— Communiqué de la CGTM —
Un simulacre de réunion de la « commission spécialisée en matière de carburant et de gaz » s’est tenue à la préfecture le mercredi 26 juillet 2023 sous l’égide de l’Etat représenté par le préfet et le président de l’Observatoire des Prix, des Marges et des Revenus (OPMR).
A la suite de cette rencontre, le président de l’OPMR a donné le 28 juillet 2023 un avis favorable au préfet pour l’augmentation des prix des carburants à partir du 1er août 2023. C’est une décision défavorable aux intérêts de la population.
Car en fait, les vrais gagnants de cette flambée des prix, ce sont les producteurs de pétrole comme Total-Energies. Après un bénéfice de 11,2 milliards de dollars en 2019 et une perte déclarée de 7,2 milliards en 2020, son bénéfice s’est élevé à 16 milliards de dollars en 2021 et 20,5 en 2022, un record pour elle. Et concernant le 1er semestre 202 3, le PDG déclarait le même mercredi 26 juillet 2023 lors d’un conseil d’administration : « Dans un environnement de prix du pétrole et du gaz favorable quoiqu’en repli, TotalEnergies confirme sa capacité à délivrer des résultats solides, un cash-flow élevé et un retour à l’actionnaire attractif ».
Le 18 juillet 2023 lors du Comité interministériel des Outre-mer (CIOM), le gouvernement faisait sa propagande autour des 72 mesures en faveur des outre-mer, en annonçant à grand renfort de publicité dans un rapport et sur les médias vouloir :
• Mesure n°1 : « Transformer les économies ultramarines pour créer de l’emploi et lutter contre la vie chère »
• Mesure n°5 : « Réformer la régulation des prix du carburant pour lutter contre la vie chère ».
Il n’aura même pas fallu attendre la fin de ce même mois de juillet 2023 pour avoir une idée de la soi-disant volonté du gouvernement de lutter contre la vie chère en Martinique et de ses engagements.
La CGTM dénonce cette énième augmentation des prix des carburants.
Lors d’un point presse qu’elle tiendra prochainement, la CGTM reviendra sur le double langage de l’Etat, avec ses prétendues mesures énoncées lors du CIOM pour soi-disant sortir les Outre-Mer de leur situation économique difficile et « en même temps » l’entretien de la vie chère avec la poursuite du racket dont sont victimes les utilisateurs de carburants.