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Dans l’Hexagone, plus du tiers des natifs des Outre-mer et leurs enfants déclarent subir des discriminations

L’INSEE et l’INED ont publié, mardi 5 juillet, une enquête conjointe intitulée « Trajectoires et Origines ». L’étude permet de mesurer l’ampleur des inégalités sociales et économiques liées aux origines géographiques, nationales ou culturelles : celles-ci touchent tout particulièrement les originaires des Outre-mer.

C’est le deuxième volet d’une enquête initiée en 2008-2009. L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) et l’institut national d’études démographiques (INED) ont réalisé à dix ans d’intervalle une enquête sur les parcours des personnes immigrés ou ultramarines et descendantes d’immigrés ou d’Ultramarins.

Origine, nationalité, couleur de peau

D’une manière générale, en 2019-2020 dans l’Hexagone, « 19 % des personnes de 18-49 ans déclarent avoir subi ‘des traitements inégalitaires ou des discriminations’, contre 14 % en 2008-2009. » Les proportions sont nettement plus élevées quand il s’agit des personnes originaires des Outre-mer, de leurs enfants et petits-enfants, expliquent les experts de la statistique. 

Ainsi, en 2019-2020, 33 % des natifs des outre-mer et 36 % de leurs descendants ont rapporté se sentir victimes de traitements inégalitaires ou de discriminations, des proportions sensiblement similaires à celles relevées dix ans auparavant (31 % et 39 %).

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« Fanm doubout village » le 10 juillet 2022

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 Le programme complet sur notre site :

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Des tortues protégées tuées par des chiens divagants en Guyane : une association s’alarme

Depuis fin mai, treize tortues marines ont été retrouvées mortes sur une plage où elles étaient venues pondre, dans la commune de Rémire-Montjoly, en Guyane française. Elles ont été tuées par des chiens non surveillés par leurs maîtres. Une association locale s’inquiète de l’impact de ces attaques – plus nombreuses que les années précédentes – sur les pontes des tortues, des espèces protégées et « déjà fragilisées », et dénonce l’inaction de la commune face au problème.

C’est l’association Kwata qui a tiré la sonnette d’alarme pour la première fois, le 23 mai, concernant une tortue verte retrouvée morte sur une petite plage de Rémire-Montjoly. Il s’agit d’une commune en banlieue de Cayenne, en Guyane, une collectivité territoriale unique de la France, située au nord du Brésil. Kwata est une association locale d’étude et de protection de la nature, créée en 1994.

Depuis, douze tortues olivâtres ont également été retrouvées mortes sur la même plage, où elles étaient venues pondre. 

« Si rien n’est fait pour éviter les attaques de tortues, cela pourrait avoir un vrai impact sur les pontes »

Benoit de Thoisy est le directeur de l’association Kwata :

« Actuellement, c’est le début de la saison de ponte des tortues olivâtres : il y a déjà eu 1500 pontes, ce qui signifie que 600 ou 700 femelles sont déjà venues pondre.

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La délinquance… ce poison

— Par Guy Pollier —

Un poison qui s’instille d’une manière pernicieuse et souvent « banale » dans une longue dérive à bas bruit, que seul le temps qui passe, permet de mesurer.

Je vous propose ci-dessous le document témoignage paru il y a 20 ans dans FA :

Halte à la délinquance !

« Délinquance », un mot qui revient sans cesse à la Une de tous les médias. Une telle répétition interpelle, surtout lorsque que le prix payé est la vie d’un homme.

Au-delà de cette délinquance criminelle ; il existe une autre forme de délinquance quotidienne, pernicieuse et récurrente que je dénonce avec vigueur.

Au sens large, un délinquant est un individu qui transgresse la loi, qui commet des infractions au regard de cette dernière. Et personne par définition « n’est censé ignorer la loi ».

Tout un chacun a certainement un jour ou l’autre transgressé une loi, soit par inattention, soit par ignorance, soit en se donnant bonne conscience en l’absence de préjudice apparent.

Il y a un domaine ou la délinquance est réelle et en rien excusable : la conduite automobile.

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Qui est Christophe Béchu, le nouveau ministre de la Transition écologique ?

C’est le nouveau ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Christophe Béchu a été nommé à ce poste ce lundi 4 juillet par Elisabeth Borne. Il remplace Amélie de Montchalin, forcée de se retirer après son échec aux élections législatives. Déjà membre du premier gouvernement Borne, il était jusqu’alors ministre délégué chargé des Collectivités territoriales.

Ancien membre du parti Les Républicains, qu’il a quitté en 2017, il est le secrétaire général du parti de centre-droit Horizons, fondé par Edouard Philippe. C’est également le maire de sa ville natale, Angers (Maine-et-Loire), qu’il a conquis en 2014, mettant fin à 37 ans de mandat socialiste. Âgé de 48 ans, diplômé de Sciences-Po, marié et père de trois enfants, l’homme va donc travailler en collaboration avec Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. Comme elle, il aura pour mission d’épauler la Première ministre Elisabeth Borne pour mener la planification écologique souhaitée par Emmanuel Macron.

Un ministre de la Transition écologique qui peine à se mettre au vert

Le choix de Christophe Béchu à ce poste peut paraître surprenant car il ne s’est jamais fait remarquer par un quelconque engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique.

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« Les Métropolitains à la Martinique… » : réflexions d’avant-lire.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Je viens d’ouvrir l’épais ouvrage co-écrit par Patrick Bruneteaux et Olivier Pulvar Les Métropolitains à la Martinique, une migration de confort. Dès la lecture du titre on peut se dire : tiens, voilà encore du grain à moudre pour les pointilleux de la sémantique révolutionnaire. On se serait attendu de la part d’universitaires à une approche décoloniale du titre. En effet, le mot métropolitain fait généralement bondir ceux que les grands esprits ont convaincus qu’il ne serait pas conforme à la réalité des rapports entre la France et la Martinique. Ainsi donc, cette dernière serait colonisée mais ne dépendrait pas d’une métropole ; c’est plutôt singulier. On a un colonisateur, il est la cible de nos critiques, on ne le lâche donc pas. Mais on refuse de s’encombrer du vocable « métropole » auquel il est corrélé et qui rappelle trop l’insupportable dépendance. Mais la lecture du livre devrait éclairer sur le choix sémantique des auteurs. C’est à se demander jusqu’où peut se nicher la fierté nationale martiniquaise.

Dès la page 9 de l’ouvrage, dans un « avertissement «  qui ne dépasse pas 40 lignes, plus de la moitié du texte est consacrée aux deux « marronniers » qui meublent de façon systématique le moindre essai écrit sur la Martinique : l’expression saisissante d’Aimé Césaire, génocide par substitution, et la fameuse Lettre de Pierre Messmer à son secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer.

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L’Algérie célèbre en grande pompe le 60e anniversaire de son indépendance

Alger – L’Algérie a célébré mardi en grande pompe, avec une parade militaire d’ampleur inédite, le 60ème anniversaire de son indépendance après 132 ans de colonisation française, dont la mémoire crispe toujours ses relations avec Paris.

Après près de huit ans de guerre entre les insurgés algériens et l’armée française, les armes se sont tues le 18 mars 1962 aux termes des accords historiques d’Evian, ouvrant la voie à la proclamation d’indépendance de l’Algérie le 5 juillet de la même année, approuvée quelques jours plus tôt par 99,72% des voix lors d’un référendum d’autodétermination.

Après avoir déposé une gerbe au Sanctuaire des Martyrs à Alger, le président Abdelmadjid Tebboune débout dans une voiture au toit ouvrant en compagnie du chef d’Etat major de l’armée, le général Saïd Chanegriha, a passé en revue des unités de plusieurs services de sécurité avant de donner le coup d’envoi du défilé militaire. 

En même temps, des canons ont tiré soixante salves pour marquer l’occasion. 

Le spectacle, d’une durée de près de deux heures, a débuté par un défilé aérien ouvert par une formation de six avions d’entrainement L-39, qui ont peint le ciel en vert, rouge et blanc, les couleurs du drapeau algérien.  

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« Pointe-à-Pitre… Une ville Un peuple Un parcours », de Jacques Bangou

-Présentation : Jacques Bangou, médecin, gynécologue-obstétricien, militant caribéen au sein du planning familial, a été maire de Pointe-à-Pitre de 2008 à 2017, vice-président du Conseil Général de 2004 à 2015, co-fondateur et président de l’agglomération Cap Excellence de 2009 à 2014.
Il est, actuellement, vice-président de l’agglomération et à la tête du Parti Progressiste Démocratique Guadeloupéen.
Cet essai, vous invite à découvrir Pointe-à-Pitre, à l’aune d’une histoire riche et singulière. L’auteur vous raconte la résilience de cette cité, sa mue permanente, sa résurrection constante. Fort de son parcours personnel, il analyse et donne à comprendre le développement urbain de ce cœur identitaire de la Guadeloupe.
Cette visite guidée vous parle de la ville rebelle, de l’étranglement de la bourgeoisie locale dans des limites devenues trop étroites, de l’appropriation des espaces urbains et périurbains par les classes populaires venues des quatre coins de l’archipel. Il n’élude pas le permanent débat social et l’analyse des antagonismes de classes indispensables pour comprendre les accès de fièvre dont elle est le théâtre autant que ses rénovations successives.
La ville vous est contée au décours des péripéties humaines, des quêtes sociales et identitaires, des actions menées pour créer les conditions d’un épanouissement culturel, matériel et sanitaire et la volonté de faire peuple.

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Pour la mobilisation contre le chlordécone : un sursis à mettre à profit !

 Le n°253 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Dans sa conférence de presse de retour au pays, le trio de nouveaux députés partis ensemble (Nadeau, Nilor, William) a signalé les 3 sujets qu’ils ont tenu à évoquer en urgence, avec les ministères parisiens : les sargasses, les nominations de professeurs loin du pays, la nécessaire réintégration des personnels non vaccinés. Trois sujets urgents, et on ne peut plus légitimes.

Ils n’ont rien dit d’un quatrième tout aussi réel, et qu’une pancarte leur rappelait le jour de leur départ : notre empoisonnement au chlordécone, le risque du nonlieu ! Ontils pensé que « la séparation des pouvoirs » les privait d’interlocuteur ? que le sujet est trop lourd et trop ancien pour donner lieu à une évocation sur un coin de table ? Ils nous diront sans doute ! Toutefois, une chose est sûre : la « réparation » de la catastrophe chlordécone restera au niveau des « miettes » (Letchimy), si la population n’augmente pas la pression et si tout le personnel politique digne ne s’y met pas !

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Massacre d’Oran le 5 juillet 1962

Victimes Pieds-noirs et Algériens partisans de l’Algérie française
Morts Selon l’historien Jean-Jacques Jordi : 326 Européens
Disparus Selon l’historien Jean-Jacques Jordi : 353 Européens
Auteurs Armée de libération nationale (Algérie), auxiliaires temporaires occasionnels, et civils algériens
Motif La lutte GPRA-état-major de l’ALN et l’hypothèse du coup monté
Participants Soldats de l’ALN, d’ATO et civils algériens

Guerre Guerre d’Algérie
Le massacre d’Oran ou massacre du 5 juillet 1962, se déroule à Oran en Algérie, le jour indiqué, trois mois et demi après la signature des accords d’Évian mettant fin à la guerre d’Algérie, deux jours après la reconnaissance officielle de l’indépendance, et quelques heures avant sa proclamation.

Le jour du transfert officiel de la souveraineté entre le gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne, une fusillade — dont l’origine est inconnue — provoque panique et confusion à la place d’Armes, lieu de manifestations populaires fêtant l’indépendance. Si l’on ignore qui prend l’initiative du massacre, les témoignages font état de la présence d’éléments de l’Armée de libération nationale algérienne (en violation des accords d’Évian), d’auxiliaires temporaires occasionnels et de civils algériens, commettant des exactions à l’encontre de pieds-noirs et d’Algériens pro-français.

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Lè la rivé

Au lendemain des élections présidentielles et législatives françaises en Guadeloupe, les guadeloupéens les plus épris de dignité gardent un goût amer, voire un profond dégoût. Cependant, au-delà de l’émotion évidente, que disent réellement de nous-mêmes ces élections ?

Tout d’abord, le corps électoral qui s’est exprimé au cours de ces consultations représente moins de 30/100 des inscrits. Par conséquent, les abstentionnistes sont très largement majoritaires. Cette absence massive et persistante aux rendez-vous civiques fixés par la loi française est le signe d’une défiance à l’égard du fait politique électoral, et plus encore, d’une perte de crédit populaire des institutions et de leurs représentants.

Au-delà de l’assimilation instituée, régissant depuis longtemps le rapport de la Guadeloupe à la France, il faut mesurer un de ses ravages majeurs au sein de notre représentation politique : l’aliénation des cœurs et des esprits. Bien souvent, le discours des plus audacieux frôle sans y toucher la question du droit à l’autodétermination du peuple guadeloupéen. Il a recours à des mots-débarras tels que « Droit à la différenciation » ou « Domiciliation du pouvoir ». Au lieu de regarder la Guadeloupe comme une nation à construire nous-mêmes, il la revendique comme exception française.

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Portes ouvertes du 5 au 6 juillet à La Maison de Culture Égalité

L’association féministe Culture Egalité ouvre ses portes aux femmes. Nous avons un

espace d’accueil et une nouvelle maison depuis mai 2021 : un espace doux et accueillant pour les femmes et jeunes filles.

C’est l’occasion de vous présenter l’association, ses actions, ses ateliers en direction des femmes que nous recevons au sein de KAY FANM. Mais c’est aussi un moment de partage avec les militantes et les intervenantes.

Venez nombreuses le Mardi 5 et Mercredi 6 Juillet de 9h à 17h !

A cette occasion nous vous présenterons nos ateliers de juillet ouverts à toutes les femmes et jeunes filles, une programmation de rencontres, de projections, de débats…

#je peux pas j’ai CE –

Les ateliers de juillet

#Jepeuxpasj’aiCE

Mardi 5 et Mercredi 6 Juillet de 9H à 17H :

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L’aménagement du créole dans l’École haïtienne : de la nécessité de dépasser la récitation des slogans miraculeux

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Étudiante finissante en troisième année à l’École normale supérieure de l’Université d’État d’Haïti, Rachel X s’interroge, dans un récent courriel, sur l’épineuse question de l’usage du créole dans l’apprentissage scolaire en Haïti. Elle témoigne ne pas être véritablement au courant des différents aspects de cette problématique alors même qu’elle est à la veille de débuter dans l’enseignement. Au terme de trois années d’études universitaires elle pense à s’inscrire au nouveau programme de « Master de didactique du français en milieu créolophone » officiellement lancé en 2020 à l’École normale supérieure sans être certaine, en raison du Covid notamment, que ce programme est opérationnel. Elle se sent démunie face à ce qu’elle perçoit comme « un état d’urgence didactique » au pays : n’ayant pas reçu une formation spécifique en didactique, elle se demande si elle sera capable d’enseigner en créole et d’enseigner le créole, selon quel modèle didactique elle devra dispenser son enseignement et de quels ouvrages didactiques de référence en créole elle pourra disposer. Et elle s’interroge : existe-t-il aujourd’hui à l’échelle nationale un référentiel modélisé –en particulier dans les récents documents d’orientation du ministère de l’Éducation–, pour l’apprentissage scolaire en langue créole aux côtés du français ?

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L’Île aux perroquets savants.

— Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A. —

La démocratie a parlé, les moyens audiovisuels et sonores ont été rangés, les derniers débats télévisuels ont permis de confirmer qu’en Martinique il y a pléthore de connaisseurs qui ont transformé les plateaux en échelle de perroquets savants convertis en éoliennes politiques. À écouter ces échanges, il est très facile de constater que nous sommes en permanence en présence d’ouvriers de la parole et autres ‘’tautologues’’, qui n’ont pas de limite dans les propositions du mode de gestion à mettre en œuvre pour sauver notre Martinique.

Dans un pays aussi fracturé faut-il faire prospérer cette rhétorique ?

Nous, PUMA, avons toujours réfuté ce type d’opération de com’, pilonnée en permanence pour des raisons politiciennes, dont les effets ne changent rien de la politique publique qu’attend la population. Dans ces conditions, refusons de commettre les erreurs du passé dans bon nombre de secteurs, singulièrement en environnement économique et écologique.

En 1945, il a été introduit le ‘’Lapia’’ dans notre biotope aquatique, depuis de nombreuses espèces endémiques ont disparu. Lors de la colonisation, les continentaux ont fait comprendre que les ‘’Mangroves’’ dégageaient des mauvaises odeurs et favorisaient les foyers de moustiques, il a fallu un long et lourd combat pour protéger ce biotope et cette biocénose tropicale.

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Viv lé vakans !

— Par Daniel M. Berté —

Vakansièn,
Dékoché, détaché, dékonekté
Bliyé travay, tiyanmay, tansionnay
Pozé, pronmné, plajé
Viv lé vakansay !

Vakansien,
Débagé, débalé, débaché
Bliyé sawgasri, salopri, sovajri
Restoré, respiré, rigolé
Viv lé vakansiad !

Vakansièr
Débarasé, débouché, déchenné
Bliyé lékol, lopital, léleksion
Chanté, chwayé, chayé
Viv lé vakansman !

Vakansiè
Dékwensé, dékolé, dékouplé
Bliyé vakabonajri, vwayoutri, vandalri
Kaliné, karésé, kokiyé
Viv lé vakansri !

Vakansèz
Dédramatizé, dékrispé, dékontrakté
Bliyé kovidri, kotjinri, kouyonnri
Fété, festwayé, festivalé
Viv lé vakansaj !

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Le légendaire metteur en scène britannique Peter Brook, concepteur de « l’espace vide » au théâtre, est mort à 97 ans

Peter Brook, né le 21 mars 1925 à Chiswick à Londres, et mort le 2 juillet 2022 à Paris, est un metteur en s cène, acteur, réalisateur et écrivain britannique.
Artiste novateur dans ses interprétations des pièces du grand répertoire international, et plus particulièrement des classiques de Shakespeare, il est le théoricien de « l’espace vide ». Depuis le milieu des années 1970, sa compagnie est en résidence à Paris au Théâtre des Bouffes du Nord.

Peter Brook est le fils de deux juifs lituaniens immigrés en Angleterre. Il fait ses études à la Westminster School, la Gresham’s School et le Magdalen College où il étudie la littérature comparée. En parallèle à ses études, il écrit des scripts pour la télévision. C’est dans ce cadre qu’il réalise une adaptation cinématographique d’un roman de Laurence Sterne, A Sentimental Journey.

À l’âge de 5 ans, il met en scène en marionnettes Hamlet. Il commence sa carrière théâtrale en 1942 par une adaptation de The Tragical History of Docteur Faustus de Christopher Marlowe. Il monte à la fois des classiques (dont Shakespeare) et des pièces d’auteurs contemporains comme Jean Anouilh, Jean-Paul Sartre, Jean Genet, André Roussin et des auteurs d’avant-garde tel Peter Weiss.

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Bonnes vacances !

— Par Jean-Pierre Maurice —

En ce début de vacances au péyi, toujours propices aux événements festifs et familiaux, pas question de réécrire ici l’histoire de notre belle île. Juste d’éviter qu’elle se termine mal.

Car un congrès des élus de Martinique se prépare, en plein mois de juillet. L’occasion d’une réflexion positive sur les réponses concrètes à apporter, à court terme, à moyen terme et à long terme aux multiples handicaps du péyi et aux difficultés nombreuses de ses habitants ? Hélas pas si sûr !

Mais enfin, faut-il vraiment ajouter à la longue liste de nos difficultés cette question identitaire qui n’en finit pas, nous empêchant ainsi de nous attaquer aux vrais problèmes de la population ?

Que nos élus s’attachent à faire avancer -ou à aider à solutionner- chaque jour ne serait-ce qu’un des problèmes soulevés dans les coups de gueule radiophoniques des citoyens fatigués ou même excédés. Voilà qui serait déjà un grand progrès. Et une bonne nouvelle pour nos vacances… et pour la rentrée prochaine !

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« Incroyable mais vrai », un film de Quentin Dupieux

Lundi 4 juillet 19h Tropiques-Atrium

/ 1h 14min / Comédie
De Quentin Dupieux
Avec Alain Chabat, Léa Drucker, Benoît Magimel

Synopsis :
Alain et Marie emménagent dans un pavillon. Une trappe située dans la cave va bouleverser leur existence. À la demande de son réalisateur, l’histoire de ce nouvel ovni ne sera pas plus dévoilée. L’on peut vous promettre pourtant un renouveau dans la manière de raconter ces folies absurdes, un film plus linéaire. Dupieux s’attaque à la question du temps à l’image de l’usure d’un couple. C’est aussi un film sur l’amour, la difficulté d’aimer ou la peur de ne plus l’être. Comment on accepte de vieillir ou pas. Et puis au fond, une oeuvre dont beaucoup s’accorde à dire, que Dupieux se lâche un peu plus, dévoile un peu plus ses questions personnelles, en somme un film plus intimiste. L’absurdité ne s’engourdit jamais de lourdeur scénaristique, tout est fin et même dans les scènes de pures comédies, le spectre du cinéaste et de sa vision du monde surgit, marquant un vrai talent de metteur en scène. Un Dupieux plus audacieux, qui étonnera à coup sûr son public encore une fois.

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L’innovation …pour quoi faire ?

— Par Guy Pollier(*) —

J’ai visionné avec beaucoup d’attention le rendez-vous du « Hub Economie » France Antilles consacré à l’innovation, que j’ai reçu comme une grande bouffée d’oxygène, dans un contexte mondial anxiogène, et des résultats d’élections tant locales que nationales, de nature à amplifier nos inquiétudes (pour ceux qui en auraient) à la veille de vacances dédiées à la fête dont certaines tournent à la tragédie.

A cet instant, cette réflexion à l’initiative de FA, pouvait paraitre accessoire, et pour le moins incomprise, tant cette notion (à l’égal de la qualité, de l’efficience…) est abstraite pour beaucoup. Innover… pour quoi faire ?

Les différents intervenants, dans un exercice pédagogique, illustré par leurs expériences et expertises, ont décrit pour l’essentiel les ingrédients qu’il est nécessaire de mettre en œuvre et les différents mécanismes pour y parvenir. Avec brio, avec sérieux, avec humilité et surtout avec passion qui caractérise les curieux et les audacieux, qui se conjugue souvent avec une certaine dose d’inconscience. Car, à petite dose, il faut en avoir pour se lancer dans des aventures entrepreneuriales et humaines, aux risques bien réels.

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C’est pourtant A.M.J. qui a mis fin au moratoire de Césaire

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Par sa forte personnalité et sa capacité de convaincre, au vu de la durée de son magistère et des moyens à sa disposition, Alfred Marie-Jeanne (AMJ) pouvait faire des grandes choses pour la Martinique. Parvenu au bout du chemin, cet homme de pouvoir sans partage ne transmet ni doctrine ni théorie et ne laisse ni successeur ni disciple ni, peut-être, un vrai parti politique. Je ne m’étendrai pas sur les méandres de son long parcours politique que j’ai résumé dans le livre Alfred Marie-Jeanne a bouclé sa révolution, sinon rappeler que son talent exceptionnel était d’abord au service de sa personne. Cependant les critiques négatives qui ont pu lui être faites sur son bilan politique doivent être relativisées.

Lorsqu’au début de la campagne des législatives de juin 1981, Aimé Césaire fit adopter par le PPM la suspension de la revendication autonomiste, le troisième grand moment de sa vie politique active après la départementalisation et sa démission du parti communiste, les deux seuls adversaires notoires de cette décision furent Guy Cabort-Masson et Alfred Marie-Jeanne. Le premier l’exprima dans sa « lettre à Aimé Césaire », le second par une tonitruante dénonciation qu’il formulera plus calmement à la mort de Nelson Mandela par une assertion, à mon avis discutable : « Mandela n’était pas un homme de moratoire ».

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Photos Passion de Pascale Mariotte : Sporophile rouge gorge [F]

Une bien belle « Moisson » – Quel joli nom !

À l’écart du brouhaha et de l’agitation des Hommes, loin de la cacophonie du monde,

je plonge dans mon univers feutré, fait de silence et de grands arbres où, étendant leurs longs bras noueux vers le ciel, ils m’enveloppent de leur imposante stature.

Je pénètre avec respect et humilité dans cet abri de silence où les fougères arborescentes s’offrent au soleil en déployant largement leur fronde comme une offrande aux Dieux, et où les arbres dénudés projettent leur hampe vers le ciel azur pour m’indiquer la direction de l’infini.

Chacun de mes pas se fait discret et j’évite, sans même m’en apercevoir, d’écraser les feuilles mortes pour ne pas interrompre le silence et froisser ainsi la paix de cette cathédrale mutique.

Les orchidées sauvages redoublent de couleurs et d’élégance, alors que les épiphytes se regroupent en communauté pour s’unir aux mousses et habiller de vert les troncs des géants,

fiers de leurs somptueuses parures.

Alors qu’un Héliconia providentiel, aux bractées épanouies, propose son savoureux nectar à une Moisson gourmande, quelques frétillants lutins m’accompagnent dans ma quête et distillent la douceur sur leur passage comme des elfes projetant de la poussière d’étoiles sur leur chemin.

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Le créole et le français dans l’École haïtienne : faut-il aménager une seule langue officielle en faisant l’impasse sur l’autre ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Aux yeux de plusieurs analystes et intervenants du système éducatif national, la question de l’aménagement des langues de transmission des connaissances dans l’École haïtienne n’a toujours pas reçu de réponse satisfaisante. Elle demeure à la fois complexe et explosive, elle donne lieu à des réactions passionnées, certaines fois virulentes, et elle ne cesse d’interpeller la « fibre patriotique » d’un nombre indéterminé de personnes. Alors même qu’Haïti (environ 11 millions d’habitants), seul État officiellement bilingue de la Caraïbe, comprend la plus forte population mondiale de locuteurs dont la langue maternelle est le créole, sa minorisation institutionnelle continue de se déployer sur l’ensemble du territoire et singulièrement dans les écoles du pays où prédomine encore l’apprentissage en français des matières scolaires. Quel est aujourd’hui l’état des lieux de l’aménagement des deux langues officielles d’Haïti, le créole et le français, dans l’École haïtienne ? Quelles sont les principales visions en présence : faut-il aménager simultanément les deux langues de notre patrimoine linguistique historique puisqu’elles ont le statut de langues co-officielles dans la Constitution de 1987 ? Est-il fondé de promouvoir l’aménagement d’une seule langue officielle dans l’École haïtienne, le créole, en faisant l’impasse sur l’autre, le français ?

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Numeriklub Summer Camp

Du 11 juillet au 5 août 2022 au Lamentin

Pour la 5ème année consécutive Parallel 14, école supérieure spécialisée dans le numérique, organise ses ateliers ludo-pédagogiques et créatifs du 11 juillet au 5 août. Les stages se déroulent sur une semaine et proposent des activités inédites aux 10 – 17 ans.

Des stages pour stimuler la créativité

Depuis 5 ans, l’équipe de Parallel 14 accueille pendant les vacances de jeunes passionnés du numérique et des adolescents curieux de découvrir le monde de la 3D, du jeu vidéo et de l’animation. L’objectif : sensibiliser les plus jeunes au travail créatif dans le domaine du numérique, et pourquoi pas, faire naître des vocations, dans un secteur économique en plein essor. Comme l’expliquent les gérants, « c’est parfois l’occasion d’identifier des profils qui intègreront plus tard des cursus dans l’animation et les effets spéciaux ou encore le jeu video, comme celui que nous proposons dans le cadre de notre cycle initial de formation à Parallel 14 ».

Les formateurs sont des professionnels en activité qui pour la plupart travaillent avec Parallel 14 depuis plusieurs années.

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Brésil : Bolsonaro juge «inadmissible» l’avortement d’une fillette victime de viol

Le président brésilien Jair Bolsonaro a qualifié d’«inadmissible» le fait qu’une enfant de 11 ans ait interrompu sa grossesse légalement après avoir été victime d’un viol, dans un pays où le droit à l’avortement est encore très restreint.

«Quand on parle de sept mois de grossesse, peu importe comment le bébé a été conçu, ou si l’avortement est légal ou non dans ce cas de figure. C’est inadmissible de tuer cet être sans défense», a déclaré le chef de l’État sur Twitter. «La seule certitude sur cette tragédie, c’est que la fillette et le bébé sont des victimes, des âmes innocentes, qui ne devraient pas payer pour des faits dont elles ne sont pas coupables, mais être protégées (…) du harcèlement des groupes pro-avortement», a-t-il ajouté.

Le président d’extrême droite a également publié une photo d’une couveuse avec bébé né prématuré à 25 semaines, quatre mois de moins que le fœtus de la fillette. Mercredi, cette dernière a finalement pu se faire avorter, un mois et demi après qu’une juge lui eut interdit d’interrompre sa grossesse, selon la presse brésilienne.

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« Comme un arbre planté dans le jardin du bon Dieu », Jean-Robert Léonidas, Paris, 2022

Une gageure : raconter l’identité

— Recension par Yves Chemla —

Un arbre dans le jardin de Dieu : voici une image qui nous enjoint de remonter à la source de pas mal d‘histoires, et aussi de pas mal d’imaginaires qui croisent et recroisent les fils du bien et du mal, du genre, des histoires de paradis et de perte de celui-ci, des histoires de genre, de serpent, de connaissance des autres, de soi, de l’origine et aussi d’identité. Ève et Adam ont dû longtemps se demander ce qu’ils faisaient là, et qui ils étaient. Certes, l’Eden aura été à la fois un lieu et un moment remémorés sans relâche, mais espace traversé de choses plus ou moins cachées : la connaissance, l’éternité, la séduction, le mal, la surveillance jalouse identifiable par des bruits de pas sur la terre.

Dans ce roman étrange, Comme un arbre planté dans le jardin du bon Dieu, Jean-Robert Léonidas, l’écrivain de Jérémie, entrelace ces figures qui structurent une bonne partie de nos imaginaires en provenance de la Bible, avec la réalité âpre et sévère de la vie quotidienne en Haïti, dans le premier quart de ce siècle fertile en malheurs de toutes sortes : séisme, ouragan, décrépitude, misère, dépérissement de l’État, gangstérisme.

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