Alors que le Fespaco a fermé ses portes, comment se porte réellement l’industrie du film en Afrique ? État des lieux avec les acteurs du secteur.
— Par le correspondant du journal Le Point, à Ouagadougou, Bernard Kaboré —
Le Marché international du cinéma et de la télévision africain de Ouagadougou est devenu un salon professionnel réunissant des acheteurs, distributeurs, producteurs venus des quatre coins de l’Afrique et aussi d’Europe. © Issouf Sanogo / AFP
Le temps d’une édition du Fespaco, Ouagadougou a plongé dans une ambiance de fête. Cela relève d’une tradition. En effet, depuis plusieurs années, chaque édition de la biennale change quelque peu le visage de la capitale burkinabée : par-ci et par-là des rues marchandes qui ne désemplissent pas, des hôtels et restaurants qui débordent de clients tandis que le quartier général de l’événement, le siège du Festival, grouille de monde jusqu’à tard les nuits. Sans oublier ces longues files de cinéphiles devant les (quelques) salles obscures qui, les jours ordinaires, intéressent peu de gens… Dans l’imaginaire de certains, c’est cet enthousiasme qui sert de baromètre de succès d’une édition de Fespaco comparée à une autre.