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« Nous sommes tous esclaves de la pesanteur »

Exposition  » Apesanteur à  la galerie « Entre Nous & Co » à partir du 25 mai

L’exposition Apesanteur est un itinéraire qui prend comme point de départ le marronnage dans les mornes et les forêts que Wifredo Lam a pu célébrer comme « espace de résistance ». Aujourd’hui, ce même espace fait écho à l’âme de ces autres résistants que sont les acrobates.

Je conçois mes propres péripéties transitant dans le métissage d’images, du coloriage et de la retouche, comme une forme d’affranchissement des règles qui nous rendent esclaves des systèmes hiérarchiques de dominances et qui imposent des frontières temporelles et stylistiques. L’acrobatie, exercice virtuose qui surprend ou déconcerte, permet à mon sens, d’échapper aux autoroutes de la pensée et des supermarchés de l’art.

Au travers de l’apesanteur et de la grâce des acrobates, il me semble introduire dans la verticalité des règles et des lois, la joie et la puissance de la transgression. Celle de ma propre fille, par rapport aux modèles parentaux, en rupture avec son propre parcours professionnel.

Les titres de mes œuvres corroborent à mes propos.

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Pollens : le point sur les risques allergiques

Rhinite, conjonctivite, asthme… Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) alerte sur un niveau élevé de risque allergique aux pollens et propose une carte des départements les plus touchés. [On] fait le point sur ce phénomène qui touche 20 % des enfants à dès 9 ans et 30 % des adultes.

Selon le Réseau national de surveillance aérobiologique, tous les départements font face à un niveau élevé de risque allergique aux pollens . Les pluies favorisent la croissance des graminées, dont les pollens se dispersent à la faveur d’un retour de températures plus élevées et d’un temps ensoleillé, comme l’indique le RNSA.

Le risque allergique prévisionnel est établi notamment à partir des quantités de pollens mesurées et des prévisions météorologiques.

Découvrez les risques d’allergie en fonction de votre département grâce à la carte proposée par le Réseau national de surveillance aérobiologique.

Comment se manifeste l’allergie aux pollens

Les pollens sont responsables de réactions allergiques appelées pollinoses au niveau des muqueuses respiratoires et oculaires. Plus rarement, des réactions cutanées comme l’eczéma ou l’urticaire peuvent se développer.

Les principales manifestations de l’allergie pollinique sont la rhinite allergique ou la rhino-conjonctivite allergique, souvent appelée « rhume des foins », bien que cette dernière appellation fasse plus particulièrement référence à l’allergie aux pollens de graminées et à l’asthme allergique.

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Tina Turner, la « Reine du rock’n’roll », est morte

Tina Turner, née Anna Mae Bullock le 26 novembre 1939 à Nutbush (Tennessee) et morte le 24 mai 2023 à Küsnacht (canton de Zurich), est une chanteuse, autrice et interprète, d’origine américaine naturalisée suisse.

Ses contributions constantes à la musique rock lui ont permis d’acquérir le titre de « Queen of Rock & Roll » (« Reine du Rock & Roll »). En plus du rock, elle s’est également illustrée dans le R’n’B, la soul, la dance et la pop. Tina Turner commence sa carrière avec les Kings of Rhythm d’Ike Turner en 1957 puis au sein du duo Ike and Tina Turner. Ce dernier atteint le succès avec des titres comme River Deep, Mountain High ou Proud Mary (qui remporte un Grammy Award) avant de se dissoudre en 1976. Dans les années 1980, Tina Turner a effectué l’un des plus grands retours de l’histoire de la musique. Son album multi-platine Private Dancer (1984) contient la chanson à succès What’s Love Got to Do with It, qui a remporté le Grammy Award de l’enregistrement de l’année et est devenue aux États-Unis son premier et unique no 1 au Billboard Hot 100.

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De quelle langue parle la «  lodyans » littéraire haïtienne  ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La « lodyans » littéraire haïtienne parle-t-elle la langue de l’« audiencier », de l’« audienceur », du « lodyansè » ou du « mèt « lodyansè »  ? (Notes pour une recherche lexicographique)

En hommage au « lodyanseur » Georges Anglade, à Pradel Pompilus, le pionnier de la lexicographie créole et à Albert Valdman, le défricheur-forgeur de la lexicographie créole contemporaine.

Paru en Haïti dans Le National du 16 mai 2023, l’article de Schultz Laurent Junior, « La Fondation Maurice Sixto honore la mémoire de l’illustre « audiencier » Maurice Sixto », suscite l’intérêt en raison de ses qualités rédactionnelles : clarté d’un propos bien ciblé, texte concis qui va à l’essentiel, style direct et vocabulaire approprié. Le lecteur est ainsi informé que « La Fondation Maurice Sixto, en collaboration avec l’Institut français en Haïti et l’ambassade du Canada (…), présente « J’ai vengé la race », l’une des œuvres magistrales de Maurice Sixto [dans] une mise en scène de Johnny Zéphirin, « J’ai vengé la race » [et qui] sera jouée par Cyndy Pierre-Louis.

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Les discours d’ouverture et de fermeture du festival Mai.Poésie

—Par Serge Florent, président de BALISAILLE —
Discours d’ouverture du présient de Balisaille

Monsieur Fred-Michel THIRAULT, Maire de la Ville du Saint-Esprit,
Monsieur Christophe POMEZ, Directeur des Affaires Culturelles
Mesdames, Messieurs les Elus
Mesdames, Messieurs les Poètes d’ici et d’ailleurs,
Mesdames, Messieurs Membres de Balisaille,
Chers amis,
Vous qui nous faites l’honneur et l’amitié de partager ce moment de convivialité, soyez les bienvenus.

Notre rassemblement ici et aujourd’hui, témoigne de notre engagement commun pour la promotion de la Poésie.

Mesdames et Messieurs, Je suis très heureux et honoré d’avoir été choisi par mes pairs pour ouvrir ce Mai-Poésie.

La poésie est une forme d’art majeur qui permet d’exprimer des émotions et des sentiments les plus intimes. Il est donc très important de redonner à la poésie la place qu’elle mérite et de promouvoir sa pratique en Martinique.

Ce festival est une belle occasion d’explorer les différentes formes de poésie et de se connecter à sa propre créativité. Nous aurons la chance d’entendre des poètes de toutes les régions et de tous les âges, qui partagent des visions et des expériences uniques.

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Prix international de l’invention poétique, 2e édition

Le samedi 20 mai 2023, en clôture du « Festival Mai. Poésie » organisé par l’association BALISAILLE, le jury a procédé à la remise du Prix international de l’invention poétique aux finalistes des catégories « français » et « créole ».

Cette année, le nombre de textes en français reçus a été très important. Plus de 140 manuscrits, soit trois fois plus que l’an dernier. Cela témoigne du succès grandissant du « Festival Mai. Poésie » dont la notoriété s’étend désormais au-delà de la Caraïbe. La prédominance de la langue française persiste cependant et les productions en créole montrent une carence de l’offre des autres espaces créolophones, puisque la majorité des textes proviennent encore une fois d’Haïti. Pour les prochaines éditions, notre défi sera de redoubler d’effort afin de recueillir plus de textes en créole et solliciter davantage les poètes.

Le jury s’est réuni le dimanche 14 mai par zoom et une première sélection a retenu sept textes en français et cinq en créole. La deuxième réunion du jury s’est déroulée en présentiel à Sainte-Luce le mardi 16 mai. Après un débat animé et devant la qualité de trois manuscrits restant en discussion en français, le jury a voté majoritairement pour le texte de NATHANAËL et a décidé de décerner des mentions aux deux autres.

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Ces savons qui stimulent l’attirance des moustiques pour les humains

Par Géraldine Zamansky – franceinfo —

Une équipe américaine a étudié le changement d’attractivité de la peau pour les moustiques selon le savon utilisé, qui peut changer notre odeur.

C’est injuste, c’est toujours vous qui attirez les moustiques ? Et bien c’est peut-être à cause de votre savon ! Son rôle a en tout cas été démontré par une équipe scientifique américaine.  Les précisions de Géraldine Zamansky, journaliste au Magazine de la Santé sur France 5.

franceinfo : Cette recherche n’a pas sciemment exposé des volontaires aux piqûres de moustiques ?

Géraldine Zamansky : Cette équipe s’est servie de petits bracelets de tissus que 4 volontaires avaient juste gardés sur leur peau, pendant une heure. Ces bracelets ont été mis dans une cage remplie de moustiques femelles, affamées. Car ce sont elles qui nous piquent pour « nourrir » leurs œufs. Elles se servent des odeurs pour trouver leur repas préféré. Du sang bien sûr. Mais aussi du sucre issu du nectar de certaines fleurs.

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22mai : soyons de dignes héritiers.e.s !

— — Le n° 300 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Nous appuyer sur les leçons du passé est une excellente chose. Penser le futur, en esquisser les variantes possibles, est une nécessité. N’oublions pas cependant que c’est au présent, que l’on doit conjuguer le verbe résister pour qu’il ait tout son sens !

Le chemin parcouru, pour faire sortir de l’oubli « La révolution anti-esclavagiste de mai 1848 à la Martinique » (ainsi nommée par Armand Nicolas, celui qui a le plus fait pour sa divulgation, sans être pour autant son découvreur), est considérable.

Devenu une date incontournable du calendrier martiniquais, cet évènement majeur, son contexte, ses antécédents, ses prolongements, restent des sujets d’étude pratiqués par plusieurs chercheurs et chercheuses. Il reste encore beaucoup à faire. Et, l’on peut en dire autant de l’esclavage pour dépasser les approximations et les schématisations abusives.

Célébrer les pages glorieuses, en étudier tous les aspects et toutes les contradictions, sont des devoirs qui vont ensemble. La vérité seule est révolutionnaire, répétons nous.

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À Mayotte, l’ONG Médecins du monde dénonce un blocage de l’accès aux soins

— Par Lola Fourmy —

Depuis le début du mois de mai, et en lien avec l’opération « Wuambushu », une série d’événements a conduit à une perturbation importante de l’accès aux services de santé. Aujourd’hui, Médecins du monde appelle à sanctuariser ces lieux de soins.

L’accès aux soins est une problématique centrale à Mayotte. En 2019, 45% des habitants de plus de 15 ans déclaraient avoir dû renoncer à des soins. Alors, début mai, les collectifs pro-« Wuambushu » ont utilisé les différents lieux de santé pour se faire entendre et ont organisé des blocages pour réclamer le départ des étrangers en situations irrégulières.

Ces blocages ont été levés au moment où les rotations vers les Comores ont repris. Mais ces manifestantes – des femmes pour l’essentiel – continuent de se rassembler devant certains lieux, comme au dispensaire de Jacaranda (Mamoudzou), où elles affirment soutenir les soignants exerçant leur droit de retrait. En effet, l’intrusion violente dans le dispensaire de Dzoumogné et le caillassage d’un bus où se trouvaient des membres du personnel hospitalier ont entraîné droits de retraits et déclenchement du plan blanc par le Centre Hospitalier de Mamoudzou (CHM).

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« Bwa kale », quelle interprétation dans la conjoncture actuelle ?

Par Fortenel Thélusma —

Cet article se propose d’expliquer l’usage actuel de l’expression « Bwa kale » dans le cadre de l’opération portant le même nom, initiée par des membres de la population haïtienne complètement abandonnée par les tenants du pouvoir afin de se défendre contre les bandits armés qui les massacrent sans pitié. À l’aide d’arguments scientifiques appropriés, il tentera d’appréhender la réalité en tenant compte de la situation de communication, du contexte dans lequel le syntagme nominal « Bwa kale » est utilisé. Il prendra le contre-pied des traductions et définitions relevées dans certains articles francophones de l’étranger.

Les mouvements sociaux, politiques, économiques, culturels, etc. donnent souvent naissance à de nouveaux mots ou donnent lieu à l’usage nouveau de mots existant déjà dans la langue. Il en est ainsi, dans ce dernier cas, de l’expression « bwa kale » revenue en force ces temps -ci à la fois comme slogan, mouvement de révolte, moyen de défense. En effet, elle est en usage depuis plusieurs mois déjà dans certaines stations de radio de Port-au-Prince, soit comme slogan, soit dans des commentaires visant à mobiliser la population haïtienne (voir par exemple, radio Regard FM/ plateforme Vouzan en ligne).

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Le nègre, le gibier des nations

— Yves Untel Pastel, écrivain-poète, Martiniquais de l’autre-bord —

Le nègre, le gibier des nations

Nègres de la terre,
Nègres de toutes terres
Nous sommes de ce peuple de damnés
Partout condamnés pour n’être
Que ce que nous sommes : nègres !
Nègres du monde, damnés de toute terre
Nous sommes ce troupeau de gibiers pourchassés
Bétails attaqués en leurs terres, braconnés, exilés ailleurs
Les lions féroces de partout nous traquent sans relâche
Que ces mangeurs de nègres soient des hommes blancs
Monstres à sang froid d’occident
Ou des tigres rampant venus du levant
Ou des panthères noires, ces autres nègres impériaux, impitoyables
Traîtres vénaux et avides, vassaux cupides et fratricides !
Nègres du monde, viande rouge, tranchée sur les étals mercantiles
Nous n’avons nulle part où trouver un juste repos
Nulle rivière fraîche ou apaiser nos soifs
Nulle paisible prairie où paître
Sans craindre d’être déchiquetés
Tous ces ports où nous échouons
Sont des portes qui donnent sur l’enfer
Des centres de rétention
Où notre chair est massacrée
Où notre âme est abreuvée de fiel
Où notre destin touche au chaos.

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« Acide » et « La Chimera »: Lauréats du Prix Ecoprod ( Festival de Cannes)

— Par Era Environnement —

Les films ACIDE et la CHIMERA viennent de remporter respectivement le prix Ecoprod France et le prix Ecoprod International ce dimanche 21 mai.

Prix Ecoprod France

ACIDE, film, réalisé par Just Philippot est récompensé au festival de Cannes par Ecoprod ce dimanche 21 mai pour le prix Ecoprod France. Présenté en Séance de Minuit, il est récompensé pour pour son engagement environnemental ambitieux et transversal. Ce film se déroule dans un monde en perdition où se mêlent nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattant sur la France. Selma, 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal et Elise. Cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper.  Le jury, composé notamment de l’actrice Audrey Dana et de l’activiste Camille Etienne, a salué la mobilisation de l’intégralité des équipes à limiter l’impact environnemental du film, de la réalisation à la technique en passant par la direction de production, mais aussi les comédiens, la régie ou la décoration. Pour Yves Darondeau et Clément Renouvin, représentants la société de production Bonne Pioche Cinéma, le prix écoprod est propulseur.  

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Un jour mémorial

— Par Yves Untel Pastel, écrivain-poète, Martiniquais de l’autre-bord—

Un jour mémorial

Et l’homme noir fut couché
Et l’homme noir de lui-même se dressa
Et la barbarie cisela ses jambes
Et son esprit libre d’entrave
Se hissa par-dessus les nuées
Et sa rebelle dignité habita le temps
Tonnerre grondant depuis le flot des millénaires.
Et je suis la sève montante de cette humanité-là
Pollen, fragment de toute l’humaine essence
Et nul ne me tiendra dans les chaînes
Que l’on dissèque mon corps
Qu’on le broie dans milles étaux
Qu’on le pile, qu’on le vanne,
Qu’on l’émiette qu’on le disperse
Pour nourrir les champs de toutes les barbaries
Mon âme s’échappe par les dents des rouages infâmes
Mon âme s’évade comme l’air entre les mains de mes bourreaux.

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À propos de la mémoire de l’esclavage

—Par Marie-Hélène Léotin, ancienne Conseillère exécutive —

Lors des démarches pour la création de la Fondation de la Mémoire de l’Esclavage, créée en 2019, les responsables du projet avaient pris contact avec la CTM, pour un partenariat, pour envisager des actions en commun. Alfred Marie-Jeanne était Président du Conseil Exécutif. J’étais Conseillère exécutive en charge de la Culture et du Patrimoine. Nous avons refusé d’intégrer cette Fondation. Nous estimions que la mémoire de l’esclavage, telle qu’elle est vécue de l’autre côté de l’Atlantique, ne peut être celle des descendants d’esclavisés. On ne peut fusionner dans le même sac, d’un côté, l’Etat qui a institutionnalisé le système esclavagiste à travers le Code Noir, qui l’a ensuite aboli au moment où le système n’était plus rentable, et d’autre part, les descendants de ceux qui ont subi le crime. La mémoire ne peut fusionner le bourreau et la victime.

Adhérer à la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, réaliser des actions en commun, c’est laisser à d’autres, à la République, à l’Etat français, le soin de construire pour nous notre mémoire de l’esclavage. Il est temps que nous regardions notre histoire du dedans, et non à travers le prisme imposé par l’Etat français.

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Sans langue de bois

— Par Heidi Fortuné —

Il est des pays contre lesquels le malheur semble s’acharner. Haïti en est hélas l’un des tristes exemples. De l’asservissement à l’insurrection, les esclaves haïtiens chassent les colons français et fondent leur propre nation. Le monde occidental, en particulier, les États-Unis d’Amérique, la France, l’Angleterre et l’Espagne feront payer cher sa témérité pendant des générations à la première république noire d’avoir osé se rebeller. Ils ne reconnaîtront pas son indépendance qu’ils considèrent comme un mauvais exemple pour leurs propres esclaves et feront tout pour la rendre instable. Et depuis, c’est le chaos politique, le marasme économique, la mise sous tutelle, le pillage des richesses, le vol, la corruption, la mauvaise administration, ajouter à cela, les multiples catastrophes, à répétition, liées aux phénomènes climatiques. Le destin a toujours été cruel avec le peuple haïtien.

Privée d’État et d’élites, pillée par les étrangers et trahie par ses propres fils, Haïti est un pays martyr. Et des soi-disant amis de la communauté internationale portent une part énorme de responsabilité dans le désastre. Aujourd’hui, on a le sentiment de vivre dans un territoire délaissé des pouvoirs publics au profit des bandes armées.

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Appel pour la candidature de la Montagne pelée et des Pitons du Carbet au patrimoine mondial de l’Unesco

Patrick Chamoiseau lance un appel en ligne pour la candidature de la Martinique au patrimoine mondial de l’Unesco

L’écrivain martiniquais plaide dans une vidéo en faveur de la candidature de la montagne Pelée et des pitons du Carbet au patrimoine mondial de l’Unesco. Le texte est lu par le réalisateur et comédien Lucien Jean-Baptiste.

Toi Volcan Liberté, creuset de biodiversité qui a été témoin de la lutte des esclaves qui, il y a 175 ans a permis l’abolition de ce crime contre l’humanité…En ce 22 Mai 2023, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage en Martinique mais aussi journée mondiale de la biodiversité, nous partageons (…) cet hymne.

 

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Guadeloupe : le préfet interdit plusieurs catégories d’armes après une hausse inquiétante des crimes de sang

Cette mesure temporaire prise par le préfet de Guadeloupe vient en réponse à l’augmentation de la délinquance à main armée constatée sur le terrain par les forces de l’ordre

Le préfet de Guadeloupe Xavier Lefort a interdit par arrêté plusieurs catégories d’armes dans l’archipel antillais, confronté à une augmentation de la délinquance à main armée, a-t-il annoncé vendredi.

Les armes de catégorie C3 (armes de poing non létales) et D (historiques, de collection…) sont interdites « à la vente, détention » et au « port ou transport », précise un communiqué. L’arrêté vise à lutter contre « la circulation des armes, à empêcher que les armes de catégorie D ne soient transformées en armes létales ou utilisées pour commettre des vols à main armée », poursuit la préfecture.

« Depuis le début de l’année 2023, la police nationale de la Guadeloupe a saisi 90 armes et plus de 12 000 munitions », ont indiqué ses services sur Facebook. « En 2022, 137 armes ont été saisies », ajoutent-ils. La gendarmerie des îles de Guadeloupe a relevé fin avril « 112 armes saisies depuis le début de l’année » pour la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

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Jim Brown, légende du football américain, acteur et figure du mouvement des droits civiques, est mort

Jim Brown, qui fut un des plus grands joueurs de football américain de l’histoire, sous le maillot des Cleveland Browns, mais aussi acteur et activiste, est mort à l’âge de 87 ans, a annoncé vendredi son épouse Monique.

« C’est avec une profonde tristesse que j’annonce la mort de mon mari, Jim Brown. Il est décédé paisiblement (jeudi) soir dans notre maison à Los Angeles », a-t-elle écrit sur son compte Instagram.

« Pour le monde entier, il était un activiste, un acteur et une star du football. Pour notre famille, il était un mari, un père et un grand-père aimant et merveilleux. Nos cœurs sont brisés… », a-t-elle ajouté.

Jim Brown est considéré comme l’un des meilleurs running-backs (coureurs) de tous les temps, à avoir brillé en NFL mais aussi en championnat universitaire à Syracuse.

Sélectionné au premier tour de la draft de 1957, il a joué neuf saisons pour les Cleveland Browns (1957-65), parcourant au total 12.312 yards, avec un Super Bowl remporté en 1964 et trois trophées de MVP décrochés.

En 1966, il a stoppé sa carrière à 30 ans, bien qu’étant au sommet, pour se consacrer au cinéma.

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Croissance et inégalités au cœur d’un dialogue entre Thomas Piketty et Kenneth Pomeranz

— Par Antoine Reverchon —

DÉCRYPTAGES
L’économiste français et l’historien américain ont débattu, le 16 mai à Paris, des ressorts complexes qui relient la richesse économique, les modalités de sa répartition et l’histoire des conflits politiques et sociaux. Compte rendu.

La fulgurante croissance économique qu’a connue à partir du milieu du XVIIIe siècle l’Europe de l’Ouest est-elle indissociable de sa domination coloniale sur les autres continents, et de l’esclavage des Africains en particulier ? Esclavage et colonialisme sont-ils les facteurs d’explication des inégalités actuelles entre nations et, au sein des nations les plus riches, entre des classes sociales de plus en plus « racisées » par l’héritage de l’esclavage et l’immigration depuis les anciennes colonies ?

Ces sujets lourds d’enjeux idéologiques et politiques méritaient d’être débattus entre l’économiste qui a su mettre la question des inégalités au sommet de l’agenda de sa discipline, Thomas Piketty, et l’historien qui a lancé le débat sur les origines de la « grande divergence » entre l’Europe et le reste du monde au XIXe siècle, Kenneth Pomeranz.

Pour Thomas Piketty, Une grande divergence, le livre-phare de Kenneth Pomeranz, paru en 2000, et son propre livre Une brève histoire de l’égalité, paru en 2021 – « celui qui résume le mieux le message que je veux porter », précise-t-il –, ne racontent pas deux histoires différentes ou contradictoires, mais complémentaires.

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Regards croisés sur la Caraïbe, au profit de la lutte contre le cancer infantile

Vernissage vendredi 26 mai  & Gala samedi 27 mai à La Batelière

Quand l’Art vient sublimer l’action sociale

« Nous servons » 

Telle est la devise du Lions Club.

Dans le droit fil de cette action il nous est donné, à nous Lions Club FORT Royal, de porter pour la seconde fois une action, devenue phare : la lutte contre le cancer infantile.

Le succès rencontré par la première émission, a tout naturellement orienté notre choix sur le projet d’un vernissage le vendredi 26 MAI 2023, suivi d’un gala le samedi 27 Mai à 20 h, deux évènements qui, comme la première fois, se tiendront à l’Hôtel LA BATELIERE.

Les œuvres d’une excellente facture, présentées lors de l’exposition, sous le parrainage de HENRI CHARPENTIER sont, comme vous le constaterez, variées tant par les techniques utilisées que par les thèmes abordés.

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Mango Groove @ Kinky Mango w/ Timid Boy

Samedi 20 mai de 17h0 à 2h00 au Lamentin
Acteur incontournable de la scène musicale électronique française, Timid Boy est connu pour ses tendances hyperactives en tant que DJ, producteur, journaliste, organisateur de soirées, et aussi, à la tête du label Time Has Changed. Baigné dans la musique depuis son plus jeune âge, apprenant le piano classique pendant 10 ans au Conservatoire, Damien Almira entre un peu par hasard dans les grandes heures de la scène rave party des années 90 dans le sud de la France. À l’époque, le rock était le truc cool pour lui et ses amis, mais tout a changé quand il a entendu les sons extraterrestres de la techno lors d’une visite impromptue au festival Borealis à Montpellier.Cette nouvelle a choisi qu’il ne suffisait pas de commencer bientôt à prendre la majeure partie de son énergie. Adolescent, il a appris à faire du DJ dans des bars locaux et a rapidement choisi le surnom de Timid Boy de la bande dessinée Calvin et Hobbes. Après avoir déménagé à Paris pour des études de journalisme, il a été défendu par le célèbre écrivain Philippe Manœuvre qui l’a engagé dans le magazine français Rock & Folk.

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Forfaiture en réseau

— Par Marie-Joe Lirus —

… ! J’ai besoin d’un AVOCAT qui ne me trahira pas,
Dis-moi ! où il est ?

… ! J’ai besoin d’un MEDECIN qui ne me trahira pas,
Où est-il ?

… ! J’ai besoin d’un CURÉ qui ne me trahira pas,
…?

… ! J’ai besoin d’un PASTEUR qui ne me trahira pas,
…?

… ! J’ai besoin d’un ÉLU qui ne me trahira pas,
…?

… ! J’ai besoin d’un POLITIQUE qui ne me trahira pas,
… ?

… ! J’ai besoin d’un COMMERCANT qui ne me trahira pas,
… ?

… ! J’ai besoin d’une POLICE qui ne me trahira pas,
….?

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L’éphéméride du 20 mai

La loi du 20 mai 1802 rétablit l’esclavage l

La loi du 20 mai 1802 (30 floréal an X) est un retour sur les principes du décret du 4 février 1794 (16 pluviôse) qui avait aboli l’esclavage sur tous les territoires de la République française. Il faut constater que cette abolition n’a pas été effective dans plusieurs colonies françaises. La Réunion a entravé son application, la Martinique l’a refusée au terme d’une insurrection royaliste similaire à celle de Vendée. En effet, soulevée depuis le 16 septembre 1793, la Martinique signe, représentée par le planteur Louis-François Dubuc, un accord de soumission à la royauté anglaise (traité de Whitehall). Le 6 février 1794, les Anglais entament la conquête militaire de l’île qu’ils terminent le 21 mars 1794. Les planteurs martiniquais évitent donc ainsi l’abolition effective de l’esclavage sur leur territoire.

La loi du 20 mai 1802 concerne explicitement les territoires qui n’ont pas appliqué la loi abolitionniste du 4 février 1794, elle est liée au traité d’Amiens du 26 mars 1802 qui restitue la Martinique, Tobago et Sainte-Lucie à la France. En conséquence, elle ne s’applique en théorie ni à la Guadeloupe, ni à la Guyane, ni à Saint-Domingue.

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La mort de Madjiguène Cissé, célèbre figure du mouvement des sans-papiers

Madjiguène Cissé, née le 26 septembre 1951 à Dakar (Sénégal) et morte le 15 mai 2023, est une militante sénégalaise et fondatrice du Réseau des femmes pour le développement durable en Afrique (Refdaf). Elle est une figure du mouvement des sans-papiers à Paris en 1996 et de l’occupation de l’église Saint-Bernard de la Chapelle.
Biographie

Madjiguène Cissé est née en 1951 à Dakar. Ses parents étaient analphabètes lorsqu’ils sont venus de la campagne dans la ville. Ambitieux et progressiste, son père apprend à lire et obtient son permis de conduire. À l’initiative de ce père, elle entre à partir de 1958 à l’école. En 1968, elle participe à des manifestations. Après le Baccalauréat, elle poursuit par des études de germanistique. À partir de 1974, elle bénéficie d’une bourse de deux ans pour de études à Sarrebruck, qui lui permet de décrocher un diplôme de professeure d’allemand.

Ensuite, elle revient à Dakar et devient enseignante d’allemand au lycée. En 1993, mère de trois enfants, elle fait un séjour à Paris pour les études d’une de ses filles. Elle ne dispose alors que d’un d’un visa de tourisme, mais devient cheffe d’une équipe de télémarketing en langue allemande.

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Haïti : que signifie aujourd’hui la fête du drapeau ?

— Par La Coalition haïtienne au Canada contre la dictature en Haïti (CHCDH) —

Dans notre imaginaire collectif, la valeur symbolique du drapeau réside dans l’union des forces révolutionnaires indigènes contre l’expédition militaire dirigée par Leclerc et le pouvoir esclavagiste napoléonien. 

L’histoire officielle a toujours présenté cette union comme étant celle des Noirs et des Mulâtres, comme si la question de couleur était objectivement la question centrale dans la lutte contre l’esclavagisme, et dont le dépassement était nécessaire pour venir à bout de ce système. 

Il n’est pas étonnant que la rhétorique politicienne et les discours de nos différents gouvernements soient dominés par l’idéologie de la couleur. Car cette idéologie rend possible la marginalisation de la participation des masses populaires dans la lutte pour l’indépendance, bien que toutes les analyses historiques montrent clairement que sans cette participation, en particulier sans l’intégration des marrons dans l’armée révolutionnaire, donc sans la participation concrète du peuple, cette indépendance n’aurait pas été possible.

Or si, une fois de plus, on devait souligner la valeur symbolique de notre drapeau, s’il continue à signifier l’union contre les forces de l’oppression, il est de toute urgence de se demander aujourd’hui de quelle union s’agit-il?

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