Lundi 4 septembre à 20h 50 sur Arte
Réalisation : Sam Mendes
Scénario : Alan Ball
Avec : Thora Birch (Jane Burnham), Annette Bening (Carolyn Burnham), Kevin Spacey (Lester Burnham), Wes Bentley (Ricky Fitts), Mena Suvari (Angela Hayes), Peter Gallagher (Buddy Kane), Scott Bakula (Jim Olmeyer), hris Cooper (colonel Fitts),
Pays : Etats-Unis
Année : 1999
Synopsis :
La famille Burnham semble être, au premier abord, une famille américaine ordinaire. Toutefois, le manque de communication et la frustration mènent vite à un dérèglement total. Le père, Lester, tombe amoureux d’Angela, la jeune et jolie copine de sa fille Jane. Carolyn, la mère de famille, trompe son mari avec un agent immobilier qu’elle admire. De son côté, Jane se rapproche de Ricky, l’étrange fils du voisin…
L’étoffe d’un classique
Lors de sa sortie en 1999, American Beauty avait marqué les esprits et reçu une pluie de récompenses. Force est de constater que son éclat et son caractère incisif sont restés intacts, et lui donnent aujourd’hui l’étoffe d’un classique. Comédie tragique sur le caractère mortifère des conventions sociales, le film trouve son originalité dans une écriture acérée (signée Alan Ball, futur auteur de la série Six Feet Under), magnifiée par la réalisation de Sam Mendes, qui faisait ici ses premiers pas derrière la caméra. Le programme est annoncé par le titre : « american beauty », c’est d’abord le nom d’une variété de roses, dont les pétales rouge profond cachent forcément quelques épines… La comédie des apparences ira jusqu’au bout de sa noirceur grâce à des personnages qui évoluent loin des archétypes qu’ils semblent de prime abord incarner. En tête d’un casting irréprochable, Annette Bening livre une composition délectable en épouse embourgeoisée souffrant de son manque de réussite, à couteaux tirés avec un Kevin Spacey plein de désespoir ironique dans le délitement ambiant.
La musique du film
La musique originale du film est composée par Thomas Newman. Cependant, DreamWorks Records commercialise en premier un album de chansons entendues dans le film, avec seulement deux compositions de Thomas Newman. Cet album, commercialisé en novembre 1999, sera nommé dans la catégorie meilleure compilation-bande originale pour un média visuel (Grammy Award for Best Compilation Soundtrack for Visual Media) en 2000
Dans une banlieue résidentielle d’apparence tranquille, un quadragénaire en crise voit sa famille imploser sous le coup des désirs refoulés. Signée Sam Mendes, une peinture cinglante de la « middle class » américaine, où l’humour côtoie la noirceur. Avec Annette Bening, Kevin Spacey et Chris Cooper.
La presse en parle :
L’Evénement par François Jonquet
Par sa direction d’acteur, (Sam Mendes) pousse Kevin Spacey et Annette Bening à se surpasser et impose un point de vue d’une finesse européenne sur cette histoire 100% américaine.
L’Express par Jean-Pierre Dufreigne
Voir la critique sur www.lexpress.fr
Les Echos par Annie Coppermann
Politiquement très incorrect, ce film surprenant est tout à fait recommandable !
Chronic’art.com par Elysabeth François
(…) satire à l’humour noir qui mêle avec bonheur le dynamisme des comédies et les considérations psychologiques, voire philosophiques, des études de mœurs. Un savant dosage d’enthousiasme et de désespoir en somme…
Ciné Live par Philippe Paumier
Voir la critique sur www.cinelive.fr
FHM par Laurent Djian
Portrait d’une famille en mutation. (…) entreprise de démolition du rêve américain.
Fluctuat.net par Anne-Laure Bell
Se servant d’une esthétique proche du film noir, le réalisateur traduit les turpitudes de ses personnages. Jouant de la profondeur de champ, il les surcadre, les inscrit dans nombres de lignes horizontales et verticales délimitant des prisons psychiques (…)
L’Obs par F.P.
Synthèse séduisante entre les Simpson et les « Scènes de la vie conjugale » de Bergman (…)
Le Figaroscope par Françoise Maupin
Sa mise en scène, hyper-réaliste, est précise et rigoureuse. Et l’on ne sait jamais dans quel genre on oscille : comédie noire, drame psychologique, rêverie morbide ?
Le Parisien par Eric Leguèbe
Annette Bening est bouleversante dans un rôle délicat. Kevin Spacey n’a jamais été aussi impressionnant depuis « Usual Suspects ». Un film oppressant, mais remarquablement dominé.
Lenouveaucinema.com par Jean-Philippe Guerand
American Beauty est une charge au vitriol contre une civilisation en voie de décadence avancée où les conventions ont fini par se substituer à la réalité sociale et où les chiens sont parfois des chats.
Les Inrockuptibles par Serge Kaganski
(…) un excellent produit hollywoodien qui décrypte avec humour et finesse les faux-semblants de la société occidentale contemporaine. Un film avec un regard, mené par un remarquable casting (…)
Positif par Pierre Eisenreich
(…) le cinéma américain prouve une nouvelle fois que, au sein de son industrie impérialiste, peut naître un première oeuvre originale dont l’irrévérence révèle une certaine liberté artistique.
Première par Christian Jauberty
Si tout cela n’est pas totalement original, l’acidité du propos, assaisonnée d’un ton bien cru, surprend quand même agréablement pour une production hollywoodienne (DreamWorks en l’occurrence).
Repérages par Gaël Le Bellego
Les personnages semblent des clowns qui, dans l’intimité de leur loge, bêchent d’un doigt surpris le fard et la poudre. Le déguisement déchiré révèle des âmes brisées, des amertumes que l’on a cru bon enfouir.
Cahiers du Cinéma par Baptiste Piegay
Le film se révèle à l’image du héros : un peu honteux de sa nature première (la comédie) se rêvant autre (objet artistique léché et signifiant), soucieux d’alibi culturel. Le film se révèle à l’image du héros : un peu honteux de sa nature première (la comédie), se rêvant autre (objet artistique léché et signifiant), soucieux d’alibi culturel.
Le Monde par Thomas Sotinel
(…) malgré le plaisir intense que provoque la vision d’American Beauty, on reste un peu affligé par la platitude du propos (…). (…) malgré le plaisir intense que provoque la vision d’American Beauty, on reste un peu affligé par la platitude du propos qui se glisse obstinément entre chaque moment inspiré.
Télérama par Louis Guichard
Ni pamphlet virulent ni drame à suspense, American Beauty est donc une comédie de mœurs parfois acide, pas davantage. Un film hybride à mi-chemin entre les impératifs hollywoodiens et de drôles de fulgurances qui, elles, méritent le détour.