Vendredi 9 juin 2017 – 18h30 – à la Bibliothèque Schoelcher (Fort-de-France)
Dominique Berthet, Laurette Célestine, Hugues Henri, Frédéric Lefrançois et Sentier.
«Le processus créateur est souvent comparé à une lutte entre une intention, une prévision, une volonté et l’irruption de l’imprévu, de l’aléa, de l’incontrôlé.
La création ne se fait pas dans la sérénité, mais dans la recherche, l’expérimentation, l’exploration ; bref, dans l’incertitude, dans l’intranquillité.
« La création n’est qu’une série d’hésitations. S’il n’y a pas d’hésitations, d’inquiétude, d’interrogation, ce ne serait plus que de l’habilité » disait Édouard Pignon avant d’ajouter : « C’est dans la découverte, dans le frémissement de l’inquiétude, dans le frémissement de l’hésitation qu’on cueille les fleurs de la création ».
La création artistique nous plonge dans une constante oscillation entre intention et hasard, projet et inconnu, dessein et surprise. Il s’agit d’un saut dans l’inconnu. Dans le cas contraire, la création ne serait que de l’habilité, du savoir-faire, de la technique.
Questionner la présence et le rôle du hasard dans l’art, c’est découvrir les voies inattendues explorées par les artistes. Les sentiers de la création ne sont pas balisés. Le recours au hasard est l’expression d’un désir d’autre chose que le connu et l’attendu, il donne lieu à d’autres manières de penser l’art dans sa relation à la vie». Dominique Berthet