— Par Corinne Rozotte —
La présidentielle 2022 n’aura pas fait exception : la culture est restée absente de la campagne. Serait-ce une frilosité des candidats devant un domaine réputé être une « affaire de spécialistes », comme le dit le politologue et spécialiste des politiques culturelles (CNRS, université de Montpellier) Emmanuel Négrier ? Ce dernier livre son analyse sur cette absence récurrente de la culture dans les campagnes électorales.
La présidentielle 2022 n’aura pas fait exception : la culture est restée absente de la campagne. C’est à peine si certains candidats prononcent furtivement le mot « culture » au sujet des vecteurs d’émancipation sociale. Sinon, pas de propos construits dans les débats entre candidats. Rien non plus dans les interviews données aux médias généralistes et grand public. Dans les documents programmatiques, le traitement de la culture s’avère très variable : de quelques lignes à un chapitre entier. Mais, hormis une ou deux promesses précises, parfois chiffrées, ici et là, les candidats restent sur des généralités.
Les aiguillons ne font pourtant pas défaut : associations et organisations professionnelles les ont interpellés tour à tour à coups de lettres ouvertes et de tribunes.