— Par Gary Klang —
Rien ne me fait plus plaisir que de participer à une rencontre littéraire, comme ce fut le cas au Mali dans le cadre du festival des Étonnants Voyageurs. Idem, en 2009, au Salon International des Poètes Francophones au Bénin, ou encore en Chine, au Venezuela, en Colombie ou au Mexique.
Ce qui m’a tout de suite frappé au Bénin, ce sont les ressemblances avec mon île natale. Faut dire qu’un grand nombre d’esclaves en provenaient. Je revoyais les mêmes gestes, la même manière de parler fort comme si l’interlocuteur était sourd, le tout accompagné de grands gestes qui peuvent faire croire au non-initié que les individus sont prêts à en venir aux mains, alors qu’il s’agit là tout simplement d’un comportement habituel. (Combien de fois à La Brûlerie, un café où je rencontrais des copains le vendredi soir à Montréal, ne fut-on pas obligé de leur demander de baisser le ton.) Au Bénin, j’ai eu tout de suite une impression de déjà vu.
La route des esclaves m’a communiqué un profond sentiment de tristesse et de malaise.