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 » 60 millions de consommateurs » : Les salades en sachet trop souvent contaminées par les pesticides

Seuls 5 sachets sur les 26 analysés par l’association se sont révélés être « indemnes de toute contamination ».

— Par Sabrina Solar —

Après que le Programme des Nations unies pour l’environnement a révélé le gaspillage d’un milliard de repas par jour dans le monde en 2022, deux nouvelles études mettent en lumière une réalité inquiétante sur nos assiettes. La confiance dans notre alimentation est de nouveau mise à rude épreuve par les récentes découvertes publiées ce jeudi 28 mars par l’association 60 Millions de consommateurs et l’UFC-Que choisir. Ces révélations laissent entrevoir un paysage alimentaire obscurci par les pesticides et le manque d’informations sur l’origine des ingrédients.

L’enquête de l’UFC-Que choisir met en évidence un problème fondamental : près de 70 % des ingrédients des produits alimentaires transformés échouent à dévoiler leur origine. Ce manque de transparence, loin d’être le fruit d’une fluctuation naturelle dans la provenance des ingrédients, est attribué à des politiques d’approvisionnement opaques, selon l’association. Cette réalité soulève des questions cruciales quant à la traçabilité et à la qualité des produits que nous consommons au quotidien.

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Pesticides – Un colonialisme chimique : L’analyse percutante de Larissa Mies Bombardi

Les pesticides, devenus omniprésents dans notre alimentation et notre environnement, constituent un défi mondial majeur. Larissa Mies Bombardi, chercheuse brésilienne exilée en Europe, dévoile dans son dernier ouvrage, « Pesticides – Un colonialisme chimique », les rouages complexes de cette problématique qui transcende les frontières nationales.

L’emprise de l’agro-industrie mondiale : L’auteure expose le rôle prédominant de l’agro-industrie dans la prolifération massive des pesticides à l’échelle mondiale. Un constat alarmant est dressé, mettant en lumière la mainmise idéologique et physique de cette industrie sur la planète. Le Brésil occupe une place singulière dans ce scénario en tant que plus grand consommateur mondial de pesticides, majoritairement produits par des multinationales européennes.

L’exportation cynique de poisons : Larissa Mies Bombardi dénonce le paradoxe de l’Europe, exportatrice de pesticides qu’elle refuse sur son sol. Cette pratique cynique crée un véritable colonialisme chimique, intoxiquant les terres et les corps étrangers. Un cercle d’empoisonnement s’installe, alimenté par les produits agricoles brésiliens qui ramènent ces poisons sur le continent européen, appelant à une action immédiate pour briser cette chaîne néfaste.

Exil et engagement en Europe : L’exil de Larissa Mies Bombardi en Europe est évoqué sans concession.

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L’agence environnementale de l’UE appelle à réduire l’usage des pesticides, toujours autant vendus

«Dans l’Europe des 27, les ventes de pesticides sont restées relativement stables, à environ 350.000 tonnes par an entre 2011 et 2020», relève l’AEE.

L’Agence européenne de l’environnement (AEE) a appelé mercredi à réduire la consommation de pesticides, toujours autant vendus en Europe bien qu’ils polluent l’eau, le sol et l’air, sapent la biodiversité et favorisent le développement de maladies. «Dans l’Europe des 27, les ventes de pesticides sont restées relativement stables, à environ 350.000 tonnes par an entre 2011 et 2020», relève l’agence de l’Union européenne, se fondant sur des chiffres d’Eurostat.

En 2020, un ou plusieurs pesticides ont été détectés au-dessus des seuils de préoccupation dans 22% des sites de surveillance des rivières et des lacs en Europe, souligne-t-elle. Ce sont l’imidaclopride, de la famille des insecticides néonicotinoïdes, et l’herbicide métolachlore qui ont enregistré le plus grand nombre absolu de dépassements dans toute l’Europe, principalement en Italie du nord et dans le nord-est de l’Espagne.

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Confitures aux pesticides : le constat alarmant de 60 Millions de consommateurs

Dans le numéro d’avril, le magazine 60 Millions de consommateurs a épinglé des pots de confitures contenant des pesticides.

Lors d’un comparatif de 40 confitures vendues en grande surface (Intermarché, Auchan, Carrefour…) dont plusieurs grandes marques goût fraise et abricot, le magazine 60 Millions de consommateurs a mis le doigt sur des pots de confitures contenant des pesticides en grande quantité. Pas moins de 600 pesticides différents ont été détectés dont certains sont interdits dans l’Union européenne.

« Nous avons retrouvé 15 molécules différentes d’insecticides et de fongicides dans 22 des 40 références analysées », peut-on lire dans les colonnes du dernier numéro du magazine de consommation, dont les conclusions sont alarmantes.

Pesticides dans les confitures : voici les plus nocives

D’après le banc d’essai de 60 Millions de consommateurs, ce sont les confitures d’abricot qui contiennent le plus de pesticides. « Les fraises, cultivées le plus souvent hors sol, bénéficient d’un environnement plus contrôlé », explique-t-on.

Les pires pots analysés par les journalistes sont : le pot de confiture d’abricots Auchan La Gourmande, Confipote 65 % de fruits, Gerblé sans sucres ajoutés et Intermarché Paquito extra. 

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La France « continue d’exporter des pesticides interdits », selon deux ONG

La France a autorisé entre janvier et septembre 2022 l’exportation de près de 7.500 tonnes de pesticides interdits sur le territoire français

Il y aurait de nombreuses « failles » dans les lois. La France a autorisé entre janvier et septembre 2022 l’exportation de près de 7.500 tonnes de pesticides interdits sur le territoire français, selon une enquête de deux ONG publiée ce mercredi. « La France continue d’exporter massivement des pesticides dangereux dont elle ne veut plus dans ses champs », selon un rapport de l’ONG suisse Public Eye et de Unearthed, une entité de Greenpeace, révélé par Le Monde et que l’AFP a consulté.

L’une des raisons pointées par le rapport : l’interdiction de l’exportation prévue par la loi Egalim de « produits phytosanitaires » contenant des substances interdites ne s’applique pas aux substances actives elles-mêmes, expliquent les ONG. Pendant les neuf premiers mois de l’année, « les autorités françaises ont approuvé 155 demandes d’exportation pour des pesticides interdits en France et dans toute l’Union européenne », représentant « 7.475 tonnes de substances et produits phytosanitaires interdits », et dont le Brésil est la première destination.

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La toxicité des pesticides largement sous-évaluée

Depuis fin 2020, la coalition d’associations « Secrets toxiques » alerte sur la sous-évaluation de la toxicité des pesticides. Les autorités européennes et françaises commencent doucement à se saisir de cet enjeu sanitaire.

Par Nicolas Dumont —

Tout débute fin 2020. Gilles-Eric Seralini et Gérald Jungers, deux scientifiques, décident d’acheter quatorze pesticides différents vendus en France, en Allemagne et en Pologne. L’idée est d’observer, via des analyses approfondies, la composition exacte de ces herbicides. Tous sont vendus comme étant des produits « de biocontrôle », c’est-à-dire qu’ils ne contiennent pas de glyphosate comme substance active. Pourtant, les deux chercheurs révèlent la présence d’arsenic, de métaux lourds ou bien encore d’hydrocarbures dans ces désherbants dits d’origine naturelle. Seul problème : toutes ces substances ne sont ni déclarées auprès des autorités, ni indiquées sur les étiquettes. Pire encore, cela signifie que leurs toxicités n’ont pas été évaluées…

Arsenic, métaux lourds et hydrocarbures

Suite à cette étude, les associations « Nature et progrès », « Campagne glyphosate » et « Générations futures » ont décidé de créer la coalition « Secrets toxiques ».

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Interdiction des pesticides : de nouveaux lieux concernés depuis le 1er juillet 2022

La loi Labbé interdisant l’usage de produits phytosanitaires dans les espaces verts publics évolue. Depuis le 1er juillet 2022, celle-ci s’applique aux propriétés privées, aux lieux fréquentés par le public et aux lieux à usage collectif.

Depuis le 1er janvier 2017, l’État, les collectivités locales et les établissements publics ne peuvent plus utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts et voiries.

À partir du 1er juillet 2022, l’interdiction d’utiliser des produits phytopharmaceutiques s’étend à de nouveaux lieux :

  • les propriétés privées à usage d’habitation, y compris leurs espaces extérieurs et leurs espaces d’agrément ;
  • les hôtels, les auberges collectives, les hébergements, les terrains de campings et les parcs résidentiels de loisirs ;
  • les cimetières et columbariums ;
  • les jardins familiaux ;
  • les parcs d’attraction, de divertissement et de loisirs qui proposent des activités et installations variées ;

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Pesticides : une étude prouve bien leur nocivité extrême sur la biodiversité

Une vraie plaie pour la biodiversité. Une vaste étude prouve une fois de plus l’impact négatif des pesticides sur l’environnement. Et ce, dans de très nombreux domaines.

Le résultat est sans appel : oui, les produits phytopharmaceutiques sont bien extrêmement nocifs pour la biodiversité en France. Trois ministères – la Transition énergétique, l’Agriculture et la Recherche – ont commandité cette vaste étude, dévoilée début mai. Pour créer cette méta-analyse, il a fallu deux ans et 46 experts affiliés à 19 organismes. Parmi eux, l’Inrae (Institut national de recherches pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et l’Ifremer (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer). C’est la plus vaste étude sur les pesticides jamais réalisée à ce sujet dans l’Hexagone.

Et ce, même si le problème est déjà documenté depuis plusieurs années. Chaque année en France, ce sont entre 55 000 et 70 000 tonnes de produits phytopharmaceutiques qui se vendent. Utilisés aussi bien dans l’agriculture que dans les jardins, on les retrouve dans la moitié des fruits et légumes consommés. Mais ils contaminent aussi les sols et les cours d’eau, les animaux (notamment les invertébrés, les amphibiens, les oiseaux mais aussi les insectes tels que les abeilles).

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Pesticides : 50 % des fruits et légumes sont contaminés, voici les plus à risque

L’association UFC-Que-Choisir publie une étude qui révèle que plus de la moitié des fruits et légumes vendus en France contiennent des pesticides à risque.

— Par Florence Santrot —

Une fois de plus, l’UFC Que Choisir nous rappelle l’importance de bien choisir ce que l’on met dans nos assiettes. L’association de consommateurs vient de publier une étude sur les fruits et légumes vendus en France, étude qui se base sur une analyse critique des 14 000 contrôles sanitaires officiels sur les aliments vendus en France. Il apparaît que la moitié des fruits et légumes commercialisés dans l’Hexagone contient des pesticides à risque, potentiellement dangereux pour la santé.

Plus de 50 % des fruits et légumes sont contaminés par des pesticides “suspectés d’être cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou l’ADN ou perturbateurs endocriniens, explique l’UFC Que Choisir dans un communiqué. Concrètement, via son Observatoire des pesticides, l’association a croisé les résultats d’analyses de plus de 5 000 aliments d’origine végétale, réalisées en 2019 par les autorités françaises, avec la liste des substances considérées comme possiblement, probablement, voire sans aucun doute dangereuses par les agences réglementaires françaises ou européennes.”

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Les vrais chiffres des résidus de pesticides dans les aliments non bios d’origine végétale

 63,1% des échantillons contenaient au moins un résidu en 2020

Générations futures base son rapport sur les données fournies par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

L’ONG Générations futures, qui scrute régulièrement la présence de pesticides dans les fruits et légumes destinés à la consommation, déplore l’existence de résidus dans près de deux tiers des fruits, légumes et céréales non bio, une présence jusque-là sous-estimée, selon elle.

Contexte

Générations Futures suit régulièrement les données sur la présence de résidus de pesticides dans les aliments d’origine végétale en France fournies par la DGCCRF. Ainsi en 2020 nous avions révélés[1] que les données sur le pourcentage d’aliments végétaux contenant des résidus de pesticides habituellement communiquées par l’Etat mélangeaient des échantillons bio et non bio. Les chiffres concernant le ‘non bio’ (ou ‘conventionnel’) seul n’étaient pas fournis, ce qui créait une confusion.

De nouveaux chiffres globaux plus proches de la réalité.

De nouveaux chiffres globaux plus précis des plans de surveillance[2] concernant les échantillons prélevés en 2019 et 2020 fournis par la DGCCRF nous permettent aujourd’hui de présenter un pourcentage d’aliments végétaux non bio contenant au moins un résidu de pesticides plus proche de la réalité. 

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Guadeloupe : de l’usage important de pesticides malgré le traumatisme du chlordécone

Pointe-à-Pitre – En Guadeloupe, malgré le scandale du chlordécone qui traumatise la population, l’utilisation d’autres pesticides reste importante, y compris dans les jardins, selon plusieurs études.

Les cancers de la prostate liés à l’exposition au chlordécone, un pesticide largement utilisé pendant des décennies aux Antilles alors que sa toxicité et son caractère persistant dans l’environnement étaient connus depuis les années 1960, ont été reconnus mercredi comme maladie professionnelle.  

Car la population continue d’être exposée à ce pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes des Antilles par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, infiltrant les sols pour des centaines d’années.  

Plus inquiétant: l’utilisation d’autres pesticides reste importante, selon plusieurs études, et leurs interactions peuvent en renforcer les effets nocifs. 

L’étude ChlEau-Terre, chargée de « dresser un état des lieux général de la contamination de la Guadeloupe continentale par les pesticides« , bouclée en 2018, a mis en évidence « des résidus de pesticides pour 79% des bassins versants (un espace terrestre drainé par un cours d’eau et ses affluents, NDLR) analysés en Grande-Terre et 84% de ceux en Basse-Terre« . 

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Pesticides: le Conseil constitutionnel retoque les dérogations aux distances d’épandage

Paris – La méthode d’élaboration des chartes locales qui permettent de réduire les distances de sécurité entre les habitations et les zones d’épandage de pesticides est contraire à la Constitution, a jugé vendredi le Conseil constitutionnel, donnant raison aux ONG écologistes.

Ces chartes d’engagement rédigées au niveau départemental « après concertation avec les personnes, ou leurs représentants » habitant à proximité des zones concernées, ne respectent pas les règles de la Charte de l’Environnement inclue dans le préambule de la Constitution, qui prévoit une consultation générale du public pour toute décision qui peut avoir un impact significatif sur l’environnement, estime le Conseil. 

Après plusieurs mois de polémiques, le gouvernement avait finalement en décembre 2019 fixé les distances minimales à respecter entre les zones d’épandage de produits phytosanitaires et les habitations: cinq mètres pour les cultures dites basses comme les légumes et céréales et dix mètres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes. 

Mais le décret prévoyait également des dérogations ramenant ces distances à trois mètres pour les cultures hautes et cinq pour les basses, dans le cadre de « chartes d’engagement départementales » proposées par les utilisateurs de produits phytosanitaires et validées par les préfets après avoir été soumises à concertation publique.

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Victimes de pesticides, vous pouvez demander une indemnisation

Les victimes professionnelles atteintes de maladies liées à une exposition aux pesticides peuvent désormais demander une indemnisation. Le fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (FIVP) nouvellement créé permet une meilleure reconnaissance de ces maladies professionnelles. Il indemnise les agriculteurs mais aussi les enfants ayant été exposés aux pesticides avant la naissance. Les exploitants agricoles retraités avant 2002 sont aussi concernés. Un décret est paru au Journal officiel le 29 novembre 2020 en application de la loi de finances de la sécurité sociale pour 2020. Service-Public.fr vous explique.

Qui est concerné ?

Le fonds indemnise les salariés du régime général et les travailleurs agricoles atteints d’une maladie d’origine professionnelle liée à une exposition aux pesticides. Il verse également, au titre de la solidarité nationale, une indemnisation aux personnes suivantes :

  • les assurés non-salariés agricoles ;
  • les non-salariés agricoles déjà indemnisés pour une maladie professionnelle en lien avec les pesticides avant le 30 novembre 2020 ;
  • les anciens exploitants, leurs conjoints et les membres de la famille bénéficiaires d’une pension de retraite agricole qui ont cessé leur activité non salariée agricole avant le 1er avril 2002 ;
  • les enfants atteints d’une pathologie résultant directement de leur exposition prénatale du fait de l’exposition professionnelle de l’un ou l’autre de leurs parents à des pesticides.

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Aucune trace de pesticides dans les assiettes, freinons la disparition de la couche arable

— Par Christian Dachir —

Nous sommes dans des dérives, les plus folles, depuis un certain nombre d’années, qui s’amplifient de plus en plus et qui font du tort aux agriculteurs. Les grands experts Martiniquais pensent que la Martinique sera totalement en culture biologique et que celle-ci sera la seule garantie pour la santé. Or, quel que soit le mode cultural, du moment que les règles et que les conditions d’utilisations sont scrupuleusement respectées, aucune trace de pesticides ne doit se trouver dans les fruits et légumes. Les différents modes de façons culturales sont toutes bonnes pour la consommation aussi bien la culture biologique que la culture organique, la culture raisonnée et la culture conventionnelle. Car si les protocoles de ces différents choix culturaux sont respectés, il n’ y a aucun danger pour la santé. Il faut savoir que même en culture conventionnelle, en respectant les doses du produit à utiliser par rapport aux maladies (insectes, champignons, bactéries, virus), et la date du dernier traitement avant récolte , ainsi que le respect de la floraison, on ne devrait trouver aucune trace de pesticides à la consommation.

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Collectif des ouvriers (es) agricoles empoisonnés (es) par les pesticides

Memorandum et revendications

I/ Contexte et Historique

A) Un empoisonnement massif perpétré en toute connaissance de cause

L’économie de la Martinique repose majoritairement sur la monoculture de la banane destinée à l’exportation. Le choix d’une agriculture extensive et productiviste mettant en avant la rentabilité, au profit des investisseurs, a impliqué l’épandage de toutes sortes de produits phytosanitaires dont l’un ayant été mis en avant par l’actualité, à savoir : le chlordécone.

Le chlordécone, substance active ayant composé des pesticides organochlorés ultratoxiques et ultra-persistant dans l’environnement, ont été massivement utilisés, officiellement durant plus de vingt ans, entre 1972 et 1993, sous les noms commerciaux de Képone, de Curlone, et de Musalone afin de lutter contre le <charançon>.

En 1975, la toxicité du chlordécone était connue<. En effet, un accident industriel, survenu à <l’

<C’est en février 1972 que le ministre de l’Agriculture Jacques CHIRAC signe la première autorisation provisoire de mise sur le marché, compte tenu de la pertinence du produit pour lutter contre le charan<çHCH< »<) dont l’effet s’amenuisait au vu de la résistance développée par le charançon, avec un gain d’efficacité de l’ordre 100 pour la molécule de chlordécone<.

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Interdiction des pesticides : soutien de la CGTM au maire du Prêcheur

« Lyannaj Pou Dépolyé Matinink » : rassemblement samedi 7 novembre 2020 à 15 heures à la Savane

L’utilisation de pesticides en Martinique a empoisonné durablement les sols et les personnes, notamment des ouvrières et ouvriers agricoles en contact direct avec les produits utilisés dont la nocivité était connue.

Aujourd’hui, l’utilisation de certains de ces produits se poursuit chez des patrons de l’agriculture qui n’ont en tête que leur profit au détriment de la santé des travailleurs et des populations.

Les personnes atteintes des maladies et séquelles que causent les molécules qui composent ces produits sont les victimes de la complicité de l’Etat français qui a autorisé en Martinique et en Guadeloupe, la poursuite de l’épandage de substances interdites depuis longtemps en France et ailleurs dans le monde.

C’est dans ces conditions que le maire du Prêcheur a pris un arrêté pour interdire l’utilisation de ces pesticides dans certains quartiers du territoire de sa commune. Cet arrêté a fait l’objet d’un recours en annulation par le préfet auprès du tribunal administratif de Fort-de-France qui est allé dans le sens de l’annulation.

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Collectif des Ouvriers Agricoles empoisonnés par les pesticides : réunion d’information

Dimanche 16 février 2020 à partir de 9 heures Bourg du Robert

Le Collectif des Ouvriers Agricoles empoisonnés par les pesticides « Doubout pou Réparasyon » s’est constitué pour rassembler les premières victimes directes de l’empoisonnement par le chlordécone et autres produits toxiques, travailleurs qui ont été contraints de les semer dans les bananeraies. Son objectif est de présenter leurs témoignages et leurs revendications afin d’obtenir des réparations. A cette fin, ce Collectif organise une réunion d’information pour exposer sa démarche :
Dimanche 16 février 2020 à partir de 9 heures
à l’école Lucien Laroche (Bourg du Robert).

Nous vous serions reconnaissants d’en informer votre public et de couvrir l’événement.
Vous en remerciant d’avance, nous vous adressons nos salutations distinguées.
Pour le Collectif : Yvon SERENUS

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« Empoisonné aux pesticides, j’ai été rejeté par la profession »

Par Arnaud Gonzague

Il fait partie de ces milliers – peut-être dizaines de milliers, le chiffre est inconnu – d’agriculteurs français qui se sont gâté la santé en utilisant des pesticides, mais qui ne bénéficient d’aucune reconnaissance officielle. Et qui donc n’existent pas dans les statistiques de la Mutualité sociale agricole (MSA), la Sécurité sociale des paysans.

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Martinique : « Ce « cocktail » de pesticides qui entre en conflit dans les organismes humains… »

Le président de l’association PUMA (Pour Une Martinique Autrement) est revenu pour [le journal Antilla] sur un sujet qui semble ne cesser d’inquiéter une frange (grandissante ?) de notre population : la qualité de l’eau potable. Des propos qui interpellent fortement. Et créent certaines attentes…

Antilla : Quels mots mettez-vous, spontanément, sur la problématique de l’eau potable sous nos cieux ?
Florent Grabin
: Le problème de l’eau en Martinique est éminemment complexe. La plus grosse production appartient à la CTM, tout comme une bonne partie du réseau, le contrôle de la qualité de l’eau revient à l’Etat, via l’ARS (Agence Régionale de Santé), et la distribution de l’eau est assurée par ce qu’on appelle les ‘fermiers’ : la SME (Société Martiniquaise des Eaux) et la SMDS (Société Martiniquaise de Distribution et de Services), Odyssi étant une régie des eaux – quand par exemple il y a un manque d’eau sur le territoire de la Cacem, cet EPCI (communauté d’agglomération, ndr) achète de l’eau chez la SME, eau venant du Lorrain et de l’usine de Vivé, pour la faire ‘entrer’ dans le réseau.

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La Cour des comptes dresse un constat d’échec des politiques publiques de réduction des pesticides

En dépit de trois versions successives et des 400 millions d’euros engagés, les plans Ecophyto se sont soldés par une augmentation des quantités de produits chimiques utilisées.
— par Par Martine Valo —

Gros retards, imbroglio administratif, absence de résultats et manque de transparence : voilà en substance le bilan dressé par la Cour des comptes de dix années d’action gouvernementale, impuissante à sortir l’agriculture française de sa dépendance aux pesticides. Le premier ministre, à qui ce référé en forme de constat d’échec a été adressé le 27 novembre 2019, disposait d’un délai de deux mois pour y répondre avant que ce texte ne soit rendu public mardi 4 février. Matignon a rédigé une défense in extremis lundi. Son argumentaire recense des mesures censées encourager les agriculteurs à avoir la main moins lourde sur les produits chimiques, mais ne dit pas pourquoi les programmes de mobilisation et les millions d’euros dépensés depuis 2009 se sont jusqu’à présent soldés par une augmentation continue des quantités de produits vendues aux agriculteurs.

 Lire aussi « Jusqu’ici, les agrochimistes ont défini eux-mêmes les modalités de l’évaluation environnementale de leurs produits »

La Cour rappelle qu’en 2008, poussée par l’élan d’optimisme du Grenelle de l’environnement, la France ambitionnait de réduire de 50 % l’usage des pesticides en dix ans, d’atteindre 50 % d’exploitations engagées en certification environnementale vers 2012 et 20 % de surfaces agricoles en bio en 2020.

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La fin des pesticides oui ! Le simplisme non !

— Par Gérard Le Puill —

Yannick Jadot, plutôt discret ces derniers mois, était hier midi [05/01/20] l’invité de BFMTV. Louvoyant à propos de la réforme des retraites, il a en revanche sorti de son chapeau melon cette phrase stupéfiante en direction des agriculteurs : « quand nous proposons de sortir des pesticides, nous installons 200 000 paysans dans notre pays ». Député européen depuis 2009, Jadot ne semble toujours pas savoir comment fonctionne la Politique agricole commune (PAC) à l’entame de son troisième mandat.

Peu présent dans les médias audiovisuels depuis des mois, Yannick Jadot répondait aux questions de trois journalistes le dimanche 5 janvier à midi sur BFMTV. Appelé à donner son avis sur le projet de réforme des systèmes de retraite, il a commencé par déclarer : « Quand on voit ce qui se passe en Australie et le chaos climatique en cours, je me dis que la retraite ne sera plus le sujet majeur ». Il reste à voir si le propos sera de nature à satisfaire les hommes et les femmes en grève contre une réforme qui, en individualisant les droits à pension à l’extrême, ne donnera que des retraites de misère aux travailleurs pauvres et autres précaires dont le nombre ne cesse de croître dans notre pays.

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La Martinique, île aux esclaves, aux pesticides et …aux centenaires

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Trois anecdotes.

La première. Il y a une vingtaine d’années, je débarque à Orly et prends un taxi pour Paris. Comme c’est souvent le cas, la conversation s’engage avec le chauffeur sur le fait de société du moment, non sans que j’aie à préciser que je suis martiniquais. C’est en effet la réponse à la question que m’a posée d’emblée mon interlocuteur et qui se pose de plus en plus aux ultramarins antillais débarquant en France : « venez-vous de la Guadeloupe ? ». Hésitant, il me gratifie alors d’une bafouille qu’on pourrait traduire par « la Martinique, est-ce l’île où il y avait des esclaves ? ». Quelques années plus tôt, en pleine période du Goncourt, l’un de ses collègues m’avait cité Blaise Cendrars au lieu de Césaire à qui il avait attribué le livre Texaco. Moralité, ces gentils chauffeurs écoutent la radio et regardent la télévision.

Deuxième anecdote, c’est encore à Paris, en mars 2018, une professeure qui a enseigné sur le campus de Schoelcher pendant une dizaine d’années. Elle est amoureuse de la Martinique, le pays de ses enfants dont le père est originaire.

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Épandage de pesticides: 5 mètres de protection pour quoi faire?

— Par Pierre Sautreuil avec l’AFP —

Le gouvernement soumet aujourd’hui à consultation un projet de décret fixant à 5 ou 10 mètres, selon les cultures, la distance minimale entre les habitations et les zones d’épandage de produits phytosanitaires. Mais d’où viennent ces chiffres?

L’annonce a fait bondir les écologistes, mais Élisabeth Borne l’assure: «ces distances ne sortent pas d’un chapeau». D’après la ministre de la transition écologique, le projet de décret proposant des distances de protection de 5 à 10 mètres s’appuie sur des recommandations formulées en juin 2019 l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) un organisme scientifique rattaché au ministère de l’Agriculture.

● Que contient ce rapport?

Dans son avis rendu le 14 juin, l’agence recommandait la mise en place de «distances de sécurité» allant de 3 mètres pour les grandes cultures à 10 mètres pour les vergers et vignes. Ces distances de sécurité peuvent être «supérieures, par mesure de précaution en particulier pour les produits classés cancérogènes, mutagène ou toxique pour la reproduction», précise l’Anses.

L’agence recommande aussi «la généralisation des dispositifs limitant la dérive» des pesticides. Elle insiste aussi sur «l’importance des programmes de formation des agriculteurs aux bonnes pratiques».

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Pesticides : passer du discours aux actes!

— Par Florent Grabin Président de P.U.M.A.

Lettre ouverte à Monsieur le Directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail,

La Préfecture nous a informés de votre venue en Martinique et de votre participation au COPIL du 1er juillet 2019, c’est avec le plus grand intérêt que nous souhaitons avoir votre regard sur la pollution chimique aux pesticides.

C’est avec insistance que nous persistons à ne pas être caution de la logique de l’Etat qui consiste à ne travailler que sur la molécule Chlordécone, sans tenir compte des autres pesticides organochlorés, qui sont présents dans la nourriture importée ou produite localement, sans occulter la molécule Glyphosate qui représente 41,5% de la préparation Roundup Pro 360 et en constitue la substance active, tandis que le composé d’ammonium quaternaire en représente 9,5%.

Dans le même temps, l’annexe VI du règlement n°1272/2008 classe la Glyphosate dans la catégorie H411 « toxique pour les organismes aquatiques – Entraîne des effets néfastes à long terme. » et la fiche de sécurité du Roundup Pro 360 indique que le composé d’ammonium quaternaire a une « toxicité chronique aquatique ».

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« Sur l’impact des pesticides, la recherche scientifique doit éclairer la décision publique

— Par collectif —
Malgré la multiplication des plans annonçant leur réduction depuis plus d’une décennie, l’utilisation des pesticides en agriculture continue d’augmenter en France. Face à ce constat, le gouvernement lancera début juin le programme prioritaire de recherche « Cultiver et protéger autrement », doté de 30 millions d’euros. Ce dispositif est conçu pour développer des solutions de remplacement agronomiques et technologiques aux pesticides et les déployer ensuite vers les agriculteurs. Mais les travaux sur les impacts des pesticides sur la santé humaine et environnementale et les coûts que ceux-ci impliquent pour la société sont exclus des appels à projets.

Le 9 mai, le gouvernement a annoncé le lancement d’un appel à projets sur les effets des pesticides dans le cadre d’Ecophyto2 +. Doté de seulement 2 millions d’euros, il ne permettra pas de couvrir toutes les problématiques. Pourtant, la connaissance de l’étendue et de la profondeur des impacts des pesticides et la façon dont ils pèsent sur la société est un levier indispensable pour accélérer la transition vers d’autres modes de production, et complémentaire au développement d’alternatives aux pesticides.

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L’histoire des pesticides en Martinique.

— Par Florent Grabin, Association PUMA —
Les pesticides (insecticides, raticides, fongicides, et herbicides) sont des composés chimiques dotés de propriétés toxicologiques, utilisés par les agriculteurs pour lutter contre les animaux (insectes, rongeurs) ou les plantes (champignons, herbes indésirables) jugés nuisibles aux plantations. Le premier usage intensif d’un pesticide, le DDT, remonte à l’époque de la Seconde Guerre mondiale.

Malheureusement, tous les pesticides épandus ne remplissent pas leur emploi. Une grande partie d’entre eux est dispersée dans l’atmosphère, soit lors de leur application, soit par évaporation ou par envol à partir des plantes ou des sols sur lesquels ils ont été répandus. Les pesticides sont ainsi aujourd’hui à l’origine d’une pollution diffuse qui contamine toutes les eaux continentales : cours d’eau, eaux souterraines et zones littorales.

Si les pesticides sont d’abord apparus bénéfiques, leurs effets secondaires nocifs ont été rapidement mis en évidence. Leur toxicité, liée à leur structure moléculaire, ne se limite pas en effet aux seules espèces que l’on souhaite éliminer.

Ce sujet pesticide a été à l’origine de polémique entre les membres fondateurs du premier mouvement écologique en Martinique où les intellectuels se servaient des actions nobles comme tremplin vers l’indépendance et Pierre DAVIDAS décédé il y a 20 ans accompagné d’autres personnes réalistes, a mis un terme à ce type de relation ; après cette scission l’association écologique APPELS fut créée.

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