Pointe-à-Pitre – Longtemps, le Centre des arts de Pointe-à-Pitre (CAC) a été l’emblème de la culture guadeloupéenne.
Resté vide pendant treize ans après l’arrêt de travaux de réfection, il est aujourd’hui occupé par un collectif d’artistes qui exigent sa rénovation urgente.
Cet imposant bâtiment de 6 étages et 4.000 mètres carrés qui se dresse en plein centre-ville « était le coeur, le fleuron de la culture en Guadeloupe pendant trois décennies, des années 1970 aux années 1990« , se souvient Laurence Maquiaba, membre du Kolèktif Awtis Rézistans (collectif des artistes en résistance).
Avec une trentaine d’autres, cette quadragénaire organisatrice de spectacles occupe les lieux depuis le 5 juillet 2021 pour « faire bouger les lignes« . Le chantier de la rénovation et de l’agrandissement du CAC était alors à l’arrêt « après des faillites d’entreprises« .
Depuis, les murs de béton brut ont pris des couleurs, le silence de l’abandon a laissé place à la musique de la création.
« On y a dormi pendant huit mois« , explique Laurence Maquiaba. Ateliers créatifs, spectacles de danse, théâtre, concerts, oeuvres picturales, sculptures, au total « 300 artistes environ, venus de différents pays, ont participé« , raconte l’artiste.