Du 1 au 31 décembre 2020, chacun peut regarder gratuitement, en ligne, les dix films en compétition, et leur attribuer une note afin de participer à l’attribution du Prix du Public.
LE FESTIVAL
ArteKino Festival est une manifestation innovante lancée en 2016, destinée aux cinéphiles et aux spectateurs de toute l’Europe désireux de découvrir une sélection de productions européennes, récentes, parmi les plus originales et les plus stimulantes.
Depuis sa création, ARTE¹ prône un socle commun de valeurs culturelles européennes en plaçant l’imaginaire et la pluralité au cœur de son projet. Cet idéal européen infuse dans tous ses programmes, et le numérique permet à la chaîne de le partager avec de plus en plus d’Européens. Une vraie politique culturelle ne peut pas en effet se limiter aux initiés et elle n’a de sens que si elle s’adresse à tous et en particulier à ceux qui n’ont pas accès à la culture ou pourraient s’en sentir exclus. C’est pourquoi, ARTE tient à s’adresser au public là où il se trouve, sur les réseaux numériques.Le festival ArteKino, lancé en 2016, est donc un des emblèmes de cette ambition qu’ARTE défend, pour faire rayonner et circuler la richesse du cinéma d’auteur européen au bénéfice du plus grand nombre.
Pour sa cinquième édition, le Festival va faire découvrir une sélection de 10 films européens de jeunes réalisateurs et réalisatrices, accessibles gratuitement en 10 langues dans 45 pays d’Europe. Notre intention est d’inventer un nouveau lien entre les œuvres, leurs auteurs et un large public curieux de découvrir autant de regards neufs et pertinents, sur des préoccupations et des thématiques très contemporaines. Dans un paysage en pleine mutation, ces films, fictions et documentaires, dressent un état des lieux du monde dans lequel nous vivons, et décryptent notre rapport à l’Histoire.
Les dix longs métrages, de dix nationalités différentes, rendent hommage à la diversité culturelle et linguistique de l’Europe. Notre sélection donne la part belle aux nouveaux auteurs et montre la diversité de leur inspiration, leur attention aux bouleversements géopolitiques autant qu’aux crises intimes. Naviguant entre documentaire et fiction, ou en s’affranchissant des frontières entre les deux, ces films nous proposent des regards mélancoliques ou gais sur un monde en pleine métamorphose (…)
Olivier Père, directeur artistique d’ArteKino Festival et Rémi Burah, président de la Fondation ArteKino
LES PRIX
Le vote et le prix du public européen
À l’issue du visionnage, le spectateur peut attribuer une note de 1 à 5 à chaque film. Le Prix du Public Européen d’une valeur de 20 000 euros maximum sera décerné au film ayant obtenu la meilleure note. Ce prix devrait inciter à une diffusion plus large du film sur de nouveaux territoires.
Le prix du jury jeunes
Un Jury d’une quinzaine de jeunes Européens âgés de 18 à 25 ans décerne par son vote, en partenariat avec Erasmus+, le Prix du Jury Jeunes, d’une valeur de 10 000 euros, à l’un des dix films en compétition.
Ces jeunes sont de nationalité espagnole, polonaise, italienne, britannique, roumaine, néerlandaise, française, grecque, hongroise, portugaise, allemande, et ukrainienne. Ils seront invités en janvier à Paris pour la Cérémonie de remise des prix (si les conditions sanitaires le permettent).
Les prix pour les spectateurs
À l’issue du Festival, en janvier 2021, ArteKino fera gagner aux spectateurs inscrits et ayant voté pour les films en ligne les lots suivants :
•Un séjour au Locarno Film Festival, (accréditation, transport depuis son lieu de résidence et hébergement sur place) pour un spectateur, tiré au sort parmi tous les inscrits sur le site ayant visionné et voté pour au moins 7 des 10 films de la compétition du Festival ;
•50 objets connectés Google pour 50 spectateurs, tirés au sort parmi tous les inscrits sur le site ayant visionné et voté pour au moins 3 des 10 films de la compétition du Festival.
Olivier Père, Directeur d’ARTE France Cinéma présente les films
LESSONS OF LOVE (Chiara Campara)
Yuri, 30 ans, dirige avec son père la dernière ferme restante dans un petit village isolé de montagne. En quête désespérée de l’amour, il rencontre une jeune femme dans un club de strip-tease. Le premier film de fiction de Chiara Campara s’intéresse à des personnages oubliés par la société, avec une approche hyperréaliste qui confère à son histoire un incroyable sentiment de vérité
CAT IN THE WALL (Mina Mileva, Vesela Kazakova)
A Londres, l’installation d’une mère célibataire bulgare est remise en question par un événement absurde. Réputé pour ses documentaires, le duo formé par Vesela Kazakova et Mina Mileva signe avec CAT IN THE WALL son premier long métrage de fiction, qui aborde de manière originale le thème de l’immigration. On y retrouve le courage et combattivité qui animent le travail des deux femmes, attentives aux injustices et aux mutations sociales
LOVE ME TENDER (Klaudia Reynicke)
Une jeune femme qui souffre d’agoraphobie tente de vaincre ses peurs à la disparition de ses parents, en affrontant le monde extérieur. La réalisatrice filme le corps de sa protagoniste dans tous ses états. Le portrait d’une anti-héroïne moderne, magnifiquement incarnée par Barbara Giordano. Un hymne à la féminité, à la rébellion et à l’anticonformisme.
IVANA THE TERRIBLE (Ivana Mladenović)
Véritable OVNI drôle et inventif, IVANA THE TERRIBLE bouscule les règles établies et navigue entre comédie et documentaire, autofiction et essai politique. La réalisatrice Ivana Mladenović y interprète son propre rôle, celui d’une actrice serbe qui vit et travaille à Bucarest. Des problèmes de santé l’incitent à aller passer l’été sur l’autre rive du Danube, dans sa ville natale de Kladovo, où l’attend sa famille, mais aussi une situation tendue qui va la conduire au bord de la crise de nerfs.
NEGATIVE NUMBER (Uta Beria)
C’est l’histoire vraie d’un centre de détention pour mineurs à Tbilissi, en Géorgie, au début des années 2000. Deux anciens joueurs de rugby, ex-professionnels, ont relevé le défi d’aider ces jeunes délinquants en amenant le rugby dans ce centre. Pendant leur séjour dans la prison, ils ont rencontré de nombreux jeunes détenus, et ils ont écrit leurs histoires tout en formant les garçons. Un premier film âpre et puissant, qui frappe par son authenticité.
SÉBASTIEN TELLIER : MANY LIVES (François Valenza)
Portrait d’un artiste et d’un musicien à part, Sébastien Tellier, figure incontournable de la « French Touch » et auteur de sublimes chansons aériennes, raconté par ses amis musiciens et de nombreuses images d’archives. Tour à tour dandy ou gourou, Sébastien Tellier n’a cessé de se réinventer dans un happening permanent, à la recherche de l’accord parfait entre succès populaire et pureté de la musique.
THF : CENTRAL AIRPORT (Karim Aïnouz)
À Berlin, l’aéroport désaffecté de Tempelhof, jadis pièce maîtresse du programme hitlérien de réarmement, sert aujourd’hui d’hébergement d’urgence pour les demandeurs d’asile. Ces vastes hangars s’organisent en ville miniature. Le premier film documentaire du talentueux réalisateur brésilien Karim Aïnouz, installé à Berlin : Aïnouz filme brillamment la topographie et l’architecture uniques de Tempelhof, tout en abordant la crise des réfugiés d’une manière originale.
SON OF SOFIA (Elina Psykou)
A Athènes, pendant les Jeux olympiques d’été de 2004. Un garçon de onze ans quitte la Russie pour rejoindre sa mère, après deux ans de séparation. La réalisatrice prend comme point de départ une histoire personnelle pour dresser un portrait de la Grèce et de sa petite bourgeoisie à la veille de l’effondrement économique. Un drame en huis clos qui démantèle certains mythes de la société hellénique.
MOTHERLAND (Tomas Vengris)
En 1992 une Lituanienne, depuis longtemps exilée aux États-Unis, revient dans son pays natal pour habiter la maison de son enfance. Ce retour teinté de nostalgie coïncide avec la découverte de la Lituanie par son fils. Sur les thèmes de la transmission et de l’incompréhension entre adolescents et adultes, un premier long métrage sensible et attachant à l’atmosphère élégiaque.
FULL CONTACT (David Verbeek)
Ivan est un pilote de drone. Il tente de trouver un nouveau sens à donner à sa vie après avoir bombardé accidentellement une école. Cette plongée dans l’esprit torturé d’un soldat rongé par la culpabilité, traitée comme une fable contemporaine, parle moins de la guerre que de la façon dont la technologie a bouleversé nos vies et notre rapport aux autres et à la réalité.
- La Fondation ArteKino soutient également des projets de longs métrages grâce au « Prix ArteKino International », bourse d’aide au développement, remis dans une douzaine de grands festivals de cinéma. Avec « ArteKino Sélection », un film ou un cycle est aussi proposé chaque mois gratuitement sur les trois offres numériques cinéma d’ARTE : artekinofestival.com, arte.tv et la chaîne YouTube ARTE Cinéma.