Animations en temps de Covid

À la Martinique, quelques initiatives heureuses, qui montrent comment la vie culturelle est tenace, comment la vie continue en dépit des obstacles sur le chemin… 

Mardi premier décembre, à 17 heures : Orgue et Kora à la Cathédrale de Fort-de-France

Dans le cadre des « Mardis de l’orgue » à la Cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France, l’Association pour le rayonnement des orgues en Martinique reçoit Lisette Biron. La musicienne donnera une conférence-concert, de 17 à 19 heures, autour de la kora. L’entrée est gratuite. Toutefois, une libre participation sera la bienvenue.

La kora est un instrument à cordes originaire de l’Afrique de l’Ouest. C’est aussi l’instrument qui accompagne les liturgies à l’abbaye de Keur Moussa au Sénagal. Lisette Biron représente cette abbaye en Europe.

 

Mardi premier décembre, à 20 heures : Film : Les Orphelins de Sankara, à la télévision

Martinique la 1ère : Ce mardi dans l’émission Mémoire Vive, découvrez une histoire incroyable et méconnue, celle des orphelins de Sankara !

Un communiqué  envoyé par « Les Révoltés de l’Histoire-Association Protéa », organisatrice du  Festival International du film Documentaire de Martinique, nous avertit également ce jour :

« Nous vous informons que le film Les Orphelins de Sankara, écrit et réalisé par Géraldine Berger (Les Films d’un Jour et Vosges-Télévision) sera diffusé ce soir à 20 heures, sur Martinique la 1ère.

Nous vous encourageons à voir (ou revoir) ce très beau documentaire qui faisait partie de la programmation de la 4ème édition du Festival « Les Révoltés du Monde » en octobre 2020. Le film retrace le parcours de six cents enfants orphelins et ruraux du Burkina-Faso, envoyés à Cuba en 1986 avec pour mission d’apprendre un métier, puis de revenir développer leur pays en pleine révolution.

Au récit de cette utopie de l’Afrique Rouge, aux souvenirs épiques de ces enfants, se mêlent les images d’archives tantôt rougies par le sable, la chaleur et le vent, tantôt délavées, s’effaçant presque, nous donnant ainsi à voir les réminiscences de leur jeunesse révolutionnaire. »

On peut retrouver sur le site le compte-rendu fait lors du festival, sous le titre : Les Révoltés du Monde : Visages du Burkina Faso,  « La terre des Hommes Intègres » :

« (…) Mais après l’assassinat en 1987 du président Thomas Sankara, la liquidation de la Révolution par Blaise Compaoré et la fin de la Guerre Froide, comment revenir, se construire, exister ?

Le film s’ouvre par un long plan sur la Maison du Peuple – tout un symbole – sur la musique d’Abdoulaye Cissé, icône burkinabé, et sur les paroles de Thomas Sankara lui-même : « Vous n’avez pas d’écoles, vous n’avez pas d’hôpitaux, vous n’avez pas de barrages, vous n’avez pas de caniveaux, vous n’avez pas de routes, vous n’avez pas assez de bureaux, très bien. Vous les aurez  ! ». C’est dans ce but qu’il entend former, avec l’aide de Fidel Castro rencontré et devenu son ami, une élite capable de prendre en charge l’avenir de son pays (…) »

 

Mardi 8 décembre, à 18h : Soirée en direct sur le « Facebook Live » de la BU Martinique 

Un spectacle en ligne : La Voix de l’Esclave  : Narration, théâtre d’ombres et musique ancienne.

Pour sa dernière manifestation culturelle de l’année 2020, la BU du campus de Schoelcher accueillera La Voix de l’Esclave, par l’ensemble musical Vox Caibaei, avec Alexandra Déglise, Jean-Damien Poullet, Edmée Djaka, sous la coordination musicale d’Éric Martinel.

Ce spectacle-théâtre d’ombres au cours duquel interviennent trois musiciens, une comédienne et des personnages en miniatures, est conçu comme une recréation de l’univers sonore des esclaves, entre la fin du 17ème siècle et le début du 19ème.

« Faire du patrimoine musical un héritage vivant », tel est le propos esthétique de Vox Caribaei qui s’attache au fil de ses créations à restituer un panorama sonore représentatif des différentes époques et sociétés illustrant l’histoire du monde. Cette vision cosmopolite est complétée par un réel ancrage dans la culture caribéenne et un vif intérêt pour le patrimoine musical du Bassin Caraïbe.

À la suite du spectacle, un échange sera organisé entre les artistes et Madame Dominique Rogers, maître de conférences en histoire (UA), directrice scientifique de l’ouvrage Voix d’esclaves.

L’ouvrage est disponible à la BU : Voix d’esclaves : Antilles, Guyane et Louisiane françaises, XVIIIe-XIXe siècles / sous la direction de Dominique Rogers. (Karthala, 2015).

« Contributions à l’histoire de l’esclavage aux Antilles, en Guyane et en Louisiane, à partir de l’analyse et du commentaire de sources judiciaires et administratives datant du XVIIIe et XIXe siècles, dont des extraits sont publiés dans cet ouvrage. À travers ces textes se dévoilent les peurs, les humiliations, la soif de vivre et d’agir des hommes et des femmes réduits en esclavage. » 

Attention !

En raison du contexte sanitaire, la bibliothèque universitaire n’accueillera pas le public dans ses locaux, la soirée en direct étant accessible uniquement via le « Facebook Live BU Martinique » à 18h !