Les émanations toxiques des sargasses déclencheraient des cas précoces de prééclampsie et des naissances prématurées, selon le CHU de la Martinique.
L’exposition continue à l’hydrogène sulfuré dégagé par les algues sargasses en putréfaction déclencherait plus tôt des cas de prééclampsie chez les femmes enceintes, indique une récente étude menée par le CHU de la Martinique. « Ce qui ressort, c’est que la pathologie est un peu plus sévère car elle arrive plus tôt lors de la grossesse », a résumé à l’Agence France-Presse le Dr Donatien Bahezre de Lanlay, l’auteur principal de l’étude publiée dans la revue Environmental Toxicology and Pharmacology.
Son travail a été réalisé en comparant les dossiers de 3 020 femmes enceintes passées par la Maison de la femme, de la mère et de l’enfant de Fort-de-France entre 2016 et 2021.
Les résultats ont monté que les femmes enceintes qui résidaient à moins de 2 km des lieux d’échouage de sargasses et souffraient de prééclampsie présentaient des symptômes autour de la 32e semaine de grossesse, contre 35 semaines pour celles qui habitaient au-delà de cette limite.