— Communiqué de l’UFM —
La mort violente de Mme Marie-Josèphe Regard, tuée au Lamentin dimanche dernier, allonge la sinistre liste des féminicides à 31 depuis 1998.
Ce fait horrible a largement ému la population, et autour de nous de nombreuses personnes nous ont témoigné leur consternation, leur émotion, leur condamnation, et leur désarroi…
Nous avons noté avec surprise que ce meurtre est répertorié par plusieurs médias dans la rubrique « faits divers ».
Nous voulons rappeler avec force qu’un acte aussi terrible ne peut être considéré comme un fait divers.
Cette classification dénoncée par les associations féministes, et régulièrement rappelée par nos soins, tend à banaliser les faits, les violences contre les femmes, le machisme, à minorer les actes et la culpabilité de l’auteur, au lieu de les caractériser pour ce que sont ces actes : des faits de violences, des faits de société.
Aussi nous avons suggéré aux médias concernés de changer les articles de rubrique, et au moins de les transférer dans une rubrique existante : « violences », ou « faits de société ».
Par ailleurs, le fait que le suspect ne soit pas le compagnon de la victime n’en ferait pas un féminicide aux yeux de certaines personnes, et a pu interroger sur l’utilisation du terme ?