— Le n° 297 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Le 1er mai est toujours un reflet, plus ou moins fidèle, de l’état du mouvement ouvrier et de la lutte des masses. Celui de 2023 a porté une question qui continue de trotter dans les têtes : était–ce un tremplin pour rebondir dans la lutte contre la démolition macronienne de la retraite, et pour la fusion de ce combat avec toutes les luttes du moment ? ou au contraire un baroud d’honneur, au terme duquel le gouvernement aura tout le loisir de tourner la page après ses frayeurs ?
Une bonne partie de la réponse se trouve en France, vu le rôle de l’intersyndicale « nationale » dans la mobilisation. La puissance des manifestations, qualifiées d’historiques, dans les villes de France, plaide en faveur de la vision optimiste du 1er mai relais.
La décision de placer la prochaine grande journée de lutte au 6 juin, combinée avec l’acceptation par les syndicats du rendez-vous donné par E. Borne, font penser le contraire, même si les syndicats affirment ne pas se présenter en victimes expiatoires à la table du pouvoir.