— Contribution du CNCP —
Que de chemin parcouru depuis le début des années 70 où ceux qui appelaient notre peuple à se battre pour l’indépendance ne constituaient qu’une infime minorité. Diabolisés par l’ensemble d’une classe politique, gauche et droite confondues, ils étaient présentés au peuple comme des irresponsables qui, en prônant la rupture avec la « mère patrie » coloniale, lui feraient perdre les allocations et les retraites et le jetteraient dans « une misère pire qu’en Haïti ». Après un demi-siècle de luttes pendant lequel les militants de différentes organisations ont été confrontés à la répression policière et judiciaire, aux sacrifices et aux trahisons, nous vivons un moment où les conditions objectives et subjectives se réunissent pour rendre possible la libération nationale.
D’abord, tout au long des dernières décennies, l’évolution de la situation économique et sociale de notre pays a pu révéler à l’ensemble du Peuple Martiniquais la validité des arguments développés par les anticolonialistes conséquents.
Pour perpétuer la domination qu’il exerce sur l’économie du pays, en partenariat avec la caste béké, le pouvoir colonial s’est acharné à combattre tout ce qui pourrait constituer l’ossature d’une économie endogène et autocentrée.