— Par Collectif —
En 2017, les dépenses militaires mondiales ont atteint 1739 milliards de dollars, soit 230 dollars pour chaque habitant que compte la planète ! Ces seuls chiffres suffisent à prouver que le monde dispose largement des moyens de garantir une vie digne à tous et à toutes.
Oui, Il est possible de mettre fin à la misère ! Il est possible de lutter contre les épidémies qui déciment les populations ! Il est possible d’agir pour diminuer les causes des catastrophes naturelles et affronter leurs conséquences! Il est possible de réduire le nombre et l’intensité des conflits grâce à un partage équitable des richesses entre pays et au sein de chaque société. Il est possible de développer des relations fécondes entre les peuples grâce à la généralisation d’une politique éducative et culturelle nourrissant la connaissance, la compréhension et la tolérance.
C’est une minorité d’individus égoïstes et cyniques, à la tête d’une poignée de pays impérialistes et jouissant de la complicité des classes parasites dans les pays dominés, qui fait obstacle à notre droit de vivre décemment et heureux. Aucun compromis n’est ni possible, ni souhaitable, avec ces prédateurs qui imposent leur pouvoir politique et économique au moyen d’institutions perverses et de législations iniques. Il est temps de les mettre à bas pour que soit respecté notre droit à la vie.
Face à la barbarie des classes dominantes, nous appelons au RASSEMBLEMENT et à la RESISTANCE tous ceux et toutes celles qui, au sein des peuples du monde, refusent de rester les bras croisés.
Combattons leurs mensonges : Plus question d’accepter les soi-disant « réformes », « l’austérité » et les « sacrifices » qu’ils nous imposent pour qu’eux continuent à vivre dans un luxe tapageur. Plus question de se laisser berner par leurs appels à la « compétitivité » et au culte de « l’entreprenariat » dont ils sont les seuls à profiter. Plus question de se laisser aveugler par les divisions religieuses, raciales ou xénophobes. Plus question de laisser sacrifier des boucs émissaires ! Les responsables du chômage et de la pauvreté ne sont pas les immigrés qui fuient la misère et la guerre, ce sont les vampires des multinationales et de la finance qui saccagent les services publics, la protection sociale et les droits des travailleurs. C’est en construisant une société solidaire et équitable que nous nous en sortirons. Rassemblons-nous ! Unissons toutes nos forces pour changer la donne !
Nous sommes le nombre. C’est nous qui créons toutes les richesses du monde. Nous pourrons changer la situation en mettant en action l’immense force potentielle qui sommeille en nous.
Sur tous les coins de la planète fleurissent des pratiques saines et solidaires de production, de relations d’harmonie avec la nature et de partage entre les humains. Tous les éléments d’analyse, d’information et d’expérimentation nécessaires au progrès de la pensée humaine et de la construction d’une société alternative existent tant en matière d’écologie, que d’alternatives économiques, politiques et sociales. En surmontant les barrières idéologiques, linguistiques et technologiques, érigées par les maitres du système, leur convergence peut en faire un fleuve impétueux emportant sur son passage tous les détritus qui bloquent le courant et causent des crues meurtrières.
Toutes les avancées obtenues dans l’histoire de l’humanité sont le résultat de luttes populaires et de sacrifices:
Partout où le servage, l’esclavage, les crimes liés à l’exploitation et à l’oppression des ouvriers, des paysans et des autres travailleurs, les ségrégations ont été arrêtés, partout où les empires coloniaux ont été démantelés et les dictatures renversées, partout où ont été imposées des libertés syndicales, la protection sociale, l’émancipation des femmes, oui, partout et toujours, ce fut le résultat de manifestations, de grèves, d’occupations, de blocages, de boycott, d’insurrections et de mille autres formes de luttes populaires.
Aujourd’hui, les prédateurs jouent leur va-tout
Les avancées sociales et les conventions collectives sont jetées au panier. Sous le prétexte démagogique de lutter contre le terrorisme, les conquêtes démocratiques et libertés individuelles ou collectives sont balayées. Le droit international est bafoué : Une poignée de dirigeants impérialistes décrètent des « sanctions » contre des Etats souverains, des associations et des individus. Ils imposent au monde leurs « lois extraterritoriales » et les diktats d’une Cour Pénale Internationale à leur solde, s’arrogent un « droit d’ingérence » prétendument humanitaire et lancent des « guerres préventives ». La justice est plus que jamais instrumentalisée par les classes dominantes pour s’attaquer aux lanceurs d’alerte, aux militants et organisations du mouvement populaire, pour orchestrer la destitution et l’incarcération infondées de représentants démocratiquement élus. Les élections sont gangrenées par la fraude, l’argent sale, la désinformation déversée par des médias aux ordres et par la corruption de bon nombre d’élus.
Les gouvernements ont bradé toutes leurs compétences au profit d’institutions non-élues, des banques, des spéculateurs et des multinationales. Les milliardaires et les lobbyistes, ne s’accommodant plus de partis paravents, prennent directement les rênes du pouvoir politique.
Conscients, cependant, de leur incapacité stratégique à contenir la montée en puissance des résistances populaires, les classes dominantes généralisent le contrôle intégral des populations, via les NTIC, les dits « réseaux sociaux » et organisent l’accession au pouvoir des partis fascistes et de dirigeants intégristes sur toute la planète.
La contre-offensive doit être à la hauteur.
Les révoltes spontanées, les actions menées par des personnes à titre individuel ou par des minorités, les pétitions permettant d’afficher l’appui à une ou plusieurs causes, les procédures judiciaires, pour nécessaires qu’elles puissent être, ne suffiront pas à arrêter le rouleau compresseur du système. Car, l’armée ennemie est strictement organisée, sa stratégie est minutieusement pensée, ses moyens sont puissants et coordonnés. Ces adversaires ne sauraient être défaits si, en face, ne leur est opposée une stratégie globale permettant la convergence des forces populaires.
Les affronter de façon conséquente consiste à reprendre nos vies en main en consolidant des contre-pouvoirs politiques, économiques et sociaux. Cela signifie concrètement : s’organiser à la base pour construire des circuits économiques courts et endogènes, impulser des activités éducatives et culturelles alternatives, organiser la protection de l’environnement et du vivant, la prévention des risques majeurs et la lutte contre le consumérisme débridé. Beaucoup de telles dynamiques existent déjà. Renforçons-les ! Contribuons à les mettre en synergie au plan national comme au plan international ! Suscitons-en de nouvelles là où il n’en existe pas, au sein de nos familles, dans les associations, dans nos quartiers, dans les syndicats, dans toutes les institutions où nous pouvons agir.
La nécessité de l’action collective, politique et organisée reste déterminante pour que nous soyons en mesure de vaincre les prédateurs, mais l’engagement de chacun et de chacune, organisé ou pas, est indispensable à l’avancée dès lors qu’il participe de la lutte pour atteindre nos objectifs communs.
C’est ainsi que s’inversera le rapport entre les forces populaires et les prédateurs. C’est ainsi que nous obtiendrons la victoire.
Tous au front ! Chacun et chacune à son poste ! Nous changerons le monde !
Garcin MALSA, ancien maire et Conseiller Général écologiste, Président du MODEMAS, Président du MIR
Jean ABAUL, Président du CNCP, travailleur de la santé à la retraite,
Joseph LEVY, Directeur de Radio Fréquence Atlantique (RFA)
Jil PAKIT, femme éducatrice
Robert SAE, militant politique (CNCP)
Rodolphe RAMOS, exploitant agricole
Mathurin ALEXANDRE-ALEXIS, commerçant
Léon CHARD, militant politique, chef d’entreprise
Yvon SERENUS, retraité de la Poste
Gérard CHENEVOT, militant associatif
Emile ELOIDIN, travailleur social, militant associatif
Michel RICHEPI, militant associatif et politique
Alain LIMERY, militant anticolonialiste, acteur du monde agricole
Joëlle ALEXANDRE-ALEXIS, Martiniquaise
Christian CHATON, retraité éducation / formation, militant associatif
Léon SEVEUR, enseignant
Philippe FORTUNE, technicien mécanique