M' A

Prime de Noël 2024 : versement le 17 décembre aux ménages les plus modestes

La prime de Noël est une aide exceptionnelle attribuée à certains bénéficiaires de minima sociaux (revenu de solidarité active, allocation de solidarité spécifique, allocation équivalent retraite). Elle sera versée à ces foyers modestes à partir du 17 décembre, sans démarches à effectuer.

La prime de Noël, créée en 1998, a toujours été reconduite depuis. Elle concerne plus de 2,2 millions de ménages aux revenus modestes. Son versement est automatique après vérification des conditions d’accès ; vous n’avez pas besoin d’en faire la demande.

Qui peut la percevoir ?

Pour bénéficier de la prime de Noël 2024, vous devrez avoir perçu en novembre 2024, ou en décembre 2024, une des prestations suivantes :

  • revenu de solidarité active (RSA) ;
  • allocation de solidarité spécifique (ASS) ;
  • allocation équivalent retraite (AER).

Quel est le montant de la prime de Noël ?

Le montant de la prime de Noël diffère notamment en fonction de l’allocation dont vous êtes bénéficiaire.

Bénéficiaires du RSA

Le montant dépend de la composition de votre famille. La prime est versée automatiquement par votre Caf ou MSA (Mutuelle sociale agricole) selon le régime dont vous dépendez.

→   Lire Plus

L’aménagement du créole à l’épreuve des errements de l’État haïtien et du populisme des créolistes fondamentalistes

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Fatwâ فتوى, au pl. fatāwā فتاوى :

« Avis juridique, verdict religieux qui n’engage que le savant jurisconsulte qui le prononce.

Les personnes habilitées à donner des fatâwâ sont les muftis. »

(Les Cahiers de l’islam, n.d.)

« Avis ou décision ayant valeur de loi, rendu par un mufti,

donc par une autorité religieuse. » (Dictionnaire Orthodidacte)

Existe-il une « guerre des langues » en Haïti ? Dans son « Préambule », la Constitution haïtienne de 1987 consigne et institue « l’acceptation de la communauté de langueS et de culture » et, aux articles 5 et 40, elle établit la co-officialisation du créole et du français, les deux langues de notre patrimoine linguistique historique. Est-il fondé, au nom de la légitime défense du créole, de passer outre ce « Préambule » ainsi que les articles 5 et 40 de notre charte fondamentale dans le but d’alimenter la diabolisation du français affublé de l’infâmante étiquette de « langue du colon », langue de la « gwojemoni neyokolonyal » ?

→   Lire Plus

L’éphéméride du 29 novembre

Le plan de partage de la Palestine est approuvé par l’ONU par le vote de la résolution 181 le 29 novembre 1947

Le 29 novembre 1947, le plan de partage de la Palestine élaboré par le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP) créé par l’ONU, est approuvé par cette dernière à New York, par le vote de la résolution 181.

Illustration : Pavillon du mandat britannique flottant sur ses navires de 1927 à 1948.

La journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien est une journée internationale établie par les Nations unies. Elle est généralement tenue le 29 novembre de chaque année pour marquer l’anniversaire de la résolution 181 qui est le Plan de partage de la Palestine. Cette journée est tenue en accord des mandats donnés par l’assemblée générale avec les résolutions 32/40B du 2 décembre 1977, 34/65 D du 12 décembre 1979, 56/34 du 3 décembre 2001 et autres résolutions.

Ce plan de partage de la Palestine prévoit la partition de la Palestine mandataire en trois entités, avec la création d’un État juif et d’un État arabe, tandis que la ville de Jérusalem et sa proche banlieue sont placées sous contrôle international en tant que corpus separatum.

→   Lire Plus

« La vie des esclaves en prison. La Réunion, 1767-1848. » de Bruno Maillard, Prix Littéraire Fetkann-Maryse Condé 2024

Le Prix Littéraire Fetkann-Maryse Condé 2024, catégorie « Recherche », a été décerné aujourd’hui à Bruno Maillard pour son ouvrage La vie des esclaves en prison. La Réunion, 1767-1848. Cette distinction, remise au Café de Flore à Paris, honore un travail de recherche rigoureux, soutenu par un jury composé d’éminents historiens. Le lauréat exprime sa grande joie, d’autant plus que sa sélection s’est faite parmi des ouvrages d’une qualité scientifique remarquable.

Le Prix Fetkann-Maryse Condé, dont le nom évoque la « fête de la canne », symbolise la mémoire de l’esclavage et du combat pour la liberté. Il est un vecteur important pour la reconnaissance des tragédies de l’histoire, et vise à renforcer la cohésion sociale à travers une meilleure connaissance des événements qui ont marqué les communautés issues de l’esclavage.

Dans La vie des esclaves en prison, Bruno Maillard livre une analyse inédite du système carcéral à La Réunion, en se concentrant sur la période 1767-1848. S’appuyant sur des archives inédites, l’auteur dévoile les conditions de vie des esclaves dans les prisons coloniales, un aspect souvent négligé de l’histoire de l’esclavage.

→   Lire Plus

Le flexitarisme : une réponse écologique à double tranchant ?

— Par Tom Bry-Chevalier —

À l’heure où les préoccupations environnementales occupent une place croissante dans notre quotidien, de nombreuses personnes cherchent des moyens concrets pour réduire leur empreinte écologique. Or, la végétalisation de l’alimentation est l’un des leviers les plus efficaces au niveau individuel pour diminuer son empreinte carbone. Il n’est donc pas surprenant de constater que près d’un quart des Français déclarent réduire volontairement leur consommation de viande et suivre un régime “flexitarien”, contraction de “flexible” et de “végétarien”.

Derrière ce nouveau régime alimentaire, une idée simple : profiter des avantages de l’alimentation végétarienne, tout en continuant à consommer des produits d’origine animale, mais avec davantage de modération. Mais le flexitarisme tient-il réellement ses promesses sur le plan environnemental ? S’agit-il d’une option intéressante pour préserver la planète ? On fait le point.

Quelle définition pour le flexitarisme ?

L’évaluation de l’impact environnemental du flexitarisme se heurte à un premier problème : sa définition. En effet, même dans la littérature scientifique, il n’existe, à ce jour, pas de définition consensuelle du flexitarisme, dont la compréhension peut être très différente d’une personne à l’autre.

→   Lire Plus

Le dangereux jeu de bonneteau en Martinique entre l’État et la CTM.

— Par Jean-Marie Nol —

Le bonneteau est un jeu d’argent, un jeu de dupes . Le principe du bonneteau est simple, une carte est cachée sous lʼun des trois gobelets visibles et circulent entre ces trois derniers.

Son emplacement exact, après que le maitre du jeu ait tourné gobelets et carte, doit être découvert par le joueur en l’occurrence serge Letchimy . Le Hic est que ce dernier ne trouve jamais la carte. Emmanuel Macron, le président de la République s’est fait l’interprète des souhaits des français d’outre-mer en matière de décentralisation : « Ils veulent que les structures soient simplifiées, les compétences clarifiées, les dépenses locales maîtrisées ». Mais là se pose la question de la véritable stratégie de l’État en Martinique. Depuis un certain temps il y a une poussée de tension entre le préfet représentant de l’État en Martinique et le président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique.La situation politique et administrative entre l’État français et la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) s’est récemment envenimée, mettant en lumière des tensions structurelles et idéologiques profondément enracinées dans l’histoire de la quête de l’autonomie .

→   Lire Plus

Le Salon du Livre Jeunesse Afro-Caribéen revient à Clichy les 30 novembre et 1er décembre 2024!

Organisé par l’association D’un Livre à l’Autre, le Salon du Livre Jeunesse Afro-Caribéen vous invite pour sa 10e édition sous le thème « L’enfance », un rendez-vous incontournable pour petits et grands. Durant tout un week-end, plongez dans un univers littéraire riche et varié, célébrant la créativité et la diversité de la culture afro-caribéenne au Lycée Auffray de Clichy.

Un voyage littéraire et culturel unique
Le Salon se veut une véritable exploration de la littérature jeunesse, à travers des histoires et récits venus d’Afrique et des Caraïbes. Au programme, une multitude d’activités gratuites : expositions, conférences, tables rondes, ateliers d’écriture, de lecture, spectacles de contes, et bien plus encore. Les visiteurs pourront découvrir des œuvres originales, rencontrer des auteurs et illustrateurs passionnés, et profiter d’une ambiance conviviale et familiale.

Une initiative pour la diversité et l’inclusion
Depuis sa création en 2008, l’association D’un Livre à l’Autre milite pour une meilleure représentation des héros issus de la diversité dans la littérature jeunesse. L’objectif ? Développer la confiance en soi des enfants, élargir leurs horizons et leur donner des modèles qui leur ressemblent.

→   Lire Plus

Hôtel La Batelière : l’audace ou le naufrage !

— Le n° 372 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il y a des moments où une autorité, une institution, un pouvoir, doivent prendre une décision dont la portée dépasse largement ce que l’immédiat laisse entrevoir. À première vue, la cour d’appel qui se penchera sur le sort de l’hôtel Batelière n’aura qu’à trancher sur la validité d’un jugement du tribunal de commerce, attribuant ce joyau de l’hôtellerie martiniquaise à un capitaliste plutôt ordinaire malgré ses moyens. En réalité, les trois voies qui se dessinent devant le tribunal reflètent trois visions de l’avenir d’une société et d’un pays.

La première voie : la banalité du mal

M. Vial Collet, affirmant vouloir rénover intégralement l’hôtel, a déclaré au tribunal : « Il serait déraisonnable de penser que les salariés actuels de l’hôtel auront la priorité d’embauche dans l’hôtel rénové ». Le cynisme ici, ne se donne même pas la peine de masquer ses funestes desseins. Que la cour d’appel persiste dans cette voie serait diabolique.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 28 novembre

Naissance à Bruxelles de Claude Levi-Strauss le 28 novembre 1908

Claude Lévi-Strauss [klod levi stʁos], né le 28 novembre 1908 à Bruxelles et mort le 30 octobre 2009 à Paris, est un anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence majeure à l’échelle internationale sur les sciences humaines et sociales dans la seconde moitié du xxe siècle. Il est devenu notamment l’une des figures fondatrices du structuralisme à partir des années 1950 en développant une méthodologie propre, l’anthropologie structurale, par laquelle il a renouvelé en profondeur l’ethnologie et l’anthropologie en leur appliquant les principes holistes issus de la linguistique, de la phonologie, des mathématiques et des sciences naturelles.

Professeur agrégé de philosophie et enseignant au début des années 1930, il se tourne à partir de 1935 vers l’ethnologie, dont il va faire son métier. Après ses premiers travaux de terrain sur les peuples indigènes du Brésil entre 1935 et 1939, il est contraint de s’exiler en 1941 à New York ; où il rencontre de grandes figures des sciences humaines et sociales, dont le phonologue russe Roman Jakobson, auprès de qui il s’initie aux principes de l’analyse structurale et de la linguistique moderne.

→   Lire Plus

« L’absence de projets ? Une fausse excuse pour masquer l’incurie de l’État »

Le président du Conseil exécutif a adressé le 25 novembre 2024 une lettre officielle au préfet de la Martinique pour réagir aux propos de Jean-Christophe Bouvier. Lors d’une émission diffusée sur Martinique La 1ère le 20 novembre 2024, ce dernier a remis en question l’existence de projets structurants menés par les élus martiniquais, affirmant que les Martiniquais n’avaient jamais su travailler ensemble pour élaborer un projet d’avenir.

Dans sa lettre, Serge Letchimy fait part de son vif désaccord face à des déclarations qu’il qualifie de « inacceptables, réductrices et infantilisantes ». Selon lui, ces propos ignorent délibérément les efforts collectifs et les initiatives à long terme portées par les Martiniquais depuis plusieurs décennies, et s’inscrivent dans une logique héritée de l’imaginaire colonial. « Comment peut-on sérieusement affirmer que les Martiniquais n’ont aucun projet pour leur avenir ? », interroge-t-il dans son courrier.

Télécharger la lettre

Monsieur le Préfet,

Lors d’une émission diffusée sur Martinique 1″’le mercredi 20 novembre2024, le représentant de l’Etat que vous êtes, a jugé que les Martiniquais n’ont jamais travaillé ensemble à bâtir un projet d’avenir, projet que vous n’auriez jamais vu de la part de leurs élus.

→   Lire Plus

Kélia Paulin/José Privat (Invité Grégory Privat) – Titak Jazz

Vendredi 29 novembre – 19h30 Tropiques-Atrium

Kélia Paulin

Chant : Kélia Paulin
Piano, Directeur musical : Élizé Domergue
Basse : Régis Thérèse
Batterie : José Zébina
Percussions : Daniel Dantin
Guitare : Ralph Lavital
Chœurs : Loïsa Paulin, Marie-Céline Chroné
Photos : Guillaume Désir

La chanteuse Kélia Paulin est une valeur montante : Cette dernière a grandi entre un père professeur de chant et une mère choriste. Ingénieure de formation, elle retrouve le micro lors du confinement en 2021, pour des reprises de standards de la musique antillaise et caribéenne postés sur les réseaux sociaux. La musique ne la lâche plus et elle intègre le label Musiciens du Métro, de la RATP. Elle s’accompagne au piano, captive les passants et exalte le répertoire antillais.

Son concept Creole Cover met la langue créole en avant en la chantant, l’écrivant, la traduisant dans ses vidéos. Elle souhaite l’exporter au-delà des frontières et développer des liens intergénérationnels à travers la modernisation des arrangements. De retour au pays, elle creuse ce sillon, compose… Tony Chasseur l’invite et elle fait un passage remarqué au Martinique Jazz en 2023.

→   Lire Plus

Permis de tuer

— Par Gustavo Torres —

L’immense physicien que fut Albert Einstein aimait à dire : – je ne connais que deux choses infinies : l’univers et la bêtise humaine… et il rajoutait : – encore que pour l’univers je ne suis pas certain.

En fait, nous le savons depuis longtemps, l’homme occidental moderne est un arrogant prétentieux convaincu que le monde est là pour son service et bon vouloir et la nature une pauvre petite chose qu’il faut domestiquer.

Mais puisque nous sommes dotés d’une mémoire de poisson rouge, il est bon que régulièrement, l’un d’entre-nous galvanisé d’un quelconque pouvoir, vienne nous le rappeler.

L’honneur revient aujourd’hui à l’acte de bravoure déterminant pour l’avenir de la planète que fut l’abattage du fromager des Anses d’Arlet par son maire et son conseil municipal.

Notez que pour se donner bonne conscience (il y a toujours cela de fascinant dans les actions des lâches qu’ils soignent la forme) ils ont appelé cela un abattage, comme pour les animaux qu’on tue à l’écart de notre vue trop sensible. Ainsi l’arbre, être vivant méprisé du haut de notre capacité de déplacement, aura été donc mis à terre.

→   Lire Plus

« Jeanne Dielman », un chef-d’œuvre de l’ennui et de la répétition

Mercredi 27 novembre à 20h55 sur Arte

— Par Hélène Lemoine —

Sorti en 1975, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles est un film majeur de la réalisatrice belge Chantal Akerman, qui s’impose rapidement comme l’un des chefs-d’œuvre incontournables du cinéma contemporain. Salué comme l’un des films les plus influents de tous les temps, il est régulièrement classé parmi les plus grandes œuvres cinématographiques de l’histoire du septième art. Son approche audacieuse et radicale de la narration, ses choix formels novateurs et sa lenteur quasi insupportable font de ce film une expérience unique, qui interroge profondément sur la condition humaine, l’aliénation et la place des femmes dans la société moderne.

Un cinéma de la répétition

Le film se centre sur la vie de Jeanne Dielman, une veuve bruxelloise dans la cinquantaine, qui vit seule avec son fils Sylvain dans un appartement bourgeois. Jeanne mène une existence apparemment banale et sans histoire : elle accomplit des tâches ménagères quotidiennes – faire le ménage, cuisiner, faire la vaisselle, s’occuper de son fils –, mais elle pratique également la prostitution à domicile pour subvenir aux besoins de sa famille.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 27 novembre

Invention des allumettes à friction par John Walker le 27 novembre 1826

Une allumette est une petite tige de bois (généralement du peuplier, parfois de saule), de carton ou de chiffon, destinée à créer une flamme par friction avec son extrémité enduite d’un produit chimique inflammable, après quoi elle n’est plus utilisable.

Le mot « allumette » date des environs de l’an 1200 pour désigner une petite bûche destinée à faire prendre le feu.

Les allumettes sont vendues généralement en nombre, conditionnées en boîtes ou en pochettes de carton.

Historique
Les origines
Les allumettes datent de l’Antiquité.

Il a été retrouvé, à Saintes, datés du iie siècle, de petits bâtonnets de bois carbonisés à une extrémité2. On ne sait pas si ces « allumettes » ont simplement servi à transporter une flamme, à éclairer, ou si elles ont participé à la production de feu.

En revanche, en Chine est attesté dès le vie siècle, l’existence de bâtonnets de pin imprégnés de soufre, qui auraient eu cet usage3.

Contrairement aux allumettes actuelles, ces allumettes au soufre ne peuvent s’enflammer que secondairement, au contact d’une braise préalablement obtenue par les moyens classiques (briquet d’acier, par exemple, déjà connu des Romains).

→   Lire Plus

La place des femmes dans le mouvement social

Culture Égalité et la lutte contre la vie chère en Martinique : un combat féministe et structurel

Depuis plusieurs semaines, la Martinique est le théâtre d’une mobilisation sociale intense contre la vie chère. L’association féministe Culture Égalité (CE) prend sa part de cette lutte et s’engage non seulement contre les inégalités économiques, mais aussi contre les structures patriarcales, coloniales et capitalistes qui les perpétuent. Car le combat pour une société plus juste ne saurait être séparé de celui pour l’égalité des sexes et l’émancipation.

Une société débarrassée du colonialisme, du capitalisme et du patriarcat : un défi à relever

Le combat contre la vie chère ne peut se dissocier de l’histoire coloniale et capitaliste de la Martinique. La « pwofitasyon » – exploitation économique systémique – a fait de notre pays un marché à exploiter, renforçant les inégalités sociales et économiques.

Pour Culture Égalité, dénoncer cet héritage ne suffit pas : il est impératif d’opérer une transformation structurelle en brisant les logiques d’exploitation et de domination.

Le rôle réservé aux femmes dans notre société

En Martinique, où les femmes occupent souvent des rôles centraux au sein des foyers, notamment dans la gestion du budget familial, elles sont particulièrement vulnérables face à la précarité.

→   Lire Plus

« Julie se tait » : projection spéciale le 26 novembre au cinéma Madiana

— Par M’A —

Dans le cadre de la campagne internationale de sensibilisation aux violences faites aux femmes, qui a débuté le 25 novembre, les clubs Soroptimist de l’île se sont associés au cinéma Madiana pour offrir une projection spéciale du film Julie se tait de Leonardo Van Dijl, le mardi 26 novembre à 18h, salle 5 de Madiana. Cette projection s’inscrit dans un effort collectif pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, en particulier dans des milieux parfois insoupçonnés, comme celui du sport.

Le film Julie se tait raconte l’histoire d’une jeune joueuse de tennis, Julie, au sein d’un prestigieux club d’élite. Alors que son entraîneur est suspendu après une enquête liée au suicide d’une autre joueuse, Julie, pourtant au cœur de l’affaire, choisit de rester silencieuse, refusant de témoigner sur ce qui pourrait avoir lieu dans l’ombre. Son mutisme, lourd de sens, interroge : protège-t-elle son entraîneur ou se protège-t-elle elle-même d’une vérité trop difficile à affronter ? À travers ce personnage complexe, le film explore l’emprise et les mécanismes de silence dans des situations de violences.

→   Lire Plus

Lettre ouverte d’une martiniquaise à la presse hexagonale

— Par Marie-Laurence Delor —

Le rapport du martiniquais à la presse hexagonale relève tout à la fois d’un principe de réalité, tirage et audience, et, sans verser dans l’argument convenu de la « colonialité », de l’effet prestige. La presse écrite et audiovisuelle hexagonale, tout au moins celle dite de référence, à grand tirage ou à forte audience est pourvoyeuse, au niveau symbolique, d’un surplus de sens, de valeur – le « pouvoir symbolique » tel que défini par P. Bourdieu. C’est ce constat qui justifie notre interpellation : s’il est bien vrai que vous avez, comme toute presse, une responsabilité vis-à-vis de vos lecteurs, celle-ci ne doit-t-elle pas être plus vigilante lorsque certains subissent, comme c’est actuellement le cas depuis plus de deux mois en Martinique, une crise sécuritaire majeure ? Et ne sommes-nous pas en droit d’exiger une information plus respectueuse des faits ? Autrement dit, qui fasse la part des choses entre, d’une part, la petite minorité qui vandalise, brule, pille et rackette tout en se proclamant pacifiste en lutte contre la cherté de la vie, d’autre part, la majorité qui condamne, les nombreuses victimes et les conséquences, sociales, économiques et écologiques.

→   Lire Plus

Le risque d’une crise systémique pour l’Outre Mer en cas de censure du gouvernement Barnier sur le budget.

— Par Jean-Marie Nol —

L’irresponsabilité budgétaire qui prévaut en France ne cesse d’inquiéter, et les récents développements autour du projet de budget 2025 en témoignent amplement. Alors que le gouvernement semble résolu à recourir à l’article 49.3 pour imposer son texte, le spectre d’une crise institutionnelle et financière plane sur le pays, avec des répercussions inquiétantes pour l’outre-mer, souvent en première ligne des difficultés économiques et sociales.

Le débat budgétaire, qui aurait dû être une opportunité pour engager enfin les réformes nécessaires, s’enlise dans des affrontements politiques et des compromis avortés. Malgré des ajustements probables lors de l’examen au Sénat et la perspective d’une commission mixte paritaire, les désaccords profonds entre les deux chambres laissent peu d’espoir d’un consensus. Si le Premier ministre, conformément à son annonce du 23 octobre, choisit de recourir au 49.3, il s’exposera mécaniquement à une motion de censure, arme ultime de l’opposition. Dans ce contexte, un rejet du gouvernement et du budget ouvrirait une brèche institutionnelle sans précédent. La loi organique relative aux lois de finances, pourtant cadre législatif clé, ne prévoit aucun mécanisme clair pour gérer une telle impasse.

→   Lire Plus

Un amour de TikTokeur ! ( Parties 1, 2 & 3)

— Par -Myrna Nérovique —

Partie 1

Il me plaisait, mais je ne savais pas comment lui parler. J’étais une jeune femme sans expérience. Apparemment, il avait fait Harvard et moi, je me sentais toute petite avec mon niveau master à l’Université des Antilles.

Non, toute fac a ses honneurs, mais il me plaisait et avec mon anglais rudimentaire, je me demandais s’il verrait plus que de la plastique, chez moi.

Il était polonais, moi, j’étais martiniquaise. Je ne savais pas si je pouvais lui plaire. La reine du France-Antilles, la princesse des éditions Baudelaire, la duchesse de Madinin’art.

Pour moi, c’était le roi de TikTok et de Harvard, peut-être. Un homme simple et distingué, que j’aurai aimé avoir auprès de moi.

Je n’avais plus vingt ans. Je pensais à des choses un peu plus sérieuses. Il avait une copine. Une blondinette aux yeux gris et moi, j’étais juste une jolie chabine aux yeux noirs, belle en rouge et belle en orange. Et, défrisée par-dessus le marché.

Pendant qu’on discutait, mon cœur se réchauffait en plein hivernage et s’attristait de l’éloignement de ce beau prétendant, irrésistible et cuisinier.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 26 novembre

Le Gwo Ka est inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité le 26 novembre 2014

Le gwoka (ou gwo ka) est un genre musical de la Guadeloupe. Il est principalement joué avec des tambours appelés « ka », famille d’instruments de percussion. Les autres instruments sont le chacha (une sorte de maraca) et le tibwa (instrument formé de deux baguettes de bois qu’on frappe sur l’arrière d’un tambour ou sur un morceau de bambou)1, qui lui, ne fait pas partie du gwoka guadeloupéen mais du bèlè martiniquais. Le gwoka authentique, pratiqué en Guadeloupe, est joué sans les baguettes de bois pour frapper à l’arrière du tambour ou du bambou .

Les différentes tailles des tambours établissent la base. Le plus grand : le boula joue le rythme central et le plus petit : le marqueur (ou makè) marque la mélodie et interagit avec les danseurs, le chanteur et les chœurs; ces derniers sont repris généralement par les spectateurs lors de prestations en public.

Les chants du gwoka sont généralement gutturaux, nasaux et rugueux, bien qu’ils puissent également être lumineux et lisses.

→   Lire Plus

« L’affaire Dussaert » : une réflexion déconcertante sur l’art contemporain et ses dérives

Jeudi 28, Vendredi 29 Samedi 30 novembre à 19h30 au T.A.C.

Le théâtre a toujours été un lieu où la réalité se mêle à l’imaginaire, où les illusions prennent forme pour interroger notre compréhension du monde. Mais quand ces illusions se transforment en contre-vérités, que reste-t-il de notre capacité à penser ? Cette question, fondamentale pour l’art et le théâtre, est soulevée par Jacques Mougenot dans L’affaire Dussaert, une conférence théâtrale qui plonge le public dans les profondeurs d’un scandale artistique où le vide devient une œuvre.

À travers cette performance, Mougenot nous entraîne dans l’histoire d’un peintre français, Philippe Dussaert, dont l’œuvre a fait basculer le monde de l’art contemporain. Dussaert, ce créateur du « vacuisme », un mouvement artistique aussi énigmatique que son nom, a choisi de repousser les frontières de l’art traditionnel en sculptant le vide, en peignant l’absence. Un geste radical, qui a secoué les certitudes du marché de l’art et des institutions culturelles, au point de menacer les fondements mêmes du système artistique.

En nous présentant l’affaire Dussaert, Mougenot s’attaque à la vacuité du discours sur l’art contemporain.

→   Lire Plus

Petites histoires fantaisistes, de Jean-Bernard Bayard (3)

L’île des ombres / L’île du conflit
J’étais là, seul, sur cette plage déserte, assis sur le sable blanc de mon Île natale. Mon regard essayait en vain de capturer l’étendue d’un bleu azur de la Mer des Caraïbes qui semblait envahir tout l’horizon. Un soleil ardent m’authoctonisait la peau et même mes yeux, mais mon âme était bien loin de mon corps, je ne ressentais rien, j’étais ébahi, dans une transe qui me paralysait. Comment un paradis terrestre avec une nature si riche peut-être si destructive? Qu’est-il arrivé à ce peuple qui a pu causer cette cassure socio-politique? Tout d’un coup, au coin de mon oeil, je vis un petit lézard vert qui me regardait. C’est alors que j’ai repris mes sens, et que j’ai éprouvé un malaise. Je mis mon chapeau de paille sur la tête et me mis à boire de l’eau. Le petit lézard s’approcha de moi sans aucune crainte, je me baissai, en lui offrant ma main, et il sauta dessus. Je me redressai, et lui parlai tout bas. Il me regardait déconcerté essayant de comprendre ce que je disais.

→   Lire Plus

Pourquoi le Mercosur est une chance à saisir pour la Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol —

Le Mercosur, c’est l’accord commercial que l’Europe veut signer avec les pays d’Amérique du Sud.

En discussion depuis plus de vingt ans, ce traité commercial de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) doit être de nouveau sur la table des discussions lors du G20, qui va débuter ce 18 novembre au Brésil.  S’il est conclu, cela créerait la plus grande zone de libre-échange de la planète, avec un marché englobant 780 millions de personnes.

Que pourrait changer ce traité pour le secteur agricole de la Guadeloupe déjà très mal en point ?

Si les agriculteurs et le monde politique français sont vent debout contre le traité du Mercosur, la Guadeloupe pourrait y trouver un certain avantage dans le cadre de la création d’un nouveau modèle économique. Ce nouveau modèle économique ne serait non plus basé sur la dépendance aux importations, mais sur un développement économique endogène à partir de l’importation de matières premières primaires destinées à développer une industrie agroalimentaire en Guadeloupe. En effet, d’après la théorie des avantages comparatifs énoncée par les économistes Adam Smith et David Ricardo, lorsqu’un pays se spécialise dans la production pour laquelle il est, comparativement à ses partenaires, le plus avantagé ou le moins désavantagé, il est alors assuré d’être gagnant au jeu du commerce international.En

→   Lire Plus

Le rôle des « intellectuels serviles » dans l’arsenal idéologique érigé par le PHTK néo-duvaliériste

Le rôle des « intellectuels serviles » dans l’arsenal idéologique érigé par le cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Dans un compte-rendu de lecture à la fois rigoureux et sobre, « L’État haïtien et ses intellectuels : socio-histoire d’un engagement politique (1801-1860) », la directrice de la FOKAL, Michèle Duvivier Pierre-Louis, offre un regard particulièrement éclairant sur le livre de Délide Joseph issu de sa thèse de doctorat soutenue en 2014 et qui a été publiée en conservant le titre original de sa recherche doctorale, « L’État haïtien et ses intellectuels / Sociohistoire d’un engagement politique 1801 – 1860 » (Imprimerie Le Natal, Port-au-Prince, 2017). L’article de Michelle Duvivier Pierre-Louis est paru dans l’excellente « Revue d’histoire haïtienne » que publie le Cidihca à Montréal (voir le dossier « La Révolution haïtienne et ses influences dans le monde Atlantique », vol. 1, no 1, 2019). En raison de sa pertinence, nous citons longuement ce texte.

« En livrant au public une version abrégée de sa thèse d’histoire soutenue en avril 2014 à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS-Paris), Délide Joseph nous ouvre un champ où peu d’historiens haïtiens s’étaient jusqu’ici engagés de manière spécifique, celui de la généalogie et du positionnement des deux premières générations d’intellectuels haïtiens.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 25 novembre

Albert Einstein présente sa théorie de la relativité générale le 25 novembre 1915

La relativité générale est une théorie relativiste de la gravitation, c’est-à-dire qu’elle décrit l’influence sur le mouvement des astres de la présence de matière et, plus généralement d’énergie, en tenant compte des principes de la relativité restreinte. La relativité générale englobe et supplante la théorie de la gravitation universelle d’Isaac Newton qui en représente la limite aux petites vitesses (comparées à la vitesse de la lumière) et aux champs gravitationnels faibles.

Elle est principalement l’œuvre d’Albert Einstein, qui l’a élaborée entre 1907 et 1915 et elle est considérée comme sa réalisation majeure. Le 25 novembre 1915, il soumet son manuscrit de la théorie de la relativité générale à la section de mathématique et de physique de l’Académie royale des sciences de Prusse, qui la publie le 2 décembre.

Les noms de Marcel Grossmann et de David Hilbert lui sont également associés, le premier ayant aidé Einstein à se familiariser avec les outils mathématiques nécessaires à la compréhension de la théorie (la géométrie différentielle), le second ayant franchi conjointement avec Einstein les dernières étapes menant à la finalisation de la théorie après que ce dernier lui en eut présenté les idées générales dans le courant de l’année 1915.

→   Lire Plus