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Covid-19 : ceux qui savent sont vaccinés!

En Martinique : 100% des médecins du CHU sont vaccinés contre 39.6% en population générale.
En Guadeloupe : 98.5% des médecins du CHU sont vaccinés, contre 37.4% en population générale.

— Par le Dr Ruddy Valentino, CHU Martinique —
Ceux qui ont la connaissance de la maladie et de ses traitements, ceux qui s’occupent au quotidien des malades depuis 2 ans, ceux qui savent, sont vaccinés ! Y a-t-il une meilleure démonstration de la désinformation massive qui a décimé et décime encore des centaines de nos concitoyens ? Une poignée de médecins ou d’experts autoproclamés instrumentalisent les peurs légitimes de nos populations par des affirmations sans aucun fondement scientifique. Pourtant, les faits scientifiques sont là pour nourrir et orienter le débat, poser l’urgence à agir collectivement et en responsabilité.

Allons-nous laisser l’irrationalité, la suspicion et la peur nous distraire, nous diviser et nous tuer ?

Quiconque avait des questions au début sur la vaccination « Je veux me donner un peu de temps », eh bien ! Un an s’est écoulé et près de 10 milliards de doses ont été injectées dans le monde permettant de démontrer l’efficacité et la sécurité de cette vaccination.

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«Tropique de la violence» : une plongée dans le quotidien des mineurs isolés des bidonvilles de Mayotte

— Par Pauline Conradsson —

Âpre et bouleversant, le film de Manuel Schapira, inspiré du livre éponyme de Nathacha Appanah, nous plonge dans le quotidien ultra-violent des mineurs isolés des bidonvilles de Mayotte. Une claque

Qu’il est dur à regarder ce film ! Abrupt, cru, violent, il nous retourne comme rarement, abordant le sujet des mineurs isolés des bidonvilles de Mayotte, le plus jeune et le plus pauvre des départements français. Dans « Tropique de la violence », long-métrage de Manuel Schapira tiré du livre éponyme de Nathacha Appanah, on suit Moïse, un jeune collégien de l’île. Venu des Comores, il a débarqué, tout bébé, avec ses parents, à bord d’un « kwassa-kwassa », ces petits bateaux de pêche à moteur conduits par un passeur, pour chercher une vie meilleure. Comme des milliers de gens, chaque année.

Lire « Tropique de la violence. » de Natacha Appanah — Par Françoise Dô

À peine arrivé à Mayotte, sa mère l’a abandonné. Une infirmière française l’a adopté. Quand celle-ci meurt brutalement d’un AVC, la vie du garçon bascule. Il s’enfuit, loin de ce milieu protégé.

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La culture, ce lieu névralgique de rencontre de nos imaginaires

— Entretien exclusif de l’Agence Dekart avec Coline-Lee Toumson-Venite, Directrice déléguée de l’Institut français du Bénin —

« C’est un grand honneur de travailler au Bénin à la direction déléguée de l’Institut Français ». Coline-Lee Toumson-Venite, est la toute nouvelle Directrice déléguée de l’Institut français du Bénin. Française d’origine caribéenne, cette femme au parcours culturel riche, s’exprime sur sa nouvelle mission au Bénin. Elle parle de ses défis et son intérêt pour la création artistique et de son souhait de pouvoir contribuer, au sein de l’Institut Français du Bénin, au dialogue des cultures, des expressions artistiques, des générations, dans tous les champs de la création.

Vous êtes la deuxième femme et la première ultramarine, la première caribéenne à occuper au Bénin le poste de Directrice déléguée de l‘Institut Français. Aussi, vous suscitez beaucoup de curiosités.
Je suis heureuse de rejoindre l’équipe de l’Institut Français du Bénin et d’embrasser sa mission de “faire vivre les Cultures” et son mot d’ordre d’“Allier les talents”!

Nous avons une mission noble et importante. En effet le soutien à la création, la promotion de lecture publique, la valorisation de la diversité linguistique et de la Francophonie, l’innovation culturelle s’appuyant sur le numérique et le développement des industries culturelles et créatives, l’accompagnement des étudiants dans leur cycle d’enseignement supérieur en France (Outre-mers compris!).

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« Le petit peuple de la brume » par le Théâtre du Papyrus

Samedi 26 mars 17 h Tropiques– Atrium

À partir de 4 ans
Prix du Ministre de l’Enseignement fondamental et Coup de foudre de la presse aux Rencontres de Théâtre Jeune Public de Huy 2002.

Synopsis :
Après quelques pas dans le brouillard, nous allons découvrir un pays étrange envahi par une brume incessante qui obscurcit le ciel au point que le soleil ne transparaît jamais. Il y règne un froid glacial. Toute vie semble impossible. D’autant plus qu’apparemment tout a brûlé.
Mais en y regardant mieux et avec un peu d’imagination… !!!
Le petit peuple de la brume est toujours là. Les habitants ont abandonné leur village pour se réfugier dans des trous afin de résister au froid.
Mais qui est responsable de ce climat malsain ? D’où vient ce feu qui a tout détruit et comment l’apprivoiser pour qu’il réchauffe enfin le pays et ses habitants ?

Équipe de création
Bernard Chemin, Julie Chemin, Gaëlle Clark, Didier de Neck, Emmanuel Fardeau, Christine Flasschoen, Caio Gaïarsa, Marie Kersten, Jérôme Lagrange, Anne-Marie Loop, Denis M’Punga.

Équipe de mise-en-scène
Bernard Chemin, Didier de Neck, Emmanuel Fardeau, Caio Gaïarsa

Scénographie et marionnettes
Christine Flasschoen

Aide à la création du décor
Guy Carbonnelle, Céline Robaszynski, Olivier Waterkeyn

Régie générale
Roger Verhoven

Distribution
Bernard Chemin, Denis M’Punga, Christine Flasschoen et Fred Postiau

 

Le petit peuple de la brume from Théâtre du papyrus on Vimeo.

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Action militante et artistique au Diamant par le Collectif du 8 mars

Samedi 26 mars, dès 9h sur la place du marché du Diamant

Dans le cadre du mois de lutte pour les droits des femmes, organisé autour du 8 mars, le Collectif 8 mars organise une action militante et artistique dans la ville du Diamant, le samedi 26 mars de 9h à 13h.

Les associations du Collectif vous invite à venir nous rencontrer, à venir échanger et vous mobiliser avec nous pour les droits des femmes et l’égalité. Nous vous proposons à partir de 9h une performance théâtrale, suivie de divers ateliers de réflexion autour des slogans féministes, et de création avec un atelier couture et customisation. Vous pourrez également profiter de la vente des produits Made in Women de l’association Mouvement du Nid, de T-shirt ainsi que des différentes brochures de l’association Culture Egalité autour des femmes qui ont marqué l’histoire de notre pays.

Le Collectif 8 mars a décidé de mener ces actions avec la ville du Diamant afin de permettre aux habitants et habitantes du Sud de se mobiliser et de se conscientiser autour des enjeux du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

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Événement : Hors des Murs et animation au Fuji Sushi

Vendredi 25 mars, dès 17h30

— Communiqué de presse de Culture Égalité —
Dans le cadre d’un partenariat avec Culture Égalité, la ville de Fort-de-France invite sa population à découvrir les rues, places et bâtiments qui portent des noms de femmes, le vendredi 25 mars à 17h30.

Le départ se fera au siège de Culture Égalité au 158 rue Victor Hugo. Nous nous rendrons au Marché de poissons « Man Zouzou », puis nous nous dirigerons vers l’avenue Jean-Jaurès pour découvrir l’immeuble Olga Mesnil. Nous continuerons ensuite vers la place Toto Bissainthe, rue Bolivar, pour se diriger vers la place Paulette Nardal et enfin nous arriverons à l’avenue Rosa Parks, sur le bord de mer. Une biographie de ces femmes sera lue sur chaque site.

Nous terminerons cette marche par une animation quizz au restaurant Fuji pour découvrir d’autres femmes de Fort-de-France. Des petites surprises attendront les gagnant.es. Nous vendrons également nos productions autour de femmes qui ont marqué l’histoire de la Martinique.

Nous vous attendons nombreuses et nombreux, pour découvrir ces femmes trop souvent effacées par l’histoire. Rendez-vous le vendredi 25 mars, dès 17h30 au 158 rue Victor Hugo et dès 18h30 au restaurant Fuji Sushi au 46 rue Ernest Desproges.

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Que disent les masques ?

Par la Fondation Dapper —

La Fondation Dapper propose aujourd’hui son premier livre d’art numérique sur les arts anciens d’Afrique, consacré aux masques.

Cet ouvrage, dans la continuité des trois premiers e-books Dapper dédiés à l’art contemporain, est disponible gratuitement en téléchargement sur le site internet de la fondation pour rendre l’art accessible au plus grand nombre. La Fondation Dapper réalise depuis plus de 35 ans des ouvrages de référence visant à mieux faire connaître les arts africains anciens ; elle investit ici un nouveau format, didactique.

Le e-book Que disent les masques ? est composé d’une introduction sur les grands types de masques et leurs fonctions, de fiches explicatives et de photos dont des plans rapprochés sur des détails des œuvres, révélant l’esthétique propre à chaque style ainsi que les marques laissées par l’histoire des objets. Quelques documents d’archive permettent notamment d’évoquer les masques en situation.

Avec ce nouvel e-book, la Fondation Dapper présente un ouvrage de type inédit alliant la transmission de connaissances d’ordre anthropologique et esthétique et une dimension didactique accessible à un large public.

L’ouvrage Que disent les masques ?

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Les FEMMES selon Nicolas NABAJOTH : « ANIMA »… ou « ANIMÂLES » ?

Par Scarlett Jesus —

Après « HOMO ACTUM », portant sur la figure de l’homme antillais, Nicolas NABAJOTH avait présenté à l’ARS (Dothemare), en mars 2021 entre deux confinements, une série de 30 photographies consacrées à la Femme. Ce sont 17 photographies parmi celles-ci qu’il expose aujourd’hui, du 10 mars au 11 avril à la Fabrique, rue Achille René Boisneuf, à Pointe-à-Pitre. Des photographies en grand format de femmes noires, en noir et blanc, réalisées avec un appareil numérique Nikon D700, lui permettant d’obtenir un rendu proche des clichés argentiques.

Parce qu’il a fait le choix, à travers 17 photographies, de ne retenir que des portraits de femmes noires, Nicolas NABAJOTH avait-il comme seul objectif de magnifier la beauté des femmes de couleur ? Une telle interprétation serait réductrice et pourrait se voir accusée de réactiver des clichés de nature exotique.

Ce serait surtout faire preuve de myopie, oubliant de retenir le propos du photographe qui dit vouloir, à travers la spécificité d’une démarche de nature introspective, chercher à « mieux comprendre les causes qui peuvent rendre complexes les relations entre hommes et femmes sous nos latitudes et même ailleurs ».

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 « Les Revenants de l’impossible amour » en tournée en Guadeloupe

Kafé littéraire : jeudi 24 mars 2022, 18h30 à l’Hotel Arawak Beach Resort

Kafé littéraire & infos tournée
  Les Revenants de l’impossible amour, texte de BOLIVAR, prix du meilleur texte dramatique Textes En Paroles 2017, mis en scène par Jean-Erns Marie-Louise, en tournée en Guadeloupe avec le CEDAC du 25 mars au 3 avril 2022.
  La Compagnie La Thymélé, basée en Martinique, produit la pièce Les Revenants de l’impossible amour, un texte de BOLIVAR, mis en scène par Jean-Erns Marie-Louise.
 
 Tournée CEDAC
 
 Après deux premières représentations à Tropiques-Atrium, Scène nationale de la Martinique les 15 et 16 mars puis à Saint-Esprit le 19 mars, la pièce fera l’objet d’une tournée en Guadeloupe avec le Collectif des Espaces de Diffusion Artistique et Culturelle (CEDAC), du 25 mars au 3 avril 2022.
 
 Résumé
 C’est une histoire d’amour entre un homme et une femme, tel un «Roméo et Juliette» joué par les dieux de la mort. Jean-Simon Brutus alias Baron Samedi, dieu de la mort dans le vaudou haïtien et Dame Brigitte alias Gran’n Brigitte, déesse de la mort et épouse de Baron Samedi, développent devant nous un chant d’amour qui aurait pour titre « Je t’aime moi non plus ».

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Interview : Jean-Robert Léonidas.

Par Dan Burcea, critique littéraire et prix Rive Gauche —

« Chaque vie est un univers, une vaste encyclopédie dont les pages s’écrivent continuellement selon la fortune ou l’infortune des jours »

L’écrivain haïtien Jean-Robert Léonidas publie Comme un arbre planté dans le jardin du bon Dieu aux Éditions Riveneuve. Le thème du retour au pays et, par extension, aux origines, n’est pas nouveau chez ce professeur de médecine et écrivain, longtemps expatrié à New York et revenu depuis quelque temps dans son pays d’origine. Il l’a déjà traité dans ses précédents romans, ce dernier insistant, comme il fallait s’y attendre, au besoin intérieur de ce geste et à ses capacités régénératrices. En suivant le périple de Jasmine Deschâtaignes, adoptée par un couple de parisiens et retournée vingt ans plus tard à Jérémie dans les terres qui l’ont vue naître, Jean-Robert Léonidas nous livre une vraie plaidoirie en faveur de la capacité régénératrice du retour aux sources.

Le besoin vital du retour aux sources est pour vous un thème central que vous traitez dans plusieurs de vos livres comme À chacun son big-bang (2012) ou Retour à Gygès (2017).

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Kimoun ki té Elie Romuald yo kriyé Lafimé?

— Communiqué de presse de la direction nationale de L’UPLG —

Kanmarad Lafimé sété on moun Twarivyè. I té ka rété a Schoelcher. Lanné la sa téka ba’y 95 lanné. Sété on gran spòwtif, sa I té enmé sété bisiklèt.
Sété on kowdonyé an tan moun té ka fè soulyé an Gwadloup. On tan i té ni transpò an komen. I kyenbé osi on konmès. Sété osi on travayè adan batiman. I travay onlo lanné avè lantrèpriz Bibrak.
Sété piplis on gran militan antikolonyalis. Angajman a’y koumansé adan lè GONG. Sé yonn dé prèmyé moun ki rijwenn lè GONG lè yo koumansé enstalé òwganizasyon la sa an Gwadloup an lanné 63 é i pwan pa a’y adan konba a 1967. Lè lé kanmarad Sony é Jan touvé yo an klandèstinité, an mawonnaj, kaz a’y sété yonn adan lé koté yo té ka rété. I menné onlo kanmarad adan GONG é apwé adan UPLG. I té ka milité touléjou. Dipi i té sòti travay i té ka pati adan tout sèksyon Twarivyè pou kontré jenn é monté sèksyon a GONG. Sété on gran patwon adan lalit lè yo téka konstui mouvman patriyotik la.

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« Juillet 1961 » de Françoise Dô : le théâtre est bien vivant !

— Par Roland Sabra —

De deux en un à un se divise en deux le travail de Françoise Dô, « Juillet 1961 » présenté ce soir là dans la salle Frantz Fanon de Tropiques-Atrium en illustre avec bonheur le chemin dans un infini d’allers-retours.

Sur le plateau deux pianos droits dont on voit les marteaux mis en lumière par deux projecteurs, se partagent l’espace dans l’inévitable (?) brouillard de scène propre à tant de pièces qu’il en devient une banalité. Ils vont participer, sous la maîtrise de leurs instrumentistes, à la construction d’un objet singulier, hybride, qui balance entre concert et pièce de théâtre, pour décrire un univers de tensions sociales et raciales de tonalités faulknériennes. Leur partition, surprenante, magnifique à entendre et à réécouter  — elle est publiée sous forme d’un vinyle — se jouera entre deux pôles, dans un va-et-vient entre jazz et atonalité (euphémisme!) qui n’étant ni narrative, ni illustrative se veut et s’accomplit comme un reflet symétrique d’un récit traversé par le phasage et le déphasage de deux énonciations parallèles, sœurs et pourtant étrangères l’une à l’autre.

Deux femmes, une noire, une blanche, Clarisse, Chloé, vivent dans le même quartier déshérité d’une ville dont le nom importe peu tant il est quelconque.

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« L’histoire d’une femme », texte & m.e.s. Pierre Notte, jeu Muriel Gaudin

Les jeudi 24 , vendredi 25 et samedi 26 à 19h 30 au T.A.C.

Présentation :

Un type passe, à vélo, la frôle, et lui met une main aux fesses, claque violente. Elle tombe, elle va se relever. Elle n’a pas de nom, elle va raconter son histoire. C’est une femme en prise avec tous les signes de la misogynie ordinaire. Elle passe en revue les attaques, insultes et sous-entendus des hommes qui l’entourent. Son père, son compagnon, le buraliste ou le patron, le médecin ou le passant. Signes flagrants ou invisibles d’un monde phallocrate, une société d’hommes qu’elle refuse d’affronter. Elle ne jouera plus le jeu de la guerre des sexes, ce serait cautionner la bataille. Elle oppose son silence, et ça les rend fous. Elle refuse pour autant de renoncer à ses désirs, aux plaisirs. Elle va chercher à comprendre comment ça marche, un homme.

Pierre Notte compose, bien avant les affaires « Weinstein » et « Me Too », le portrait d’une femme qui résiste aux schémas sexistes et au conditionnement social. Comédienne virtuose, seule en scène, Muriel Gaudin prend la voix de tous les protagonistes.

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Festival d’Angoulême : le Brésilien Marcello Quintanilha remporte le Fauve d’or pour l’album « Ecoute, jolie Márcia »

Le Grand Prix du Festival de la BD avait été remis mercredi à la Québécoise Julie Doucet.
Une bande dessinée brésilienne, « Écoute, jolie Márcia » de Marcello Quintanilha, a remporté samedi le prix du meilleur album de l’année, le Fauve d’or, au Festival d’Angoulême.

Publié en septembre aux éditions Çà et Là, ce roman graphique raconte les dilemmes d’une mère habitant dans une favela près de Rio, dont la fille tombe dans la violence des gangs.

Fils d’un footballeur professionnel, Marcello Quintanilha, né en 1971, a quitté le Brésil il y a 20 ans pour Barcelone, en Espagne. Il avait déjà remporté le prix du polar 2016 à Angoulême pour Tungstène.

Le prix Éco-Fauve Raja, sujet de polémique après la démission d’un premier jury qui protestait contre le parrainage d’un industriel de l’emballage, a été remis à Anne-Marie Saint-Cerny et Christian Quesnel pour Mégantic, un train dans la nuit (éditions Écosociété), récit d’une catastrophe industrielle au Québec en 2013.

Fréquentation en baisse malgré un fort intérêt pour la BD
Le Festival d’Angoulême ferme ses portes dimanche soir, après avoir accueilli cette année moins d’auteurs à cause de son report à une date inhabituelle.

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Brèves considération sur la notion de tradition

Par Marie- Laurence Delor

L’argument de la « tradition » a nourri en Martinique pendant près de deux ans une guéguerre d’arrière garde contre les gestes barrières, la vaccination anti covid, l’obligation vaccinale et le passe sanitaire. A l’agression du corps, de « l’Être martiniquais » diraient certains (1), le colonialisme ajoutait, selon les protestataires, une menace sur une des « tradition » fondatrices, affirmaient-ils, de notre identité : le carnaval.

Cet usage de la notion de « tradition » interpelle. D’autant, d’une part, que celle-ci est à la croisée d’enjeux de pouvoir, d’autorité et d’identité dans nos sociétés complexes et conflictuelles ; d’autre part, que cet usage soit socialement situé, la fraction des classes moyennes et de l’aristocratie populaire paupérisée et frustrée . Enfin, qu’on en a fait un « mot problème », pour reprendre l’expression de G. LENCLUD (2), un mot qui « signale un concept » sans pouvoir identifier précisément ce à quoi il réfère ni en élucider la signification.

Ce que nous avons perçu dans la profusion des discours tenus c’est une doxa rouge, vert, noir entretenant la fausse idée que la « tradition » renverrait à des usages, des dires et des faires objet d’une  « transmission » de génération en génération à fin de « conservation » garant d’une « authenticité ».

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« Les îles de Raphaël » d’Alexandra Déglise

Mardi 22 mars à 19h Salle Frantz Fanon

Mise en lecture : Alexandra Déglise
À l’occasion de l’enterrement de leur mère, trois sœurs se déchirent et règlent leurs comptes avec la défunte à qui elles n’ont pas osé parler de son vivant.

Elles tentent, par-delà le temps, de renouer le fil de la lignée de femmes qui les a construites.

Mémoires intimes et mémoires familiales, histoire et roman national, oubli et hommage aux Ancêtres : à travers l’archéologie des « non-dits » qui hantent une famille, Les îles de Raphaël interroge la capacité pour chacun et chacune à écrire un libre récit de soi, à l’intérieur des Grands récits que les morts lèguent aux vivants.

La lecture sera suivie d’un temps d’échange avec les autrices et les auteurs.

*Texte présenté pour la première fois en Amérique du Nord lors du Jamais lu Montréal 20eme édition

Artiste du spectacle vivant Martiniquaise et Franco-Américaine, Alexandra Deglise est la directrice artistique de la compagnie de théâtre DALA CompaNY, qui a pour but de nouer des liens et créer des ponts entre les territoires de la grande Caraïbe et l’Amérique.

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Inceste : il a pris 14 ans… elles ont pris perpète !

— Par Culture Égalité —
Après une semaine de procès éprouvante pour les victimes, leur famille, le verdict est tombé : 14 ans de prison pour ce grand-père indigne qui a été reconnu coupable des faits que ces fillettes, devenues femmes, n’ont eu de cesse de dénoncer.
Oui, nous, à Culture Égalité, nous sommes satisfaites et nous sommes fières d’elles, car elles ont brisé le silence et leur courage a payé… elles ont été crues… la machine judiciaire s’est enfin mise en route et même si cela a été long, difficile, à rebondissements, même si parfois, par découragement, elles auraient pu être tentées de laisser tomber… Elles ont gagné leur combat contre ce pédocriminel !
Oui, nous sommes satisfaites, car cette victoire doit donner confiance à d’autres enfants, à d’autres femmes qui se taisent, qui ont peur…
Oui, nous sommes satisfaites, car ceux et celles qui savent et qui se font complices du bourreau, qui ferment les yeux alors que des générations d’enfants sont violentées au sein de la famille… oui ceux-là et celles-là sauront que se taire aussi est criminel.

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Les départements d’outre-Mer au tri de l’histoire martiniquaise

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Lorsque le mot «  autonomie «  est prononcé par un ministre, le ban et l’arrière-ban des autonomistes se tortillent le d… en se plaignant que décidément léta fransé ne comprend rien aux aspirations des deux départements de Guadeloupe et de Martinique. « Nous voulons, disent-ils, plus de « continuité territoriale «  et être aussi bien traités – les spécificités en plus – que les départements de Métropole, pardons, de …l’Hexagone ! » En effet, première spécificité, la Martinique est la seule « colonie » au monde qui n’ait pas de métropole, elle a juste une «  hexagone « . Et pourtant en cette date anniversaire de la création des départements d’Outre-Mer, tout le monde se tait : les historiens, la presse, les politiques, la gauche, la droite, les collectivités. Le département et tout ce qu’il a apporté aux Martiniquais peuvent être effacés de l’histoire.

Ne nous trompons pas. On ne peut que saluer l’apport des recherches effectuées sur l’esclavage transatlantique qui est essentiel à la connaissance de l’histoire de la Martinique et à la formation de l’identité des Martiniquais.

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Le Festival des Petites Formes

Du 15 au 26 mars Tropiques Atrium & Saint-Esprit

« Le théâtre c’est un futur possible que l’on fabrique comme une recherche fondamentale. »

Pierre Debauche

En créant le Festival Des Petites Formes, l’ambition était à la fois un lieu d’accueil de créations antillaises et un lieu d’explosions d’esthétiques audacieuses.

Depuis quelques années certains professionnels du théâtre l’ont bien compris !

Cette année les musiques viendront s’infiltrer de manière hardie aux mots du théâtre. Avec des thématiques universelles. Les décors resteront sobres mais les comédiens devront dépasser leur zone de confort pour nous faire vivre des textes puissants !

L’édition 2022 prendra le temps de questionner, d’interroger, voire suggérer des débats sur des thèmes du quotidien tel que l’absence, la tolérance l’amour…

Cette année nous réitérons le partenariat avec la ville du Saint-Esprit. 

La programmation, s’articulera autour de créations & de lectures

o Les cinq fois où j’ai vu mon père 😀
Texte et mise en scène de Guy Régis Jr Haïti
Interprété par un comédien de la Comédie-Française
Samedi 26 – 19h Tropique- Atrium

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Quand le théâtre fait question

— Par Roland Sabra —

« Et Dieu ne pesait pas lourd » de Dieudonné Niangouna, jeu et m.e.s. de Frédéric Fisbach

Ce soir là sous le chapiteau de Tropiques-Atrium installé au Saint-Esprit deux pièces qui sur des registres totalement différent mettent le théâtre sur la sellette. Tout d’abord « Et Dieu ne pesait pas lourd » de l’auteur, metteur en scène et comédien congolais Dieudonné Niangouna, un monologue qu’il écrit à la demande de son ami l’acteur et metteur en scène français Frédéric Fisbach en souvenir d’une soirée bien arrosée au cours de laquelle la colère et la rage les emportent et les confortent dans leur détestation mutuelle d’un monde qui va droit dans le mur. « Mets tout ça noir sur blanc » lui dit-il. Niangouna ne dit rien. Il n’a jamais écrit pour un blanc. Huit mois plus tard Fisbach reçoit en offrande un cadeau somptueux, un texte flamboyant, volcanique, épique, baroque, échevelé, vertigineux, insolent à la structure gigogne, tendue entre récit tragique de Phèdre et fantaisies délirantes d’un comédien de stand-up. C’est l’histoire d’Anton, acteur dit-il, né à Grigny dans les années 60, qui raconte ou invente sa vie rocambolesque mais qui avant tout cherche à sauver sa peau face à des geôliers, flics-espions des services secrets ou djihadistes réels ou fantasmés peu importe.

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« Suzy & Franck » : une réussite en force et délicatesse!

— Par Roland Sabra —

C’eut été mal connaître Didier Poiteaux et Olivier Lenel que de croire qu’ils allaient nous embarquer dans une conférence théâtralisée sur le thème toujours aussi clivant, de la peine de mort. Abolie en France en septembre 1981 par l’Assemblée nationale à la suite d’un texte de loi présenté par Robert Badinter elle a toujours ses partisans, qui nostalgiques, l’évoquent le plus souvent à mots couverts: il est des désirs peu glorieux, honteux, sordides. Un quart des pays du monde, et parmi eux les plus peuplés se vautrent encore dans son lit. Trois jours avant la représentation de la pièce à Fort-de-France, l’Arabie saoudite exécutait 81 prisonniers.

« Suzy et Franck » nous évite la longue litanie de ces assassinats maquillés sous le manteau de la « légalité ». Le travail présenté se construit autour d’une docu-fiction théâtrale qui mêle étroitement faits réels et faits imaginés au service d’une présentation certes alerte et passionnée, mais avant tout animée d’un souci constant, celui de transmettre au plus près du public ce qu’il voulait lui dire. La recherche de proximité, pour ne pas dire d’intimité prend concrètement la forme d’un placement des spectateurs qui échappe aux deux dispositifs les plus connus et les plus pratiqués, le face à face et le bi-frontal.

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Psychiatrie de la race : visioconférence le 25 mars 2022

— Par Joël Des Rosiers, psychiatre et psychanalyste —

Présentation : La race n’est pas, comme le prétendent les nationalistes raciaux, une particularité immédiate, une donnée naturelle. Il s’agit plutôt d’une régression vers la nature comme pure violence, vers le particularisme caché qui, dans l’ordre existant, constitue précisément l’universel. « La race est aujourd’hui l’affirmation de soi de l’individu, intégré dans le collectif barbare.» (Horkeimer et Adorno : 1944). Au cours des deux premières décades du XXIe siècle, une floraison d’études historiques sur la race a été publiée. Pourtant, le silence collectif des psychiatres et des psychanalystes sur cette réalité sociétale limite notre capacité à explorer, enseigner et traiter les effets, tant interpersonnels qu’intrapsychiques des traumatismes racialisés, des préjugés implicites et des privilèges.

Dès le XVIIIe siècle, parallèlement au développement d’un savoir médical sur les corps noirs devenus objets d’études pour des raisons économiques, politiques et sanitaires, se développe sur un mode plus ambigu un savoir psychiatrique sur les mêmes objets dépréciés dont la souffrance psychique n’est reconnue que sur le mode du désaveu et de la dénégation. Proposée par Michel Foucault (1979), la biopolitique décrit « la manière dont on a essayé, depuis le XVIIIe siècle, de rationaliser les problèmes posés à la pratique gouvernementale par les phénomènes propres à un ensemble de vivants constitués en population : santé, hygiène, natalité, longévité, races…» Nous chercherons à démêler comment le discours de la race s’autorise du discours médical.

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Désorganisation totale du ramassage des déchets verts et des encombrants sur Pointe Savane au Robert

— Par  Yvon-Joseph Henri, président de l’A3C —

Lettre ouverte aux élus du Robert et de Cap Nord

Objet : la situation à Pointe Savane…et sans doute ailleurs

Mesdames, Messieurs,

Maires, conseillers municipaux du Robert et des communes du Nord, élus de Cap Nord vous vous êtes, de fait, engagés à faire en sorte que l’ensemble des structures permettent à nos communes d’offrir une vie facile à leurs habitants, quelles que soient vos bannières politiques.

Et pourtant, le collectif des habitants de Pointe Savane, est contraint de vous rappeler à vos devoirs.

Nous avons ainsi à déplorer la désorganisation totale du ramassage des déchets verts et des encombrants sur Pointe Savane au Robert. C’en est au point que certaines zones du lotissement Pointe Savane se substituent de plus en plus en aspect à la déchetterie du SMTVD où n’importe qui jette n’importe quoi. Les déchets verts s’entassent dans certains coins pendant un mois quand ils sont ramassés ailleurs. Selon quelle logique ? Qui vérifie si le travail est fait et correctement ? Est-ce pour cela que nous payons des impôts ? Sans compter les encombrants qui, eux, ne sont même plus ramassés.

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L’amour, pas la guerre ! & A.O.N.C.: une appellation d’origine non contrôlée !

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

L’amour, pas la guerre !

Ce monde va de pire en pire
quand coulent du sang les rivières
pour la soif de tous ces vampires
qui, exprès, suscitent des guerres…

Marchands de canons sans scrupules
dans l’ombre tirant les ficelles
de ces politiques crapules,
tous corrompus jusqu’à la moelle !

Le peuple d’esclaves crédules
se laisse prendre à leurs mensonges,
les absorbant telle une éponge
même lorsqu’ils sont ridicules !

“La faute incombe à l’étranger
qui désire nous envahir !”
Dieu et patrie servent à cacher
la cupidité des vampires…

C’est si gros qu’on pourrait en rire
si des hommes n’allaient mourir
au nom de telles conneries :
rien ne vaut qu’on perde la vie !

Seule attitude salutaire
en ce qui concerne la guerre :
c’est de refuser de la faire !
À ce jeu, tout le monde perd…

Nous ne sommes pas sur la terre
pour y vivre un horrible enfer
car nul pour ça n’est volontaire :
faisons l’amour et pas la guerre !

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