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Hippolyte Morestin (1869-1919) : le chirurgien des « gueules cassées »

— Par Rodolf Etienne —

Conférence – Mairie de Fort-de-France – Les rendez-vous du jeudi

Xavier Chevallier, Conservateur en chef des bibliothèques : Hippolyte Morestin (1869-1919) : le chirurgien des « gueules cassées »

Xavier Chevallier, Conservateur en chef des bibliothèques, à consacré plus d’une décennie à effectuer des recherches, écrire des articles, animer des conférences ou organiser des colloques, dans le but de remettre le patrimoine, l’œuvre, l’engagement et l’histoire d’Hippolyte Morestin à la place méritée dans le panthéon de la science et de la médecine française, notamment de la médecine faciale du début du XXème siècle.

Jeudi 16 janvier 2025, dans le cadre de « Les rendez-vous du Jeudi », le 6ème étage de la mairie de Fort-de-France accueillait Xavier Chevallier pour une conférence consacrée à Hippolyte Morestin, Eminent chirurgien martiniquais né à Basse-Pointe en 1869, et mort à Paris en 1919. L’occasion de mettre à l’honneur ce pionnier de la chirurgie esthétique qui a inscrit haut son nom au patrimoine de la science du XXème siècle.

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L’île de Chido : L’espoir sous la tempête

— Par Ymane Alihamidi-Chanfi(*) —

Dans l’océan profond, un petit caillou seul,
Bijou vert et rubis dans l’écrin d’azur.
Cette île au grand cœur, sous des cieux si cruels,
Portait déjà le poids de ses sombres blessures.

Le volcan, rugissant, y forgea des douleurs,
Les séismes ont brisé son fragile équilibre.
Des bandes de jeunes fauves sèment aussi la peur,
Et l’abandon du loin rend son destin moins libre.

Quand Chido s’élança, un cyclone infernal,
Ses vents hurlaient si fort qu’ils fendaient l’horizon.
Les toits s’effondraient sous le ciel abyssal,
Emportant les écoles et brisant les maisons.

Femmes et enfants pleuraient leurs biens, leurs morts,
Les cœurs lourds de chagrin dans l’étreinte des cendres.
Les makis terrifiés fuyaient leurs arbres d’or,
Et les roussettes affamées cessaient de s’étendre.

Certains regardaient loin, avec un air hautain,
Méprisant ce caillou balayé par la mer.
Mais d’autres, valeureux, contre vents et destins,
Trouvaient dans leur courage une flamme sincère.

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« 2046 », un film de Wong Kar-Wai

Lundi 20 janvier à 14h | Vendredi 22 janvier à 19h | Madiana | ★★★★ |
Avec Tony Leung Chiu-Wai, Gong Li, Takuya Kimura
Date de reprise 18 décembre 2024 | 20 octobre 2004 en salle | 2h 09min | Drame
Synopsis :
Revenu de Singapour grâce à une mystérieuse bienfaitrice, Chow Mo Wan a pris une chambre à l’Oriental Hôtel, à Hong Kong, où il tente de rédiger un récit de science-fiction baptisé 2046. Dès qu’il peut se le permettre, il multiplie banquets et conquêtes. Après avoir revu une ancienne maîtresse, Lulu, il se lie avec une autre femme, Bai Ling, avec qui il entretient une relation torride, amoureuse et…tarifée, tout en aidant la fille de son propriétaire Wang Jing Wen à reconquérir son amant japonais. Avec celle-ci, il tente d’écrire des romans d’aventures mais ne parvient pas, malgré tout, à oublier Su Li Zhen…
La presse en parle :
Aden par La rédaction
Splendide, 2046 est d’une magnificence visuelle qui a peu d’équivalence dans le cinéma d’aujourd’hui. Tout y est conçu selon une pensée d’artiste, et d’artiste qui voit dans le cinéma un art de l’espace et du temps.

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L’éphéméride du 20 janvier

Sortie, du film expérimental Le Sang d’un poète, réalisé par Jean Cocteau le 20 janvier 1932

Film de Jean Cocteau · 55 min · 19 janvier 1932 (France)
Genres : Muet, Expérimental, Fantastique, Drame
Casting (acteurs principaux) :
Enrique Rivero, Elizabeth Lee Miller, Pauline Carton, Odette Talazac, Jean Desbordes, Fernand Dichamps, Lucien Jager, Feral Benga
Pays d’origine : France

Casting complet et fiche technique

Synopsis :

Sur l’injonction d’une statue douée de vie, un poète plonge dans un grand miroir et découvre, de l’autre côté, un monde étrange et fascinant.

Le film se décompose en quatre parties :

Première partie
Une cheminée d’usine s’apprête à tomber. Durant ce temps, dans la chambre d’un poète, une statue sans bras s’anime brusquement. Cette dernière l’invite à plonger dans un miroir et de découvrir un autre monde. Des lieux et des personnages étranges s’offrent à lui : un couloir d’hôtel borgne, une fumerie d’opium, une chambre où l’on donne une leçon de vol à une jeune fille, un hermaphrodite, etc. Le poète s’arrache à ses fascinations malsaines et non sans mal regagne sa chambre.

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« Je suis toujours là », un film de Walter Salles

Du 19 au 23 janvier à 14h30 & 18h à Madiana
Avec Fernanda Torres, Fernanda Montenegro, Selton Mello
Genre :Drame, Thriller | 2h 15min | ★★★★ |
Synopsis
Tout public
Rio, 1971, sous la dictature militaire. La grande maison des Paiva, près de la plage, est un havre de vie, de paroles partagées, de jeux, de rencontres. Jusqu’au jour où des hommes du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparait sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants mèneront alors un combat acharné pour la recherche de la vérité…
La presse en parle !
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Un film droit et humain, politique évidemment, sur un régime criminel. Une œuvre magistrale contre l’oubli.

Filmsactu par Olivier Portnoi
Magnifique et bouleversant.

L’Humanité par Michaël Mélinard
Walter Salles signe un drame et un thriller politique monumental et bouleversant.

La Tribune Dimanche par Aurélien Cabrol
Pour décrire cette page noire de l’histoire du Brésil, Walter Salles choisit de mêler chronique intime et récit collectif, destins individuels et aspects politiques. Le tout avec une redoutable efficacité narrative, sans que jamais l’émotion trop facile ne prenne le pas sur la description glaçante d’un pays sous dictature.

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Suzanne Césaire. Archéologie littéraire et artistique d’une mémoire empêchée d’Anny-Dominique Curtius.

— Par Sarha Fauré —

Suzanne Césaire, souvent éclipsée par la renommée de son mari Aimé Césaire, mérite pourtant une attention particulière pour la profondeur de sa pensée intellectuelle et esthétique. Née en 1915 en Martinique, elle fut une figure centrale du mouvement surréaliste antillais, tout en restant, durant de nombreuses années, une voix marginalisée dans le paysage littéraire. Son œuvre trouve une nouvelle reconnaissance grâce à l’ouvrage Suzanne Césaire. Archéologie littéraire et artistique d’une mémoire empêchée d’Anny-Dominique Curtius. À travers cette étude, Curtius éclaire une pensée radicale et originale qui, de 1941 à 1945, a interrogé les rapports de domination coloniale et proposé des alternatives esthétiques et théoriques avant-gardistes.

L’une des raisons pour lesquelles l’œuvre de Suzanne Césaire est restée dans l’ombre réside dans l’histoire de Tropiques, revue qu’elle cofonde en 1941 avec Aimé Césaire, René Ménil et Aristide Maugée. Bien que cette revue ait été un lieu majeur d’expression intellectuelle et artistique, sa diffusion restreinte et la censure qu’elle subit après 1943 ont contribué à l’effacement de la pensée de Suzanne Césaire. À cela s’ajoute le fait que son rôle a souvent été relégué à celui d’épouse d’Aimé Césaire, ce qui a occulté la force de ses propres idées.

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Labadijou : un festival itinérant en Martinique

24, 25 & 26 janvier au Carbet | 31 janvier, 1er & 2 Février au Vauclin
— Dossier de presse —

Ce moment où le soleil se cache pour laisser place aux spectacles de la nuit…
Deux week-ends. Deux communes. Des spectacles. C’est l’histoire d’un festival itinérant partant à la rencontre de nouveaux publics.
Mylène Emica et Nelson-Rafaell Madel se rencontrent en 2003 au sein de l’option théâtre du lycée Schoelcher en Martinique. Durant plus de dix ans, leurs chemins se construisent en parallèle: Mylène est chargée de projet et développement culturel sur le festival culturel de la ville de Fort-de-France et directrice artistique de SeizeMètresCarrés une structure mettant en place des résidences artistiques ; quant à Nelson-Rafaell, il est comédien et metteur en scène de théâtre et dirige la compagnie Théâtre des Deux Saisons.
Tout au long de leurs parcours respectifs, et des projets menés, iels n’ont cessé.es de questionner le territoire Martinique à travers la Culture. Dès 2018, iels entament un échange sur la création d’un événement culturel en Martinique qui pourrait toucher des publics éloignés (dans tous les sens du terme) de la création artistique.

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Guadeloupe : panne de croissance en 2025 du fait de la contraction des investissements privés et publics.

— Par Jean-Marie Nol —

En 2025, la Guadeloupe se prépare à affronter une année marquée par une stagnation économique persistante, conséquence directe de la panne de croissance et de la contraction des investissements amorcées dès 2023. Cette situation reflète les tensions structurelles et conjoncturelles pesant sur le territoire, accentuées par une instabilité politique au niveau national et un environnement international incertain. Entre ralentissement de l’investissement privé, recul des investissements publics et inertie économique de la consommation , le territoire semble pris dans une spirale négative qui pourrait avoir des répercussions durables sur le développement des politiques publiques en 2025, le tout dans un climat anxiogène d’évolution institutionnelle dont les conséquences financières futures peinent à être évaluées à ce jour.

Depuis plusieurs années, l’investissement privé, moteur traditionnel de la croissance, avec la consommation,donne des signes d’essoufflement. Après une reprise vigoureuse en 2021 (+6,5 %) et 2022 (+7,1 %), les entreprises guadeloupéennes ont vu leur capacité à investir fortement réduite à partir de 2023, avec une hausse en valeur limitée à +0,6 %. Ce ralentissement s’explique principalement par le resserrement des politiques monétaires visant à contenir l’inflation, qui a entraîné une augmentation des coûts du fret et du crédit.

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« De feu, de fer et de sang! » & « L’espoir est un oiseau de feu »

De feu, de fer et de sang!

De sang, de feu et de fer…
On devrait ajouter : de sueur, de peur et de pleurs
et ça pourrait faire une assez bonne description de l’enfer…
Mais ce n’est, hélas, que celle
de notre ère industrielle
pour laquelle fut versé
le sang de tant d’ouvriers exploités !
Et même si, à l’ère chimique,
le fer a fait place au plastique,
les victimes sont encore et toujours les prolétaires,
tous ces damnés de la Terre
condamnés par la malbouffe et la pauvreté
à une usante vie de misère
pour la jouissance de quelques milliardaires…

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Brisons les chaînes de l’aliénation !

— Par le CNCP —

Le monde dispose d’une masse de biens extrêmement importante qui suffirait à répondre aux besoins d’une population dépassant des dizaines de fois ses sept milliards d’habitants. Pourtant, les classes populaires vivent dans le dépouillement et ne peuvent avoir accès à une vie décente ; même ceux qui disposent d’une apparente aisance matérielle n’en bénéficient pas vraiment parce que, agressés par des violences sociales et étatiques de tout ordre, ils sont soumis à une tension psychique incessante. Tout cela parce qu’une minorité d’individus, évaluée à 1 % de la population mondiale, accapare toutes les richesses planétaires et impose sa dictature.

Les courageuses résistances populaires, qui n’ont jamais cessé sur aucun coin du globe, ne sont pas encore parvenues à éradiquer le système prédateur qui est entièrement responsable de cette folie.

Plusieurs révolutions*1 lui ont porté des coups de boutoir, mais il reste dominant à l’échelle planétaire car disposant d’atouts majeurs : bien sur, l’architecture des institutions, les forces armées et les services de renseignement, les répressions policières et judiciaires, le chantage économique ; mais, surtout, l’arme de destruction massive sans laquelle, il serait impossible aux vampires de rester au pouvoir : l’aliénation !

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« Que demande le Peuple ? « , texte d’Olivier Ernest Jean-Marie, m.e.s. Élie Pennont

Les samedis 25 janvier & 1er février 2025 à 16h au T.O.M.
Chères spectatrices, chers spectateurs, nous sommes au regret d ‘annuler la représentation de « Que demande le peuple ? » de ce samedi 12 octobre au TOM.
Le climat social et l’instauration d’un couvre-feu à compter de ce jeudi 10 octobre de 21h à 5h sur l’ensemble du territoire de la Martinique nous conduisent à cette regrettable décision qui nous affecte autant que vous.
Nous nous faisions une joie de vous rencontrer.
Mé sa ki pou fet ka fet lè i pou fet … si i pou fet.
La situation actuelle ne nous permet pas d’avoir de visibilité pour vous fixer une nouvelle date de rendez-vous.
Restez à l’écoute. Nous reviendrons très vite vers vous pour vous communiquer une date de reprogrammation.
Bon courage à vous en ces moments difficiles et à très bientôt
Fos
Olivier JEAN-MARIE

[Théâtre] A la demande générale du public, nous programmons « Que demande le Peuple ?  » au Lamentin ce samedi 12 octobre 2024 – 19 h au Téyat Otonom Mawon

L’action se déroule entre la Martinique et la France hexagonale durant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2032.

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Les Nuits de la lecture 2025

Du 23 au 26 janvier 2025

Les 9e Nuits de la lecture, organisées pour la quatrième année consécutive par le Centre national du livre sur proposition du ministère de la Culture, se tiendront du 23 au 26 janvier 2025 au cours de quatre soirées.

Le public sera invité à se réunir à l’occasion de milliers d’événements physiques et numériques autour du thème des patrimoines.
Ce thème renvoie d’abord à la littérature de l’intime : au patrimoine que nous ont légué nos aïeux, à ce qui nous a été transmis, ou non, à travers les générations et que l’auteur choisit d’évoquer dans son œuvre ; un corps, des biens (y compris des livres), une culture, parfois des traumatismes, le patrimoine alors entendu comme l’histoire propre de notre famille, réelle ou construite, sans cesse actualisée.

Le patrimoine est aussi collectif et procède d’un héritage commun, qui se mesure à l’échelle d’un territoire, d’une nation et parfois, de l’humanité. La littérature est à la fois une composante de ce patrimoine, et une manière de le rendre vivant.
Elle nourrit le patrimoine culturel matériel, à travers la transmission de bibliothèques exceptionnelles, et immatériel, façonnant aussi nos connaissances, nos représentations et nos savoir-faire.

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L’éphéméride du 19 janvier

Sortie en salle du film « Nèg Maron » le 19 janvier 2005

De Jean-Claude Barny
Avec Admiral T, D. Daly, Stomy Bugsy
Nationalité français
Synopsis :
Au coeur des petites Antilles, au début des années 2 000, dans un quartier populaire où se côtoient des personnages chaleureux, hauts en couleurs, Josua et Silex, deux jeunes amis d’enfance à la dérive, issus d’un milieu familial et social explosé, mènent une existence insouciante. Mais la violence de l’île et l’escalade de situations déroutantes vont mettre leur amitié à rude épreuve…

“Nèg maron” : Paradoxe criminel ou crime paradoxal ?

— Par Patricia Donatien-Yssa —

Le film Nèg Maron du réalisateur Jean-Claude Barny est un drame qui réunit un groupe de jeunes délinquants vivant dans un quartier populaire de la Guadeloupe, et qui s’articule autour d’un crime perpétré contre un blanc créole mafieux : Marcus. Josua et Silex, les deux complices de toujours et personnages principaux du film, se livrent à de petits cambriolages et vivent, tout comme leurs amis, « …en rupture avec le système économique et politique » 1. Enfermés dans une véritable microsociété, ils sont plongés dans un décalage et un paradoxe permanents.

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Qu’est-ce que l’indice de durabilité mis en place en 2025 ?

Un indice de durabilité sera désormais affiché sur certains produits électriques et électroniques. Il va progressivement remplacer l’indice de réparabilité, dans un premier temps sur les téléviseurs et les lave-linge. Destiné à favoriser l’économie circulaire, ce nouvel indice intègre des critères plus complets comme la robustesse ou la fiabilité du produit.

L’affichage obligatoire d’un indice de durabilité est inscrit dans la loi de 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire.

Sa mise en œuvre est définie par un décret du 5 avril 2024 . Depuis le 1er janvier, il s’applique aux téléviseurs et il sera étendu aux lave-linge en avril 2025.

Une note sur 10 est attribuée à chaque produit et doit être affichée au moment de l’achat. Elle est établie à partir de critères qui évaluent l’impact environnemental et la durabilité du produit. Cette notation doit permettre au consommateur de faire une comparaison rapide des produits pour déterminer son choix.

Rappel

Un indice de réparabilité avait été mis en place en 2021 sur 5 catégories de produits : smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs, tondeuses à gazon, lave-linge hublot.

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Femmes-hommes : égalité ou égalité en dignité et en droits ?

— Par Jean Gabard —

Le patriarcat résiste mais il est aujourd’hui condamné par des féministes qui réclament l’égalité. La société moderne, qui en découle, n’est pourtant pas épargnée par les incivilités, les violences, les crimes, et par la montée du sexisme, du racisme, des idéologies réactionnaires.

Une nouvelle idéologie dominante néo-féministe, en se radicalisant, ne ferait-elle pas aussi « fausse route » en confondant l’égalité et l’égalité en dignité et en droits ?

L’idéologie patriarcale s’est imposée pendant des millénaires. Elle commence à être contestée vers le XVème siècle. Les remises en cause de ce qui avait été établi jusque-là, amènent le Siècle des Lumières, la Révolution, les mouvements libéraux puis démocratiques, et au XXème siècle, la victoire de la démocratie. Les mouvements des années 1960-1970 s’attaquent à tout ce qui reste de cette idéologie dépassée et de nombreuses revendications aboutissent… C’est ainsi qu’en cinquante ans les nouvelles conquêtes ont considérablement bouleversé la société.

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L’éphéméride du 18 janvier

1882 : première grève marchante en Martinique.
1925 : Naissance de Gilles Deleuze

18 Janvier 1882 : Première grève marchante en Martinique . Apprenant que le gouverneur aurait fixé le salaire à 3 francs par jours les travailleurs des habitations de Sainte-Marie et de Trinité, qui ne gagnent qu’entre 1.5 et 2 francs par jours, arrêtent le travail . Ils revendiquent une augmentation de salaire (de 1f50 à 3f la tâche) . Certains patrons blessent des travailleurs à coups de fusil . Le mouvement est bloqué par un renfort de troupes installées au Vert-Pré . Cinq grévistes sont arrêtés et condamnés à des peines de prison malgré la loi d’avril 1864 .

18 janvier 1925 : Gilles Deleuze est un philosophe français né à Paris le 18 janvier 1925 et mort par suicide à Paris le 4 novembre 1995. Des années 1960 jusqu’à sa mort, Deleuze a écrit une œuvre philosophique influente et complexe, à propos de la philosophie elle-même, de la littérature, de la politique, de la psychanalyse, du cinéma et de la peinture. Jusqu’à sa retraite en 1988, il fut également un professeur de philosophie renommé.

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Dépénalisation de l’avortement : 50 ans après…

— Communiqué de Culture Égalité —

Bientôt, les féministes célèbreront l’anniversaire d’un événement très important pour les femmes. En effet, il y a 50 ans était promulguée en France la loi relative à l’interruption volontaire de grossesse. Défendue par Simone Weil, alors ministre de la Santé, au cours de son discours historique à l’Assemblée Nationale, cette loi du 17 janvier 1975 dépénalise l’avortement dans le pays.

Quelques étapes de cette conquête : En 1967, une loi autorise la contraception en France. À la suite, de nombreuses personnalités interviennent publiquement en faveur d’une législation favorable à l’IVG.

En 1971, 343 femmes courageuses déclarent avoir avorté et prônent, dans une pétition, la légalisation de l’IVG, en raison notamment des risques médicaux que comportent les interventions clandestines.

C’est en 1972, dans le procès historique de Bobigny, que Gisèle Halimi arrache la relaxe de M-C. Chevalier, jeune femme de 16 ans ayant avorté à la suite d’un viol, ainsi que des 4 femmes qui l’avaient aidée.

Par la suite, en 1973, 331 médecins revendiquent publiquement, dans une tribune, la pratique d’avortements clandestins illégaux. Les femmes se mobilisent dans la rue.

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« Lanmè ka pran lanmè ka bay », de Sonia Marc

Samedi 18 janvier à 19h30 à Tropiques-Atrium
Tropiques-Atrium invite à découvrir *Lanmè ka pran lanmè ka bay*, une nouvelle création de la chorégraphe Sonia Marc, à ne pas manquer ce samedi à 19h30. Ce spectacle, fusion unique de danse, musique et images, plonge le public dans un univers où la mer, à la fois redoutable et généreuse, devient le fil conducteur de toute une histoire.

*Lanmè ka pran lanmè ka bay* raconte l’histoire poignante d’un pêcheur, qui après une pêche miraculeuse, disparaît en mer, laissant place à la tristesse, la désolation, mais aussi à l’espoir et à la joie. Le spectacle se déroule en deux parties : d’abord une projection filmée qui nous plonge dans des lieux patrimoniaux de la Martinique, tels que l’Anse Bellay et son cimetière d’esclaves, le mémorial de Sainte-Marie ou encore la plage de Californie, point de départ du pêcheur disparu. La première partie donne ainsi à voir non seulement la beauté des paysages martiniquais mais aussi son histoire, entre mémoire et culture vivante.

La seconde partie, sur scène, est une véritable fête des sens. Les danses traditionnelles martiniquaises, revisitées par la danseuse-chorégraphe Josiane Antourel et Sonia Marc, racontent l’histoire du pêcheur disparu et l’univers joyeux des courses de yoles.

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L’ atavisme , un concept utile pour comprendre l’évolution graduelle de la société antillaise ?

— Par Jean-Marie Nol —

L’histoire de la Guadeloupe et de la Martinique est profondément marquée par la période esclavagiste et coloniale, qui a façonné non seulement leurs structures économiques, mais aussi leurs dynamiques sociétales, sociales, politiques et culturelles. Ces îles, autrefois des bastions de l’économie sucrière, ont été les théâtres d’une exploitation humaine systématique, où des générations d’hommes et de femmes réduits en esclavage ont été utilisés comme main-d’œuvre pour enrichir les puissances coloniales. Aujourd’hui encore, cet héritage historique pèse lourdement sur le présent, donnant naissance à un concept fascinant, mais souvent controversé : l’atavisme.

Aujourd’hui encore les principales problématiques comme le mal développement, la vie chère et l’évolution institutionnelle qui occupent le devant de la scène en Guadeloupe et Martinique relèvent de l’atavisme , voire d’une étroite proximité avec la notion récente de  neuropsychologie- généalogie que nous avions déjà explicitée dans une tribune précédente qui demeure plus que jamais lourde de sens et d’actualité .

L’atavisme, au sens strict, désigne la réapparition de traits anciens ou archaïques dans un organisme, un comportement ou une société. Dans le contexte des Antilles, il s’agit de l’idée selon laquelle des caractéristiques économiques, sociales et culturelles héritées de la période coloniale continuent d’influencer les dynamiques sociologiques  actuelles.

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L’ONF : un déclin annoncé

 

— Communiqué de presse —

Les salariés de l’ONF, affiliés CGTM, dénoncent un climat délétère et intolérable au niveau de l’ONF Martinique.

À la suite d’une pétition signée par 27 salariés pour demander le départ de Mme ZADICK Aurélie, responsable de l’unité de production, le directeur dit que celle-ci aurait déposé une plainte pour harcèlement. Lors d’une réunion à Paris, la direction générale précise que cette plainte a été déposée deux semaines après la pétition. Nous n’avons toujours pas de dépôt de plainte.

Nous tenons à signaler qu’une enquête administrative est en cours au bénéfice d’un cadre assimilé privé, alors que normalement ce type d’enquête est réservé aux fonctionnaires.

Ce que nous reprochons à Mr LEFEUVRE Jean-Christophe, directeur territorial :

  • Un traitement deux poids deux mesures dans le traitement des conflits par la Direction. Le directeur s’acharne pour défendre Mme ZADICK Aurélie alors qu’il n’a rien fait pour défendre un fonctionnaire qui subit du harcèlement de la part de son supérieur hiérarchique direct. Cette situation continue et n’a toujours pas été réglée avec un agent toujours en souffrance.

  • Il est lui-même incriminé dans plusieurs situations de mal-être au travail et de harcèlement.

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Libération de prisonniers politiques à Cuba après le retrait de l’île de la liste des pays soutenant le terrorisme

Le 15 janvier 2025 marque un tournant important pour les familles de prisonniers à Cuba, avec la libération de près de 20 d’entre eux, un geste salué comme un signe d’espoir. Ce développement survient juste après que Washington ait retiré Cuba de sa liste des pays soutenant le terrorisme, une décision qui a ouvert la voie à un assouplissement des sanctions américaines et à la promesse de libérer 553 détenus.

Les premiers témoignages de cette libération ont émergé rapidement : Rosabel Loreto a indiqué que sa belle-mère, Donaida Perez Paseiro, avait été libérée à 07h30 du matin à Villa Clara. Cette dernière, ancienne prisonnière d’opinion en raison de sa participation aux manifestations anti-gouvernementales de juillet 2021, a dénoncé dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux que sa détention, comme celle de nombreux autres prisonniers, avait été utilisée comme « monnaie d’échange » pour obtenir le retrait de Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme.

Une autre mère a partagé l’émotion de la libération de sa fille, emprisonnée à La Havane après les manifestations de 2021. Cependant, elle a ajouté que son mari, également condamné pour les mêmes faits, restait derrière les barreaux.

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La mort de David Linch à 78 ans

David Lynch est décédé à l’âge de 78 ans, laissant un héritage cinématographique majeur. Le réalisateur américain, connu pour des films comme Mulholland Drive, Lost Highway et Elephant Man, a marqué le cinéma de son empreinte unique. La nouvelle de sa mort a été partagée par sa famille sur Facebook, qui a exprimé son chagrin tout en demandant du respect et de l’intimité en cette période difficile.

Lynch, né en 1946 dans le Montana, a construit une carrière qui s’étend sur plusieurs décennies, avec une dizaine de longs-métrages sortis entre 1977 et 2006. Son premier film, Eraserhead (1977), a posé les bases de son univers visuel et narratif, mêlant le surréaliste à l’horreur psychologique. Blue Velvet (1986) a consolidé sa réputation de cinéaste audacieux, explorant les aspects sombres et violents de l’Amérique sous une surface lisse et ordinaire.

L’un de ses films les plus célèbres, Sailor et Lula (1990), lui a valu la Palme d’Or au Festival de Cannes, un moment clé dans sa carrière. Mais c’est surtout avec la série Twin Peaks qu’il a marqué la télévision, en apportant une approche originale et déstabilisante à l’univers du feuilleton.

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« Le dernier repas », un film de Maryse Legagneur

Jeudi 16 janvier – 19h – Tropiques-Atrium
— Par Sarha Fauré —

Drame familial écrit et réalisé par Maryse Legagneur. Avec Gilbert Laumord, Marie-Evelyne Lessard et Mireille Metellus. Québec, 2024, 111 minutes. Présenté en primeur au Festival international du film black de Montréal le 26 septembre..

Le dernier repas, premier long métrage de la documentariste Maryse Legagneur, se distingue par sa capacité à fusionner mémoire collective et réconciliation intime. S’inspirant de témoignages poignants recueillis au fil des années auprès de survivants de la dictature des Duvalier, ce drame intergénérationnel plonge le spectateur dans les profondeurs du traumatisme laissé par un passé sanglant, tout en explorant le pouvoir guérisseur des liens familiaux.

Le film suit Reynold Célestin, un ancien prisonnier politique haïtien, qui, alors qu’il est en phase terminale d’un cancer de l’estomac à Montréal, demande à revoir sa fille, Vanessa. Loin de la réconciliation facile, cette rencontre est marquée par des non-dits et une violence intergénérationnelle qui trouve son origine dans les épreuves vécues par Reynold durant ses années de détention à la sinistre prison de Fort Dimanche. Par le biais de repas haïtiens soigneusement préparés par Vanessa et sa tante, une figure marquante de la cuisine familiale, les deux personnages commencent lentement à dénouer le silence pesant qui a régné entre eux pendant près de vingt ans.

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Festival Mois Kréyol : une célébration desc cultures créoles avec Chantal Loïal

Jeudi 16 & Vendredi 17 janvier à Fort-deFrance et en communes

Le Festival Mois Kréyol, organisé par la compagnie Difé Kako, revient cette année avec une programmation riche et diversifiée. Ce festival, fondé par Chantal Loïal, a pour ambition de mettre en lumière les talents des artistes ultramarins et de favoriser une meilleure diffusion des cultures créoles, trop souvent méconnues.

Un festival né de la volonté de combattre les clichés

Chantal Loïal, passionnée de culture et de danse, a créé le festival Mois Kréyol pour pallier la faible visibilité des artistes des Outre-mer. Selon elle, les artistes ultramarins sont souvent ignorés dans les scènes culturelles, qu’elles soient hexagonales ou inter-antillaises. Cette absence de représentation alimente les clichés et limite l’accès des publics à la richesse culturelle des Outre-mer. Le festival vise donc à accroître cette visibilité, non seulement en France, mais également au sein des territoires ultramarins et à l’international.

Le festival répond également à un besoin de plus grande mixité du public, en proposant des événements où les cultures créoles sont au cœur des programmations. Il permet ainsi aux artistes ultramarins d’entrer en contact avec des programmateurs et des réseaux professionnels, tout en sensibilisant les publics hexagonaux à des réalités culturelles qu’ils connaissent peu.

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« Les Merveilleuses Années 60 », de Gary Klang

— Par Gary Klang —
Rien ne remplacera les années 60. J’ai eu la chance de vivre Mai 68 aux premières loges, habitant au 34 de la rue Gay-Lussac, à l’endroit même où fut érigée la première barricade. Je revois encore Dany le Rouge passant devant chez moi et haranguant ses troupes. Dans mon appartement, se trouvaient plusieurs de mes amis ainsi que des habitants de l’immeuble dont une fille que nous appelions Tête de Poisson, une communiste endurcie qui nous chantait des airs de balalaïka. Mon copain Bobby Labrousse, alias Brebis Galeuse, enfonça rageusement dans le nez de Jules Badeau – autre surnom – une plume qu’il tira d’un coussin, n’en pouvant plus de l’entendre déconner. Ce soir-là, Jean-Claude O’Garro resta dormir chez nous de peur d’être arrêté par les CRS. Je dus le faire asseoir sur une chaise n’ayant pas assez de lits. Soulignons que, juste en dessous de chez moi, vivait mon amie, Madame Paul Fort, la femme du poète, qui me parlait des célébrités qui venaient autrefois la visiter, tels Paul Valéry ou Georges Brassens.
Les années 60 me donnèrent également l’occasion de voir le Général de Gaulle, accompagné de André Malraux lors de l’hommage rendu à Jean Moulin sur la place du Panthéon, à deux pas du 34 de la rue Gay-Lussac.

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