— Par Gilbert Pago —
Ce lundi soir 18 novembre, Alain Plénel est mort d’un arrête cardiaque à l’âge de 91 ans, en Suisse où il habitait après avoir dîné le soir avec son fils. Il avait tenu dans son testament que la nouvelle de sa mort ne soit diffusée qu’après sa crémation qui a eu lieu ce jour jeudi 21 novembre.
L’an dernier, il avait tenu à rendre une dernière visite à la Martinique qui a représenté une grande part dans sa vie professionnelle et de militant.
Nous nous étions attaché à ce grand homme qui a joué un grand rôle dans la dénonciation des exactions des forces de l’ordre lors des événements de Décembre 59 en Martinique.
Nous lui rendrons un hommage ce mercredi 27 novembre lors de notre meeting à la Mutualité de Fort de France, sur le parcours des deux figures marquantes du communisme antillais que furent Aimé Césaire et Rosan Girard. Il les avait bien connus et avait milité avec eux lors des débats des années 60 et 61 en France pour la constitution du Front Antillo guyanais sur l’Autonomie.
Nous reviendrons plus longuement sur son parcours et son apport à l’histoire politique de notre pays.
Nos condoléances à sa famille à Edwy, à Eve et à tous ses proches.
Gilbert Pago
Sur le site mediapart :
Il faut pour cela revenir en Martinique à la fin des années 50. L’île est alors en pleine mutation, traversée par des restructurations de l’industrie sucrières payée au prix fort en termes d’emploi et un exode massif vers les quartiers populaires de Fort-de-France.
Les émeutes qui surviennent en 1959, naissent d’un incident raciste banal sur un fond de colonialisme finissant. La réponse de l’Etat métropolitain sera aussi aveugle que brutale.
Dans ce contexte un homme s’élève pour dire non. C’est Alain Plenel, vice-recteur de la Martinique. Il prend avec courage fait et cause pour trois jeunes insulaires tués par les CRS. Pour avoir osé dire non, il sera cassé administrativement par le pouvoir gaulliste.
Cette histoire d’amour entre les Plenel et la Martinique ne sera jamais oubliée. C’est dans l’île qu’Alain Plenel entouré de sa famille est venu fêter en octobre 2012 son 90éme anniversaire, honoré par toute une population qui ne l’a pas oublié..
http://blogs.mediapart.fr/blog/henry-moreigne/101212/le-secret-dedwy