Dans la situation sanitaire que nous connaissons, le collectif « Les Amis des Artistes » a mis en place un moyen d’initier, dans un élan de solidarité citoyenne, un projet permettant de soutenir la création artistique et d’aider les artistes plasticiens durant cette crise.
Ici, ce sont DES ARTISTES qui soutiennent d’Autres ARTISTES. Parce que le fruit de notre travail peut aussi contribuer à aider nos pairs d’une manière vertueuse et généreuse pour soutenir notre propre communauté.
C’est dans ce cadre que je propose à la vente les 3 peintures présentées ci-dessous, extraites de ma série “Petits arrangements”, acrylique sur papier, format La 31 cm x Ht 23,5 cm, chacune est vendue 250 € : 30 % du prix de vente sont versés par l’acheteur sur cette cagnotte solidaire à destination de fonds de soutien aux artistes. Les fonds seront versés immédiatement après la clôture de cette cagnotte.
Entre 2011 et 2012, je commence cette série “Petits arrangements” avec à l’esprit, l’idée qu’en apparence nous bousculons la nature et que la nature nous bouscule en retour. C’était alors la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima ravagée par un tsunami. Les signes, tels que les tsunamis, les cyclones, les tremblements de terre, les incendies géants, les pandémies viennent nous rappeler que nous faisons partie de la nature.
“Avec la série des “Petits Arrangements” que l’œuvre de Marajo aura su atteindre à sa pleine maturité critique puisque c’est dans cette série, nous présentant des personnages faisant corps avec le monde qui les entoure, que l’idée d’une identité ouverte, d’une identité dont l’essence se fonde sur l’idée de relation (et non sur celle d’une abolition du principe d’identité), s’incarne avec le plus de profondeur.
À l’instar de ce que le poète Édouard Glissant nomme un processus de créolisation, ce que nous suggère ici Marajo c’est que le problème de l’identité, dès l’instant qu’il est entrevu sous l’angle d’une rencontre des cultures, ne peut se résoudre (en dehors de la rencontre érotique des corps) que sous la forme d’une poétique de la relation, d’une mise en pratique du Tout-Monde.
Or c’est précisément, me semble-t-il, à cette pratique, à ce site sensible du Tout-Monde dans lequel l’homme est son environnement et inversement, que nous introduit cette dernière série de peintures.”
Frédéric-Charles Baitinger / 2012