—Par Mélanie Mermoz —
Destiné à informer plus clairement sur les qualités nutritionnelles des produits et à favoriser une alimentation saine, ce système d’étiquetage à 5 niveaux créé en 2017 s’est imposé comme un outil efficace pour les consommateurs. Une limite cependant, il ne s’agit que d’une démarche volontaire des industries agroalimentaires.
Cinq ans après sa mise en place en France, le Nutri-score va-t-il devenir obligatoire dans toute l’Europe ? D’ici à la fin de l’année, la Commission européenne devrait choisir le logo qui va être apposé sur les produits alimentaires afin d’informer les consommateurs de leurs propriétés nutritionnelles.
Une bataille feutrée a lieu dans les bureaux de la Commission européenne. Simple à lire, avec ses cinq lettres de A à E et ses couleurs allant du vert à l’orange foncé, Nutri-score a les faveurs de la communauté scientifique, mais aussi des associations de consommateurs. En effet, l’association française UFC-Que choisir et le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc) plaident pour qu’il soit retenu.
En revanche, certains industriels agroalimentaires sont vent debout contre lui. Les arguments de leurs lobbyistes sur la défense des « produits du terroir » trouvent un écho certain dans le personnel politique.