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La vie chère en Martinique : un prétexte éminemment politique ou la goutte de trop ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La question de la vie chère est sans conteste un des éléments déclencheurs de cette explosion de violence dans certains quartiers, mais elle ne saurait à elle seule expliquer la profondeur de la crise martiniquaise.

Mais que cache la violence exacerbée de certains jeunes en Martinique sous le prétexte de la vie chère ?

Le problème des prix élevés touche l’ensemble des territoires ultramarins, y compris la Guadeloupe, la Guyane ou encore La Réunion, mais seule la Martinique semble actuellement en ébullition. Cette singularité martiniquaise peut s’expliquer par un malaise identitaire et social plus profond que dans les autres DROM, lié certes à l’histoire coloniale de l’île, mais avec au surplus une quête identitaire jamais assouvie, et à tort ou à raison un sentiment d’abandon des autorités politiques locales et nationales. A mon avis le fil rouge à suivre dans cette affaire est la question récurrente et prégnante de l’autonomie et de l’indépendance. Ce sont incontestablement des revendications politiques anciennes portés par la majorité des partis politiques de la Martinique, mais qui à ce jour ne connaissent pas d’aboutissement au grand désarroi d’une frange de la population, d’où une certaine incompréhension et une frustration.

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Pêche illégale en Guyane : une menace croissante pour l’écosystème et l’économie locale

— Par Sabrina Solar & Jean Samblé —

La pêche illégale en Guyane française constitue une crise écologique et économique grandissante, qui, au cours de la dernière décennie, a atteint des niveaux sans précédent. D’après un rapport publié le 16 septembre par le WWF, le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) et l’Ifremer, cette pratique illicite, largement dominée par des pêcheurs étrangers, a doublé en intensité depuis 2011. Le constat est alarmant : la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) menace non seulement la durabilité des ressources halieutiques locales, mais aussi l’ensemble de l’écosystème marin guyanais, tout en ébranlant les bases économiques d’un secteur déjà fragile.

L’ampleur de la pêche illégale en Guyane

Le rapport indique qu’entre 2019 et 2023, l’effort de pêche INN dans les eaux territoriales guyanaises a atteint 10 914 jours en mer, soit près de deux fois plus qu’au cours de la période 2009-2011, où 5 536 jours avaient été recensés. Cette intensification de l’activité illégale est principalement due aux incursions de pêcheurs artisanaux venus des pays voisins, principalement du Brésil, du Suriname et du Guyana.

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Algérie, ce pays presque mien

— Par Gary Klang —

Lorsque mon ami-frère Karim Akouche m’incita à écrire un texte sur l’Algérie, j’ai tout de suite accepté car ce pays presque mien me tient autant à cœur qu’Haïti, la France ou le Canada.

Je suis né en Haïti. Ma mère et mes grands-parents maternels sont eux aussi nés dans cette île, ce qui fait de moi un vrai natif natal, comme on dit là-bas. Tandis que mon grand-père paternel a vu le jour à Bône (Annaba) en Algérie, le 6 septembre 1883. La guerre de 1870 chassa Napoléon le Petit, mais aussi mon arrière-grand-père de Metz, en Alsace-Lorraine. Voici ce qu’en dit mon grand-père, Charles Klang, dans ses Mémoires :

« Pieds nus dans la neige et sous la rigueur du froid en hiver, c’est ainsi qu’il (son père Louis-Arthur) s’est battu. A la reddition de Metz, où il se trouvait alors, les Allemands lui offrirent le choix : ou demeurer à Metz et devenir Allemand, ou laisser la ville dans les 24 heures. Avec plusieurs compatriotes, il décida, abandonnant tous ses intérêts, de partir pour l’Algérie.

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Exposition « Taïnos et Kalinagos des Antilles » au Musée du Quai Branly

Redécouvrir les premiers habitants des caraïbes

Jusqu’au 13 octobre, le Musée du Quai Branly – Jacques Chirac présente « Taïnos et Kalinagos des Antilles », une exposition exceptionnelle qui célèbre les civilisations amérindiennes des Caraïbes, les Taïnos et les Kalinagos, deux peuples qui ont marqué l’histoire des Antilles bien avant l’arrivée des Européens. Cette exposition rend également hommage à une première manifestation tenue il y a 30 ans au Petit Palais, sous l’égide de Jacques Chirac, alors maire de Paris. L’exposition de 1994, dirigée par le collectionneur Jacques Kerchache, fut un succès majeur, contribuant à changer le regard porté sur les arts non-occidentaux et à poser les bases de la création du musée du Quai Branly.

Un voyage dans l’histoire des Antilles

Les Taïnos des Grandes Antilles et les Kalinagos des Petites Antilles étaient les premiers peuples à vivre dans les Caraïbes avant l’arrivée de Christophe Colomb en 1492. Leurs sociétés florissantes furent les témoins directs de la première rencontre entre le Nouveau Monde et l’Europe, une rencontre qui allait bouleverser leur existence. L’exposition retrace cette histoire tragique, marquée par la colonisation, les guerres, et les maladies qui ont décimé ces peuples.

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Mathieu Jean Gensin : une quête artistique entre héritage et modernité

— Par Sarha Fauré —

L’exposition « À la quête de mes origines : entre initiations et transmissions », présentée au Musée des Cultures Contemporaines Adama Toungara (MuCAT) et à la Galerie Eureka, célèbre l’œuvre et le parcours unique de Mathieu Jean Gensin, un artiste martiniquais profondément ancré en Côte d’Ivoire depuis plus de six décennies. Ce projet met en lumière son exploration des racines culturelles et de la transmission artistique, thèmes qui traversent toute sa carrière.

À 90 ans, Gensin demeure une figure majeure de l’art négro-caraïbe et ivoirien. Né en Martinique, il a étudié les Beaux-Arts à Paris avant de s’installer en Côte d’Ivoire en 1960, année marquant l’indépendance du pays. Installé à Adjamé, dans le quartier Dallas, il fonde le mouvement négro-caraïbe, qui fusionne les traditions artistiques des Antilles avec celles de l’Afrique de l’Ouest. À travers ses œuvres, Gensin revisite ses origines tout en s’appropriant les rituels et symboles mystiques ivoiriens. Sa toile « Rituels » en est un exemple frappant, où il dépeint un personnage entouré de fétiches dans une scène de consultation, symbolisant l’interaction entre le visible et l’invisible.

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Où va la Martinique ?

— Par Jean-Pierre Maurice —
En cette rentrée de septembre, dans cette crise de la vie chère que connaît notre île aujourd’hui, une question se pose : où va la Martinique ?
Car trop d’abus, trop d’irrégularités gangrènent notre société martiniquaise : telles sont, en vérité, les raisons principales du mouvement actuel qui secoue la Martinique au nom de la lutte contre la vie chère.
Un mouvement que personne n’avait vu venir, animé par une nouvelle génération. Un mouvement qui traduit en réalité une certaine souffrance de la société martiniquaise à la recherche de moyens de lutter contre l’injustice et l’anarchie ambiantes.
Anarchie des transports, anarchie de la santé, anarchie de la décentralisation, anarchie des services publics, anarchie dans le domaine de l’environnement, anarchie des terres volées, anarchie des constructions illégales, anarchie de la vie chère… : le désordre est partout, l’intérêt collectif nulle part, dans l’indifférence de l’État, de ses services publics et des élus locaux.
Juste un exemple : un récent rapport de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a dénoncé, en ce mois de septembre 2024, des « défaillances » en matière de radioprotection dans les services de radiothérapie et de médecine nucléaire de Martinique.

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La politique de rigueur risque de frapper très fort , mais inconscience et ignorance sont encore de mise au sein du peuple !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La situation des finances publiques françaises, marquée par des années de dérive de la dette, atteint aujourd’hui un point critique, et les conséquences de cette dégradation risquent de se faire sentir lourdement, tant sur l’Hexagone que sur ses territoires d’outre-mer. Le budget 2025 nécessitera de faire des économies importantes, malgré une Assemblée nationale fragmentée comme jamais. C’est bien un casse tête budgétaire qui est en vue pour le prochain gouvernement ,car osons le dire c’est la rigueur qui apparaît nécessaire en France pour retrouver l’équilibre de nos finances publiques . Au détour d’une phrase , le premier ministre Michel Barnier  a lâché le gros mot : « rigueur ».

Les annonces des difficultés de finances publiques sont récurrentes et les nombreuses alertes de la Cour des comptes nous y préparent fréquemment. Le respect des

engagements européens appelle à court terme des décisions inévitablement douloureuses. D’après l’économiste Eric Heyer : « On se dirige vers un budget d’austérité qui va réduire la croissance économique » Au-delà de la France hexagonale , sortir des difficultés récurrentes de trésorerie nécessitera des réponses plus structurelles en outre-mer.

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« Surécriture » : exposition de Chantal Charron jusqu’au 27 octobre à la Fondation Clément

Pourquoi donc les choses nous font elles signe en attente d’être nommées, écrites ? Le monde, en effet, est déjà une sorte d’écriture première qu’il nous appartient de déchiffrer.

— Par Philippe Charvein —
L’écriture est précisément ce qui relie les choses dans une sorte de totalité ; une manière de montrer en quoi leur juxtaposition est signifiante.

Dire l’humanité dans sa volonté d’être, d’exister, de surgir de l’informel et d’affirmer ainsi son identité et sa matérialité. Telle est la philosophie de cette exposition de Chantal Charron intitulée : « Surécriture ».

« Surécriture », en effet, évoquant cette nouvelle écriture dont la finalité, selon le vœu de l’artiste, est précisément de mettre en avant cette humanité – la nôtre – en quête d’elle-même ; en quête de sens… une humanité qui tisse et retisse en permanence les liens qui assurent son mouvement, son expansion et ses interrogations.

Médium incontournable dans la mise au jour de cette épopée humaine : le bogolan, ce textile naturel africain permettant à l’artiste peintre de restituer cette humanité en mouvement dans sa quête de sens ; une humanité saisie souvent dans son surgissement ; une humanité au contact des choses naturelles, ajoutant à cette réalité des significations nouvelles par le travail artistique.

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Crise du BTP et de l’immobilier en Guadeloupe et Martinique : il y a urgence à agir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La crise qui secoue actuellement le secteur du BTP en Guadeloupe atteint des proportions inquiétantes. Le BTP voit chuter les appels d’offres (-29,8 %), et des ventes de matériaux de construction. Les prévisions pour le troisième trimestre s’annoncent sombres, les entreprises anticipent une baisse d’activité au trimestre suivant. À tel point que les professionnels du bâtiment, pourtant habitués aux fluctuations de leur marché, lancent un véritable cri d’alarme.

En Martinique, la situation du BTP semble encore plus degradee, car la Fédération régionale du BTP Martinique lance un nouveau cri de détresse. La baisse des commandes publiques et privées, ainsi que les retards de paiement affectent lourdement les entreprises. Toute la profession est mobilisée et dans leur viseur, notamment, la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), qu’ils accusent de n’offrir aucune perspective en termes de grands chantiers. La baisse de la commande publique et les retards de paiement impactent lourdement les entreprises du secteur.
Mais,loin de se résigner, ils tentent malgré tout de rester constructifs et de proposer des solutions pour redresser un secteur clé de l’économie locale.

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La Noire de… Un film d’Ousmane Sembène

Mercredi 18 septembre – 18h30 à Tropiques-Atrium

Avec Mbissine Thérèse Diop, Anne-Marie Jelinek, Robert Fontaine
France / Sénégal | 1966 | 1h | Horreur | Prix Jean Vigo 1966 | Version restaurée 4K – Sortie le 9 octobre 2024
Synopsis :
Une jeune nourrice sénégalaise rejoint ses patrons français à Antibes. Elle espère découvrir la France et veut la visiter, elle comprend vite que sa patronne ne l’a fait venir que pour servir de bonne à tout faire, sans aucun répit.

L’incantation silencieuse d’une révolte contre le néocolonialisme

— Par Hélène Lemoine —

Ousmane Sembène, figure majeure du cinéma africain, marque une rupture essentielle dans l’histoire du cinéma avec son premier long métrage, *La Noire de…*. Ce film de 65 minutes, conçu dans un format nécessaire pour obtenir l’aval du CNC, reflète les débuts d’un cinéaste qui se détache des codes esthétiques occidentaux pour offrir un cinéma profondément engagé. Avant *La Noire de…*, Sembène avait déjà esquissé ses talents de conteur et de critique sociale avec *Borom Sarrett* (1962), un court métrage néoréaliste. Cependant, *La Noire de…* pousse cette critique à un niveau supérieur, en devenant un jalon incontournable dans l’histoire du cinéma africain.

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« Outre-mer » : l’urgence d’une nouvelle ère politique et institutionnelle

— Par Jean Samblé —

Les territoires d’Outre-mer français sont depuis plusieurs décennies au cœur de tensions politiques, sociales et économiques qui s’intensifient. Alors que le nouveau gouvernement de Michel Barnier s’installe, la question de la gouvernance des Outre-mer revient en force, suscitant des attentes considérables de la part des élus ultramarins. Ces derniers, confrontés à des difficultés multiples allant du chômage endémique à l’inflation galopante, réclament un retour à un ministère de plein droit dédié aux Outre-mer, jugé indispensable pour une gestion plus efficace et plus respectueuse des particularités de ces territoires.

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017, pas moins de six ministres se sont succédé pour gérer les problématiques spécifiques des 2,8 millions d’habitants de ces territoires éloignés, du Pacifique à l’océan Indien en passant par les Caraïbes. Cette instabilité ministérielle a contribué à un sentiment d’abandon parmi les populations concernées, exacerbant des crises sociales déjà profondes. La gestion des Outre-mer, reléguée au second plan des priorités gouvernementales depuis 2022, est perçue comme inefficace et inadaptée aux réalités locales, créant un fossé entre la métropole et ces régions ultramarines.

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« Écologie décoloniale » : repenser la fracture coloniale et environnementale à travers le prisme caribéen

— Par Sabrina Solar —

L’ouvrage de Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale, n’aborde pas spécifiquement le XIXe siècle, mais propose une analyse profonde des fractures coloniales et environnementales, en les réarticulant depuis ce que l’auteur désigne comme le « nœud colonial de 1492 » jusqu’à nos jours. Ce livre, récompensé par la Fondation de l’écologie politique et issu de la thèse de Ferdinand, se situe à la croisée de la théorie politique, de l’écocritique et de l’histoire, offrant ainsi une perspective particulièrement précieuse pour les historien.nes, notamment par l’originalité de ses ambitions conceptuelles.

Dès l’introduction, l’auteur énonce clairement sa thèse : l’histoire coloniale ne peut être dissociée des causes profondes des ravages environnementaux actuels. Il s’agit ainsi de repenser ensemble la double fracture coloniale et environnementale, longtemps perçue de manière isolée. Ferdinand explore cette démarche depuis l’espace caribéen, qui constitue un point d’observation crucial pour analyser l’assise économique des empires européens et les conséquences écologiques de la colonisation. L’auteur se positionne dans une démarche cosmopolitique, celle d’un « monde commun » fondé sur des actions politiques pluriverselles, défiant les conceptions traditionnelles qui réduisent la planète à un simple « oikos », un espace à gérer de manière restreinte et exclusive.

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Le Pass Culture en question : inefficacité, inégalités et propositions d’amélioration

— Par Sarha Fauré —

Le Problème du Pass Culture : Depuis sa création en 2021, le Pass Culture a été critiqué pour ne pas atteindre ses objectifs. Un rapport de l’inspection générale des affaires culturelles indique qu’il est souvent contre-productif et amplifie les inégalités.
1. Critères d’éligibilité et utilisation : Le Pass Culture offre 300 euros aux jeunes de 18 ans et moins pour dépenser dans des activités culturelles via une application. Cependant, les jeunes les plus aisés en bénéficient davantage, et l’argent est souvent dépensé pour des œuvres populaires plutôt que pour la découverte culturelle.
2. Impact économique et social : Le Pass Culture est coûteux (260 millions d’euros) et son efficacité est remise en question. Il finance principalement des producteurs privés et étrangers, et crée des opportunités de trafic, ce qui nuit à son objectif de soutien aux œuvres et lieux subventionnés par l’État.
3. Critique et alternatives : La mesure est critiquée pour ne pas combler les fractures culturelles et pour remplacer des initiatives telles que l’ouverture des bibliothèques publiques. Un second Pass Culture, collectif, introduit en 2022 dans les écoles, semble plus prometteur mais nécessite une évaluation plus poussée.

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Phénomènes extrêmes : quand le climat se transforme sous nos yeux

— Par Simon H. Lee, Hayley J. Fowler, Paul Davies(*) —

Les phénomènes météorologiques extrêmes sont, par définition, rares sur notre planète. Les orages violents, les vagues de chaleur caniculaire ou encore de froid mordant illustrent ce dont le climat est capable dans ses pires moments. Mais ce qui peut être considéré comme normal ou non est en train de changer. Comme le climat de la Terre se réchauffe rapidement, surtout du fait de la combustion d’énergies fossiles, l’éventail des conditions météorologiques possibles, y compris les conditions extrêmes, est en train de changer.

Les scientifiques définissent le « climat » comme la distribution des événements météorologiques qui peuvent être observés sur une période donnée, par exemple à travers les températures minimales et maximales, les précipitations totales ou le nombre d’heures d’ensoleillement. Ils en déduisent des mesures statistiques, telles que la température moyenne (ou normale).

S’adapter face à un climat qui évolue de plus en plus vite

Comme le temps peut s’appréhender à plusieurs échelle, de la seconde à la décennie, plus la période sur laquelle le climat est analysé est longue, plus ces analyses capturent avec précision l’éventail infini des configurations possibles de l’atmosphère.

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Tiédeurs de Minuit.

— Par Myrna Nérovique —

L’antre de mon bonheur,
M’intime cette tiédeur.
L’amour à la Sardou,
Te rend doucement fou.

La vie me semble impossible,
Dans mes passions où tout drible.
La bonté de mes yeux doux,
S’irrite de l’immensité du roux.

La rigueur de nos ardeurs,
Fane allègrement ces fleurs.
Je t’aimerai toujours à la folie,
Dieu le sait, comme le dit Sophie.

Myrna Nérovique

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« MaXXXine », un film de Ti West

Vendredi 20 septembre à 19h à Madiana

OKAvec Elizabeth Debicki, Moses Sumney
31 juillet 2024 en salle | 1h 44min | Epouvante-horreur
Synopsis :
Interdit – 12 ans
Los Angeles, dans les années 80. Star de films pour adultes et aspirante actrice, Maxine Minx décroche enfin le rôle de ses rêves. Mais alors qu’un mystérieux tueur traque les starlettes d’Hollywood, des indices sanglants menacent de dévoiler le sombre passé de Maxine.
La presse en parle :
Mad Movies par Gilles Esposito
Une étonnante descente aux enfers, portée par une narration retorse et par le portrait d’une héroïne d’exception, dont l »insolence se situe au-delà de toute morale.

20 Minutes par Caroline Vié
Mia Goth et le réalisateur Ti West se retrouvent pour la troisième fois avec le flippant et sexy MaXXXine qui dose parfaitement les ingrédients d’un succès sulfureux.

Cahiers du Cinéma par Vincent Malausa
S’il embrasse en un étrange équilibre de cynisme et de romantisme toute une contre-histoire sinistre de Hollywood et de ses starlettes aux destins broyés (on songe notamment au magnifique The Canyons de Schrader), MaXXXine n’en demeure pas moins irradié d’une malice et d’une légèreté vénéneuses et jubilatoires.

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Service National Universel : projet ambitieux, mais inefficace et coûteux

— Par Jean Samblé —

Le Service national universel (SNU), instauré en 2019 sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, est aujourd’hui au cœur des débats sur son efficacité et son avenir. Conçu pour renforcer la cohésion nationale et développer un esprit civique chez les jeunes de 15 à 17 ans, le SNU n’a toutefois pas encore rencontré l’adhésion massive attendue. Son ambition de généralisation à toute une classe d’âge d’ici 2026 soulève des critiques croissantes, tant sur ses objectifs flous que sur ses contraintes logistiques et financières.

Selon un rapport récent de la Cour des comptes, le dispositif actuel ne répond pas pleinement à ses ambitions, notamment en matière de mixité sociale et d’engagement. La composition sociologique des participants, marquée par une surreprésentation de jeunes issus de milieux favorisés et de familles liées aux corps en uniforme, limite l’objectif d’inclusion. En outre, malgré un objectif initial de participation de 800 000 jeunes par an, ce nombre n’a jamais été atteint.

Un autre point de discorde concerne le coût du SNU. Estimé par le gouvernement à 2 milliards d’euros, ce chiffre a été jugé largement sous-évalué par la Cour des comptes, qui avance un coût réel se situant entre 3,5 et 5 milliards d’euros par an pour sa généralisation.

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« Septembre sans attendre », un film dee Jonás Trueba

Lundi 16 sept. à 19h | Vendredi 20 sept. à 14h | Mardi 24 sept. à 14h | À Madiana

Par Jonás Trueba, Itsaso Arana
Avec Itsaso Arana, Vito Sanz, Andrés Gertrudix
Titre original Volveréis `| 28 août 2024 en salle | 1h 54min | Comédie dramatique
Synopsis :
Tout public
Après 14 ans de vie commune, Ale et Alex ont une idée un peu folle : organiser une fête pour célébrer leur séparation. Si cette annonce laisse leurs proches perplexes, le couple semble certain de sa décision. Mais l’est-il vraiment ?

La presse en parle :
Le Monde par Cl. F.
D’autres matériaux nourrissent la fibre mélancolique de l’œuvre – car on défie quiconque de ne pas être ému. Tel ce faux flash-back d’Alex incrusté dans le récit, en fait une vidéo de l’acteur Vito Sanz jeune, filmé dans la vraie vie par une amie et découvrant Paris, que Trueba transforme en archive des temps heureux.

Les Inrockuptibles par Jacky Goldberg
Jonás Trueba compose une comédie de (peut-être) remariage absolument enchanteresse, aussi retorse que limpide en apparence, agissant comme un courant profond qui vous emporte sans crier gare au large.

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Retraites minimales : deuxième vague du versement des augmentations à l’automne

Environ 850 000 personnes vont recevoir cet automne l’augmentation liée à la revalorisation de leur « petite pension ». Cette mesure, prévue par la réforme des retraites, concerne les retraités relevant du régime général qui perçoivent une retraite minimale. Une première vague de versement avait été effectuée dès septembre 2023 mais une partie des allocataires ne l’avait pas encore perçue et est donc concernée par ce versement. Celui-ci inclut un rattrapage des sommes dues depuis un an, date de l’entrée en vigueur de la réforme.

Si votre retraite est calculée au taux maximum et que son montant est faible, elle peut être majorée pour atteindre une « retraite minimale », aussi appelée « minimum contributif ». Vous devez avoir cotisé au moins 120 trimestres, tous régimes de base confondus, pour y avoir droit.

La réforme des retraites de 2023 prévoit une augmentation de la retraite minimale, pour atteindre 85 % du Smic net, prise en compte automatiquement dans le calcul de votre retraite.

Pour en bénéficier, les conditions sont les suivantes :

  • avoir une retraite calculée au taux maximum ;
  • justifier d’une durée de cotisation tous régimes de 120 trimestres ou plus ;
  • percevoir une retraite de base ne dépassant pas 847,57 € par mois (augmentation comprise) ;
  • la somme de toutes vos retraites (de base et complémentaires) ne doit pas dépasser un certain plafond : 1 352,23 € par mois (augmentation comprise).

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Lutte contre la vie chère en Martinique : Attention à l’impasse stratégique sur le plan économique et politique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les évènements actuels en Martinique , depuis plus d’une semaine, ne sont que le résultat de décennies de déni de la question de la vie chère qui, loin de guérir le problème, n’a fait que le rendre plus explosif. Les spécialistes antillais d’histoire politique ont peu écrit sur les émotions, concentrant leur intérêt sur des sujets plus durs, plus rigoureux tels que l’esclavage et la colonisation . Pourtant les émotions sont la clef de la vie politique actuelle de la Martinique et de la Guadeloupe, et elles y ont eu une grande importance dans la façon de façonner la neuropsycho-généalogie des Antillais ,car les émotions servent alors de révélateur des discriminations et de levier vers la critique sociale et politique de la gouvernance dans les anciennes colonies. Alors quelles sont les véritables intentions des activistes au delà du caractère émotionnel en quittant la table des négociations, sachant que la résolution finale de cette problématique de vie chère ne leur appartient nullement, mais relève en grande partie de l’État français et aussi revient à la CTM qui annonce le projet sous certaines conditions de supprimer l’Octroi de Mer sur 54 familles de produits  ?

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Crise de l’eau au Lycée de Croix-Rivail : une rentrée scolaire paralysée et des élèves en détresse

— Par Sarha Fauré —

Depuis plusieurs mois, le Lycée d’Enseignement Général et Technologique Agricole (LEGTA) de Croix-Rivail, à Ducos, subit de fréquentes coupures d’eau, une situation qui perturbe gravement le quotidien des élèves et du personnel éducatif. Ce problème, déjà alarmant en mai 2024, a atteint son paroxysme lors de la rentrée de septembre, qui n’a tout simplement pas pu se tenir. Les coupures d’eau incessantes, associées à une absence de réponse durable de la part des autorités, ont conduit à une paralysie totale de l’établissement, empêchant les élèves de débuter leur année scolaire.

Dès le mois de mai, les lycéens avaient déjà exprimé leur ras-le-bol en bloquant l’accès à l’établissement pour protester contre la dégradation de leurs conditions de vie et d’étude. Les coupures d’eau récurrentes avaient rendu le maintien des cours difficile, affectant directement la préparation des repas, l’hygiène des élèves et l’organisation des examens. Face à cette situation, les élèves avaient dénoncé l’inaction des autorités et leur incapacité à fournir une solution pérenne. En réponse à cette mobilisation, une citerne d’eau avait été livrée en urgence, offrant un répit temporaire.

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Étudiants : comment faire votre demande pour bénéficier du repas Crous à 1 € ?

Dans les restaurants universitaires gérés par les Crous, les repas sont à 1 € pour les étudiants boursiers, mais aussi pour les non-boursiers en situation de précarité. Pour ces derniers, il est dès à présent possible de faire une demande auprès du réseau des Crous pour bénéficier de ce tarif préférentiel pendant l’année universitaire 2024-2025.

Si vous êtes un étudiant non-boursier, pour pouvoir bénéficier des repas à 1 € dans les restaurants universitaires, vous devez :

  • aller sur le site epa.lescrous.fr et cliquer sur « Faire ma demande » ;
  • vous connecter à votre compte MesServices avec vos identifiants (il s’agit de la plateforme utilisée pour Parcoursup) ;
  • il vous est alors demandé diverses informations personnelles et des justificatifs de situation financière : ressources (salaires, aides au logement, pension alimentaire…) et charges (loyer, abonnement de transport, prêt à rembourser…).

Le service social du réseau des Crous se charge ensuite d’étudier votre dossier. Vous avez jusqu’au 2 janvier de l’année universitaire pour effectuer votre demande. Au-delà de cette date, il sera nécessaire de prendre rendez-vous avec le service social de votre Crous de rattachement afin que votre situation soit examinée.

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« Only the River Flows », un film de Shujun Wei

Dimanche 15 sept. à 19h | Jeudi 19 sept. à 19h | Mardi 24 sept. à 19h | À Madiana
De Shujun Wei | Par Kang Chunlei, Shujun Wei
Avec Yilong Zhu, Zeng Meihuizi, Tianlai Hou
Titre original He bian de cuo wu | 10 juillet 2024 en salle | 1h 42min | Policier, Drame, Thriller
Synopsis :
Tout public
En Chine, dans les années 1990, trois meurtres sont commis dans la petite ville de Banpo. Ma Zhe, le chef de la police criminelle, est chargé d’élucider l’affaire. Un sac à main abandonné au bord de la rivière et des témoignages de passants désignent plusieurs suspects. Alors que l’affaire piétine, l’inspecteur Ma est confronté à la noirceur de l’âme humaine et s’enfonce dans le doute…
La presse en parle :
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Le polar atypique de Wei Shujun séduit par son utilisation de la pellicule 16 mm au grain rugueux et ses jeux de lumière en clair-obscur.

Franceinfo Culture par Mohamed Berkani
Only the river flows se défait du code du polar pour explorer d’autres voies. Avec bonheur.

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Souvenirs de Mai 68

— Par Gary Klang—

En mai 68, j’habitais au 34, rue Gay-Lussac, à Paris, avec mon frère Serge et mon complice Bobby Labrousse. Un immeuble typiquement parisien, avec une minuterie faiblarde qui nous donnait à peine le temps de monter et, à l’entrée, une vieille concierge qui observait tous les mouvements, en tenant un gros chat dans ses bras. Au-dessous de mon appartement, une dame pleine de gaieté : Madame Paul Fort, la femme du poète, jeune fille de 85 ans.

Pourquoi cette digression sur le 34 ? Parce que la première barricade fut érigée dans la nuit du 10 au 11 mai, juste en face de mon immeuble. Les policiers campaient au bas de la rue, matraque en main, tout près du jardin du Luxembourg et un peu plus loin, leur faisant face, je me trouvais devant le 34 avec quelques copains qui avaient, tout comme moi, fui la dictature du médecin malgré lui : Bobby Labrousse, Gérard Aubourg, Ernst Wilson, Jean-Claude O’Garro…

La grande révolte de 68 commença dans l’improvisation. Un quidam, devant le 34, proposa en souriant de dépaver la rue et d’ériger des barricades afin de se protéger des CRS appelés SS.

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Le droit à l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle : un enjeu majeur pour l’avenir des jeunes

— Par Sabrina Solar —

Depuis plusieurs années, les voix s’élèvent pour alerter sur les insuffisances du système éducatif concernant l’enseignement de la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) chez les jeunes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment mis en lumière une baisse significative de l’utilisation des préservatifs chez les adolescents, augmentant le risque de grossesses non désirées et d’infections sexuellement transmissibles. À cette préoccupation s’ajoute celle soulevée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese), qui dénonce le manque criant de respect de l’obligation légale d’éducation à la sexualité, une carence aux lourdes conséquences sanitaires, sociales et économiques.

Le 10 septembre dernier, le Cese a adopté en séance plénière un avis intitulé « Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle », avec 119 voix pour. Ce texte met en évidence l’importance de garantir aux enfants et adolescents une éducation globale qui les aide à construire leur identité affective et relationnelle, tout en les outillant pour comprendre et gérer leur sexualité. En effet, malgré une loi de 2001 imposant trois séances annuelles d’éducation à la sexualité tout au long de la scolarité, seules 15 % des élèves bénéficient de ces cours.

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