Du 07 au 14 décembre 2024 de 10H00 à 18H00. Vernissage le vendredi 06 Décembre de 18H00 à 21H00. Galerie C’CYL Art, Fort de France.
La galerie C’CYL ART accueille à partie du 6 décembre l’exposition Art en Liberté. La liberté dans toutes ses acceptions, celle qui confère à l’artiste une palette d’expressions de tous les possibles : engagement, émotions et transcendance !
À travers différents champs des arts plastiques (peinture, sculpture, upcycling…) l’exposition Art en Liberté compose avec une diversité de questions allant du féminisme et de l’engagement en général à d’autres thématiques comme celles de l’identité, de la relation à l’autre et, aussi bien, de la joie et de l’hymne à la vie.
Chacune des œuvres est une témoignage de la liberté de l’artiste, qui ouvre des fenêtres sur des mondes différents et transmet une expérience unique. Tout en célébrant leur pluralité, les artistes de L’Art Gonds Tout renforcent leur identité collective.
Des œuvres de Michèle Laune et d’Hélène Jacob, de leurs éclatantes explosions de couleurs, jaillissent des messages forts et parfois militants.
« En 2017 devant l’invisibilisation des combats, des découvertes, des créations féminines dans l’Histoire de l’humanité, j’ai décidé de peindre mon panthéon des femmes oubliées, projet que j’ai nommé « 101 », déclare Hélène Jacob qui expose ici le portrait de trois femmes combattantes ayant compté pour elle et qui font partie de « son panthéon » : Dulcie September, Poolan Devi et Ouka Lele ». « A côté de mes portraits, je présente également quelques aquarelles de femmes dans la vie quotidienne », ajoute l’artiste qui affectionne la rencontre directe entre l’art et les gens.
Les portraits cubistes d’enfants et de femmes aux formes géométriques de Michèle Laune font danser les couleurs vives et chatoyantes.
« Je choisis mes couleurs du jour en fonction de mon inspiration… je n’y réfléchis pas à l’avance je les choisis au gré de mes humeurs et de mes envies » confesse Michèle qui se laisse tout simplement guider par son intuition.
D’autres artistes dits abstraits ont également fait de la couleur l’axe principal de leur travail, à l’instar des artistes plasticiennes Dami et Isabel Tronçon.
Dami se définit elle-même elle aussi par les couleurs. La couleur invite la beauté qui n’est pas seulement une expérience sensorielle ; elle nous rappelle que même dans les moments difficiles, il existe des fragments de joie à découvrir.
Dami se saisit de lq vision insaisissable, parfois abstraite, de la nature qui nous entoure pour rendre visible l’invisible. « L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible » affirme le peintre Paul Klee.
C’est dans un tourbillon de couleur et de formes que les toiles d’Isabel Tronçon s’élèvent comme des hymnes à la liberté. Artiste abstrait, Isabel s’efforce de traduire des perceptions subjectives en images. Elle invite le spectateur à accéder à des dimensions de la réalité ignorées : l’art permet ainsi, parfois, de transformer notre compréhension du monde.
Peindre le monde permet tout autant à l’artiste d’exprimer son intériorité que de transformer notre compréhension du monde en révélant nos sensations, c’est ce que nous laisse entendre à son tour l’artiste plasticien Marc Barbot.
« D’un naturel discret, voir introverti, j’ai trouvé dans l’art le moyen de partager mes émotions, mises à nues dans mes œuvres », nous dévoile-t-il.
Marc Barbot illustre des scènes de vie qui témoignent de son héritage culturel, comme les vibrantes danses du bèlé. D’autres motifs récurrents de son langage plastique émergent, comme dans les œuvres qui mettent en exergue les corps féminins. L’œuvre devient alors, pour lui en tout cas, davantage que dans d’autres tableaux, une sorte de catharsis.
C’est dans son histoire personnelle et dans sa culture que Jérôme Sainte-Luce, artiste Guadeloupéen, trouve jusqu’aux profondeurs de l’imaginaire son activité créatrice.
Jérôme revisite la culture amérindienne à travers les roches gravées situées dans le parc archéologique du même non à la Guadeloupe, soit plus de deux cents gravures montrant des visages, de têtes rondes sur des corps ovales.
« Hanté » par cette civilisation tombée dans l’oubli, Jérôme interroge ces pierres et donne ainsi vie à une œuvre imposante, rassemblant des dessins et des peintures qui témoignent autant des traces laissées par les lointains ancêtres que des créations nées de son imagination. Cette série de dessins s’intitule LESPIWINEG.
Comme déjà noté, peindre le monde permet à l’artiste d’exprimer son intériorité. C’est un acte profondément spirituel qui traduit ses réflexions sur la perception, l’existence et la beauté.
Dans une série de neuf tableaux intitulée « fragilité de l’éphémère », l’artiste Valérie Biegel nous invite à méditer sur la fugacité de l’existence, notre rapport à l’autre, notre quête de sens.
« Suggérer l’essence du monde… la poésie du monde… Et ne pas imposer une figuration du monde. Trouver le parfum… Essayer de mettre en scène la fragilité de l’éphémère présent en toutes choses… » déclare Valérie.
L’artiste Soraya Dolly souhaite faire écho dans ses œuvres à son envie de briser la routine, de briser les codes et de proposer une vision affranchie de tout « conformisme ».
Chantal Nottrelet, sculptrice, se concentre sur la protection du patrimoine, de la nature et de la biodiversité. Ses sculptures intègrent des matériaux naturels pour sensibiliser à l’impact des activités humaines sur les écosystèmes.
Ses œuvres visent à éveiller les consciences face aux risques de disparition de nombreuses espèces, elles soulignent l’urgence de préserver notre environnement. À travers cette exposition, Chantal établit un dialogue entre l’art et la nature et nous incite à respecter notre planète et ses ressources.
Cette exposition de l’association artistique L’Art Gonds Tout est organisée en partenariat avec Cécile de la galerie C’CYL ART, boulevard de Verdun à Fort-de-France.