Colloque le 24 mars à l’Auditorium de la Mairie de Paris
Conférences
René Ménil et la question identitaire aux Antilles
André LUCRÈCE, Docteur en Sociologie, écrivain, critique littéraire.
André LUCRÈCE écrivait dans son livre Souffrance et jouissance aux Antilles : « C’est le lieu de souligner qu’il est absurde d’opposer l’art à la réflexion sociologique ou philosophique : Bataille, Leiris, Caillois et tout le Collège international de sociologie l’ont parfaitement compris, eux qui ont renouvelé l’approche de la société tout en produisant des oeuvres poétiques et romanesques, abaissant les hautes barrières dressées artificiellement dans l’existence active de l’homme de réflexion et d’esprit. » Son intervention consiste à montrer que l’oeuvre de René Ménil est précisément une oeuvre ouverte sur l’esprit, là où la puissance de la parole et de l’écrit nous révèle l’identité antillaise aussi bien dans des réflexions issues de la théorie critique que dans des textes littéraires marqués par un humour tout en imagination. L’autorité forte avec laquelle René Ménil a analysé la question de l’identité antillaise, en prenant ses distances avec le superficiel, est présente dans l’ensemble de ses textes.
Cinéma, Féminismes
« Debout les femmes », un film de François Ruffin & Gilles Perret
Conférence-débat avec l’U.F.M. / Vendredi 17 mars 2023 à 18h / Biblothèque municipale de Ducos
De François Ruffin, Gilles Perret
13 octobre 2021 en salle / 1h 25min / Documentaire
Synopsis :
» Mais qui m’a mis cette tête de con ? » Ce n’est pas le grand amour entre le député En Marche ! Bruno Bonnell et l’insoumis François Ruffin. Et pourtant… C’est parti pour le premier « road-movie parlementaire » à la rencontre des femmes qui s’occupent de nos enfants, nos malades, nos personnes âgées. Ensemble, avec ces invisibles du soin et du lien, ils vont traverser confinement et couvre-feu, partager rires et larmes, colère et espoir. Ensemble, ils vont se bagarrer, des plateaux télés à la tribune de l’Hémicycle, pour que ces travailleuses soient enfin reconnues, dans leur statut, dans leurs revenus. Et s’il le faut, ils réinventeront l’Assemblée…
La presse en parle :
L’Humanité par Michaël Mélinard
Un beau film touchant, incarné, féministe et souvent drôle.
La Voix du Nord par Catherine Painset
Un film engagé, politique, humain.
Les Fiches du Cinéma par Michel Berjon
Sans militantisme idéologique ni discours sociologique ou technocrate, évitant ainsi les sigles qui cloisonnent et rendent invisibles les métiers du lien, essentiels mais déconsidérés, Debout les femmes !
Etudes Créoles
Prix de la traduction en langue.s créole.s
Bourse d’aide à la traduction du « Cahier d’un retour au pays natal » décernée à…
Le jury du Prix « Balisaille » de la traduction en créole s’est réuni le 12 mars afin de délibérer sur les 22 textes reçus de Martinique, d’Haïti, de la Guadeloupe et de la Réunion. L’exercice proposé consistait à traduire en créole les trois premiers paragraphes du Cahier d’un retour au pays natal (1939) d’Aimé Césaire.
Présidé par Raphaël Confiant (Martinique), le jury était composé de Renaud Gauvain (Haïti), Georges-Henri Léotin (Martinique), Céline Huet (La Réunion), Max Rippon (Guadeloupe), Igo Drané (Emigration), Carole Sidien (La Réunion) et Nelson-Rafaell Madel (Martinique). Il s’est penché sur les différentes propositions de traduction d’un texte difficile car marqué tout à la fois pas une puissante oralité et une littérarité exigeante, chose qui constitue un véritable défi pour une langue en voie d’accession à la souveraineté scripturale comme le créole. A noter que les textes avaient été anonymés par les responsables de l’association BALISAILLE et qu’aucun membre du jury n’appartient à cette dernière.
Le jury a été agréablement surpris par la haute tenue d’un grand nombre de ces 22 traductions, ce qui est à n’en pas douter le fruit du travail accompli par les défenseurs du créole depuis quatre décennies dans les territoires où cette langue est parlée.
Cinéma
« La montagne », un film de Thomas Salvador
Lundi 27 mars à 19h/ Madiana
Par Thomas Salvador, Naïla Guiguet
Avec Thomas Salvador, Louise Bourgoin, Martine Chevallier
1 février 2023 en salle / 1h 52min / Drame, Fantastique
Synopsis :
Pierre, ingénieur parisien, se rend dans les Alpes pour son travail. Irrésistiblement attiré par les montagnes, il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre. Là-haut, il fait la rencontre de Léa et découvre de mystérieuses lueurs.
La presse en parle :
Bande à part par Anne-Claire Cieutat
Après Vincent n’a pas d’écailles, comédie aquatico-burlesque, Thomas Salvador signe avec La Montagne une fable écologiste doublée d’une histoire d’amour. Une expérience organique et sensuelle à vivre en salle absolument.
Libération par Elisabeth Franck-Dumas
Voilà bien longtemps qu’une telle incandescente magie ne nous avait autant émerveillée au cinéma.
Mad Movies par Gilles Esposito
Ce film déploie l’envoûtement induit par l’atmosphère des sommets jusqu’à toucher des images visionnaires qui engendrent une rare sensation de réel émerveillement.
Marianne par Thomas Bravo-Maza
Le cinéaste Thomas Salvador signe un film qui ne ressemble à aucun autre, transfigurant un voyage initiatique alpin en conte fantastique.
Cinéma
« Eternal daughter », un film de Joanna Hogg
Vendredi 24 mars à 19h / Mardi 28 mars à 19h /Jeudi 30 mars à 14h /À Madiana
Réalisation : Joanna Hogg
Avec : Tilda Swinton, Joseph Mydell, Carly-Sophia Davies
Angleterre | 2022 | 1h36
Synopsis :
Julie, accompagnée de sa mère âgée, vient prendre quelques jours de repos dans un hôtel perdu dans la campagne anglaise. La jeune femme, réalisatrice en plein doute, espère y retrouver l’inspiration ; sa mère y voit l’occasion de faire remonter de lointains souvenirs, entre les murs de cette bâtisse qu’elle a fréquentée dans sa jeunesse. Très vite, Julie est saisie par l’étrange atmosphère des lieux : les couloirs sont déserts, la standardiste a un comportement hostile, et son chien n’a de cesse de s’échapper. La nuit tombée, les circonstances poussent Julie à explorer le domaine. Elle est alors gagnée par l’impression tenace qu’un indicible secret hante ces murs.
La presse en parle :
Culturopoing.com par Eléonore Vigier
Toute la subtilité de Joanna Hogg tient à sa manière de faire naître l’inquiétante étrangeté par des dialogues anodins dont un léger décalage entre le mot et la réalité matérielle suffit à éveiller l’angoisse.
Education Formation, Sociologie
Victoire de l’équipe des U19 de handball au tournoi international du Costa Rica
—Communiqué de l’UPLG —
Félicitations à la ligue guadeloupéenne de Handball et à l’équipe championne intercontinentale de l’IHF Trophy
Avec une grande fierté et une grande émotion, nous avons appris la victoire de l’équipe guadeloupéenne de handball des U19 au tournoi international des pays en voie de développement du Costa Rica (IHF Trophy). Nous saluons nos jeunes et leurs entraineurs qui ont mené la Guadeloupe sur la plus haute marche du podium.
Nous sommes d’autant plus flattés que cette équipe a levé fièrement le drapeau guadeloupéen. Comme la ligue guadeloupéenne de taekwondo , vous avez choisi de concourir sous le drapeau guadeloupéen. Avec vous, nos jeunes représentent leur pays , la Guadeloupe au plus haut niveau. Vous relevez l’estime de soi des Guadeloupéens. Faisons confiance en notre jeunesse, croyons en nous.
Nous invitons les autres ligues sportives à prendre exemple et à choisir les couleurs guadeloupéennes dans les compétitions internationales.
Toutes nos félicitations à nos valeureux jeunes handballeurs et à la ligue de handball.
Aimé Césaire, Théâtre
À propos de l’Ur-texte » Et les chiens se taisaient » d’Aimé Césaire
Peut-on faire lecture publique d’un texte qu’un auteur a désavoué ?
— Par Roland Sabra —
Désavouer: Refuser de reconnaître quelque chose comme sien, le renier. Larousse .
Pendant longtemps, jusqu’en décembre 2008, n’étaient connues que quatre versions du texte d’Aimé Césaire « Et les chiens se taisaient ». Les deux plus célèbres, publiées en français sont celle de 1946, chez Gallimard, insérée dans le recueil « Les armes miraculeuses », suivie en 1956 d’un « arrangement théâtral » de Présence Africaine. Cette année là deux autres versions, dues au travail de l’écrivain et traducteur Janheinz Jahn voient le jour, Und die Hunde schwiegen , en allemand dans le texte, la première radiophonique dont il existe une transcription et une autre suffisamment ré-élaborée, transformée pour qu’elle soit considérée, par certains, comme le résultat d’une co-écriture entre le poète et son traducteur. « Jahn supprime dans les trois actes environ un tiers du texte original de Césaire […]. Il complète ce qu’il a conservé par des scènes et des indications scéniques qu’il a lui-même rédigées et qui constitueront environ 20 % de la totalité du texte définitif de cette version.
Cinéma
Pourquoi le cinéma africain est à un tournant
Alors que le Fespaco a fermé ses portes, comment se porte réellement l’industrie du film en Afrique ? État des lieux avec les acteurs du secteur.
— Par le correspondant du journal Le Point, à Ouagadougou, Bernard Kaboré —
Le Marché international du cinéma et de la télévision africain de Ouagadougou est devenu un salon professionnel réunissant des acheteurs, distributeurs, producteurs venus des quatre coins de l’Afrique et aussi d’Europe. © Issouf Sanogo / AFP
Le temps d’une édition du Fespaco, Ouagadougou a plongé dans une ambiance de fête. Cela relève d’une tradition. En effet, depuis plusieurs années, chaque édition de la biennale change quelque peu le visage de la capitale burkinabée : par-ci et par-là des rues marchandes qui ne désemplissent pas, des hôtels et restaurants qui débordent de clients tandis que le quartier général de l’événement, le siège du Festival, grouille de monde jusqu’à tard les nuits. Sans oublier ces longues files de cinéphiles devant les (quelques) salles obscures qui, les jours ordinaires, intéressent peu de gens… Dans l’imaginaire de certains, c’est cet enthousiasme qui sert de baromètre de succès d’une édition de Fespaco comparée à une autre.
Politiques
Douze députés, six sénateurs et trois ministres sont actionnaires de TotalEnergies
— Par Mickaël Correia, Ilyes Ramdani et Antton Rouget —
D’après un décompte réalisé par Mediapart, plus d’une vingtaine de responsables publics détiennent des actions du géant pétrolier français. Une situation qui pose des questions d’ordre déontologique et politique, à l’heure de l’accélération du dérèglement climatique et des débats sur les superprofits.
LeLe sujet a fait irruption de manière inattendue à l’Assemblée nationale, le 17 février dernier. Pendant l’examen de la réforme des retraites, la gauche tente de faire voter la taxation des superprofits. La députée de La France insoumise (LFI) Alma Dufour prend alors la parole pour accuser la majorité de « préférer TotalEnergies et Engie aux PME de France ». L’élue de Seine-Maritime, ancienne porte-parole de l’ONG écologiste Les Amis de la Terre, lance soudainement : « Quand on sait que Madame la présidente de l’Assemblée nationale a omis de déclarer 40 000 euros d’actions chez TotalEnergies, on se pose des questions ! »
En une phrase, Alma Dufour électrise un hémicycle déjà surchauffé. Quelques heures plus tard, le débat s’élargit. « Combien êtes-vous à posséder des actions dans des sociétés du CAC 40 ?
Etudes Créoles
Le partenariat créole-français, l’unique voie constitutionnelle et rassembleuse en Haïti
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
« Cohabitation des langues et politique linguistique / La notion de « langue partenaire » est le titre de l’ouvrage publié au cours du mois de novembre 2015 par la Délégation à la langue française de Suisse. Cette publication de 198 pages regroupe les actes du séminaire « Le concept de ‘’langue partenaire’’ et ses conséquences pour une politique intégrée du français » organisé à Champéry (Suisse) les 6 et 7 novembre 2014 par le réseau OPALE. Depuis plusieurs années, le réseau OPALE regroupe les organismes francophones de politique et d’aménagement linguistiques suivants : (1) le Service de la langue française et le Conseil de la langue française et de politique linguistique de la Fédération Wallonie-Bruxelles ; (2) la Délégation générale à la langue française et aux langues de France ; (3) le Conseil supérieur de la langue française, l’Office québécois de la langue française et le Secrétariat à la politique linguistique du Québec ; et (4) la Délégation à la langue française de Suisse romande. Les auteurs des contributions réunies dans ce volume proviennent de diverses régions de la Francophonie (Belgique, Côte d’Ivoire, France, Gabon, Québec, Suisse).
Politiques
Retraites : ne rien lâcher au moment crucial !
— Le n° 290 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Toute la stratégie gouvernementale visant à imposer sa contre-réforme au profit des gros et contre les petits, a consisté à laisser croire que les jeux étaient faits, que son plan scélérat était acquis, et que toute mobilisation était vaine.
C’était tabler sur les difficultés financières décourageant beaucoup de travailleurs et travailleuses à faire grève. Et en même temps, se tromper sur la profondeur du rejet populaire, en France comme dans les colonies.
De ce côté ci, la grève semblait moins indispensable pour gagner. La semaine écoulée, a malgré tout été marquée par des mobilisations multiformes faites de manifestations de rue, de blocages de zones économiques et d’opérations sur la voie publique (molokoy, barrages filtrants ou pas). Les milieux d’affaires pestent contre les barrages de zone, la police est finalement envoyée contre un blocage de la circulation.
Cela n’a pas empêché une semaine agitée et un mouvement encore vivant.
C’est l’honneur de celles et ceux qui se mobilisent, de ne pas accepter de se courber devant la machine de classe du grand patronat et de continuer la lutte.
Musiques
Leïla Olivesi désignée musicienne française de l’année par l’Académie du Jazz
La pianiste et cheffe d’orchestre franco-mauritanienne âgée de 45 ans devient la 6e femme à recevoir cette récompense en près de soixante-dix ans.
La compositrice, pianiste et cheffe d’orchestre Leïla Olivesi a reçu dimanche le Prix Django-Reinhardt de l’Académie du Jazz, devenant la 6e femme à recevoir cette récompense en près de 70 ans d’existence. Le prix est décerné chaque année à un musicien de jazz français qui s’est singularisé au cours de l’année écoulée. Son dernier album, Astral, est sorti en novembre avec un orchestre composé d’une dizaine de musiciens.
« Cela fait vraiment plaisir de sentir que cette passion pour les compositions, pour la musique, pour monter tout un groupe et raconter une histoire musicale, est partagée par l’Académie« , a déclaré l’artiste de 45 ans, qui a six disques à son actif. « Tout ce travail qu’on fait tous les jours en étant musicien prend un sens encore plus important (avec cette récompense) et me donne envie d’aller plus loin« , a déclaré la musicienne franco-mauritanienne.
Selon son label Attention Fragile, l’univers musical de Leïla Olivesi se trouve quelque part entre Paris, New York et le désert du Sahara.
Théâtre
« Les Misérables », d’après V. Hugo, texte Claire Bonifay & Lazare Herson-Macarel, m.e.s. Lazare Herson-Macarel
Vendredi 17 mars à 19h – Tropiques-Atrium
Note d’intention du metteur en scène :
« Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers (…), tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. » (préface des Misérables, janvier 1862)
A la fois épopée, drame social et roman d’aventure, Les Misérables sont considérés comme le sommet de l’œuvre de Victor Hugo, et l’un des plus grands romans de la littérature mondiale. Comment porter ce monument à la scène aujourd’hui ?
En écrivant les Misérables, Hugo est porté par une idée : la misère est un enfer. Un enfer où les damnés sont jetés sans avoir commis aucune faute. Un enfer qui, contrairement à celui de Dante, ne répond à aucune justice, à aucune nécessité. Pour Hugo, la misère doit donc être combattue, et, mieux encore, elle doit être éradiquée. Il est animé d’un sentiment d’urgence qui cent cinquante ans plus tard ne nous a pas quittés.
Expositions, Peinture, Sculpture
Jardins de Rêves, Alberto Giacometti /Salvador Dali
— Par Dominique Daeschler —
Abritée par l’institut Giacometti dans l’hôtel particulier art nouveau -art déco du décorateur Paul Follot ,la fondation qui s’installera en 201- dans la gare désaffectée des Invalides, propose une exposition de dessins, maquettes, sculptures, toiles d’Alberto Giacometti autour de « jardins de rêves ».
Que de contraste entre l’écrin bonbonnière de l’hôtel particulier et le contenu de l’exposition ! La reconstitution fidèle à l’entrée de l’atelier de Giacometti ( à l’initiative de sa femme), nous permet d’aborder avec un zest d’émotion l’univers propre à Giacometti bien différent des correspondances établies dans l’exposition entre lui et Dali qui reposent beaucoup sur leur mutuelle appartenance , un temps, au mouvement surréaliste.
Inconscient, pulsions, hasard sont au rendez-vous d’explorations, divagations artistiques autour de la création de jardins imaginaires . Les mécènes Charles et marie Laure de Noailles lancent la balle en comandant une sculpture à Giacometti pour leur villa d’Hyères. Giacometti imagine trois personnages dans un ensemble de figures géométriques le tout sur un plateau annonçant « le projet pour une place ». Parallèlement Dali publie son essai sur les objets à fonctionnement symbolique définissant la sculpture surréaliste.
Expositions, Peinture
« Fabrice Hyber : La vallée », à la Fondation Cartier
— Par Dominique Daeschler —
Fabrice Hyber a imaginé son exposition « La Vallée » comme les différentes classes d’une école, se partageant le savoir et ses méthodes d’apprentissage.
Cet ex-matheux veut incorporer dans le champ de l’art tous les domaines de la vie, il lui faut démonter, ouvrir l’équation. Pourquoi ce nom symbolique de vallée ? Fabrice Hyber met en application sa vision de l’art in situ : il a fait pousser une forêt dans le bocage vendéen sur cent hectares près de la ferme familiale et cette barrière naturelle est pour lui une façon de faire pousser des pensées, de poser les questions de l’enracinement et des mutations.
Sur d’immenses toiles assimilées à des tableaux d’école il écrit d’abord des formules, propose des solutions fait naître par le dessin, l’image, l’objet collé des correspondances , des liens, des spéculations. Le tableau, entre images et mots, révèle les mouvements de sa pensée.
Les toiles disposées dans des espaces fermés devenus salles de classe (çà et là un bureau d’écolier mais pas de bureau du maître),préau, gymnase appellent observation et transmission …Chacun est écolier Au rendez-vous, les arbres, les migrations, la science, le plastique on passe du concept au végétal, à l’objet, car ce sont les équations-mutations du vivant.
Peinture, Sculpture
Au Centre Pompidou… dans les petites salles d’exposition…
— Par Dominique Daeschler —
Guiseppe Penone
Peu connus, les dessins de Penone font l’objet d’un travail sériel, accroché de façon thématique, lié à son œuvre sculpté.
Sont utilisés mine graphite, aquarelle, pigments ,encre mais de façon plus étonnante, le papier adhésif( les feuilles de la peau), le frottage de lames de parquet, les empreintes digitales. De nombreux dessins d’éléments végétaux définissent mouvement, formes, contours. Le tracé reproduit en trois dimensions sur un modèle servira le plus souvent pour la sculpture en deux temps : argile puis moulage de bronze.
Six sculptures utilisant le bois, la terre, la pierre, la feuille, le bronze témoignent de l’aboutissement du travail des dessins. La représentation du souffle chère à Penone s’exprime particulièrement par la jarre empreinte du corps de l’artiste, la bouche de bronze greffée sur une branche, le lit de feuilles a la forme du corps de Penone. Un travail d’écriture soit directement lisible, soit indépendant accompagne toujours le geste de création.
Jusqu’au 6 mars 2023
Contes
« Graines de Paroles »
Heure du Conte pour les 3 à 10 ans du 15 au 26 mars 2023
Oralité et Écritures Vivantes : le Conte est notre principal outil d’action. Soucieuse de transmettre ce Patrimoine Immatériel, l’AMI facilite la rencontre avec nos enfants et leurs responsables, autour de l’Art et la Culture : Parents, plus tôt ces graines d’images, de paroles seront plantées et mieux pousseront de fructueux et solides Femmes et Hommes de Martinique ancrés dans leur Terre !
Il est temps de nous contacter pour réserver votre prestation en structure, en extérieur ou à domicile. Nous allons semer ensemble des GRAINES DE PAROLES… des crèches aux écoles… Oui, c’est aujourd’hui que demain se prépare – Ensemble.
Chaque année, autour d’un thème, AMI invite des intervenants à faire un état des lieux de la pratique, pour voir demain et se projeter, construire ensemble.
Parents, professionnels, représentants politiques… Tous sont bienvenus !
Cette 3e édition accueillera notamment les artistes invités du Festival Graines de Paroles autour de la question :
« Pourquoi raconter aux Petits et les emmener au spectacle ?»
Cinéma
« Ashkal, l’enquête de Tunis », un film de Youssef Chebbi
Lundi 13 mars à 14h / Lundi 20 mars à 20h30 ⭐ ⭐ ⭐
Tropiques Atrium – Salle Frantz Fanon
Étalon d’or de Yennenga au FESPACO 2023 / Antigone d’or au Festival du cinéma méditeranéen de Montpellier
De Youssef Chebbi
Par Youssef Chebbi, François-Michel Allegrini
Avec Fatma Oussaifi, Mohamed Houcine Grayaa, Rami Harrabi
Titre original Ashkal
25 janvier 2023 en salle / 1h 32min / Thriller
Synopsis :
Dans un des bâtiments d’un quartier de Tunis créé par l’ancien régime mais dont la construction a été brutalement stoppée au début de la révolution, deux flics découvrent un corps calciné.
La presse en parle:
Bande à part par Nadia Meflah
Thriller nocturne fantomatique, traversé de fulgurantes immolations, le premier film de Youssef Chebbi fascine autant qu’il perturbe.
Libération par Lelo Jimmy Batista
[Un] film, à la fois étrange, inquiétant, aux espaces démesurés mais confortables, rassurant, à la manière d’un musée richement meublé dont on se rendrait compte, une fois installés, accoutumés au lieu et à ses bizarreries, que les murs sont en train de se rapprocher et de se refermer sur vous.
Théâtre
Sorcière, pirate et crocodile : un conte malicieusement troussé !
Un spectacle pour enfants au théâtre du Marais
— Par Dominique Daeschler —
Ça commence par le « il était une fois » des contes traditionnels et on se dit qu’on est parti pour un cocktail d’épreuves, de mystère, de magie avec bons et méchants, morale et bons sentiments. Eh bien non, tout de suite on prend un chemin de traverse. Les archétypes sont bien là : la sorcière, le pirate, le méchant prédateur … oui mais la sorcière est maladroite, rate tous ses tours mais veut impressionner Maléfique sa marraine , le pirate est peureux et très petit garçon et le crocodile menteur délivrera cependant à point nommé sa bave qui permettra à Maladroite de participer aux « golden crapauds » avec la complicité du capitaine Bourtouga.
Ouf ,on rentre dans le cadre avec une pirouette, une concession bon enfant. Mais ces personnages qui refusent d’entrer dans la légende manient humour, bienveillance, tolérance : ne seraient-ils pas un peu humains, acceptant finalement leurs faiblesses, apportant avec de pseudo standard bien choisis rythme et saut dans le monde d’aujourd’hui. C’est écrit très en jeu par Cecilia Fornezzo qui joue aussi le capitaine en duo avec une sorcière charismatique, rockabilly et un rien titi, ayant un grand sens du jeune public(Manuela Josset).
Expositions
Zadkine, une vie d’ateliers
— Par Dominique Daeschler —
Niché au fond d’une impasse de la rue d’Assas, le musée Zadkine est installé dans la maison atelier du sculpteur. La femme oiseau, sculpture monumentale du jardinet célèbre le quarantième anniversaire de ce musée voulu par le peintre Véronique Prax son épouse. L’exposition d’une centaine d’œuvres réparties entre les deux ateliers est accompagnée de dessins, de peintures et surtout de photos des grands photographes Morain, Vaux, Kertész, Maywald, précieux témoignages de la vie artistique d’un Montparnasse aux multiples ateliers.
Arrivé à Paris en 1910, Zadkine et un des pensionnaires de la Ruche, célèbre cité d’artistes. Plus tard, il enseignera à la Grande Chaumière créant une école d’art rue Notre Dame des champs d’atelier en atelier il ne quittera plus Montparnasse, s’installant en 1928 rue d’Assas avec quelques escapades dans sa maison du Lot ( hors période newyorkaise).
A découvrir ses nus aux longs bustes quasi hermaphrodites, ses têtes tourmentées de colère qui l’emportent sur des œuvres très composées. A New York, Venise, il côtoie Fernand Léger ,Chagall, Lipchitz. C’est dans l’atelier du jardin que l’on se sent plus proche de l’œuvre en train de se faire, les de l’artisan menuisier ( sa première formation),le modelage, le tournage étant mis à nu.
Sculpture
Rétrospective Germaine Richier
— Par Dominique Daeschler —
Le centre Pompidou consacre une grande exposition rétrospective à la sculptrice Germaine Richier.
Chez son élève baptisée « rossignol » car elle chantait en travaillant, Bourdelle remarque un talent singulier qui la fera entrer très vite dans la cour des grands.
Contemporaine d’un Giacometti ( certaines sculptures sont très proches )mais loin du surréalisme, Richier est fidèle au modèle, à la technique de la triangulation. Sensible à l’omniprésence de la nature qui lui permet d’inventer, de transformer à partir d’une vérité organique, elle y trouve ses marques.
Aux nus et aux bustes ( souvent en terre) succèderont des corps déformés, écorchés, déchirés, s’organisant autour du vide( période de l’exil en suisse pendant la guerre). Enfin la nature doit aider l’homme à se régénérer. Il y a fusion, hybridation avec des insectes( mante, sauterelle, chauve-souris : on pense parfois au travail de Louise Bourgeois).Les sculptures incluent parfois différentes matières : briques, branches d’arbres…). ainsi s’installe un sentiment panthéiste d’un monde peuplé de créatures hybrides : ogre, ouragane, cheval à six têtes ; de fusions : le célèbre christ d’Assy dont le corps fusionne avec la croix.
Musiques, Poésies
Paul Rosine, Paulo… ou le parachèvement d’un artiste musicien.
Pianiste, chanteur, compositeur, auteur, arrangeur, chef d’orchestre.
— Par Manuel Césaire —
Mes quelques mots ne se réclament d’aucune exhaustivité.
D’autres avant moi ont discouru et disserté.
D’autres après moi, le feront car il faudra continuer à analyser, à comparer pour tenter de saisir, de comprendre l’arborescence de son œuvre et de son génie musical.
Un génie martiniquais et universel.
Ou encore un génie musical universel mis au service de sa « martiniquanité », de son identité profonde.
C’est sur cet aspect que je souhaite m’attarder, aujourd’hui.
Les influences dans l’œuvre de Paulo Rosine, on les entend, bien entendu.
De la musique classique au jazz, en passant par la musique de film et les musiques latino-américaines, ces influences stylistiques, ces procédés d’écriture sont identifiables dans l’orchestration générale, tant pour la section des cordes frottées (violons/alto/violoncelle) que pour la section de cuivres.
Paulo Rosine adaptera souvent la répartition des voix en fonction des pupitres disponibles.
Le procédé d’harmonisation de la section de cordes s’apparente à la technique du quatuor à cordes. Néanmoins et faute d’avoir un 1er violon, un 2nd violon, un violon alto et un violoncelle, Paulo adaptera son harmonisation en fonction des instruments qu’il a « à sa disposition » ce, avec la contrainte des tessitures.
Musiques
Une Fanm Doubout
—Par M’A —
Une performance inoubliable ce vendredi 10 mars à Tropiques-Atrium. Ses quatre musiciennes violonistes sont de blanc vêtues, ses deux musiciens, aux claviers et aux percussions sont habillés couleur nuit, comme elle qui arrive juchée sur des chaussures dotées d’immenses semelles compensées. Elle n’a pas pour autant choisi son camp! Détail, à noter tout de même. L’essentiel est ailleurs. Et il est massif!
Elle a subjugué le public martiniquais dans un univers musical envoûtant, inventif, métissant les genres, les cultures et les influences. Elle a su en chantant dans une langue que son public ne parle pas l’émouvoir jusqu’aux larmes… Elle mêle des mélodies orientales déchirantes au trip hop, ce genre musical qui a pour base une rythmique hip–hop, sur laquelle viennent se greffer toutes sortes d’influences, notamment jazz, blues, musique électronique. Elle fait dialoguer percussions du Maghreb, violons du Proche-Orient, sonorités électroniques, dans une recherche urgente et passionnée d’humanité et de vérité. Poésie et politique sont pour elle, sœurs siamoises. La forme et le fond ne sont les deux faces d’un même poème, d’une même chanson.
Théâtre
« Chasser les fantômes », texte Hakim Bah, idée originale Sophie Cattani, m.e.s. Antoine Oppenheim
Samedi 18 mars 2023 à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)
Chasser les fantômes, interprété par Sophie Cattani et Nelson-Rafaell Madel, raconte l’histoire d’un couple mixte : lui est noir, elle, blanche. La pièce retrace leur parcours, depuis leur rencontre à Conakry, à l’occasion de la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine, jusqu’à leur arrivée en France. Malgré leur amour réciproque, le doute s’installe : Marco est sans-papiers et désire se marier rapidement, Roxane doute et temporise. A travers des monologues, la pièce confronte deux voix lucides, mais qui restent traversées par des clichés et des préjugés sur l’autre. Chasser les fantômes explore ainsi, sur un mode intimiste, la question de savoir si l’amour peut dépasser les différences culturelles.
Lire la critique de Janine Bailly sur Madinin’Art
Pour créer Chasser les fantômes, le collectif ildi ! eldi a passé commande à l’auteur guinéen Hakim Bah. La première étape de son travail a consisté à interroger, en France et en Afrique de l’Ouest, des couples franco-africains. Ces témoignages portaient sur les différentes étapes d’une relation mixte : rencontre, difficultés et joies du quotidien, intégration dans les belles-familles, démarches administratives.
Consommation
Ce qui change en mars 2023
Démarchage téléphonique interdit le week-end et les jours fériés ; possibilité de demander l’indemnité carburant de 100 € jusqu’à fin mars ; demande de remboursement du pass Navigo en raison des perturbations à partir du 14 mars… On vous indique ce qui change à partir du 1er mars 2023 et les échéances à ne pas manquer.
Argent
La possibilité de demander l’indemnité carburant de 100 € est prolongée jusqu’au 31 mars 2023. À partir du 1er mars 2023, le démarchage commercial par téléphone est interdit le week-end et les jours fériés ; les horaires autorisés en semaine sont encadrés : pas avant 10h le matin, pas après 20h le soir. Demande de remboursement du pass Navigo du 14 mars au 14 avril 2023 sur la plateforme dédiée.
Indemnité carburant 2023 : 100 euros pour les travailleurs modestes
Le démarchage commercial par téléphone interdit le week-end et les jours fériés
Pass Navigo : remboursement d’un demi-mois à un mois de forfait pour compenser les perturbations
Les taux d’usure applicables au 1er mars 2023, soit le seuil maximal auquel les banques peuvent prêter de l’argent, ont été publiés au Journal officiel le 26 février 2023.