Né de parents communistes, cet ingénieur a passé vingt-deux ans dans un pénitencier de la capitale Pretoria.
L’une des figures de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, Denis Goldberg, célèbre compagnon de route de Nelson Mandela, est mort à l’âge de 87 ans, ont annoncé jeudi sa famille et la fondation qui porte son nom.
« Denis Goldberg est décédé juste avant minuit le mercredi 29 avril 2020 […] il a dédié sa vie au combat pour la liberté en Afrique du Sud », a écrit la fondation dans un communiqué.
Né de parents communistes, le jeune ingénieur a rejoint au début des années 1960 la branche armée du Congrès national africain (ANC), à la pointe du combat contre le régime raciste blanc au pouvoir en Afrique du Sud.
Condamné à la prison à vie en 1963, libéré en 1985
Denis Goldberg a été arrêté en 1963 avec une poignée de dirigeants célèbres de la cause noire, dont Walter Sisulu, Govan Mbeki et Andrew Mlangeni. Il a été condamné un an plus tard à la prison à vie aux côtés de Nelson Mandela lors du célèbre procès dit de Rivonia.
Seul blanc à comparaître, il a été séparé de ses compagnons, incarcérés sur l’île-prison de Robben Island, et a été détenu pendant vingt-deux ans dans un pénitencier de la capitale Pretoria.
Il a été en 1985 le premier militant de l’ANC à accepter l’offre de libération faite par le chef de l’État Pieter Botha aux prisonniers politiques de longue durée. Une libération assortie de conditions, notamment celle de renoncer à la violence et de quitter le territoire national. Denis Goldberg s’était exilé à Londres d’où il a poursuivi le combat pour faire libérer ses compagnons de lutte.
« J’avais compris que le racisme en Afrique du Sud était équivalent au racisme dans l’Allemagne nazie », avait déclaré Denis Goldberg l’an dernier en recevant un diplôme honoraire de l’université du Cap.
« Il reste beaucoup de chemin à faire »
Honoré à Londres en 2016 avec son compagnon de lutte Ahmed Kathrada, il avait regretté que son pays reste déchiré par les tensions raciales, un quart de siècle après les premières élections libres de son histoire en 1994. « La ségrégation raciale a été imprimée dans l’esprit de chaque Sud-Africain », avait-il alors regretté, « il reste encore beaucoup de chemin à faire ».
Par R.L. avec AFP
Le 30 avril 2020 à 13h34, modifié le 30 avril 2020 à 15h04
L’une des figures de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, Denis Goldberg, célèbre compagnon de route de Nelson Mandela, est mort à l’âge de 87 ans, ont annoncé jeudi sa famille et la fondation qui porte son nom.
« Denis Goldberg est décédé juste avant minuit le mercredi 29 avril 2020 […] il a dédié sa vie au combat pour la liberté en Afrique du Sud », a écrit la fondation dans un communiqué.
LIRE AUSSI > Nelson Mandela raconté par son petit-fils
Né de parents communistes, le jeune ingénieur a rejoint au début des années 1960 la branche armée du Congrès national africain (ANC), à la pointe du combat contre le régime raciste blanc au pouvoir en Afrique du Sud.
Condamné à la prison à vie en 1963, libéré en 1985
Denis Goldberg a été arrêté en 1963 avec une poignée de dirigeants célèbres de la cause noire, dont Walter Sisulu, Govan Mbeki et Andrew Mlangeni. Il a été condamné un an plus tard à la prison à vie aux côtés de Nelson Mandela lors du célèbre procès dit de Rivonia.
Seul blanc à comparaître, il a été séparé de ses compagnons, incarcérés sur l’île-prison de Robben Island, et a été détenu pendant vingt-deux ans dans un pénitencier de la capitale Pretoria.
Il a été en 1985 le premier militant de l’ANC à accepter l’offre de libération faite par le chef de l’État Pieter Botha aux prisonniers politiques de longue durée. Une libération assortie de conditions, notamment celle de renoncer à la violence et de quitter le territoire national. Denis Goldberg s’était exilé à Londres d’où il a poursuivi le combat pour faire libérer ses compagnons de lutte.
« J’avais compris que le racisme en Afrique du Sud était équivalent au racisme dans l’Allemagne nazie », avait déclaré Denis Goldberg l’an dernier en recevant un diplôme honoraire de l’université du Cap.
« Il reste beaucoup de chemin à faire »
Honoré à Londres en 2016 avec son compagnon de lutte Ahmed Kathrada, il avait regretté que son pays reste déchiré par les tensions raciales, un quart de siècle après les premières élections libres de son histoire en 1994. « La ségrégation raciale a été imprimée dans l’esprit de chaque Sud-Africain », avait-il alors regretté, « il reste encore beaucoup de chemin à faire ».
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Denis Goldberg était l’un des deux derniers survivants du Procès Rivonia de 1963. Seul un camarade de Nelson Mandela est encore en vie, Andrew Mlangeni.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a salué son « engagement déterminé en faveur d’un leadership éthique », qualifiant son décès de « moment triste pour la nation ».
L’une des figures de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, Denis Goldberg, célèbre compagnon de route de Nelson Mandela, est mort à l’âge de 87 ans, ont annoncé jeudi sa famille et la fondation qui porte son nom.
« Denis Goldberg est décédé juste avant minuit le mercredi 29 avril 2020 […] il a dédié sa vie au combat pour la liberté en Afrique du Sud », a écrit la fondation dans un communiqué.
Né de parents communistes, le jeune ingénieur a rejoint au début des années 1960 la branche armée du Congrès national africain (ANC), à la pointe du combat contre le régime raciste blanc au pouvoir en Afrique du Sud.
Condamné à la prison à vie en 1963, libéré en 1985
Denis Goldberg a été arrêté en 1963 avec une poignée de dirigeants célèbres de la cause noire, dont Walter Sisulu, Govan Mbeki et Andrew Mlangeni. Il a été condamné un an plus tard à la prison à vie aux côtés de Nelson Mandela lors du célèbre procès dit de Rivonia.
Seul blanc à comparaître, il a été séparé de ses compagnons, incarcérés sur l’île-prison de Robben Island, et a été détenu pendant vingt-deux ans dans un pénitencier de la capitale Pretoria.
Il a été en 1985 le premier militant de l’ANC à accepter l’offre de libération faite par le chef de l’État Pieter Botha aux prisonniers politiques de longue durée. Une libération assortie de conditions, notamment celle de renoncer à la violence et de quitter le territoire national. Denis Goldberg s’était exilé à Londres d’où il a poursuivi le combat pour faire libérer ses compagnons de lutte.
« J’avais compris que le racisme en Afrique du Sud était équivalent au racisme dans l’Allemagne nazie », avait déclaré Denis Goldberg l’an dernier en recevant un diplôme honoraire de l’université du Cap.
« Il reste beaucoup de chemin à faire »
Honoré à Londres en 2016 avec son compagnon de lutte Ahmed Kathrada, il avait regretté que son pays reste déchiré par les tensions raciales, un quart de siècle après les premières élections libres de son histoire en 1994. « La ségrégation raciale a été imprimée dans l’esprit de chaque Sud-Africain », avait-il alors regretté, « il reste encore beaucoup de chemin à faire ».
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Denis Goldberg était l’un des deux derniers survivants du Procès Rivonia de 1963. Seul un camarade de Nelson Mandela est encore en vie, Andrew Mlangeni.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a salué son « engagement déterminé en faveur d’un leadership éthique », qualifiant son décès de « moment triste pour la nation ».
« Ses valeurs humaines pragmatiques et sa compassion naturelle brillaient comme une chandelle », a pour sa part déclaré l’ex-archevêque du Cap et prix Nobel de la paix Desmond Tutu dans un communiqué.
Source : R.L. avec AFP