Un collectif demande « la création d’un lieu de mémoire et d’une commission vérité et réconciliation pour lever le voile sur cette histoire taboue » à propos des ‘homes’, internats religieux dans lesquels des enfants amérindiens sont placés depuis près d’un siècle.
Un « collectif pour la mémoire des homes indiens » a été créé jeudi à Rémire-Montjoly en Guyane, pour obtenir une reconnaissance des violences subies au sein d’internats catholiques.
Composé essentiellement d’anciens pensionnaires des « homes », ces internats religieux dans lesquels des enfants amérindiens et noirs-marrons sont placés depuis les années 1930, le collectif souhaite engager un travail mémoriel et obtenir réparation de l’assimilation et l’évangélisation forcées qu’il dénonce.
« C’est un moment de grande importance dans l’histoire de la Guyane et des Amérindiens de Guyane », a déclaré Alexis Tiouka, militant et ancien pensionnaire de six à onze ans
« Dans les homes, on ne pouvait plus parler notre langue et nous avions tous un numéro, c’est par lui que l’on était appelé ».
Un dernier pensionnat catholique subsiste