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Contre l’éco-anxiété, on a toujours un pouvoir d’action 

Au cours des derniers mois, la planète a connu ses mois de juin et d’août les plus chauds, ainsi que la journée la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne mondiale de 17,16 °C le 22 juillet 2024. Beaucoup de gens ont poursuivi leur vie du mieux possible, mais cet événement a été de nature à augmenter le niveau d’anxiété climatique. L’éco-anxiété touche d’abord les gens qui subissent le plus les effets du changement climatique, en particulier dans les pays du Sud, mais aussi les scientifiques du climat, qui les documentent et les modélisent.

Comment canaliser cette angoisse de façon à ne pas être paralysé mais à se propulser dans l’action ? Pour répondre à cette question, The Conversation Europe s’est entretenu avec la climatologue Diána Ürge-Vorsatz, qui vice-présidente du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Pourriez-vous commencer par décrire en quelques mots votre sujet de recherche ? Quels ont été les moments que vous avez jugés les plus marquants durant votre carrière de climatologue ?

Diána Ürge-Vorsatz : Je travaille principalement dans le domaine de l’efficacité énergétique.

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Un avant et un après Kémi Séba

— Par Yves-Léopold Monthieux 

J’aime bien les analyses de Fred Constant, professeur de sciences politiques à Paris qui nous changent des prises de position orientées auxquelles nous sommes habitués. Il en est ainsi de ses réflexions sur les Déclarations russes sur la Martinique. Il nous apprend que la venue de Kémi Séba en Martinique en 2018 avait été financée par la Russie. C’est le genre d’information qui, en Martinique, est juste apte à attirer les ricanements des sachants qui, eux, nous font rarement connaître leurs savoirs. Cela peut néanmoins surprendre lorsqu’on sait que le passage de l’hôte panafricain avait précédé le déclenchement de la guerre d’Ukraine et avait été bien avant le point de départ des mouvements activistes « décoloniaux ». La visite de Kémi Séba avait servi en quelque sorte à « déniaiser » ces derniers. En effet, en prenant la tête de l’équipée qui allait envahir le supermarché de Génipa et répandre sur le sol le sucre du Gallion, il avait en deux coups de cuillère à pot initié ses affidés, médusés, et semblé leur dire : « voilà comme il faut faire ».

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Japé japé’w

— Par Daniel M. Berté.

Japé japé’w chyen
Man sé an karavann
Man ka pasé

Japé japé’w…
Chyen nwè
A lapo alanvè
Ka ay douvan-dèyè
Anba an lalin klè

Japé japé’w…
Chyen blan
Ki ni twa zyé wouj san
Tala Edwa Glisan
Jwenn kat-kwazé Dyanman

Japé japé’w…
Chyen gri

Ki ka fè simagri
Ki Gran-Zong fè sanfwi
A gran kout zoranj-si

Japé japé’w…
Chyen jòn

Ka fè kon an yich kòn
Grenpé an wo tet mòn
Pou défié van siklòn

Japé japé’w…
Chyen blé

Ka métamòwfozé
Emé Sézè palé
« Visitation »’y matjé

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L’aménagement du créole en Haïti : un combat citoyen et solidaire…

… que la Constitution de 1987 légitime et illumine

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

En 1981, à l’initiative de l’île-sœur de la Dominique, la date du 28 octobre a été consacrée « Journée internationale du créole ». Cette date princeps constitue le point de départ de ce qui allait devenir un remarquable mouvement de défense et de promotion de la langue créole à l’échelle internationale. « Très rapidement, les Seychelles, l’île Maurice, Haïti et Sainte-Lucie lui emboitèrent le pas suivis, deux ans plus tard par la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. Enfin, les diasporas créoles d’Europe et d’Amérique du Nord s’y mirent à leur tour. À noter que dans certains pays, comme Trinidad, la Louisiane et Cuba, où subsistent des poches de locuteurs créolophones, le 28 octobre donne aussi lieu à des célébrations autour de la langue et de la culture » (…) « Aujourd’hui, tout le monde s’y met et c’est une excellente chose d’autant que de « Journée du créole », la célébration est passée à la « Semaine du créole » et finalement, au « Mois du créole ».

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« Tout s’est bien passé », un film de François Ozon

Dimanche 6 octobre à 21h10 sur France 2
Avec Sophie Marceau, André Dussollier, Géraldine Pailhas
22 septembre 2021 en salle | 1h 49min | Comédie, Comédie dramatique, Drame
Synopsis :
Adaptation du roman Tout s’est bien passé d’Emmanuèle Bernheim.
Emmanuèle, romancière épanouie dans sa vie privée et professionnelle, se précipite à l’hôpital, son père André vient de faire un AVC. Fantasque, aimant passionnément la vie mais diminué, il demande à sa fille de l’aider à en finir. Avec l’aide de sa sœur Pascale, elle va devoir choisir : accepter la volonté de son père ou le convaincre de changer d’avis.

La presse en parle :
Les Echos par Olivier De Bruyn
Dans sa nouvelle fiction, le cinéaste prolifique adapte l’ouvrage autobiographique d’Emmanuèle Bernheim, dirige deux acteurs impeccables (Sophie Marceau et André Dussollier) et signe l’un des plus beaux films de sa carrière.

20 Minutes par Caroline Vié
Ce beau film présenté au Festival de Cannes arrive à ne pas être plombant malgré son sujet douloureux.

Culturopoing.com par Bénédicte Prot
Dans « Tout s’est bien passé », on retrouve avec bonheur cette main sûre de cinéaste qui, après plus d’une vingtaine de longs-métrages, continue de composer chaque oeuvre avec une attention au détail et un goût impeccables.

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Exposition de Nadia Burner POST-IT

Expo solo de Nadia Burner au Créole Arts Café jusqu’au 2 novembre 2024

— Par Philippe Charvein —

Le titre de cette exposition de Nadia Burner nous interpelle d’emblée dans la mesure où il s’impose d’abord comme une action à effectuer obligatoirement : celle consistant à écrire, à consigner ses pensées et ses réflexions sur papier afin d’y penser plus tard.

« Post-it » évoque, dans le même temps, ces petites affichettes qui nous invitent précisément à ne pas oublier ; à garder en mémoire les problématiques récurrentes de notre époque : le féminisme, la société de consommation, la condition humaine, les blessures de l’Histoire…

Autant de problématiques auxquelles il nous faut, selon Nadia Burner, nous tenir éveillés afin d’y apporter une réponse, une amélioration.

Les « Post-it » que nous propose Nadia Burner peuvent être divisés en quatre parties. Il y a d’abord, en effet, ceux qui abordent la question du féminisme. Viennent ensuite les « Post-it » évoquant la servitude humaine. Nous trouvons, par ailleurs, des affichettes qui nous invitent à prendre une certaine distance critique avec la société de consommation.

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Massacre à Pont-Sondé : Haïti sous le choc après une attaque sanglante d’un gang

— Par Jean Samblé —

Dans la nuit du 3 au 4 octobre, la petite localité de Pont-Sondé, dans le département de l’Artibonite en Haïti, a été le théâtre d’une attaque meurtrière perpétrée par le gang « Gran Grif ». Armés de fusils automatiques, les membres de ce gang ont envahi la ville à 3 heures du matin, tirant sur les habitants et laissant derrière eux un bilan effroyable : au moins 70 morts, dont des femmes, des enfants et des nourrissons, ainsi que 16 blessés graves. Les autorités locales, ainsi que le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, ont exprimé leur horreur face à ce massacre.

Les victimes ont été en grande majorité tuées d’une balle à la tête, une brutalité qui a indigné la communauté internationale et renforcé les appels à une intervention plus robuste pour rétablir l’ordre dans le pays. En plus des vies perdues, les assaillants ont incendié 45 maisons et 34 véhicules, forçant des dizaines de familles à fuir pour échapper à la violence.

Selon les premières enquêtes, le gang aurait orchestré cette attaque en raison de tensions liées à l’implantation illégale d’un poste de péage contrôlé par ses membres sur la route reliant Port-au-Prince à Cap-Haïtien.

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Affaire Karine Gonnet : une présidente de tribunal au cœur d’une enquête pour détournement de fonds publics

Karine Gonnet, présidente du tribunal judiciaire de Fort-de-France et du conseil départemental d’accès au droit (CDAD) de Martinique, est au cœur d’une enquête judiciaire depuis mars dernier, portant sur des soupçons de corruption, détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts, trafic d’influence, complicité et recel. Cette enquête, menée par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), s’intéresse notamment à l’utilisation des fonds du CDAD sous la présidence de Mme Gonnet, qui auraient servi à des dépenses sans lien avec la mission de l’organisme, voire à des fins personnelles.

Les premières révélations sur cette affaire remontent à juillet, lorsque plusieurs perquisitions ont été effectuées au bureau de Mme Gonnet, ainsi qu’à ses domiciles en Martinique et en Île-de-France. Selon des sources proches de l’enquête, les enquêteurs épluchent des dépenses suspectes, telles qu’une fresque photographique de 100 000 euros, l’acquisition d’un véhicule 4×4 de 40 000 euros utilisé à titre personnel, ainsi que des frais d’avion, d’hôtel et de restaurant. Certaines de ces dépenses auraient été réalisées avec la carte bancaire du CDAD.

L’affaire aurait été déclenchée par une dénonciation de l’ancienne secrétaire générale du CDAD, Micheline Virgal, qui avait alerté par écrit les autorités judiciaires locales en début d’année.

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« Dahomey », un film de Mati Diop

Mercredi 6 novembre à 19h  & dimanche 17  novembre à 11h à Tropiques-Atrium
Avec Gildas Adannou, Habib Ahandessi, Joséa Guedje
Ours d’Or à la Berlinale 2024 |  11 septembre 2024 en salle | 1h 08min | Documentaire
Synopsis
Tout public
Novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey s’apprêtent à quitter Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. Avec plusieurs milliers d’autres, ces œuvres furent pillées lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892. Mais comment vivre le retour de ces ancêtres dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence ? Tandis que l’âme des œuvres se libère, le débat fait rage parmi les étudiants de l’université d’Abomey Calavi.

La presse en parle :

Madinin’Art par la rédaction
Le film met en lumière, avec profondeur et sensibilité, la question brûlante de la restitution des œuvres d’art volées en Afrique par les anciennes puissances coloniales. Une grande beauté formelle pour une thématique on ne peut plus actuelle.

Les Inrockuptibles par Jean-Marc Lalanne
Poème et pamphlet, documentaire et film fantastique, acte de cinéma puissamment décolonial, « Dahomey » invente un cinéma politique magique.

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Mon ami Fritz, nazi malgré lui

— Par Gary Klang —

Mon ami allemand s’appelait Fritz Kahl et vécut si longtemps en Haïti qu’il parlait le créole aussi bien que sa langue maternelle. Je veux ici raconter son histoire pour montrer que dans les armées d’Hitler tout le monde n’était pas nazi. Qui plus est, Fritz était communiste. Mais il dut faire la guerre tout simplement parce qu’il était allemand. Son frère Herbie périt sur le front russe, aviateur comme lui. Fritz m’a souvent raconté ses propres exploits guerriers et la méthode des SS qui, pour l’endurcir, le mettait nu dans la neige en plein hiver.

Il fit la guerre à contre-cœur dans la Luftwaffe et descendit plusieurs pilotes la mort dans l’âme, vu qu’il ne les considérait pas comme des ennemis. Mais il devait tuer pour ne pas être tué. Telle est l’horreur de la guerre.

Un jour, mon ami Fritz, n’en pouvant plus de cette absurdité, atterrit dans un désert et attendit que les troupes britanniques viennent l’arrêter. Elles le trouvèrent assis dans le sable. Il leur dit alors que pour lui la guerre était terminée et qu’ils pouvaient, s’ils le voulaient, le fusiller sur place.

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Combat perdu d’avance pour la Vie chère , alors quid d’une sortie de crise illusoire ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La question de la vie chère en Martinique et plus largement dans l’ensemble des territoires ultramarins français est depuis longtemps une problématique récurrente et complexe, qui s’enracine dans des causes profondes, à la fois historiques, politiques et économiques. Les négociations en cours pour tenter de résoudre cette crise semblent vouées à l’échec, et ce pour une raison majeure : elles se concentrent essentiellement sur des mesures économiques conjoncturelles, sans aborder les véritables racines du problème, qui sont profondément politiques. En effet, la structure même du modèle économique de la Martinique, hérité de l’époque coloniale, est au cœur de cette situation.Le coût de la vie dans les territoires ultramarins français, en particulier en Martinique, est sensiblement plus élevé qu’en France hexagonale. Ce phénomène est le résultat de plusieurs facteurs structurels, tels que la dépendance aux importations, le monopole de certaines grandes entreprises dans des secteurs clés de l’économie (notamment la grande distribution), et des prix couteux d’un marché local limité par une population restreinte. Ces facteurs économiques sont certes cruciaux, mais ils ne sont que les symptômes d’un problème plus profond : la continuité du modèle économique hérité du passé colonial, qui perpétue des rapports de domination entre la métropole et ses territoires d’outre-mer.

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Procès de Mazan : « Nous, parlementaires socialistes, demandons à mettre fin au mythe du devoir conjugal »

Collectif

Dans une tribune au « Monde » rédigée sous la forme d’une lettre adressée à Gisèle Pelicot, cent sept élus demandent l’amélioration du traitement judiciaire des violences sexuelles et un débat parlementaire sur la définition pénale du viol.

Chère Gisèle Pelicot,

Nous ne cessons de repenser à ces dix années d’horreur que vous avez vécues, à votre insu, tant cela paraît irréel. Irréel et glaçant, irréel et effrayant, irréel et effroyable. De l’indicible à la lumière d’un procès que vous avez voulu public et médiatisé, votre courage est immense.

Votre combat pour que la honte change de camp, vous l’avez voulu public, vous avez voulu le donner à voir à la France entière, et au-delà. Ce procès est un combat pour toutes les femmes, toutes nos filles, qui sont victimes de violences, d’agressions, de viols, pour laver votre honneur, pour réhabiliter toutes nos sœurs.

Votre conviction, nous l’avons entendue. Porter plainte après un viol est une épreuve supplémentaire infligée aux femmes, et trop peu s’y risquent. Votre détermination vous rend forte, forte de ne pas vous laisser ébranler par les excuses grotesques présentées par la défense.

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Roses d’Octobre : exposition artistique collective

À la MFME Martinique du 5 octobre au 11 novembre 2024

Voici le 3ième volet de l’évènement Féminin Pluriel.

Le premier volet, en avril-mai 2024 à Tropiques-Atrium à Fort de France, 15 artistes plasticiens questionnaient le « féminin ». Dans le deuxième volet, présenté au cabinet médical à Étang Z’Abricots de mai à novembre 2024, les artistes montrent dans l’exposition Généalogies leur réflexion sur le thème des transmissions familiales. Le troisième volet à la MFME (Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant), dans le cadre d’octobre rose, rassemble les oeuvres d’une quinzaine d’artistes sur le rapport de la femme à la santé dans une exposition intitulée Roses d’Octobre.

Depuis 1999, le programme régional Culture et Santé permet d’inscrire des projets artistiques et culturels au sein des établissements de santé dans les axes suivants : prévention, soins hospitaliers et ambulatoires, secteur médico-social. Le 1er juillet 2024 un avis gouvernemental est publié sur les collaborations à développer entre Culture et Santé, et Handicap et Dépendance. L’activité de pratique culturelle peut, en effet, avoir des effets positifs sur la santé à deux niveaux : comme prévention de certains problèmes de santé et comme traitement complémentaire dans la guérison de certaines maladies.

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Fête de la science : découvrez le programme de l’édition 2024 !

La 33e Fête de la science se déroule du 4 au 14 octobre 2024 dans toute la France et dans quelques pays étrangers, comme l’Italie ou les États-Unis. Cet événement a pour but de promouvoir la science auprès du grand public. Des milliers d’animations gratuites sont organisées pour découvrir la science sous un format ludique et accessible à tous. La thématique générale de l’édition 2024 est l’océan, un milieu qui est encore largement inexploré et mobilise un champ important de recherche.

La Fête de la science, organisée depuis 1991 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est l’occasion pour tout un chacun de rencontrer des scientifiques de tous les domaines, de visiter des laboratoires pour découvrir les coulisses de la recherche scientifique ou encore d’échanger avec des médiateurs culturels et des bibliothécaires passionnés de sciences et d’innovations techniques.

La Fête de la science a ainsi pour objectifs de :

  • favoriser les échanges entre les chercheurs et les citoyens ;
  • valoriser le travail de la communauté scientifique ;
  • faciliter l’accès à une information scientifique de qualité ;
  • permettre à chacun de mieux s’approprier les enjeux des évolutions scientifiques, notamment pour favoriser une participation active du plus grand nombre au débat public ;
  • faire découvrir le travail des scientifiques et les métiers issus de la recherche ;
  • stimuler chez les plus jeunes un intérêt pour la science, une curiosité à l’égard des carrières scientifiques, et susciter des vocations.

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Pape François : l’Église a été complice de systèmes qui ont favorisé l’esclavage

Le 1er octobre 2024, une cérémonie exceptionnelle a marqué l’ouverture du synode sur la réforme de gouvernance de l’Église catholique au Vatican. Dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, sept cardinaux ont lu des lettres de repentance écrites par le pape François, mettant en lumière sept nouveaux péchés, dont l’Église se reconnaît coupable. Parmi ceux-ci, la complicité dans l’esclavage et le colonialisme a suscité une vive attention.

Le cardinal Michael Czerny, dans un moment de grande solennité, a reconnu que l’Église avait été « complice de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme », évoquant les souffrances des peuples indigènes et les droits bafoués de nombreuses communautés à travers l’histoire. Cet aveu sans précédent rappelle la manière dont des systèmes d’oppression ont non seulement arraché des millions d’êtres humains à leurs terres, mais ont également laissé des cicatrices profondes dans le tissu social et culturel de nombreuses nations. Les ravages de l’esclavage et de la colonisation, bien qu’appartenant au passé, continuent d’influencer les structures d’inégalités contemporaines, avec des préjugés persistants et des traumatismes hérités à travers les générations.

Outre cette reconnaissance, d’autres moments forts ont marqué la cérémonie, notamment la demande de pardon pour les torts causés aux femmes.

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Un amour de TikTokeur !

— Par -Myrna Nérovique —

Il me plaisait, mais je ne savais pas comment lui parler. J’étais une jeune femme sans expérience. Apparemment, il avait fait Harvard et moi, je me sentais toute petite avec mon niveau master à l’Université des Antilles.

Non, toute fac a ses honneurs, mais il me plaisait et avec mon anglais rudimentaire, je me demandais s’il verrait plus que de la plastique, chez moi.

Il était polonais, moi, j’étais martiniquaise. Je ne savais pas si je pouvais lui plaire. La reine du France-Antilles, la princesse des éditions Baudelaire, la duchesse de Madinin’art.

Pour moi, c’était le roi de TikTok et de Harvard, peut-être. Un homme simple et distingué, que j’aurai aimé avoir auprès de moi.

Je n’avais plus vingt ans. Je pensais à des choses un peu plus sérieuses. Il avait une copine. Une blondinette aux yeux gris et moi, j’étais juste une jolie chabine aux yeux noirs, belle en rouge et belle en orange. Et, défrisée par-dessus le marché.

Pendant qu’on discutait, mon cœur se réchauffait en plein hivernage et s’attristait de l’éloignement de ce beau prétendant, irrésistible et cuisinier.

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Annulation de la co-officialisation du créole en Martinique : une délibération controversée

En mai 2023, l’Assemblée territoriale de la Martinique avait adopté une délibération historique visant à reconnaître le créole comme langue co-officielle de l’île, aux côtés du français. Cet acte marquait un moment fort, survenant peu après les célébrations du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Cependant, cette initiative a rapidement été contestée par le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, garant de la légalité des actes des collectivités locales. Il avait demandé à la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) de retirer ce texte, avant de saisir le tribunal administratif de Fort-de-France.

En novembre 2023, la cour administrative d’appel de Bordeaux avait temporairement suspendu cette délibération, après une première décision favorable à la CTM. Ce jeudi, le tribunal administratif de Fort-de-France a finalement annulé la décision de l’Assemblée territoriale, s’appuyant sur l’article 2 de la Constitution française, qui stipule que « la langue de la République est le français », ainsi que sur la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française dans les services publics. Selon les juges, l’article 1er de la délibération de mai 2023 ne respectait pas ces dispositions, rendant illégale la co-officialisation du créole.

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Les Fleurs du Ya Ax Thé – Quarante ans d’art sous le Fwomajé

30 septembre – 28 décembre 2024 – Tropiques Atrium Scène national

— Par Jean-Claude Duverger, Président du Conseil d’administration de Tropiques Atrium Scène nationale —

40 ans, de présence dans le paysage culturel martiniquais.
Merci au Groupe Fwomajé !
40 ans de présence efficiente, de volonté de concrétiser la nécessité de se regrouper.

Cinq hommes se sont réunis, pas dix, pas cent : « le plus petit canton de l’univers peut être l’expression de l’ensemble du monde ».
40 ans d’implication sans faille au service du médium culturel comme gage de réconciliation avec nous-même, une forme d’unification vers une démarche concertée de la valeur ajoutée martiniquaise, de ses atouts, de ses trésors dissimulés, de son esthétique singulière.

Et bien, je crois résolument, que c’est dans cette perspective partagée par toute une génération engagée, que naît le Groupe Fwomajé en 1984, avec l’idée prédominante de créer, sinon motiver une esthétique caribéenne, dont les soubassements seraient portés par cinq acolytes des arts visuels, autour de thématiques diverses : La réminiscence de l’art africain, la réflexion autour du vaudou (quimbois), définir un langage plastique autour de la langue créole et ses résurgences amérindiennes, faire rentrer l’objet amérindien au sein des maisons martiniquaises et autres.

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Vie chère : les 8 propositions de Cœur Martinique

L’association Cœur Martinique dévoile huit propositions pour lutter contre la vie chère et promouvoir la production locale. Créé en 2022, le label Cœur Martinique valorise les produits cultivés, conçus, fabriqués ou transformés en Martinique. Ce label a pour objectif de soutenir le développement de la production locale, de dynamiser les secteurs économiques et de favoriser l’émergence de nouvelles filières. Alors que la mobilisation contre la vie chère s’amplifie et que des tables-rondes rassemblent divers acteurs pour élaborer des solutions, l’association propose huit pistes de réflexion :

– Appliquer un taux d’octroi de mer nul sur les produits de première nécessité non concurrents de la production locale.
– Instaurer une TVA à 0 % sur tous les produits de première nécessité, qu’ils soient importés ou locaux.
– Exclure les frais de fret du calcul de l’octroi de mer, en utilisant la valeur FOB (Free On Board) des marchandises au lieu de la valeur CIF (Cost, Insurance, and Freight), qui inclut les frais d’emballage, de transport et d’assurance.
– Encourager et renforcer la consommation de produits locaux.
– Développer la production locale pour générer davantage d’emplois et de revenus.

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En Haïti plus de 700 000 déplacés internes face à la violence et à la précarité

Autre aspect de la crise humanitaire d’une ampleur sans précédent,que traverse Haïti l’augmentation dramatique du nombre de déplacés internes. Plus de 700.000 personnes, dont la moitié sont des enfants, ont été contraintes de fuir leur foyer, une conséquence directe de la montée en flèche de la violence des gangs et de la précarité croissante des conditions de vie. Selon les derniers rapports de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de déplacés a augmenté de 22% depuis juin, illustrant l’aggravation rapide de la situation.

La majorité de ces personnes, environ 75%, se sont réfugiées dans les provinces, avec un afflux particulièrement massif dans la région du Grand Sud, qui héberge 45% des déplacés. Ces déplacements massifs mettent une pression énorme sur les communautés d’accueil, qui, malgré leur résilience admirable, peinent à répondre aux besoins croissants. Les ressources, déjà limitées, sont insuffisantes pour faire face à la demande en nourriture, soins de santé, et services de base.

La situation à Port-au-Prince reste particulièrement préoccupante. La capitale accueille un quart des déplacés, vivant dans des conditions souvent insoutenables. Les gangs armés y règnent en maîtres, contrôlant des portions importantes de la ville et exacerbant les difficultés pour les habitants et les déplacés.

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Grande distribution : l’ouverture des livres de compte est une revendication déterminante !

— Le n° 364 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il faut beaucoup de toupet pour présenter cette revendication comme une lubie idéologique. Dans la négociation avec le RPPRAC, on entend la grande distribution affirmer que ses marges sont faibles, égales à celles de France (comme si d’ailleurs c’était un modèle), qu’elle peut s’engager à les baisser.

On entend Serge Letchimy dire que la CTM veut participer à un organisme de contrôle, mais parler en même temps du « secret des affaires » comme règle admise.

On entend le Préfet déclarer que ses services sont sans complaisance. Ah bon !... Et on doit vous croire, braves gens ?

Au pays du mensonge systémique, croire sur parole serait faire preuve d’une grande naïveté. Nous opposer le « secret des affaires », c’est dire clairement qu’on ne veut une négociation sérieuse, ni sur les prix, ni sur les salaires alors que les deux choses sont liées, et conditionnent le niveau de vie.

 

Retour de flamme assimilationniste 

C’est au prix d’une révision idéologique déchirante, que le mouvement ouvrier antillais s’est sorti de la gangue assimilationniste, qui lui faisait dire « la Martinique, c’est la France », même être un « lambeau de la France palpitant sous d’autres cieux », et réclamer « Nous voulons tout comme en France ».

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Octobre Rose en Martinique : un mois de mobilisation contre le cancer du sein

— Par Sarha Fauré —
Le mois d’octobre marque le début d’une campagne essentielle en Martinique, dédiée à la sensibilisation et à la prévention du cancer du sein. Octobre Rose, symbolisé par le ruban rose, mobilise chaque année des milliers de personnes à travers le monde, et la Martinique n’est pas en reste. Avec près de 250 nouveaux cas diagnostiqués chaque année et environ 60 décès, le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes dans l’île. Cette campagne, qui se déroule du 1er au 31 octobre, joue un rôle crucial pour encourager le dépistage et soutenir la recherche.

L’importance du dépistage en Martinique
Le dépistage précoce est essentiel pour augmenter les chances de guérison. En effet, dans 9 cas sur 10, un cancer du sein détecté tôt peut être guéri. C’est pourquoi l’Agence Régionale de Santé (ARS) et les associations locales comme Ma Tété, Les Amazones ou encore Sein’gulière intensifient leurs efforts durant ce mois pour inciter les femmes, particulièrement celles de plus de 50 ans, à se faire dépister tous les deux ans.

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Inégalité salariale : plus la femme gagne, plus le risque de séparation grandit

— Par Sabrina Solar —

Une étude approfondie menée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) révèle une dynamique intrigante au sein des couples français, où l’écart de revenus entre les partenaires, en particulier lorsque la femme gagne plus que l’homme, semble jouer un rôle crucial dans la stabilité de l’union. Selon cette étude, lorsque la femme contribue de manière significative aux finances du ménage, avec une part supérieure à 55 % des revenus totaux, le risque de séparation augmente considérablement. Ce phénomène s’applique à divers types d’unions – qu’il s’agisse de couples mariés, pacsés ou vivant en cohabitation – et se manifeste de manière encore plus marquée dans les ménages à revenus modestes.

L’étude, publiée en juin dans la revue « European Journal of Population», analyse un échantillon de près d’un million de couples vivant en France entre janvier 2011 et janvier 2017, et examine les répercussions des écarts de revenus sur la stabilité conjugale. Les résultats sont clairs : plus la part de la femme dans le revenu global du couple augmente, plus le risque de séparation s’accroît. Les couples dans lesquels la femme est la principale pourvoyeuse de revenus présentent un risque de rupture supérieur de 11 % à 40 % par rapport aux couples où les revenus sont plus équilibrés.

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Haïti : une crise humanitaire qui perdure, exacerbée par la violence des gangs

— Par Jean Smblé —
Depuis janvier 2024, Haïti vit une escalade sans précédent de la violence, exacerbée par les activités des gangs criminels. Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), plus de 3 600 personnes ont été tuées en seulement quelques mois, illustrant l’ampleur de la crise. Ce pays, déjà marqué par une instabilité politique chronique, fait désormais face à une urgence humanitaire grave, alimentée par des conflits armés et un sous-financement des efforts internationaux.

Une violence en hausse et des répercussions dévastatrices

Haïti, en proie à la violence des gangs depuis des années, a vu la situation se détériorer rapidement ces derniers mois. Le rapport de l’ONU publié en septembre 2024, qui couvre la période de janvier à juin, dresse un tableau sombre : 860 personnes ont été tuées et 393 blessées lors d’opérations de police dans des zones comme Port-au-Prince et d’autres départements autrefois épargnés. Parmi les victimes, des enfants, dont au moins 36, victimes d’un usage disproportionné de la force.

En plus des homicides, la violence sexuelle a pris une ampleur alarmante. L’ONU souligne que les gangs utilisent cette forme de violence comme une arme pour punir, terroriser et contrôler les populations, avec des cas horrifiants de viols collectifs d’enfants, certains âgés de moins de 5 ans.

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Animaux abandonnés en Martinique : révélations sur un massacre programmé.

— Par Julie Bessard, adhérente de l’Association Martiniquaise de Défense des Animaux de Compagnie (AMDAC) —

« Les animaux ne vont pas en enfer, ils y sont déjà »
Victor Hugo

En Martinique, deux dates importantes approchent concernant nos animaux domestiques :

9 octobre : Assises de la prédation animale à la Préfecture pour lesquelles les éleveurs ont proposé l’éradication massive et systématique des chiens errants, divagants, abandonnés ou fugueurs, sans aucune autre solution effective que la mort au bout de la chaîne. Les quelques attaques en meute de troupeaux justifiant ce traitement massif sans alternative sérieuse, même pour les chiens divagants isolés.

10 octobre : date limite de la remise des demandes pour une dotation de 156 000 euros pour la Martinique provenant du ministère de l’Agriculture, projet adressé aux communes et EPCI, pour la stérilisation des chats et chiens errants toutes les mairies que j’ai contactées disent ne pas être au courant de l’appel d’offre et la plupart ne s’y intéressent pas.

La première question serait de savoir pourquoi veut-on se débarrasser des animaux errants ?

« Ce ne sont pas les nôtres », « ils font du bruit », « ils volent de la nourriture », « ils se reproduisent trop », « ils attaquent les autres animaux ».

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