Fidel Castro (tout comme le Che) représente à mes yeux l’un des plus grands héros de tous les temps.
— Par Gary Klang —
Avant la prise du pouvoir, j’habitais à Port-au-Prince, dans le quartier de Bourdon, et à côté de chez moi se trouvait une pension de famille qui appartenait à ma grand-tante et où logeait l’ambassadeur de Batista, un certain Valdivia. Comme à l’époque il y avait couvre-feu, car le vieux fou de Duvalier jouissait de terroriser son peuple et que tout le monde s’ennuyait, Valdivia venait tous les soirs s’entretenir avec mes parents. La zone étant isolée, il n’y avait aucun danger. Les deux voisins, qui habitaient de l’autre côté, venaient eux aussi se joindre à nous. Il s’agissait de l’avocat Georges Rigaud et d’Hubert Legros, deux opposants à Duvalier qui tuaient le temps en ourdissant des complots qui, hélas, furent tous des échecs. Je revois encore Valdivia disant en souriant malicieusement que Fidel était un hurluberlu qui n’avait aucune chance de vaincre. Mais le Destin fit mentir Monsieur l’Ambassadeur qui fut rappelé à la Havane et fusillé.