Ce jour, l’association féministe Culture Égalité souhaite exprimer son indignation face au verdict prononcé contre l’UFM dans l’affaire qui l’oppose depuis 2011 au colonel de gendarmerie Bellamy.
En 2010, l’épouse de ce dernier vient demander secours à l’Union des Femmes de la Martinique, car elle se dit victime de violences physiques et séquestration de la part de son mari. L’union des femmes, agit, comme d’habitude, avec discrétion et apporte son soutien à la femme victime. La justice ayant rendu un jugement pour le moins curieux – plaignante déboutée, mari reconnu victime de violences (sic) – l’UFM s’indigne publiquement contre un tel verdict. Entre temps, le mari « victime » a été muté en France par sa hiérarchie.
Le colonel Bellamy estimant qu’en portant atteinte publiquement à sa présomption d’innocence, l’UFM est responsable de sa mutation, attaque l’association. La justice de notre pays vient de lui donner raison et condamne l’Union des Femmes à lui verser 10.000 euros de dommages et intérêts.
Soutenir une femme victime de violences, s’élever publiquement contre un jugement que l’on trouve inique, serait donc un délit ? Qui plus est dans une démocratie !?
La justice de notre pays dit oui.
Faudrait-il davantage se préoccuper de la réputation et des inquiétudes de carrières de l’agresseur désigné que de la sauvegarde de la victime présumée qui appelle à l’aide ?
La justice de notre pays dit oui.
Les militantes féministes et toutes celles et ceux qui aident les femmes victimes de violences devront-il désormais s’attendre à payer le prix fort, au sens littéral du terme, pour avoir l’audace de défendre les droits des femmes et le simple respect des droits humains ?
La justice de notre pays dit oui.
Eh bien nous, les militantes de Culture Egalité, disons NON !
NON, à une condamnation qui serait un désaveu inacceptable du travail qu’accomplit tous les jours l’Union des Femmes en faveur des femmes victimes de violences.
NON, à une condamnation qui fait taire les cris des femmes victimes et les voix de celles et ceux qui s’élèvent pour les faire entendre.
Les militantes de Culture Égalité