— Par Gilbert Pago, Président du Comité Martiniquais « Sauvez Mumia Abu Jamal ».—
Jeudi 27 décembre, le juge Tucker a fait connaître sa décision. Elle est fondée sur le fait que Ronald Castille, alors juge en chef à la Cour suprême de Pennsylvanie, aurait dû se récuser lors de l’examen de l’affaire Mumia en raison de son implication précédente en qualité de procureur sur le même dossier et de ses déclarations favorables à la peine de mort lorsqu’il s’agissait d’homicide de policiers.
Le juge Tucker écrit « L’attente du public d’une justice impartiale était nécessaire. La moindre apparence de partialité ou d’impartialité mine le système judiciaire dans son ensemble ». Et de conclure « Une nouvelle plaidoirie devant la Cour suprême de Pennsylvanie serait donc préférable ». C’est une manière de reconnaître la nécessité d’un nouvel appel non entaché de parti pris.
L’avenir judiciaire de Mumia est désormais entre les mains du procureur général Larry Krasner, élu en 2017 et connu pour ses positions progressistes, notamment sur l’incarcération de masse, les discriminations sociales et raciales, les agissements de la police. Le procureur est en train d’examiner la décision et n’a pas encore décidé de la contester. Pour ce faire, il dispose d’un délai de 30 jours.
Cette victoire légale et inédite est peut-être une chance de faire libérer Mumia en prison depuis 37 ans.
Ce succès judiciaire vient de la mobilisation internationale qui a contribué à faire émerger la vérité. Elle doit se poursuivre pour que Mumia quitte définitivement l’univers carcéral où il est enfermé depuis 1981.
Ces informations nous viennent du Comité français de soutien à Mumia Abu Jamal, animé par Jackie Hortaut. Il s’agit du plus dynamique comité international de soutien à Mumia.
Gilbert Pago
Président du Comité Martiniquais « Sauvez Mumia Abu Jamal ».