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Affaire Karine Gonnet : une présidente de tribunal au cœur d’une enquête pour détournement de fonds publics

Karine Gonnet, présidente du tribunal judiciaire de Fort-de-France et du conseil départemental d’accès au droit (CDAD) de Martinique, est au cœur d’une enquête judiciaire depuis mars dernier, portant sur des soupçons de corruption, détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts, trafic d’influence, complicité et recel. Cette enquête, menée par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), s’intéresse notamment à l’utilisation des fonds du CDAD sous la présidence de Mme Gonnet, qui auraient servi à des dépenses sans lien avec la mission de l’organisme, voire à des fins personnelles.

Les premières révélations sur cette affaire remontent à juillet, lorsque plusieurs perquisitions ont été effectuées au bureau de Mme Gonnet, ainsi qu’à ses domiciles en Martinique et en Île-de-France. Selon des sources proches de l’enquête, les enquêteurs épluchent des dépenses suspectes, telles qu’une fresque photographique de 100 000 euros, l’acquisition d’un véhicule 4×4 de 40 000 euros utilisé à titre personnel, ainsi que des frais d’avion, d’hôtel et de restaurant. Certaines de ces dépenses auraient été réalisées avec la carte bancaire du CDAD.

L’affaire aurait été déclenchée par une dénonciation de l’ancienne secrétaire générale du CDAD, Micheline Virgal, qui avait alerté par écrit les autorités judiciaires locales en début d’année.

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« Dahomey », un film de Mati Diop

Mercredi 6 novembre à 19h  & dimanche 17  novembre à 11h à Tropiques-Atrium
Avec Gildas Adannou, Habib Ahandessi, Joséa Guedje
Ours d’Or à la Berlinale 2024 |  11 septembre 2024 en salle | 1h 08min | Documentaire
Synopsis
Tout public
Novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey s’apprêtent à quitter Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. Avec plusieurs milliers d’autres, ces œuvres furent pillées lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892. Mais comment vivre le retour de ces ancêtres dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence ? Tandis que l’âme des œuvres se libère, le débat fait rage parmi les étudiants de l’université d’Abomey Calavi.

La presse en parle :

Madinin’Art par la rédaction
Le film met en lumière, avec profondeur et sensibilité, la question brûlante de la restitution des œuvres d’art volées en Afrique par les anciennes puissances coloniales. Une grande beauté formelle pour une thématique on ne peut plus actuelle.

Les Inrockuptibles par Jean-Marc Lalanne
Poème et pamphlet, documentaire et film fantastique, acte de cinéma puissamment décolonial, « Dahomey » invente un cinéma politique magique.

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Mon ami Fritz, nazi malgré lui

— Par Gary Klang —

Mon ami allemand s’appelait Fritz Kahl et vécut si longtemps en Haïti qu’il parlait le créole aussi bien que sa langue maternelle. Je veux ici raconter son histoire pour montrer que dans les armées d’Hitler tout le monde n’était pas nazi. Qui plus est, Fritz était communiste. Mais il dut faire la guerre tout simplement parce qu’il était allemand. Son frère Herbie périt sur le front russe, aviateur comme lui. Fritz m’a souvent raconté ses propres exploits guerriers et la méthode des SS qui, pour l’endurcir, le mettait nu dans la neige en plein hiver.

Il fit la guerre à contre-cœur dans la Luftwaffe et descendit plusieurs pilotes la mort dans l’âme, vu qu’il ne les considérait pas comme des ennemis. Mais il devait tuer pour ne pas être tué. Telle est l’horreur de la guerre.

Un jour, mon ami Fritz, n’en pouvant plus de cette absurdité, atterrit dans un désert et attendit que les troupes britanniques viennent l’arrêter. Elles le trouvèrent assis dans le sable. Il leur dit alors que pour lui la guerre était terminée et qu’ils pouvaient, s’ils le voulaient, le fusiller sur place.

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Combat perdu d’avance pour la Vie chère , alors quid d’une sortie de crise illusoire ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La question de la vie chère en Martinique et plus largement dans l’ensemble des territoires ultramarins français est depuis longtemps une problématique récurrente et complexe, qui s’enracine dans des causes profondes, à la fois historiques, politiques et économiques. Les négociations en cours pour tenter de résoudre cette crise semblent vouées à l’échec, et ce pour une raison majeure : elles se concentrent essentiellement sur des mesures économiques conjoncturelles, sans aborder les véritables racines du problème, qui sont profondément politiques. En effet, la structure même du modèle économique de la Martinique, hérité de l’époque coloniale, est au cœur de cette situation.Le coût de la vie dans les territoires ultramarins français, en particulier en Martinique, est sensiblement plus élevé qu’en France hexagonale. Ce phénomène est le résultat de plusieurs facteurs structurels, tels que la dépendance aux importations, le monopole de certaines grandes entreprises dans des secteurs clés de l’économie (notamment la grande distribution), et des prix couteux d’un marché local limité par une population restreinte. Ces facteurs économiques sont certes cruciaux, mais ils ne sont que les symptômes d’un problème plus profond : la continuité du modèle économique hérité du passé colonial, qui perpétue des rapports de domination entre la métropole et ses territoires d’outre-mer.

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Procès de Mazan : « Nous, parlementaires socialistes, demandons à mettre fin au mythe du devoir conjugal »

Collectif

Dans une tribune au « Monde » rédigée sous la forme d’une lettre adressée à Gisèle Pelicot, cent sept élus demandent l’amélioration du traitement judiciaire des violences sexuelles et un débat parlementaire sur la définition pénale du viol.

Chère Gisèle Pelicot,

Nous ne cessons de repenser à ces dix années d’horreur que vous avez vécues, à votre insu, tant cela paraît irréel. Irréel et glaçant, irréel et effrayant, irréel et effroyable. De l’indicible à la lumière d’un procès que vous avez voulu public et médiatisé, votre courage est immense.

Votre combat pour que la honte change de camp, vous l’avez voulu public, vous avez voulu le donner à voir à la France entière, et au-delà. Ce procès est un combat pour toutes les femmes, toutes nos filles, qui sont victimes de violences, d’agressions, de viols, pour laver votre honneur, pour réhabiliter toutes nos sœurs.

Votre conviction, nous l’avons entendue. Porter plainte après un viol est une épreuve supplémentaire infligée aux femmes, et trop peu s’y risquent. Votre détermination vous rend forte, forte de ne pas vous laisser ébranler par les excuses grotesques présentées par la défense.

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Roses d’Octobre : exposition artistique collective

À la MFME Martinique du 5 octobre au 11 novembre 2024

Voici le 3ième volet de l’évènement Féminin Pluriel.

Le premier volet, en avril-mai 2024 à Tropiques-Atrium à Fort de France, 15 artistes plasticiens questionnaient le « féminin ». Dans le deuxième volet, présenté au cabinet médical à Étang Z’Abricots de mai à novembre 2024, les artistes montrent dans l’exposition Généalogies leur réflexion sur le thème des transmissions familiales. Le troisième volet à la MFME (Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant), dans le cadre d’octobre rose, rassemble les oeuvres d’une quinzaine d’artistes sur le rapport de la femme à la santé dans une exposition intitulée Roses d’Octobre.

Depuis 1999, le programme régional Culture et Santé permet d’inscrire des projets artistiques et culturels au sein des établissements de santé dans les axes suivants : prévention, soins hospitaliers et ambulatoires, secteur médico-social. Le 1er juillet 2024 un avis gouvernemental est publié sur les collaborations à développer entre Culture et Santé, et Handicap et Dépendance. L’activité de pratique culturelle peut, en effet, avoir des effets positifs sur la santé à deux niveaux : comme prévention de certains problèmes de santé et comme traitement complémentaire dans la guérison de certaines maladies.

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Fête de la science : découvrez le programme de l’édition 2024 !

La 33e Fête de la science se déroule du 4 au 14 octobre 2024 dans toute la France et dans quelques pays étrangers, comme l’Italie ou les États-Unis. Cet événement a pour but de promouvoir la science auprès du grand public. Des milliers d’animations gratuites sont organisées pour découvrir la science sous un format ludique et accessible à tous. La thématique générale de l’édition 2024 est l’océan, un milieu qui est encore largement inexploré et mobilise un champ important de recherche.

La Fête de la science, organisée depuis 1991 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est l’occasion pour tout un chacun de rencontrer des scientifiques de tous les domaines, de visiter des laboratoires pour découvrir les coulisses de la recherche scientifique ou encore d’échanger avec des médiateurs culturels et des bibliothécaires passionnés de sciences et d’innovations techniques.

La Fête de la science a ainsi pour objectifs de :

  • favoriser les échanges entre les chercheurs et les citoyens ;
  • valoriser le travail de la communauté scientifique ;
  • faciliter l’accès à une information scientifique de qualité ;
  • permettre à chacun de mieux s’approprier les enjeux des évolutions scientifiques, notamment pour favoriser une participation active du plus grand nombre au débat public ;
  • faire découvrir le travail des scientifiques et les métiers issus de la recherche ;
  • stimuler chez les plus jeunes un intérêt pour la science, une curiosité à l’égard des carrières scientifiques, et susciter des vocations.

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Pape François : l’Église a été complice de systèmes qui ont favorisé l’esclavage

Le 1er octobre 2024, une cérémonie exceptionnelle a marqué l’ouverture du synode sur la réforme de gouvernance de l’Église catholique au Vatican. Dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, sept cardinaux ont lu des lettres de repentance écrites par le pape François, mettant en lumière sept nouveaux péchés, dont l’Église se reconnaît coupable. Parmi ceux-ci, la complicité dans l’esclavage et le colonialisme a suscité une vive attention.

Le cardinal Michael Czerny, dans un moment de grande solennité, a reconnu que l’Église avait été « complice de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme », évoquant les souffrances des peuples indigènes et les droits bafoués de nombreuses communautés à travers l’histoire. Cet aveu sans précédent rappelle la manière dont des systèmes d’oppression ont non seulement arraché des millions d’êtres humains à leurs terres, mais ont également laissé des cicatrices profondes dans le tissu social et culturel de nombreuses nations. Les ravages de l’esclavage et de la colonisation, bien qu’appartenant au passé, continuent d’influencer les structures d’inégalités contemporaines, avec des préjugés persistants et des traumatismes hérités à travers les générations.

Outre cette reconnaissance, d’autres moments forts ont marqué la cérémonie, notamment la demande de pardon pour les torts causés aux femmes.

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Un amour de TikTokeur !

— Par -Myrna Nérovique —

Il me plaisait, mais je ne savais pas comment lui parler. J’étais une jeune femme sans expérience. Apparemment, il avait fait Harvard et moi, je me sentais toute petite avec mon niveau master à l’Université des Antilles.

Non, toute fac a ses honneurs, mais il me plaisait et avec mon anglais rudimentaire, je me demandais s’il verrait plus que de la plastique, chez moi.

Il était polonais, moi, j’étais martiniquaise. Je ne savais pas si je pouvais lui plaire. La reine du France-Antilles, la princesse des éditions Baudelaire, la duchesse de Madinin’art.

Pour moi, c’était le roi de TikTok et de Harvard, peut-être. Un homme simple et distingué, que j’aurai aimé avoir auprès de moi.

Je n’avais plus vingt ans. Je pensais à des choses un peu plus sérieuses. Il avait une copine. Une blondinette aux yeux gris et moi, j’étais juste une jolie chabine aux yeux noirs, belle en rouge et belle en orange. Et, défrisée par-dessus le marché.

Pendant qu’on discutait, mon cœur se réchauffait en plein hivernage et s’attristait de l’éloignement de ce beau prétendant, irrésistible et cuisinier.

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Annulation de la co-officialisation du créole en Martinique : une délibération controversée

En mai 2023, l’Assemblée territoriale de la Martinique avait adopté une délibération historique visant à reconnaître le créole comme langue co-officielle de l’île, aux côtés du français. Cet acte marquait un moment fort, survenant peu après les célébrations du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Cependant, cette initiative a rapidement été contestée par le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, garant de la légalité des actes des collectivités locales. Il avait demandé à la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) de retirer ce texte, avant de saisir le tribunal administratif de Fort-de-France.

En novembre 2023, la cour administrative d’appel de Bordeaux avait temporairement suspendu cette délibération, après une première décision favorable à la CTM. Ce jeudi, le tribunal administratif de Fort-de-France a finalement annulé la décision de l’Assemblée territoriale, s’appuyant sur l’article 2 de la Constitution française, qui stipule que « la langue de la République est le français », ainsi que sur la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française dans les services publics. Selon les juges, l’article 1er de la délibération de mai 2023 ne respectait pas ces dispositions, rendant illégale la co-officialisation du créole.

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Les Fleurs du Ya Ax Thé – Quarante ans d’art sous le Fwomajé

30 septembre – 28 décembre 2024 – Tropiques Atrium Scène national

— Par Jean-Claude Duverger, Président du Conseil d’administration de Tropiques Atrium Scène nationale —

40 ans, de présence dans le paysage culturel martiniquais.
Merci au Groupe Fwomajé !
40 ans de présence efficiente, de volonté de concrétiser la nécessité de se regrouper.

Cinq hommes se sont réunis, pas dix, pas cent : « le plus petit canton de l’univers peut être l’expression de l’ensemble du monde ».
40 ans d’implication sans faille au service du médium culturel comme gage de réconciliation avec nous-même, une forme d’unification vers une démarche concertée de la valeur ajoutée martiniquaise, de ses atouts, de ses trésors dissimulés, de son esthétique singulière.

Et bien, je crois résolument, que c’est dans cette perspective partagée par toute une génération engagée, que naît le Groupe Fwomajé en 1984, avec l’idée prédominante de créer, sinon motiver une esthétique caribéenne, dont les soubassements seraient portés par cinq acolytes des arts visuels, autour de thématiques diverses : La réminiscence de l’art africain, la réflexion autour du vaudou (quimbois), définir un langage plastique autour de la langue créole et ses résurgences amérindiennes, faire rentrer l’objet amérindien au sein des maisons martiniquaises et autres.

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Vie chère : les 8 propositions de Cœur Martinique

L’association Cœur Martinique dévoile huit propositions pour lutter contre la vie chère et promouvoir la production locale. Créé en 2022, le label Cœur Martinique valorise les produits cultivés, conçus, fabriqués ou transformés en Martinique. Ce label a pour objectif de soutenir le développement de la production locale, de dynamiser les secteurs économiques et de favoriser l’émergence de nouvelles filières. Alors que la mobilisation contre la vie chère s’amplifie et que des tables-rondes rassemblent divers acteurs pour élaborer des solutions, l’association propose huit pistes de réflexion :

– Appliquer un taux d’octroi de mer nul sur les produits de première nécessité non concurrents de la production locale.
– Instaurer une TVA à 0 % sur tous les produits de première nécessité, qu’ils soient importés ou locaux.
– Exclure les frais de fret du calcul de l’octroi de mer, en utilisant la valeur FOB (Free On Board) des marchandises au lieu de la valeur CIF (Cost, Insurance, and Freight), qui inclut les frais d’emballage, de transport et d’assurance.
– Encourager et renforcer la consommation de produits locaux.
– Développer la production locale pour générer davantage d’emplois et de revenus.

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En Haïti plus de 700 000 déplacés internes face à la violence et à la précarité

Autre aspect de la crise humanitaire d’une ampleur sans précédent,que traverse Haïti l’augmentation dramatique du nombre de déplacés internes. Plus de 700.000 personnes, dont la moitié sont des enfants, ont été contraintes de fuir leur foyer, une conséquence directe de la montée en flèche de la violence des gangs et de la précarité croissante des conditions de vie. Selon les derniers rapports de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de déplacés a augmenté de 22% depuis juin, illustrant l’aggravation rapide de la situation.

La majorité de ces personnes, environ 75%, se sont réfugiées dans les provinces, avec un afflux particulièrement massif dans la région du Grand Sud, qui héberge 45% des déplacés. Ces déplacements massifs mettent une pression énorme sur les communautés d’accueil, qui, malgré leur résilience admirable, peinent à répondre aux besoins croissants. Les ressources, déjà limitées, sont insuffisantes pour faire face à la demande en nourriture, soins de santé, et services de base.

La situation à Port-au-Prince reste particulièrement préoccupante. La capitale accueille un quart des déplacés, vivant dans des conditions souvent insoutenables. Les gangs armés y règnent en maîtres, contrôlant des portions importantes de la ville et exacerbant les difficultés pour les habitants et les déplacés.

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Grande distribution : l’ouverture des livres de compte est une revendication déterminante !

— Le n° 364 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il faut beaucoup de toupet pour présenter cette revendication comme une lubie idéologique. Dans la négociation avec le RPPRAC, on entend la grande distribution affirmer que ses marges sont faibles, égales à celles de France (comme si d’ailleurs c’était un modèle), qu’elle peut s’engager à les baisser.

On entend Serge Letchimy dire que la CTM veut participer à un organisme de contrôle, mais parler en même temps du « secret des affaires » comme règle admise.

On entend le Préfet déclarer que ses services sont sans complaisance. Ah bon !... Et on doit vous croire, braves gens ?

Au pays du mensonge systémique, croire sur parole serait faire preuve d’une grande naïveté. Nous opposer le « secret des affaires », c’est dire clairement qu’on ne veut une négociation sérieuse, ni sur les prix, ni sur les salaires alors que les deux choses sont liées, et conditionnent le niveau de vie.

 

Retour de flamme assimilationniste 

C’est au prix d’une révision idéologique déchirante, que le mouvement ouvrier antillais s’est sorti de la gangue assimilationniste, qui lui faisait dire « la Martinique, c’est la France », même être un « lambeau de la France palpitant sous d’autres cieux », et réclamer « Nous voulons tout comme en France ».

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Octobre Rose en Martinique : un mois de mobilisation contre le cancer du sein

— Par Sarha Fauré —
Le mois d’octobre marque le début d’une campagne essentielle en Martinique, dédiée à la sensibilisation et à la prévention du cancer du sein. Octobre Rose, symbolisé par le ruban rose, mobilise chaque année des milliers de personnes à travers le monde, et la Martinique n’est pas en reste. Avec près de 250 nouveaux cas diagnostiqués chaque année et environ 60 décès, le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes dans l’île. Cette campagne, qui se déroule du 1er au 31 octobre, joue un rôle crucial pour encourager le dépistage et soutenir la recherche.

L’importance du dépistage en Martinique
Le dépistage précoce est essentiel pour augmenter les chances de guérison. En effet, dans 9 cas sur 10, un cancer du sein détecté tôt peut être guéri. C’est pourquoi l’Agence Régionale de Santé (ARS) et les associations locales comme Ma Tété, Les Amazones ou encore Sein’gulière intensifient leurs efforts durant ce mois pour inciter les femmes, particulièrement celles de plus de 50 ans, à se faire dépister tous les deux ans.

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Inégalité salariale : plus la femme gagne, plus le risque de séparation grandit

— Par Sabrina Solar —

Une étude approfondie menée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) révèle une dynamique intrigante au sein des couples français, où l’écart de revenus entre les partenaires, en particulier lorsque la femme gagne plus que l’homme, semble jouer un rôle crucial dans la stabilité de l’union. Selon cette étude, lorsque la femme contribue de manière significative aux finances du ménage, avec une part supérieure à 55 % des revenus totaux, le risque de séparation augmente considérablement. Ce phénomène s’applique à divers types d’unions – qu’il s’agisse de couples mariés, pacsés ou vivant en cohabitation – et se manifeste de manière encore plus marquée dans les ménages à revenus modestes.

L’étude, publiée en juin dans la revue « European Journal of Population», analyse un échantillon de près d’un million de couples vivant en France entre janvier 2011 et janvier 2017, et examine les répercussions des écarts de revenus sur la stabilité conjugale. Les résultats sont clairs : plus la part de la femme dans le revenu global du couple augmente, plus le risque de séparation s’accroît. Les couples dans lesquels la femme est la principale pourvoyeuse de revenus présentent un risque de rupture supérieur de 11 % à 40 % par rapport aux couples où les revenus sont plus équilibrés.

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Haïti : une crise humanitaire qui perdure, exacerbée par la violence des gangs

— Par Jean Smblé —
Depuis janvier 2024, Haïti vit une escalade sans précédent de la violence, exacerbée par les activités des gangs criminels. Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), plus de 3 600 personnes ont été tuées en seulement quelques mois, illustrant l’ampleur de la crise. Ce pays, déjà marqué par une instabilité politique chronique, fait désormais face à une urgence humanitaire grave, alimentée par des conflits armés et un sous-financement des efforts internationaux.

Une violence en hausse et des répercussions dévastatrices

Haïti, en proie à la violence des gangs depuis des années, a vu la situation se détériorer rapidement ces derniers mois. Le rapport de l’ONU publié en septembre 2024, qui couvre la période de janvier à juin, dresse un tableau sombre : 860 personnes ont été tuées et 393 blessées lors d’opérations de police dans des zones comme Port-au-Prince et d’autres départements autrefois épargnés. Parmi les victimes, des enfants, dont au moins 36, victimes d’un usage disproportionné de la force.

En plus des homicides, la violence sexuelle a pris une ampleur alarmante. L’ONU souligne que les gangs utilisent cette forme de violence comme une arme pour punir, terroriser et contrôler les populations, avec des cas horrifiants de viols collectifs d’enfants, certains âgés de moins de 5 ans.

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Animaux abandonnés en Martinique : révélations sur un massacre programmé.

— Par Julie Bessard, adhérente de l’Association Martiniquaise de Défense des Animaux de Compagnie (AMDAC) —

« Les animaux ne vont pas en enfer, ils y sont déjà »
Victor Hugo

En Martinique, deux dates importantes approchent concernant nos animaux domestiques :

9 octobre : Assises de la prédation animale à la Préfecture pour lesquelles les éleveurs ont proposé l’éradication massive et systématique des chiens errants, divagants, abandonnés ou fugueurs, sans aucune autre solution effective que la mort au bout de la chaîne. Les quelques attaques en meute de troupeaux justifiant ce traitement massif sans alternative sérieuse, même pour les chiens divagants isolés.

10 octobre : date limite de la remise des demandes pour une dotation de 156 000 euros pour la Martinique provenant du ministère de l’Agriculture, projet adressé aux communes et EPCI, pour la stérilisation des chats et chiens errants toutes les mairies que j’ai contactées disent ne pas être au courant de l’appel d’offre et la plupart ne s’y intéressent pas.

La première question serait de savoir pourquoi veut-on se débarrasser des animaux errants ?

« Ce ne sont pas les nôtres », « ils font du bruit », « ils volent de la nourriture », « ils se reproduisent trop », « ils attaquent les autres animaux ».

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La table ronde sur la « vie chère » : l’aboutissement d’une farce et le début d’une tragédie ?

— Par Mireille Pierre-Louis

Contribution à titre personnel

Sommaire

Quelques enseignements de la révolte de 2009

Baisse des taux de l’Octroi de mer aux Antilles après 2009 & Flambée des prix. 2

La « descente aux Enfers » de la Martinique après 2009 2

Table ronde sur la « vie chère » : vers un remake de 2009 encore plus ravageur? 6

Annexes 9

Autres mesures fiscales pour lutter contre la « vie chère »…coûteuses ou inflationnistes 10

Le schéma de la refonte de l’Octroi de mer dans la TVA nationale pour lutter contre « la vie chère » conduira  à une déflagration économique et à une flambée des prix … 11

Et à une ruine des finances locales … 13

Baisse des taux de l’Octroi de mer aux Antilles après 2009 & Flambée des prix.

Après la révolte sociale de 2009, au terme de deux mois de palabres (Les Etats-Généraux de l’Outre-mer), l’Etat a financé des projets (!)1 tous azimuts. Mais le cœur du problème n’avait pas été abordé, il avait même été aggravé, c’est-à-dire la crise des finances locales résultant d’un désengagement budgétaire de l’Etat disproportionné dans les DOM2.

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La solution à la vie chère passe par la refonte du modèle économique actuel !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La problématique de la vie chère est de nature structurelle, et donc ne peut être réglée par des mesures conjoncturelles et limitées dans le temps, telles que la baisse au demeurant illusoire des marges,la péréquation financière, la continuité territoriale trop coûteuse , la baisse de l’octroi de mer et de la TVA contre productive à moyen terme . Ce ne sont là que des cautères sur une jambe de bois !

La problématique de la vie chère en Guadeloupe et en Martinique est l’un des principaux facteurs de tensions sociales et économiques dans ces territoires. Ce phénomène, qui pèse lourdement sur le quotidien des habitants, trouve ses racines dans des dysfonctionnements structurels profonds qui nécessitent une refonte complète du modèle économique et social pour être résolus. Toute solution durable à cette question doit passer par un changement de paradigme qui prenne en compte les spécificités locales, notamment la dépendance économique, les monopoles de distribution, les inégalités sociales et le cadre législatif particulier des départements d’outre-mer.La première raison pour laquelle la solution à la vie chère passe par une refonte structurelle tient à la forte dépendance économique des Antilles françaises vis-à-vis de la France métropolitaine.

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Le « Dictionnaire de droit du travail » de Me Philippe Junior Volmar…

… une œuvre de grande qualité lexicographique

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le « Dictionnaire de droit du travail » de Me Philippe Junior Volmar est paru en Haïti aux Éditions Charesso en mai 2024. Ouvrage de 173 pages à la présentation soignée, ce dictionnaire juridique, tel que précisé en quatrième de couverture, « détaille près de 700 concepts clés du droit du travail haïtien » et il innove à bien des égards. De manière générale, il atteste que le domaine spécialisé et encore jeune de la terminologie juridique en Haïti est en train de se doter d’un appareillage conceptuel adéquat et de ressources méthodologiques l’habilitant à produire des ouvrages lexicographiques de qualité. Le présent article consigne le bilan analytique du « Dictionnaire de droit du travail » élaboré en conformité avec le socle méthodologique de la lexicographie professionnelle. Ce bilan analytique est précédé d’une synthèse historique qui permettra au lecteur peu familier des travaux de la lexicographie haïtienne de 1958 à nos jours de mettre en perspective l’œuvre du juriste Philippe Junior Volmar. Le lecteur du présent article y trouvera également –au fil de notre analyse–, un éclairage actualisé sur les défis de la terminologie juridique haïtienne contemporaine appelée à élaborer des ouvrages de référence, notamment le premier dictionnaire juridique bilingue bidirectionnel français-créole / créole français ainsi que le premier dictionnaire juridique unilingue créole conçus selon la méthodologie de la lexicographie professionnelle.

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Vide-dressing à l’Ecolieu de Tivoli.

Prenez! Donnez ! Échangez! Un vide-dressing gratuit pour échanger ses vêtements

C’est encore la rentrée, l’occasion de faire du tri dans ses placards et de donner une seconde vie aux vêtements que l’on ne porte plus ! L’équipe de l’Ecolieu de Tivoli vous attend à son grand VIDE DRESSING GRATUIT lors de son prochain mini-marché le 5 octobre !
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Le principe est simple : apportez à l’écolieu de Tivoli, les vêtements dont vous ne voulez plus, jusqu’à la veille du marché (le 4 octobre avant 15h30) et venez le jour J faire de nouvelles trouvailles pour renouveler votre garde-robe.
Tous types de vêtements sont attendus : bébé, enfant, femme ou homme, tout est accepté du moment que l’état est correct. On pense seconde main et solidaire, on offre une 2ème vie aux vêtements qu’on ne porte plus ♻️

Au programme :
Vide dressing gratuit
Visite libre du parcours sensoriel et pédagogique et du site (Plantothèque école médicinale d’Urgence).
VENTE de fruits & légumes, plantes et artisanat
Quiz sur l’industrie textile
Restauration Ital

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RDV à l’Ecolieu de Tivoli de 8h à 12h
Entrée libre – renseignements sur WhatsApp au +596696197892

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Vie chère : une lecture critique des troubles en Martinique

— Par Marie Laurence Delor —

La grande majorité des martiniquais a pleinement conscience, parce qu’elle le vit au quotidien, de l’étiolement de son « pouvoir d’achat » (1) et de l’inflation alimentaire insupportable particulièrement pour les catégories les plus défavorisées. Elle est pourtant dubitative face à ce que certains médias et quelques politiques se sont évertués à qualifier « d’émeute ». Une « émeute est un « soulèvement populaire, généralement spontanée et non organisé » (2). J’insiste sur « populaire », « spontané » et « non organisé ». Ce à quoi on assiste depuis quelques jours n’a rien de « populaire », de « spontanée » et encore moins de « non organisé ».

Ce n’est pas parce qu’une petite minorité instrumentalise un problème réel (le RN a prospéré de cette façon) qu’elle peut prétendre représenter le peuple, prétendre parler et agir en son nom alors même qu’elle le violente, qu’elle l’agresse dans les faits. Rien à voir avec la grande mobilisation de masse de 2009. Combien même que le mouvement n’ait pas abouti aux bénéfices attendus il a permis aux martiniquais d’expérimenter et d’éprouver ce sentiment d’être ensemble, d’être solidaire dans le combat pour un intérêt commun.

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Impôts : en finir avec les partisans du moindre effort

 — Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités —

S’obstiner à refuser toute hausse d’impôt est démagogique et ne peut aboutir qu’à ruiner notre pays ou à remettre en cause notre modèle social. Contrairement à une idée reçue, celui ou celle qui défendra un effort collectif dans ce domaine pourrait très bien y gagner en popularité. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

La dette de la France atteint 3 000 milliards d’euros et son déficit public dépasse 5 % de la richesse produite dans l’année. Chaque année, nous payons à nos créanciers plus de 50 milliards d’intérêts, l’équivalent de 80 % du budget de l’Éducation nationale. La crise sanitaire et le « quoi qu’il en coûte » du président de la République sont passés par là. Mais nous payons aussi l’immense gabegie de plusieurs décennies de baisses d’impôts, totalement inutiles.

La hausse des taux d’intérêt a au moins eu un mérite : vu le coût des emprunts, ceux qui songent à endetter le pays à l’infini ne sont plus nombreux. Un large accord existe désormais sur la nécessité de régler l’addition.

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Maya Kamaty aux Francofolies de La Réunion 2023 : quand le Maloya rencontre l’électro-pop urbaine

 A revoir le 30 septembre à 21h sur France 4

— Par Hélène Lemoine —

Maya Kamaty, artiste phare de la scène réunionnaise, à envouté les Francofolies de La Réunion le 10 septembre 2023 avec un concert inoubliable. Née le 26 septembre 1985 à Sainte-Clotilde, Maya Kamaty Pounia a grandi au cœur d’un bouillonnement artistique. Fille de Gilbert Pounia, le leader du mythique groupe Ziskakan, et de la conteuse Annie Grondin, Maya a très tôt baigné dans la culture militante et l’expression artistique réunionnaise. Mais si ses racines sont profondément ancrées dans le patrimoine musical de son île, la chanteuse, auteure-compositrice-interprète, s’est donné pour mission de réinventer le Maloya en le mariant avec des sonorités contemporaines.

C’est cette quête d’identité musicale, à la fois respectueuse de la tradition et avide de modernité, qui a façonné son parcours. Après une formation au Conservatoire de musique de La Réunion, Maya s’éloigne du Maloya à l’adolescence. C’est lors de ses études à Montpellier qu’elle redécouvre la richesse de sa culture créole et décide de l’explorer pleinement à travers sa musique. De retour à La Réunion, elle fonde son propre groupe en 2012, empruntant ses deux prénoms pour nommer la formation : Maya Kamaty.

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