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« Les pires », un film de Lise Akoka, Romane Gueret

Par Lise Akoka, Romane Gueret
Avec Mallory Wanecque, Timéo Mahaut, Johan Heldenbergh
7 décembre 2022 en salle / 1h 39min / Comédie dramatique

Synopsis :
Un tournage va avoir lieu cité Picasso, à Boulogne-Sur-Mer, dans le nord de la France. Lors du casting, quatre ados, Lily, Ryan, Maylis et Jessy sont choisis pour jouer dans le film. Dans le quartier, tout le monde s’étonne : pourquoi n’avoir pris que « les pires » ?

La presse en parle :
Elle par Françoise Delbecq
Une charge émotionnelle incroyable, portée par des jeunes acteurs magnifiques d’authenticité et de tendresse.

L’Humanité par Michaël Melinard
Ils sont beaux et touchants, ces mômes, avec leur étincelle dans le regard, leur fragilité et leurs talents. Avec une certaine autodérision, elles s’amusent aussi des travers des équipes de tournage, amenant une touche comique à leur récit. Elles se moquent gentiment des archétypes du cinéma social.

Le Journal du Dimanche par Baptiste Thion
Carburant à l’énergie de ses jeunes comédiens épatants et parfaitement dirigés, le film est d’une remarquable intelligence, progresse sans posture ni imposture en soulevant des questions éthiques qui le concernent lui-même.

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En Guyane, l’Opéra de Paris sort de ses murs

Depuis le 23 novembre, des danseurs et chanteurs lyriques participent à ce projet d’ateliers lancé un mois plus tôt. Une opération qui entend favoriser les talents sur ce territoire et, à long terme, la diversité au sein de la vénérable institution.

Au Conservatoire de Cayenne, sept garçons exécutent des «dégagés» en tendant la jambe et en pointant le pied, sous la houlette du danseur étoile Stéphane Bullion, un des ambassadeurs d’une initiative inédite de l’Opéra de Paris en Guyane.

Moins nombreux que les élèves filles dans la salle d’à côté, ils sont ravis et surpris par le rythme du cours par rapport à leur classe habituelle de danse. «C’est plus physique et plus rapide», assure Claude Tibere, 16 ans, qui sort essoufflé de la classe.

Depuis le 23 novembre, des danseurs de l’Opéra et des chanteurs lyriques de son Académie participent à «L’Opéra en Guyane», un projet d’ateliers lancé un mois plus tôt. Il est censé favoriser les talents sur ce territoire et, à long terme, la diversité au sein de la vénérable institution.

Pour le moment, l’heure est à la joie de danser.

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Jeff Beck, guitariste britannique de légende, est mort à l’âge de 78 ans

C’était l’une des légendes du rock. Le guitariste Jeff Beck, devenu célèbre avec The Yardbirds, groupe de rock des années 1960, est mort mardi 10 janvier à l’âge de 78 ans, a annoncé sa famille mercredi soir dans un communiqué. « Après avoir soudainement contracté une méningite bactérienne, il est décédé paisiblement », est-il également expliqué sur le compte Twitter du musicien.

Geoffrey Arnold Beck, dit Jeff Beck, né le 24 juin 1944 à Wallington (Grand Londres), est un guitariste de rock britannique.

Il est l’un des trois guitaristes, avec Eric Clapton et Jimmy Page, à avoir joué dans le groupe The Yardbirds dans les années 1960. Il a été classé 5e meilleur guitariste de tous les temps par le magazine Rolling Stone. La chaîne MSNBC l’a ainsi décrit comme « un guitariste pour guitaristes », et Rolling Stone comme « l’un des guitaristes solistes les plus influents dans le rock ».

Les enregistrements de Jeff Beck touchent principalement aux genres du blues rock, du hard rock, du jazz fusion ou encore de l’electronica. Beck a gagné huit Grammy awards4 au cours de sa carrière et a connu sa période d’apogée musicale dans le milieu des années 1970, en solo.

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Non lieu : la révolte est souvent fille du mépris

— Le n° 280 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Inutile de feindre la surprise ! Cela fait bien deux ans, que le tribunal parisien et les autorités de l’État essaient d’accoutumer l’opinion, à la terrible perspective de l’impunité pour la chaine de crimes du chlordécone.

Le refus du tribunal d’examiner les nouveaux éléments apportés par les avocats des plaignants, son refus d’interroger les ouvriers agricoles ayant reçu l’ordre de répandre le pesticide mortel, même après la fin de la dérogation scandaleuse en 1993, indiquaient clairement lintention de proclamer le non lieu.

Les réquisitions dans le même sens du Parquet de Paris, confirmèrent qu’ils marchaient main dans la main, au mépris des beaux discours sur « la séparation des pouvoirs dans un État de droit ». L’État de droit colonial est implacable.
Peu avares de grands mots, ces messieurs et dames nous disent que le non lieu est… « définitif ». Fermez le ban et vaquez !

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Terre plate, astrologie… La crédulité des jeunes atteint des sommets

Selon une enquête de l’Ifop auprès des 11-24 ans, un jeune Français sur six pense que la Terre est plate et un sur quatre doute de la théorie de l’évolution.

À l’heure où TikTok s’impose comme le réseau social préféré des jeunes français, que sait-on de l’impact de cette plateforme sur ses utilisateurs, qui sont de plus en plus nombreux à l’utiliser pour se divertir, mais aussi pour s’informer ? François Kraus livre son analyse d’une enquête qui fait le point sur le sujet ; elle est suivie des points de vue de Rudy Reichstadt et de Helen Lee Bouygues.

Rationalistes, vulgarisateurs scientifiques et enseignants de sciences et vie de la Terre, attention, cet article risque de vous déprimer. La Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Reboot ont commandé à l’Ifop une enquête* auprès des jeunes « visant à mesurer leur porosité aux contre-vérités scientifiques au regard de leur usage des réseaux sociaux ».

Les résultats, consternants, montrent « la sécession d’une partie de la jeunesse avec le consensus scientifique », écrivent les auteurs. Dans cette tranche d’âge des 11-24 ans, plus d’un sondé sur quatre (27 % exactement) souscrit à l’idée que « les êtres humains ne sont pas le fruit d’une longue évolution d’autres espèces » mais qu’ils ont été « créés par une force spirituelle (ex : Dieu) », avec une pointe à 71 % chez ceux qui se disent musulmans.

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« Acteurice », « Auteurice » : les langagiers et les usagers sont-t-ils « prêt·e·s à utiliser l’écriture inclusive ? »

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Dans le remarquable article de Chloé Savoie-Bernard publié à Montréal le 7 janvier 2023 par le journal Le Devoir, « Dépasser l’exceptionnalité », l’emploi du mot « acteurice », qui ne semble pas d’usage courant, mérite que l’on s’y arrête. En voici le contexte : « Dans Jasmine, on entraperçoit également Mireille Métellus qui, malgré sa longue et fructueuse carrière, n’aura jamais eu de grand premier rôle à la télévision. On se souvient de Xavier Dolan, en 2018, qui avait affirmé que ses films ne présentaient pas de personnes racisées, car il ne connaissait pas d’acteurices de talent pour les incarner. »

Au terme d’une première recherche documentaire, qu’il faudra élargir plus tard, une seule attestation du terme « acteurice » a été relevée. « Acteurice » figure dans l’article de Margaux Lacroux publié dans le journal Libération du 27 septembre 2017, « Prêt·e·s à utiliser l’écriture inclusive ? ». Le terme « acteurice » n’est pas encore attesté dans les dictionnaires usuels de la langue (le Robert, le Larousse, le Dictionnaire des francophones, USITO, etc.).

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Procès insoutenable d’un père et beau-père incestueux aux assises de Martinique… l’UFM s’insurge !

Les multiples plaintes pour incestes, classées sans suite ont, une fois de plus, une fois de trop et trop longtemps laissé de nombreuses victimes dans la souffrance, à la merci d’un père prédateur sans limites !

L’UFM rappelle aujourd’hui encore que les Victimes d’inceste et violences doivent être écoutées et crues, c’est le rôle principal des forces de l’ordre et des institutions judiciaires ! Le soutien des proches est aussi essentiel.

Les pseudos enquêtes « à charge » des victimes…ne doivent plus être légion.

Les victimes sont encore pour beaucoup trop souvent contraintes à un mutisme, en proie à leur traumatisme, des états de sidération, meurtries par des années de douleurs extrêmes…laissent les criminels incestueux sévir au gré de leurs proies successives…en toute impunité ! Nous disons NON !

En Martinique, seule une quinzaine de dossiers d’incestes est portée chaque année devant la justice, et nous savons bien que les victimes sont beaucoup plus nombreuses.

Victimes…vous n’êtes plus seules !

Les femmes ont droit au RESPECT !

Nous saluons le courage de celles qui osent aujourd’hui dénoncer ces crimes, malgré les pressions que représentent l’insularité et la peur que cela se sache, puisque « tout le monde se connait ».

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« Géopolitique des outre-mer, entre déclassement et (re)valorisation » par Fred Constant

Atouts indéniables pour le contrôle des routes commer­ciales et les jeux de pouvoirs qui leur sont corollaires, les outre-mer restent perçus comme des étrangetés péri­phériques, plus ou moins éloignées et exotiques.

Ce sont pourtant des lieux-clé où des visions du monde se rencontrent, s’affrontent et se confrontent. Ces points à peine visibles sur la carte sont des relais de puissance et d’influence : réservoirs de main-d’œuvre bon marché, laboratoires d’expériences médicales et militaires, rampes de lancement, lieux d’internement abusif, sites de stockage, faire-valoir touristique ou écologique… les territoires ultramarins forment un empire en pointillé et, paradoxalement, la géopolitique ne leur a guère accordé d’attention.

À l’heure de la mondialisation et de la compétition sino-américaine pour le leadership mondial, Fred Constant analyse comment ce processus de reconfiguration spatiale des puissances confère à certaines de leurs extensions territoriales de nouvelles vertus stratégiques.

Spécialiste reconnu des outre-mer français et étrangers où il a effectué plusieurs séjours, Fred Constant a exercé des responsabilités dans la haute-fonction publique notamment en qualité d’ambassadeur délégué à la coopération régionale dans les Caraïbes. Il est aujourd’hui professeur de science politique à l’Université des Antilles et chercheur au Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales (UMR CNRS 8053).

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« Le serment de Pamfir », un film de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk

Vendredi 20 janvier à 19h30 à Madiana

Par Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk
Avec Oleksandr Yatsentyuk, Stanislav Potiak, Solomiya Kyrylova
Titre original Pamfir
2 novembre 2022 en salle / 1h 42min / Drame
Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Dans une région rurale aux confins de l’Ukraine, Pamfir, véritable force de la nature, retrouve femme et enfant après de longs mois d’absence. Lorsque son fils se trouve mêlé à un incendie criminel, Pamfir se voit contraint de réparer le préjudice. Mais devant les sommes en jeu, il n’a d’autre choix que de renouer avec son passé trouble. Au risque de tout perdre.

La presse en parle :
L’Humanité par Pierre Barbancey
Sukholytkyy-Sobchuk étire ses plans, passant d’une beauté agitée à une jubilation espiègle. On retrouve une filiation avec un certain cinéma yougoslave, et même russe. Au final, une dynamique émotionnelle transcendée par une réalité­ sociale et politique. De quoi écorcher les âmes.

Positif par Louise Dumas
Pamfir est un film de genres qui mêle avec habileté mais sans aucun artifice les décors de l’Europe de l’Est et les codes du western, le folklore à la tragédie, le mythologique au politique, le film noir et la comédie.

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« Mamma Roma », un film de Pier Paolo Pasolini

De Pier Paolo Pasolini
Avec Anna Magnani, Ettore Garofalo, Franco Citti
7 janvier 1976 /
Date de reprise 6 juillet 2022

Synopsis :
Mamma Roma, une prostituée d’âge mûr, est libérée de son souteneur à l’occasion du mariage de celui- ci. Elle reprend alors avec elle son jeune fils, Ettore, qui ne sait rien de son ancienne condition, s’installe dans un quartier populaire de Rome et devient vendeuse sur un marché. Alors qu’elle nourrit des espoirs de réussite pour Ettore, celui-ci commence à traîner avec les jeunes désœuvrés du quartier…
La presse en parle :
avoir- alire.com par Fabrice Prieur
un film majeur, d’un auteur qui a profondément modifié le cinéma italien des années 60 par son regard aiguisé, intelligent, riche, et sans concession

Télérama par Jacques Morice
Pasolini revisite le néoréalisme à sa manière, tragique et grotesque, en faisant se télescoper prose et poésie. Terrains vagues, trognes cassées, pantomime ­populaire d’un côté, soleil blanc divin, gestes tragiques, bouffée musicale de l’autre. C’est un monde chaotique et fataliste, où les marginaux et le sous-prolétariat, quoi qu’ils fassent, sont condamnés à tout perdre en poursuivant un idéal petit-bourgeois bien plus misérable qu’eux.

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« Juste une nuit », un film de Ali Asgari

Par Ali Asgari, Alireza Khatami
Avec Sadaf Asgari, Ghazal Shojaei, Babak Karimi
Titre original Ta farda
16 novembre 2022 en salle / 1h 26min / Drame
Synopsis :
Fereshteh doit cacher son bébé illégitime pendant une nuit à ses parents qui lui rendent une visite surprise. Son amie Atefeh l’aide. Elles se lancent dans une odyssée au cours de laquelle elles doivent soigneusement choisir qui sont leurs alliés.

La presse en parle :
L’Obs par N. S.
Approche naturaliste et caméra scotchée à l’héroïne qui rappellent le cinéma roumain ou celui des frères Dardenne, ce film flirterait avec un académisme d’auteur si ses plans-séquences n’étaient aussi révélateurs de la solitude des femmes dans un pays qui nie leur condition.

Libération par Sandra Onana
Etonnamment, le film d’Ali Asgari, par-delà sa redoutable mécanique, touche à quelque chose de doux et précieux entre les engrenages : un flou, des sursauts de grâce qui regardent vers les Dardenne de Deux jours, une nuit, des effets de durée qui ont bien plus à voir avec l’attention portée aux visages (celui de la touchante Sadaf Asgari exprime mille conflits intérieurs) qu’à un étirement pervers des épreuves.

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« Accattone », un film de Pier Paolo Pasolini

Par Pier Paolo Pasolini, Sergio Citti
Avec Franco Citti, Silvana Corsini, Franca Pasut
Date de reprise 6 juillet 2022

Synopsis :

Privé de Maddalena, en prison par sa faute, Accattone, petit proxénète lâche et sans scrupule, doit trouver un moyen de gagner sa vie. Il tente de retourner chez la mère de son fils, mais celle-ci le met dehors. Puis il rencontre Stella, une jeune fille pure et naïve, dont il tombe amoureux..

La presse en parle :
Télérama par Jacques Morice
Pureté et souillure, sacré et profane : on est bien chez Pasolini, qui filme les traîne-misère comme des personnages de drame antique. En panoramique se succèdent des visages, marqués, racés, tout un défilé de trognes empreint d’homo-érotisme. Et puis il y a la langue vivante, le dialecte romain, le théâtre de rue, les bravades, les défis, les ­empoignades, l’obsession de la nourriture — ce grand moment où la bande affamée ­délire dans un coin de cuisine autour de spaghettis en train de cuire. C’est trivial, ­brutal — la violence faite aux femmes n’est pas éludée. Mais Pasolini dépasse le néoréalisme par le biais du mythe.

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« Godland », un film de Hlynur Pálmason

Par Hlynur Pálmason
Avec Elliott Crosset Hove, Ingvar Eggert Sigurôsson, Victoria Carmen Sonne
Titre original Vanskabte Land – Volaða Land
21 décembre 2022 en salle / 2h 23min / Drame
Synopsis :
À la fin du XIXème siècle, un jeune prêtre danois arrive en Islande avec pour mission de construire une église et photographier la population. Mais plus il s’enfonce dans le paysage impitoyable, plus il est livré aux affres de la tentation et du péché.

La presse en parle :
Bande à part par Olivier Pélisson
Hlynur Pálmason est grand par sa vision, son talent, et sa méticulosité à capter les tourments humains, ici transcendés par un voyage géographique unique.

Culturopoing.com par Michaël Delavaud
Pálmason ne tombe pas avec son nouveau film dans le piège de la folie des grandeurs, ne se perd pas dans cet académisme béat qui l’accompagne souvent ; nous parlerons plutôt d’une libération des ambitions d’un auteur visant à approfondir encore un peu les thématiques qui semblent constituer son cinéma.

Ecran Large par Alexandre Janowiak
Entre quête spirituelle et voyage métaphysique, Godland est un long-métrage en état de plénitude, narrative et visuelle.

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La Martinique fait fausse route

— Par Renaissance Martinique —

« Certes, la responsabilité relève de ceux qui exercent un pouvoir. Mais elle est aussi la nôtre, quel que soit notre degré d’insertion sociale et plus encore, si, hommes de culture, nous avons pour vocation la formation d’une conscience et d’une volonté publiques pour que les pouvoirs soient mis en condition de servir l’intérêt général, de défendre le bien commun et d’affirmer le rayonnement international de l’Algérie »

Amine Kherbi in Le Soir d’Algérie 24/05/2021

On peut être de gauche et donc critique vis-à-vis d’un capitalisme mondial et en même temps comprendre que pour donner du pouvoir à son pays, il importe de disposer de forces économiques capables de s’imposer dans la mondialisation actuelle. C’est ainsi que nous ne pouvons que nous louer – pour le bien-être de la Martinique tout entière – de disposer d’un secteur comme le rhum ou la banane qui ont acquis une renommée mondiale, même si rien n’est définitivement acquis en économie.

Dans le contexte actuel, où les cartes sont rebattues, la Martinique a des atouts réels pour se hisser à un niveau où elle pèsera en France, en Europe grâce à son développement économique.

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L’Église anglicane a présenté ses excuses mardi pour ses liens passés avec l’esclavage.

«Le temps est venu de prendre des mesures en réponse à ce passé honteux»

L’Église d’Angleterre a présenté mardi ses excuses pour les liens passés avec l’esclavage d’un organisme financier qui lui est lié, aujourd’hui engagé dans un vaste processus de dédommagement des communautés victimes. «Je suis profondément désolé», a réagi l’archevêque de Canterbury Justin Welby, le chef spirituel de l’Église anglicane. «Le temps est venu de prendre des mesures en réponse à ce passé honteux».

Le rapport publié mardi est consécutif à des révélations en juin 2022 selon lesquelles «la dotation des Commissaires de l’Église avait des liens historiques» avec le commerce transatlantique des esclaves. L’organisme des Commissaires de l’Église d’Angleterre a été créé en 1948, en partie avec une donation d’un fonds remontant à la reine Anne en 1704 destiné à aider les membres du clergé les plus pauvres. Or le rapport révèle que ce fonds avait investi des «montants importants» dans la South Sea Company, qui faisait le commerce des esclaves africains. Il avait de plus reçu des dons qui provenaient de personnes impliquées dans la traite des esclaves et dans l’économie des plantations.

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Pour une Martinique plus juste et plus fraternelle

— Par Jean-Pierre Maurice —
Santé, énergie, enthousiasme : dans notre belle île de Martinique, voilà bien-sûr les souhaits personnels à adresser à chacune et à chacun pour cette année nouvelle.

Une société plus apaisée
Mais à toutes et à tous, j’adresse également pour ma part le vœu de voir cette année notre île avancer sur le chemin d’une société plus apaisée, et d’une prospérité nouvelle valorisant la qualité de la vie. Car cette saison des vœux est l’occasion de porter un regard sur l’année écoulée et de tracer des perspectives pour celle qui commence.

En 2022, le scepticisme et les critiques ont atteint un paroxysme.
Les raisons sont multiples : fonctionnement anarchique de certains services (transports, eau potable…), révélations sur les scandales (terres volées, gestion des déchets…).

Une année positive
En 2023, nous Martiniquais, nous ne pouvons que souhaiter une année positive :

*Face à toutes ces perturbations qui nous affectent depuis de longues années, l’engagement de jeunes créateurs d’entreprise et la réussite personnelle de certains entrepreneurs feront-ils oublier aux Martiniquais notre société à deux vitesses, aux prises avec la drogue et la violence et où les moins favorisés peinent dans la galère ou même pour certains dans la misère ?

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Inceste en Martinique – Levons le tabou

— Par Culture Égalité —

Encore une fois, l’association Culture Égalité est présente devant le tribunal où se tient à huis clos un procès pour inceste.

Un père, accusé de violences sexuelles sur sa fille et ses belles-filles, ainsi que sa compagne inculpée pour non-dénonciation de crime, comparaissent depuis 3 jours devant la cour d’assises de Fort-de-France.

Ces jeunes femmes ont osé dénoncer alors que nous savons comment la libération de la parole des victimes a toujours été difficile :

  • Parce que l’agresseur c’est papa, c’est tonton, c’est un ami de la famille…

  • Parce que les proches ne les croient pas ou les font taire pour éviter le scandale, pour ne pas « salir la réputation de la famille »

  • Parce que d’autres filles de la famille ont subi la même chose et n’en sont pas mortes, alors « tu verras ça va passer, tu oublieras »

  • Parce qu’elles se sentent quelques fois responsables, fautives,

  • Parce qu’elles ne savent pas nommer ce qu’elles vivent…

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Le chlordécone : l’arbre qui cache la fôret !

Proposition de Pour Une Martinique Autrement (PUMA) à nos élus.

Un jour, Albert EINSTEIN a dit que « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ». Alors, Mesdames et Messieurs nos élu.e.s. de la Martinique : quand allez-vous cesser d’illustrer cette citation comme vous le faites ? Car, au-delà du discours, notre pays a besoin de bâtisseurs qui passent à l’acte et non d’ouvrier.e.s de la ‘’parolite’’.

Les différentes affaires de justice continuent de nous démontrer que seule la loi fait foi… et non la parole d’un homme politique.

En effet, nous payons lourdement les erreurs stratégiques de quelques politiques devenus Avocats pour certains et, qui se sont lancés dans une procédure contre l’État quant à l’usage de la Chlordécone. A la surprise générale pour le peuple, mais pas pour PUMA qui s’y attendait, la décision est tombée : non-lieuclassement sans suite. Il y a une manipulation de l’État qui a permis de canaliser tout le monde vers la Chlordécone qui est l’arbre qui cache la forêt des organochlorés que nous utilisons en agriculture.

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L’an 2022 fut, l’an 2023 sera… Et après ?

— Par Frantz Succab —

Ainsi défilent les années depuis les siècles des siècles. Tous les peuples qui, bon gré mal gré, ont mesuré l’histoire à l’aune du calendrier grégorien, marquent le même jour, à quelques fuseaux horaires près, le début de chaque année nouvelle : huit jours après la supposée Nativité du Seigneur, l’Église fête Marie, mère vierge de Dieu, le 1er janvier. Quelles que soient nos origines, croyants ou non, là où nous vivons encore sous l’emprise du catholicisme romain, nous nous plions à sa règle de marquer un temps d’arrêt pour passer en revue l’année qui finit et doter l’année nouvelle de toutes les espérances. Peut-être est-ce cette tradition qui nous conditionne encore et toujours à borner notre réflexion au plus récent, dans l’oubliance convenue de ce qui persiste et signe tout au long de notre histoire.

Alors qu’on n’attende pas de nous de raconter par le menu l’année 2022 comme le commencement de nos peines les plus profondes ou de nos plus grandes joies !

Pourquoi, malgré l’injonction sournoise à l’oubli, certaines années restent-elles imprimées dans la mémoire ou la pensée ?

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« Le souper » de Jean-Claude Brisville, m.e.s. & jeux Daniel et William Mesguish

Jeudi 12, vendredi 13, samedi 14 janvier 2023 à 19h 30 au T.A.C.

La pièce
Après la défaite de Waterloo et l’exil de Napoléon, Wellington et les troupes coalisées sont dans Paris. La révolte gronde. Qui va gouverner le pays ? Le 6 juillet 1815 au soir, les « faiseurs de rois » Fouché et Talleyrand se retrouvent lors d’un souper pour décider du régime à donner à la France. Si le premier souhaite une république, le second envisage le retour des Bourbons.
Aucun des deux ne peut agir sans l’autre. Commence alors une négociation entre deux hommes puissants qui se détestent mais que les circonstances historiques condamnent à s’entendre.
Aujourd’hui, comme ils l’ont fait avec bonheur pour L’Entretien de Mr Descartes avec Pascal le jeune, c’est encore avec William Mesguich que Daniel Mesguich s’apprête à jouer Le Souper, lui-même dans le rôle de Talleyrand et William dans celui de Fouché.
Outre le bonheur des répliques, l’écriture serrée de Jean-Claude Brisville, qui est une manière de triomphe de la langue française, c’est à l’axe politique qu’il s’agit aujourd’hui de faire prendre de singulières résonances : il va falloir aux deux hommes créer de toutes pièces, et dans un temps record (le peuple gronde aux fenêtres et ne leur laisse, disent-ils, que deux heures), rien moins qu’un gouvernement pour la France.

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Séminaire Manuscrits francophones : Littératures du Sud – Le processus de fabrication / 2023

« Les passeurs des littératures africaines suivi de « Angles morts et fantômes », le 18/01/23 à l’IMEC

Introduction : Albert Dichy, directeur littéraire de l’IMEC
Conférence : Jean-Pierre Orban
Discutante : Maëline Le Lay

Accès zoom possible : écrire à claire.riffard(a)cnrs.fr

“Dans ce projet paradoxal entre tous, il s’agi(t) (…) d’une entreprise tout à fait inédite de mise en conformité finale du chercheur avec sa conception de la vérité scientifique (…) en un retour sur soi très contrôlé (« je mets au service du plus subjectif l’analyse la plus objective »).
Préface de l’éditeur à Esquisse pour une auto-analyse, P. Bourdieu, 2004.

Partant d’un exposé présenté lors du lancement de la chaire des littératures et arts africains (Académie royale du Maroc) à Rabat, sur les rives de l’océan Atlantique et non loin de celles de la Méditerranée, m’appuyant sur les significations et fonctions du « passeur », je tenterai d’abord de dessiner un panorama lacunaire, impressionniste de ce qu’ont pu être les passeurs européens (mais aussi africains) des littératures africaines, surtout subsahariennes, depuis le colon jusqu’à l’universitaire actuel dans le processus menant à l’édition et ensuite à l’adoubement par des personnalités significatives (en mettant entre parenthèses le travail de l’éditeur, considéré ici davantage comme porteur).

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Le drapeau RVN des minorités nationalistes

— Par Yves-Léopold Monthieux  —

Ainsi donc, une décision essentielle appelée à s’inscrire dans l’histoire martiniquaise sera écrite par la volonté et le pouvoir d’un homme. Après qu’il aura eu le premier mot, le président de la collectivité aura le dernier mot : d’abord, « je suis pour le drapeau rouge-vert-noir », ensuite, « le président du conseil exécutif procédera librement au choix final ». Dès le départ, le président avait dit sa préférence, il a écrit la règle du jeu qui devra l’y conduire et prononcera la sanction finale. Dans plusieurs tribunes j’ai tenté de démontrer combien, en Martinique, le politique tient la main de l’historien. Le choix et le modus operandi du patron de la CTM en est la flagrante illustration.

Le drapeau n’intéresse pas les Martiniquais, dit-on. Il demeure que les Martiniquais l’auront, ce drapeau, avec l’expression de la conscience politique qu’il véhicule : la rupture institutionnelle. Ceux qui se battent pour ce drapeau ne sont pas des malades mentaux. Ils aiment certainement la Martinique autant que chacun d’entre nous. Or dans l’ordre de priorité des urgences martiniquaises, ils placent le drapeau et l’hymne nationaux au premier rang de leurs préoccupations, avant les soucis quotidiens des Martiniquais.

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Fenêtre sur Haïti

Vendredi 13 janvier – 19h30 / Tropiques-Atrium

1ère partie : danse contemporaine

TICHÈLBÈ

Depuis les années 90, la danse contemporaine s’est durablement inscrite dans le paysage culturel en Afrique au point de constituer un véritable patrimoine artistique. La transmission d’oeuvres de ce répertoire par une nouvelle génération de danseurs est au coeur de ce programme dont les pièces ont en commun d’avoir marqué leur époque et reçu le Prix Découverte RFI des Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan indien, biennale itinérante consacrée à la création du continent.

Tichèlbè

Une femme cherche un équilibre entre ses deux personnalités. Un homme arrive d’un pas décidé: que veut-il, se laissera-t-il happer? Entre les protagonistes commence alors un jeu incessant de rapprochements parfois surréels.

Kettly Noël

Danseuse, chorégraphe et actrice née en Haïti installée à Bamako, elle dirige aujourd’hui le Festival Dense Bamako Danse et le centre culturel Donko Seko, un espace de formation, de création chorégraphique et de développement de la danse contemporaine comme outil de socialisation au Mali.

Distribution

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Halte aux coups d’État au Brésil comme au Pérou !

Halte à l’extême-droite putchiste et fascisante  !

— Communiqué du Groupe Révolution Socialiste (GRS) —

Le coup d’Etat rampant qui a vu le jour dès le résultat des élections du Brésil, s’est déployé sans succès dimanche janvier.

L’invasion des principaux lieux du pouvoir politique brésilien, par l’extrêmedroite bolsonariste a été contenue, mais elle prouve le danger mortel que ces courants font peser sur la démocratie et la souveraineté du peuple.

Précédemment, le président du Pérou, Roberto Castillo a été éjecté du pouvoir et emprisonné par les forces conservatrices, qui n’acceptent aucun changement même porté le plus légalement du monde par la voie électorale.

Après le Paraguay, la Bolivie, c’est avec Trump aux États-Unis que les factieux avaient déjà tenté, dans les dernières années d’entraver la plus élémentaire démocratie politique.

Nous ne pouvons qu’exprimer notre total rejet de ces menées séditieuses réactionnaires, qu’alerter à nouveau sur les dangers symbolisés par l’extrêmedroite sous toutes les latitudes, que rappeler le rôle essentiel de l’action des peuples pour barrer la route à toutes les formes de fascisme.

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Le romancier et poète américain Russell Banks est mort à 82 ans

Figure incontournable de la littérature américaine contemporaine et fin observateur de l’Amérique des déclassés, le romancier Russell Banks, né le 28 mars 1940 à Newton dans le Massachusetts est mort le 7 janvier 2023 à Saratoga Springs (État de New York). Il avait 82 ans.  Son œuvre est traduite en vingt langues.

Biographie

Fils d’un plombier ayant quitté le domicile familial lorsqu’il avait douze ans1, Russell Banks a passé son enfance dans le New Hampshire dans un milieu extrêmement modeste. Après des études à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, il voyage, passe même quelque temps en Jamaïque. Il a écrit des romans, des nouvelles et de la poésie. Il a enseigné la littérature contemporaine à Princeton.

À partir de 1998, il est membre de l’Académie américaine des arts et des lettres. Ses écrits sont parcourus par deux grands thèmes : la recherche de la figure paternelle et la description du monde des petites gens croulant sous le poids d’une vie quotidienne dure et pauvre ou de la tragédie. Russell Banks était très actif politiquement, n’hésitant pas à critiquer ouvertement son gouvernement (il a pris position contre l’intervention en Irak et contre le Patriot Act).

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