— Par Corinne Narassiguin, femme politique —
L’unanimité du soutien au mouvement « Femme, vie, liberté » né en Iran face aux mollahs ne saurait cacher les remous au sein des réseaux féministes, affirme Corinne Narassiguin, secrétaire nationale à la coordination du PS, dans une tribune au « Monde ».
Ce qui se passe en Iran est extraordinaire. Le meurtre de Mahsa Amini, le 16 septembre, pour un voile mal ajusté a soulevé un mouvement irrépressible, malgré la répression violente du régime. Le courage des femmes iraniennes qui se battent pour le droit de vivre libres et celui des hommes iraniens qui les accompagnent soulèvent un incroyable espoir pour celles et ceux – surtout celles – qui vivent sous le joug des dictatures islamistes.
Pourtant, l’unanimité du soutien des féministes et humanistes au mouvement « Femme, vie, liberté » ne cache pas les remous au sein des réseaux féministes. Le débat est entre celles et ceux qui défendent la liberté des femmes contre l’intégrisme islamiste et celles et ceux qui défendent le droit des femmes de porter le voile. Cette différence ne mérite pas les caricatures opposant le camp des républicains démocrates au grand retour des « islamo-gauchistes ».