— Par Era Environnement —
Les films ACIDE et la CHIMERA viennent de remporter respectivement le prix Ecoprod France et le prix Ecoprod International ce dimanche 21 mai.
Prix Ecoprod France
ACIDE, film, réalisé par Just Philippot est récompensé au festival de Cannes par Ecoprod ce dimanche 21 mai pour le prix Ecoprod France. Présenté en Séance de Minuit, il est récompensé pour pour son engagement environnemental ambitieux et transversal. Ce film se déroule dans un monde en perdition où se mêlent nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattant sur la France. Selma, 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal et Elise. Cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper. Le jury, composé notamment de l’actrice Audrey Dana et de l’activiste Camille Etienne, a salué la mobilisation de l’intégralité des équipes à limiter l’impact environnemental du film, de la réalisation à la technique en passant par la direction de production, mais aussi les comédiens, la régie ou la décoration. Pour Yves Darondeau et Clément Renouvin, représentants la société de production Bonne Pioche Cinéma, le prix écoprod est propulseur. “C’est une formidable reconnaissance des efforts de toute l’équipe du film et un encouragement et un immense encouragement pour Bonne Pioche à faire encore mieux avec un maximum de parties prenantes de notre éco-système. Notre responsabilité de producteur, au-delà des ambitions artistiques et économiques d’un film, se doit d’être citoyenne. Sans prétendre être irréprochables, nous nous engageons à ce que tous nos tournages intègrent cette volonté de limiter notre empreinte carbone. Au-delà de la réussite artistique d’un film, les équipes sont également fières de participer à cet engagement pour des tournages éco-responsables », concluent-ils.
Prix Ecoprod International
Le second prix, le prix international Ecoprod est décerné à la Chimera, film italien réalisé par Alice Rohrwacher. Le jury a apprécié la démarche éco-responsable du film et le travail en étroite collaboration avec le tissu local, les associations environnementales et sociales. Le jury a aussi salué l’engagement de la réalisatrice ainsi que celui de la production Tempesta, Ad Vitam Productions, Amka Film Productions et Rai Cinema pour mobiliser toute l’équipe autour de cette démarche écologique. La production a été accompagnée par EcoMuvi, société de conseil en éco-production. Pour la production l’un des challenges du tournage a été l’accès à l’énergie, la majorité du tournage se déroulant dans des zones reculées. Pour éviter d’utiliser des groupes électrogènes diesel, plus de 20 branchements temporaires au réseau électrique ont été installés, ce qui a permis de réduire l’empreinte carbone liée à l’énergie de 45% et, d’économiser environ 28 800€. La majorité des costumes a été louée ou achetée d’occasion et, à la fin du tournage, 75% des costumes ont été donnés à des associations caritatives ou à d’autres projets cinématographiques afin d’en assurer leur réutilisation. L’offre de restauration a été mise en place par une petite entreprise locale utilisant des ingrédients en circuit court et de saison. Les menus comprenaient toujours un plat végétarien et, une fois par semaine, une journée sans viande était instituée pour toute l’équipe.
“Recevoir le prix Ecoprod est une grande réussite, non seulement pour la production et pour le travail qu’elle effectue depuis des années autour des enjeux environnementaux, sociaux et économiques, mais aussi pour le territoire même dans lequel La Chimera a été tourné. On pense souvent qu’il est difficile voire impossible de tourner de façon éco-responsable en milieu rural, alors qu’en réalité, le travail acharné et la passion peuvent conduire à d’excellents résultats. Notre film le prouve! La Chimera prouve aussi que limiter son impact écologique, c’est un travail d’équipe et une question d’adhésion. Convaincre est indispensable pour susciter l’engagement”, explique Carlo Cresto-Dina, Directeur Général Tempesta.
La Chimera se déroule au bord de la mer tyrrhénienne dans l’italie rurale. Arthur retrouve sa bande de Tombaroli, des pilleurs de tombes étrusques et de merveilles archéologiques. Chacun poursuit sa chimère sans jamais parvenir à la saisir. Pour certains, c’est un rêve d’argent facile, pour d’autres la quête d’un amour passé…
En remettant ces distinctions à Cannes, Ecoprod entend apporter une visibilité accrue à l’éco-production, et propager les pratiques éco-responsables sur les tournages et à toutes les étapes d’une production, quelle que soit l’œuvre. Pour l’association, “le Prix Ecoprod permet également de démontrer que créativité et démarche environnementale responsable ne sont pas antinomiques!”
Source : Era Environnement