Un Art subtil de la guerre, Monchoachi nous invite à entrer dans la ronde
—Note de lecture de Mireille Jean-Gilles —
Un livre à avaler d’un seul coup vloup,
comme un sèk,
ou à déguster à petites gorgées,
tel un feu qui vous vivifie …
Retour à la parole sauvage, c’est d’abord un beau livre, une beauté épurée, presque une page blanche en guise de couverture, avec quelques très petites lettres, vertes, d’un vert sauvage, entre deux lignes, vertes, elles aussi, Retour à la parole sauvage, c’est un recueil d’essais d’une beauté profonde, plus immédiatement accessible que les poèmes de Monchoachi qui, eux, ont besoin d’obscurité pour s’épanouir, dialoguer avec l’Invisible, et dans Retour à la parole sauvage, la poésie volant la vedette à la pensée s’impose d’emblée, pure, effilée, transparente, même si le poète aurait désavoué ce mot, lui qui aime tant frayer avec l’ombre, pour in fine débusquer ce qui ne se montre pas, ne se nomme pas, ici, à la faveur d’un recueil d’essais voulu par les Editions Lundimatin, c’est encore la poésie qui apparaît, qui semble vouloir tenir la pensée en bride,.