane au Robert. C’en est au point que certaines zones du lotissement Pointe Savane se substituent de plus en plus en aspect à la déchetterie du SMTVD où n’importe qui jette n’importe quoi. Les déchets verts s’entassent dans certains coins pendant un mois quand ils sont ramassés ailleurs. Selon quelle logique ? Qui vérifie si le travail est fait et correctement ? Est-ce pour cela que nous payons des impôts ? Sans compter les encombrants qui, eux, ne sont même plus ramassés.

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L’amour, pas la guerre ! & A.O.N.C.: une appellation d’origine non contrôlée !

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

L’amour, pas la guerre !

Ce monde va de pire en pire
quand coulent du sang les rivières
pour la soif de tous ces vampires
qui, exprès, suscitent des guerres…

Marchands de canons sans scrupules
dans l’ombre tirant les ficelles
de ces politiques crapules,
tous corrompus jusqu’à la moelle !

Le peuple d’esclaves crédules
se laisse prendre à leurs mensonges,
les absorbant telle une éponge
même lorsqu’ils sont ridicules !

“La faute incombe à l’étranger
qui désire nous envahir !”
Dieu et patrie servent à cacher
la cupidité des vampires…

C’est si gros qu’on pourrait en rire
si des hommes n’allaient mourir
au nom de telles conneries :
rien ne vaut qu’on perde la vie !

Seule attitude salutaire
en ce qui concerne la guerre :
c’est de refuser de la faire !
À ce jeu, tout le monde perd…

Nous ne sommes pas sur la terre
pour y vivre un horrible enfer
car nul pour ça n’est volontaire :
faisons l’amour et pas la guerre !

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Ukraine : Un pas de plus vers la guerre mondiale!

— Communiqué de presse du CNCP —

Les empires médiatiques occidentaux sont massivement mobilisés pour persuader l’opinion que ce qui se passe en Ukraine est le résultat de la méchanceté d’un dictateur fou nommé Poutine qui veut empêcher qu’un innocent pays démocratique rejoigne la paisible famille européenne. Chacun devrait prendre conscience qu’en réalité, il s’agit d’un pas supplémentaire et prémédité vers une troisième guerre mondiale. C’est dire que soutenir l’un ou l’autre des camps qui s’affrontent sans s’être valablement informé relève d’une coupable irresponsabilité.

C’est depuis plusieurs décennies que les puissances impérialistes se préparent à s’affronter. Après l’effondrement de l’Union Soviétique qui mettait fin à « l’équilibre de la terreur » (les deux principales puissance étant dotées d’un puissant arsenal nucléaire), le camp des impérialistes occidentaux, mené par les USA, était persuadé que son hégémonie était définitivement garantie dans un monde unipolaire . Sauf que rien ne peut arrêter la roue de l’histoire. La Chine a développé son potentiel de façon fulgurante et est en passe de devenir la première puissance économique du monde. la Russie, elle, s’est reconstituée en puissance rivale sur laquelle il faut désormais compter.

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Vwayaj trajik

— Par Daniel M. Berté —

An Lafrik…

A Cap Vert… A El Mina
A Gorée… A Ouidah
A Axim…
A Cabinda

A Fernando Po… A Loanda
A Sao Tomé… A Malimba
A Loango… A Benguela

Sé la YO tjenbé Neg
Sé la YO maré Neg
Sé la YO bastonné Neg
Sé la YO matjé Neg
Sé la YO batjé Neg
Sé la YO ankalé Neg

An Latlantik…

La YO fè « le grand passage »
La YO fè Neg travèsé
La YO fè Neg alé-san-viré
La YO fè Neg vonmi fiel
La YO fè Neg désann an lanfè
La YO fè pli gran simitjè

Sé la YO fwété Neg
Sé la YO anviolé Neg
sé la YO pijé tjou Neg
Sé la YO maté révolt Neg
Sé la YO pann an verg Neg
Sé la YO fouté andlo Neg

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« Samuel ou la nuit des gens libres »

Texte : Ali Babar Kenjah
Adaptation : Alfred Alexandre
Mise en lecture : José Exélis
Avec Rita Ravier, Charly Lerandy, Christian Charles-Denis, Joël Jernidier et David Khatile

Production : ETC Caraïbes

Kenjah a ainsi mené plusieurs conférences de restitution de ses travaux à Tropiques Atrium, dont la dernière, la conférence « De l’autonomie martiniquaise, 1646-1956 » a clôturé le cycle le mercredi 30 juin (plus d’infos).

La deuxième de ces conférences « Habiter la clameur » ayant été menée via un live Facebook, est encore en accès libre, en replay ici.

Ali Babar Kenjah – « La nuit des gens libres » – théâtre
Philippe Alain Yerro, dit Ali Babar Kenjah, est un poète martiniquais. Chercheur en sciences sociales et Rastafari, il interroge les relations entre sociétés et culture. Diplômé de sciences politiques, d’un DEA du GEREC et d’un master de l’EHESS, il poursuit une thèse populaire sur modernité et colonialité à Marseille, archéologie d’une infusion du capital colonial antillais dans la modernisation de la France.

Après le mouvement social de 2009, il s’installe à Marseille et entame en 2012 un recyclage décolonial de ses modes d’intervention.

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Escroquerie ou arnaque sur Internet : il est désormais possible de porter plainte en ligne

Vous avez été victime d’une escroquerie ou d’un chantage via Internet ? Votre messagerie électronique a été piratée ? Vous pouvez désormais porter plainte en ligne si vous disposez d’un compte France Connect, ou procéder à un simple signalement si vous n’en avez pas, via Service-Public.fr. Une réponse sur les suites données à votre démarche devrait vous parvenir dans les huit jours. La procédure classique du dépôt de plainte en commissariat ou gendarmerie reste possible.

Si vous êtes victime d’une arnaque sur Internet, vous pouvez désormais porter plainte en ligne via le formulaire de choix guidé disponible sur service-public.fr , si les faits relèvent des situations suivantes :

  • piratage de messageries électroniques et instantanées (courriels, réseaux sociaux…) ;
  • chantage en ligne (menaces portant atteinte à l’honneur contre demande d’argent) ;
  • rançongiciels (demande de rançon pour débloquer un ordinateur) ;
  • escroquerie à la romance ou « romance scam » (gagner l’affection d’une personne sous une fausse identité, afin de lui soutirer de l’argent) ;
  • escroquerie à la petite annonce ;
  • fraudes liées aux sites de vente.

L’article 42 de la loi du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice a permis la création de ce dispositif baptisé THESEE (pour « traitement harmonisé des enquêtes et des signalements de e-escroqueries »), dont la mise en œuvre et le cadre réglementaire sont précisés par un décret du 24 mai 2019 et deux arrêtés du 26 juin 2020.

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« Et Dieu ne pesait pas lourd… », de Dieudonné Niangouna, m.e.s & jeu Frédéric Fisbach

Vendredi 18 mars 19h, salle mobile St-Esprit

« Je m’appelle Anton. Je suis né une première fois à la fin des années 60 à Grigny, dans une barre d’immeubles. J’ai grandi là-bas, entre la bande de l’escalier et le ventre de ma mère. J’ai voulu être acteur, je suis parti aux USA, où je me suis enfermé dans une cave avec un poète. La CIA m’a coincé, je suis parti en mission en Afrique, dans le désert. J’ai été fait prisonnier aux mains d’islamistes radicaux puis des djihadistes. Puis j’ai été délivré par un service secret, mais enfermé à nouveau, pour me faire cracher tout ce que je savais. Qu’est-ce que je savais ? Ça a duré presque trente ans, et chaque fois comme une mort et une nouvelle naissance. Je m’appelle Anton et je suis devant vous, je ne sais pas grand-chose mais j’ai des choses à dire. »

Sous nos yeux, Anton qui se dit acteur, raconte sa vie rocambolesque. Invente-t-il ? Anton brouille les pistes, commente abondamment la marche de l’humanité, fait le clown. Il cherche à sauver sa peau en baratinant brillamment ses geôliers, djihadistes ou services secrets américains.

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« L’effort d’être spectateur », texte, m.e.s. & jeu Pierre Note

Vendredi 18 mars 19h, salle mobile St-Esprit

Conférence brillante ou performance foireuse, un portrait déstructuré du spectateur de théâtre

Premier texte théorique d’un homme de théâtre, L’effort d’être spectateur rassemble des prises de positions sur la relation à établir entre la scène et la salle. L’auteur livre avec humour une conférence, seul parmi quelques papiers volants et accessoires. Quelques sons, quelques lumières et des expériences à tenter : comment la voix de l’acteur peut-elle dessiner un espace ? À quoi correspond la toux du spectateur ? Qu’est-ce qu’une performance et une mise en danger de mort sur un plateau ? La nudité est-elle une option ? Il s’agit d’aborder le travail de l’équipe artistique par le prisme de la rencontre avec le public. Le spectateur est avant tout un travailleur de la pensée et de l’imaginaire. L’auteur raconte son expérience, ses ratages, ses aspirations, ses considérations des métiers du spectacle vivant, autour de l’état et de l’effort d’assister à une représentation.

De, mise en scène et interprétation Pierre Notte
Regard extérieur Flore Lefebvre des Noëttes, création lumière Éric Schoenzetter, régie lumière et son Anaïs de Freitas
Texte publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs

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« Les revenants de l’impossible amour », à revoir.

— Par Roland Sabra —

Ne chantez pas la Mort, c’est un sujet morbide
Le mot seul jette un froid, aussitôt qu’il est dit
Les gens du show-business vous prédiront le bide
C’est un sujet tabou… Pour poète maudit
La Mort… La Mort…
Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles
Il semble que la Mort est la sœur de l’amour
La Mort qui nous attend, l’amour que l’on appelle
Et si lui ne vient pas, elle viendra toujours
La Mort… La Mort…

Jean-Roger Caussimon

A l’entrée dans la salle, la scène est close, laissant dépasser en bordure quelques miniatures de tombes. En sourdine des chants, des mots, des cris, fusent par instant, incompréhensibles, et quand le rideau se lève il découvre une atmosphère de brumes nocturnes dans laquelle se noient quelques sépultures ornées de gigantesques croix papistes plus ou moins tordues au milieu desquelles on finit par apercevoir un pauvre bougre dépenaillé, armé d’une pelle, fossoyeur supposé, qui se terre et qui soliloque. Il est, Jean-Simon Brutus, une figure de Baron Samedi, à l’origine avec son épouse, Dame Brigitte, de la famille des Guédé, ces incarnations des esprits de la mort dans le vaudou haïtien.

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Angoulême 2022 : pionnière du féminisme en BD, la québécoise Julie Doucet élue Grand Prix

Le Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a été attribué à Julie Doucet

Après l’Américain Chris Ware en 2021 et le Français Emmanuel Guibert l’année précédente, la Canadienne Julie Doucet est élue Grand Prix de la 49e édition du Festival International de la Bande dessinée d’Angoulême, au terme d’un vote qui a réuni 1820 autrices et auteurs de bande dessinée.

22 ans que Julie Doucet n’a plus fait de bande dessinée ! Quand elle a publié son dernier Dirty Plotte en 1999, certaines et certains des artistes ayant voté cette année n’étaient pas nés. Cette situation n’est pas sans rappeler l’année 2014 qui avait vu le sacre de Bill Watterson, l’auteur de Calvin et Hobbes, qui avait cessé d’écrire 19 ans plus tôt. Voilà qui prouve certainement que la bande dessinée a de la mémoire… Mais voilà qui prouve surtout que l’œuvre de Julie Doucet, qui a eu sur des créatrices et des créateurs de tous les continents une influence décisive, ne cesse d’être nouvelle !

La publication en 2021 par l’Association de la foisonnante anthologie Maxiplotte (en Sélection Patrimoine au Festival cette année) a permis à celles et ceux qui ne la connaissaient pas, de découvrir le travail subversif et radical de Julie Doucet.

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La stagflation menace l’économie de la Guadeloupe , le politique doit donc changer de braquet !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le conflit en Ukraine plonge l’economie mondiale dans l’incertitude et provoque des perturbations importantes sur l’économie de la France . La hausse des coûts de l’énergie et les perturbations persistantes des chaînes d’approvisionnement, qui seront toutes deux aggravées par la crise ukrainienne, sont des facteurs clés de l’affaiblissement des perspectives économiques. La Russie est le plus grand fournisseur de gaz et de pétrole de l’UE, et la hausse des coûts de l’énergie se traduit par un renchérissement des transports, ce qui affecte la circulation de toutes sortes de marchandises. L’économie mondiale devrait enregistrer en 2022 un plongeon historique, avec une forte chute du PIB de la zone euro ,des États-Unis et surtout également de la Chine. Quant à l’économie de la Guadeloupe , elle est placée actuellement sous le signe de l’inflation et d’Omicron et risque l’embolie. L’IEDOM vient de publier les statistiques de son enquête d’opinion pour le quatrième trimestre 2021, réalisée auprès d’un échantillon de chefs d’entreprises guadeloupéens. Dans cette étude, l’iedom fait état d’une baisse de l’activité économique en Guadeloupe. Selon l’IEDOM les entrepreneurs mettent en cause les mouvements sociaux ainsi que les troubles à l’ordre public constatés lors des évènements liés à l’obligation vaccinale .

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De la Rus’ de Kiev à la guerre en Ukraine, réflexion sur la puissance russe

Samedi 19 mars 9-13 heures, Salle Rémy Nainsouta, Pointe-à-Pitre.

La Ligue des Droits de l’Homme en Guadeloupe présente

Une conférence de Gilles DELATRE
Professeur d’histoire en Classe préparatoire aux Grandes Écoles littéraires
Il s’agira au travers d’un parcours historique synthétique de voir comment s’est constituée une puissance russe et soviétique à cheval sur deux continents (« La Russie est au centre de l’Occident et de l’Orient, elle unit deux mondes. », écrit Nicolas Berdiaev) et comment cette puissance russe a conservé jusqu’à aujourd’hui un désir d’empire en alimentant un nationalisme obsidional.
Samedi 19 mars
9-13 heures
Salle Rémy Nainsouta, Pointe-à-Pitre

Vous pourrez faire acte de solidarité avec le Peuple Ukrainien en donnant un chèque à la Croix-Rouge.

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Cuba: 6 à 30 ans de prison pour 128 manifestants du 11 juillet

Un groupe de 128 Cubains ayant participé aux manifestations des 11 et 12 juillet 2021 dans deux quartiers de La Havane, considérées comme les plus violentes ces jours-là, ont été condamnés à des peines allant de 6 à 30 ans d’incarcération, a annoncé mercredi 16 mars la Cour suprême de l’île.

Au cours de procès s’étant déroulés entre le 14 décembre et le 3 février, 129 Cubains ont été jugés pour «avoir commis et provoqué des troubles graves et des actes de vandalisme» lors des manifestations dans les quartiers de Diez de Octubre et de La Guinera, a indiqué la Cour suprême (TSP) dans un communiqué publié sur son site Internet.

Sur les 129 accusés, 128 ont été reconnus coupables de sédition et de vol, et deux d’entre eux – Dayron Martin Rodriguez et Miguel Paez Estiven – ont été condamnés à trente ans de prison, a précisé la TSP, sans préciser l’âge des condamnés. Selon le communiqué, les manifestants ont renversé des véhicules, notamment des voitures de patrouille des forces de l’ordre et ont lancé des pierres, des bouteilles et des cocktails Molotov sur les installations de la police et les agents du ministère de l’Intérieur, causant «des blessures (…) et des dégâts matériels importants».

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État des lieux des droits des femmes guadeloupéennes

— Par Claudine Blasco, membre de la Ligue des Droits de l’Homme en Guadeloupe —

Article basé sur le rapport 2021 du ministère chargé de l’égalité femmes hommes,

8 Mars 2022 État des lieux des droits des femmes guadeloupéennes

« Vers l’égalité réelle entre les hommes et les femmes »

Aujourd’hui les femmes guadeloupéennes représentent 52,8% de la population de la Guadeloupe.et 40% d’entre elles ont plus de 50 ans d’après le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies.

Droits politiques et économiques et sociaux

Elles sont donc majoritaires sur nos îles et pourtant d’après le dernier rapport du ministère français chargé de l’égalité entre les hommes et les femmes, dans les Outre-mer, le taux d’emploi des femmes est partout inférieur à celui des hommes. Elles sont minoritaires en tant que maires, mais majoritaires en tant que mères seules, deux fois plus qu’en métropole. Et qui dit mère isolée dit précarité, chômage, temps partiel, difficultés dans la vie quotidienne.

Aux hommes le pouvoir politique et économique aux femmes le silence et la pauvreté .

Droit à la santé

Le recours à l’IVG est plus fréquent chez nous qu’en métropole.

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Francis Kéré, chantre d’une architecture durable, premier Africain à recevoir le prix Pritzker

Pionnier des constructions durables au service des populations, comme l’école de son village au Burkina Faso, l’architecte Diébédo Francis Kéré a reçu mardi le prix Pritzker, devenant le premier Africain à recevoir la plus haute distinction de la profession. « Grâce à son engagement pour la justice sociale et à l’utilisation intelligente de matériaux locaux pour s’adapter et répondre au climat naturel, il travaille dans des pays marginalisés, où les contraintes et les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes », ont salué les organisateurs du prix Pritzker dans un communiqué. Il est notamment connu pour son implication dans des projets de vie quotidienne, comme des écoles, et nombre de ses ouvrages sont situés sur le continent africain, notamment au Bénin, Burkina Faso, Mali, Togo, Kenya, et Mozambique.

« Il construit des institutions scolaires contemporaines, des établissements de santé, des logements professionnels, des bâtiments civiques et des espaces publics, souvent dans des pays où les ressources sont fragiles et où la fraternité est vitale », ajoute le prix Pritzker, remis par la fondation Hyatt. Mais l’architecte de 57 ans, qui possède également la nationalité allemande, est depuis longtemps reconnu au niveau international et s’est aussi vu commander des pavillons et installations en Europe et aux Etats-Unis.

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« Suzy & Franck », texte et jeu Didier Poiteaux, m.e.s. Olivier Lenel

Jeudi 17 mars 19h Tropiques-Atrium

Suzy vit à Paris et Franck dans le couloir de la mort au Texas. En 1996, un peu par hasard, ils entament une correspondance. Peu à peu, ils se découvrent, se rencontrent, tombent amoureux et, plus tard, pour continuer de se voir malgré les restrictions imposés à Franck concernant ses conditions de détention, ils se marient. Vingt ans plus tard, ils continuent de s’aimer mais ne vivent toujours pas ensemble.

Sur un plateau nu, Didier Poiteaux partage avec humour, simplicité et sensibilité des récits de vie découverts au cours de ses recherches sur la peine de mort. Récolte de témoignages, rencontres de spécialistes de la question carcérale, Didier restitue des faits, sans jugement ni apitoiement.

Petit à petit, à travers ces histoires et celle singulière de Suzy et Franck, se dégage une réflexion sur les moyens de rester humain face { l’inhumain.

Conception, texte et interprétation Didier Poiteaux
Mise en scène Olivier Lenel
Regards extérieurs et dramaturgiques Nicolas Bonneau, Pierre-Paul Constant
Scénographie Marilyne Grimmer
Construction Yann Vekemans
Création Sonore Roxane Brunet
Création Lumière Pier Gallen

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« Les revenants de l’impossible amour », de Faubert Bolivar, m.e.s. Jean-Erns Marie-Louise

Mercredi 16 mars- 19h Tropiques-Atrium

Primé Meilleur texte dramatique 2017 par Textes En Paroles – G

« Connaissez-vous le dicton qui dit : « ne se rencontrent que les gens qui se sont donnés rendez-vous ». Il en va de même pour la mort, on croit qu’elle arrive par hasard, sereine, somptueuse, montrant le bout de chaque chemin de vie, parce qu’on ignore que l’on ne meurt que sur rendez-vous. Si. Si si. Si-si-siFaubert Bolivar

Note de mise en scène

Faubert Bolivar, est pour moi, un auteur de la même lignée que Franck Fouché, Jean Price-Mars, Jacques-Stephen Alexis, Félix Morisseau-Leroy… ils ont réussi à capter la réalité sociale Haïtienne pour la rendre universelle par la forme et la langue. 

Henry Gauthier-Villars tout comme Franck Fouché affirment que le théâtre est bien d’essence religieuse. Si étymologiquement, religieux signifie ce qui relie, le théâtre ne serait donc vraiment lui-même quand il reste fidèle à sa mission originelle servir un idéal social, réunir serait sa double fonction. Cette double mission dont parle Gauthier-Villars nous montre que le théâtre n’a d’autre objectif que d’opérer une série de déplacements qui vont du déroulement des pulsions élémentaires du corps, en passant par le rythme, par la dislocation de l’anatomie jusqu’à l’éclatement des forces premières occultes pour mettre à nu la vie dans sa transparence.

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