« Alors on a déménagé » par la Cie Gingolph Gateau

Mardi 17 décembre 2019. Tropiques-Atrium

18h – Ciné Goûter – Case A Vent

18h30 – Salle Frantz Fanon

Théâtre d’objets

A partir de 6 ans
Voici une famille bizarre qui a la bougeotte et l’histoire d’une errance insolite… Une famille touchante à la poursuite d’un rêve, en quête de l’endroit idéal pour se poser, qui cherche son bonheur sous chaque feuille, en haut, en bas, sous la pluie ou nulle-part. A travers un univers plastique en mutation permanente, ce carnet de voyage contemporain passe par des lieux tantôt burlesques ou inattendus, mais aussi parfois tragiques. Sur un ton sensible et poétique, les espaces se succèdent, plus surprenants les uns que les autres. En cherchant partout le bonheur, on finit bien par le trouver ! Mais peut-être là où on ne l’attendait pas, loin de l’extraordinaire ou de l’extravagant.

Le spectacle
Des scènes comme des épisodes composent cette histoire : l’errance insolite et touchante d’une famille qui traverse des lieux d’habitation plus surprenants les uns que les autres. Les espaces se succèdent sur un ton à la fois léger et poétique comme autant de lieux de vie possibles. Mais derrière ces apparences, on devine les souffrances, les manques et les difficultés de l’existence.
Certains tableaux évoquent des espaces urbains, lieux de foule et de réunion, d’autres sont plus burlesques et plus inattendus, d’autres en extérieur sont d’une réalité plus tragique, rappelant les conditions difficiles des mal-logés, des SDF ou des migrants.
Les espaces se dessinent comme des souvenirs fugaces, des impressions étranges. Alors que certains lieux semblent être à la limite du néant de l’existence, de plus en plus incertains, la famille, même de pacotille, reste une référence solide.
La mise en forme de ce spectacle tend à dépeindre une part de chacun, tout en guidant le pas vers la recherche de ce que nous sommes et de qui nous sommes.

Note d’intention
Cette succession de lieux et le potentiel créatif qu’elle représente en terme de scénographie est au cœur de ce projet. Un espace en mouvement qui se plie aux facéties de cette famille nomade. Comment concevoir un objet scénographique aux ressorts multiples au service du texte, du jeu et de l’histoire, invitant le spectateur à glisser de lieu en lieu de façon insolite et inattendue ?
L’espace d’abord très encombré, comme il peut l’être au lendemain d’un déménagement, va peu à peu s’épurer pour laisser place à l’essentiel. L’indispensable pour une vie heureuse. Un espace fait de cartons et de sacs de transport dessinera sans conteste un univers de déménagement. Mais curieusement, ces matières et ces emballages nous évoquent aussi les abris de fortune des personnes qui vivent dans la rue. Le spectacle propose une double lecture à travers une approche et une réflexion autour de l’habitat lié à nos modes de vie. S’abriter dans l’urgence ou s’installer durablement a nécessité tout au long de l’histoire de l’humanité la recherche de solutions efficaces, astucieuses, innovantes pour se protéger des excès du climat et des prédateurs, pour s’adapter à l’environnement et répondre aux besoins élémentaires des populations. La maison est cependant un objet plus complexe. Son étymologie (du latin mansio) renvoie à trois significations : l’abri, le lieu de pouvoir, le lieu pour séjour. Si sa fonction primitive est la protection des personnes et des réserves de nourriture, une autre est le désir de s’approprier une portion d’espace terrestre pour y fixer la cellule sociale de base. La demeure revêt également une fonction symbolique : elle est le reflet de la présence au monde de chacun. Le lieu et la manière d’y habiter déterminent la position sociale, la personnalité des propriétaires. De plus, elle constitue bien souvent l’investissement d’une vie, où se sont inscrits les souvenirs d’enfance et enracinées les histoires familiales.
Dans notre adaptation, la famille se trouvera réduite à deux personnages, un frère et une sœur dont le reste de la famille, représenté par des chaussures, semble être pure affabulation. Et si nous avions à faire ici à deux individus qui, non seulement inventent les lieux qu’ils vont traverser, mais aussi imaginent une famille qu’ils n’ont pas ou plus ? Deux orphelins en quêtent d’un foyer où il fait bon vivre. A travers cette recherche, la question du lieu idéal se pose. Le meilleur endroit pour vivre n’estil pas celui que l’on peut partager avec ceux que l’on aime… ?

Cie Gingolph Gateau
Mardi 17 décembre
18h – Ciné Goûter – Case A Vent
18h30 – Salle Frantz Fanon

Scolaire
Le 17 à 9h30

Tarif HC 7€ avec un Ciné Goûter

D’après l’album écrit par Peter Stamm, illustré par Jutta Bauer, paru aux édition La joie de lire.
Adaptation, mise en scène, scénographie, objets marionnetiques : Gingolph Gateau
Avec : Catherine Bussière et Gingolph Gateau
Lumières et régie technique : Guillaume Cottret
Univers sonore: Dominique Maraquin
Création costumes : Jennifer Minard et Gingolph Gateau
Construction : Matthieu Gerlier, Jennifer Minard, Marie-Paule Gateau et Gingolph Gateau
Crédit photos : Philippe Rappeneau

Co-productions et Résidences :
L’Art Déco – Centre Culturel de Sainte-Savine, l’Espace Gérard Philipe – Saint-André-Les-Vergers, le
Théâtre de la Madeleine – scène conventionnée de Troyes.
Soutiens :
La compagnie Gingolph Gateau reçoit le soutien de la Région Grand Est, du Ministère de la culture –
Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est, de la Ville de Troyes et de l’atelier graphique
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