— Communiqué de Philippe Pierre-Charles pour le GRS —
Pendant quelques heures les responsables du GRS, les proches de Gilbert PAGO ainsi que lui-même, n’ont pu rien faire d’autre que de répondre aux innombrables personnes cherchant à vérifier la fausse nouvelle du soi-disant décès de notre très estimé camarade. Le brutalité du choc n’a d’égal que le sentiment de dépit que l’on éprouve devant la fragilité de notre société. Certes, ce n’est ni la première fois, ni le premier pays où de tels faits se produisent, les conséquences étant toutefois amplifiées et aggravées par notre microsociété où les liens personnels sont si denses/intenses.
Bien entendu, la recherche de l’origine d’un tel bruit ne peut nous conduire qu’à une authentique ordure. Mais comment appeler des journalistes relayant une information de cette nature, sans la plus élémentaire et pourtant si aisée opération de vérification? Comment désigner ceux qui rectifient leur propre faute sans la moindre excuse, en dépit des évidents dégâts réels et possibles ? Ne pensent-ils pas qu’un démenti devrait s’accompagner d’au moins une once de regrets ? Ont-ils pensé aux chocs provoqués chez les parents, amis, collègues, compagnons de lutte de Gilbert ? Comment désigner des directeurs de publication qui ne nous disent rien sur les procédures qu’ils ordonnent pour éviter une énième répétition de tels comportements, aussi irresponsables qu’inconvenants ? Hier encore, c’est la même presse empressée qui annonçait le placement en garde à vue purement imaginaire de Philippe PIERRE-CHARLES et Félix RELAUTTE (FA du 27/04/16) dans le cadre du conflit du Club Med ? Deux lignes d’un démenti sec leur avaient suffi.
Sinistre ironie : cette mésaventure frappe un militant et chercheur passant sa vie à expliquer l’importance de la rigueur, l’impératif éthique, politique, historiographique de la vérification des informations, de l’examen critique des sources, de la confrontation de celles-ci.
La loi folle du marché éditorial, et donc la recherche effrénée du scoop à tout prix, pourrissent notre vie et désorientent le citoyen. Gilbert PAGO est bien vivant. Puisse cette triste affaire amener certains à réagir dans un sursaut d’honnêteté intellectuelle, et à mettre leur zèle au service de la mission d’information qu’ils prétendent assumer.
Pour le GRS Philippe Pierre-Charles
21/11/2016