Un collectif d’écrivains et d’intellectuels, parmi lesquels Belinda Cannone, Mona Ozouf, Michelle Perrot et Sorour Kasmaï, apporte son soutien à la révolte des femmes en Iran, et demandent aux pays européens de maintenir les sanctions internationales.
Depuis la révolution islamique de 1979, les femmes iraniennes ont été l’objet de la haine d’un régime autoritaire, théocratique et patriarcal qui a essayé par tous les moyens de réduire leurs droits civiques et humains, afin de mieux les refouler à la marge de la société. L’obligation du port du voile islamique constitua le vecteur principal de la politique discriminatoire mise en place dès la prise de pouvoir des ayatollahs en Iran.
Déclaré bien public, le corps des femmes fut d’emblée nationalisé par le nouveau pouvoir. Soumises à des règles très strictes conditionnant leur présence en public, les femmes, bien que voilées, sont devenues l’objet de tous les regards et de toutes les convoitises. Le modèle, la forme, la couleur ou encore la longueur de leur tenue (foulard, manteau, tchador, pantalon, bas, chaussettes) enflammèrent les esprits et provoquèrent de nombreux débats au sein de la société fortement masculinisée de l’Iran postrévolutionnaire.