La sécheresse a des conséquences sur l’usage de l’eau, alors que les réseaux d’adduction en eau potable souffrent déjà de fuites multiples.
Il faut s’attendre aux Antilles à des sécheresses plus marquées, plus longues et plus intenses y compris en saison humide, avec une diminution des précipitations de 10 à 15 % en moyenne «toute l’année» d’ici à 2080, prévoit un rapport.
L’agriculture est la première victime du stress hydrique induit par l’absence de pluie, souligne cette étude intitulée «Changement climatique et Conséquences sur les Antilles Françaises» (C3AF), alors que la COP26 à Glasgow tente de trouver un accord pour réduire le réchauffement climatique de 2,7% prévu d’ici 2100. Le rapport, restitué mi-octobre, a pris comme cadre d’analyse «l’hypothèse d’un scénario d’émissions de gaz à effets de serre pessimiste», précise Christophe Valère Montout, responsable de l’unité de climatologie chez Météo-France en Guadeloupe.
Ses équipes et ses partenaires ont modélisé, pour cette étude, la pluviométrie locale. «Le résultat, c’est une diminution drastique de la quantité de pluie qui tombe annuellement», explique-t-il à l’AFP. «Ce sont les ondes tropicales qui apportent la pluie aux Antilles.