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« Moi, fardeau inhérent », m.e.s. & jeu Daniely Francisque, texte de Guy Régis Jr

25, 26 & 27 février à 19h 30 au T.A.C.

Une femme seule, drapée dans la nuit. Elle attend. Flamme téméraire sous la pluie sauvage. Ses mots grondent, sa révolte déborde. Elle crie sa blessure à jamais ouverte, dénonce son destin avorté. Convoquant le passé, elle exhume le secret enfoui dans son corps flétri, son fardeau. Comment transcender les blessures de la vie ? Ici une femme attend l’heure de la vengeance. Elle attend l’homme, cette charogne. Elle l’attend avec dans sa main, l’orage et le glaive. Pépite du répertoire théâtral caribéen, le texte puissant et poétique de l’auteur haïtien Guy-Régis Junior résonne avec le mouvement mondial de libération de la parole des femmes, dénonçant harcèlement et violences sexuelles. Il vient clore le triptyque théâtral #Duels2Femmes de la compagnie TRACK, initié en 2016.

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Mise en scène & Interprétation : Daniely Francisque
Assistant : Patrice Le Namouric
Direction de jeu & Regard extérieur :Nelson-Rafaell Madel
Musique : Eddie Francisque

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Théâtre dans le noir : une expérience saisissante avec « Moi, fardeau inhérent »

— Par Roland Sabra —

Théâtre noir, l’expression est polysémique. Elle renvoie d’une part au Théâtre noir de Prague dans lequel des acteurs entièrement vêtus de noir jouent devant un fond noir leur permettant de choisir ce qu’ils veulent montrer aux spectateurs, comme des objets lumineux, phosphorescents, voire des personnages qui flottent dans l’espace. (Regardez un extrait de théâtre noir) D’autre part c’est aussi le nom d’une compagnie de théâtre , Le Théâtre Noir de Paris, créée par le Martiniquais Benjamin Jules-Rosette, qui anima un espace de création éponyme de 1975 à 1989. En 2003 sous la direction de Nadine Fidji poétesse, écrivaine originaire de la Réunion, elle change de nom et devient Le Carbet-Théâtre Noir. Benjamin Jules-Rosette dont Césaire disait  » |Sa] vie est un combat pour la culture, pour les Antilles, pour l’Afrique et pour l’homme. » en conserve la direction artistique.

Le théâtre dans le noir est autre chose. La pratique est assez rare. On se souvient de la pièce de Maurice Maeterlinck, « Les aveugles », un échange entre cinq personnages égarés, qui se jouait dans le noir absolu, les spectateurs étant privés de tout repère visuel.

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« L’Enclos de l’éléphant » et « Moi, fardeau inhérent » : choc et re-choc !

— Par Selim Lander —

L’enclos de l’éléphant d’Etienne Lepage

Nouvelle heureuse surprise grâce à ETC-Caraïbe et au festival des Petites Formes, il ne s’agit plus comme avec Françoise Dô (voir notre billet précédent) de l’éclosion d’un talent que nous avions vu bourgeonnant mais de la découverte d’un auteur québécois confirmé à travers sa pièce L’enclos de l’éléphant mise en lecture sous la direction de Lucette Salibur au milieu des spectateurs installés en cercle sur le plateau de la grande salle de l’Atrium. Se trouver ainsi au plus près des deux comédiens-lecteurs rendait encore plus intense cette plongée dans un univers d’une violence extrême quoique purement morale. Impossible de ne pas penser à Big Shoot de Koffi Kwahulé quand on entend cette pièce. C’est le même délire d’un pervers aux propos décousus et aux intentions obscures. On pense également à Congre et Homard de Gaëlle Octavia. Rapprochement d’autant plus inévitable dans ce cas que le même comédien, Dominik Bernard, qui est chargé du rôle de Paul, l’inquiétant personnage de Lepage, interprétait le mari qui joue au chat et à la souris avec l’amant de sa femme dans Congre et Homard.

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« Moi, fardeau inhérent » de Guy-Régis Jr, m.e.s. et jeu de Daniely Francisque

— Par Roland Sabra —

Noir. Une voix dans le noir. Une voix enregistrée. Une voix magnétique. La diction est claire, nette, sans emphase, dépourvue d’affect, presque détachée. Elle fait offrande de mots au seul sens mobilisé, l’écoute. Les autres sont en veilleuse. Du texte émerge la force d’une beauté qui envahit l’espace, pénètre les esprits et les corps. En apnée la salle retient son souffle. Moment superbe, moment magique. Et puis…

Et puis la comédienne émerge de l’ombre et va poursuivre en explorant différents registres, avec une palette expressive assez large, dans un engagement plein et entier. Cris déchirés, rires étouffés, pleurs et larmes rentrés, rage expulsée, diront l’indicible de la douleur du viol. Mais jamais elle ne pourra égaler l’intensité émotionnelle produite par seule écoute de sa voix sur la bande-son. On entendra de nouveau la voix seule, à la fin, mais on le sait d’un autre domaine : la compulsion de répétition est un obstacle au principe de plaisir.

Reviennent alors à l’esprit les autres mises en scène de Moi, Inhérent qu’il s’agisse de celle de l’auteur Guy-Régis Jr avec Nanténé Traorélors de la saison 2009-2010, au Tarmac et présentée dans la foulée au Festival Cap Excellence de Guadeloupe, ou de celle de  Toussaint Carilien avec Karina Benziada en 2012, toutes achoppent sur la difficulté de la re-présentation d’un texte qui, dans sa puissance, sa construction et sa beauté poétique se suffit à lui-même.

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« Moi, fardeau inhérent », une ballade sauvage et poétique

— par Janine Bailly —

Peut-être me faudrait-il seulement, au sortir de la représentation de « Moi, fardeau inhérent », donnée dans son premier “seule en scène” par Daniely Francisque, écouter Anatole France et me contenter d’être celle « qui raconte les aventures de son âme au milieu des chefs-d’œuvre ». Tant il est difficile d’analyser ce qui plus qu’à notre raison a su d’abord parler à nos sens et à notre cœur, faisant éclore une émotion poignante, un bouleversement parfois proche des larmes. La comédienne, actrice et responsable de la mise en scène, nous donne non seulement à entendre, mais encore à ressentir le texte du dramaturge haïtien Guy-Régis Junior : en nous il s’insinue, par les oreilles, par les yeux, par la peau qui frissonne, langage de mots, langage de corps, langage de mains qui nous saisit et au long d’une heure ne nous lâche plus, nous traverse et ne nous laissera pas indemnes.

Dans l’obscurité de la salle, la voix de la comédienne dit le texte, qui annonce l’histoire, le statut de la femme, seule dans la nuit sans lumière mais qui se défend d’être abandonnée.

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« Moi, Fardeau inhérent », texte de Guy-Régis Junior, m.e.s. & jeu Daniely Francisque

Jeudi 24 janvier 2019 -19h – Chapiteau à Schœlcher 

Une femme seule, drapée dans la nuit. Elle attend. Flamme téméraire sous la pluie sauvage. Ses mots grondent, sa révolte déborde. Elle crie sa blessure à jamais ouverte, dénonce son destin avorté. Convoquant le passé, elle exhume le secret enfoui dans son corps flétri, son fardeau. Comment transcender les blessures de la vie ? Ici une femme attend l’heure de la vengeance. Elle attend l’homme, cette charogne. Elle l’attend avec dans sa main, l’orage et le glaive. Pépite du répertoire théâtral caribéen, le texte puissant et poétique de l’auteur haïtien Guy-Régis Junior résonne avec le mouvement mondial de libération de la parole des femmes, dénonçant harcèlement et violences sexuelles. Il vient clore le triptyque théâtral #Duels2Femmes de la compagnie TRACK, initié en 2016.

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Au jour le jour…

Cinéma à Madiana

L’horizon : Mercredi 30 à 19h

Liborio : Jeudi 31 à 19h

Théâtre Mercredi 30 – 19h

Moi Fardeau Inhérent

Texte : Guy Régis Jr

Mise en scène, interprétation : Daniely Francisque

(Salle mobile – Saint-Esprit)

Musique Résonnances classiques

Paris Urban Quartet : Vendredi 1er avril – 19h

Ann-Estelle Médouze & L’ensemble Sésame : Samedi 2 avril – 19h

(Salle Frantz Fanon)

 

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Petites Formes 2022 : Guy Régis Jr ; Marionnettes belges

— Par Selim Lander —

Les cinq fois où j’ai vu mon père

Après Moi fardeau inhérent qu’on a découvert en Martinique interprété par Daniely Francisque lors d’un précédent festival des Petites Formes, c’est un autre monologue de même auteur, interprété cette fois par un comédien, Christian Gonon, sociétaire de la Comédie Française, qui clôture la présente édition.

Comme l’indique le titre, un enfant évoque les quelques occasions dont il se souvient ou croit se souvenir, où il fut en présence de son père parti chercher mieux ailleurs. Il n’est pas à proprement parler un enfant abandonné puisque le père lui rend de temps à autres visite, à lui et à sa mère. Mais ces visites sont si espacées et si fugaces qu’il se considère plutôt comme un enfant sans père. Et le souvenir qu’il en a est imprécis, ce qui se comprend d’autant mieux qu’il était un enfant quand elles se sont produites.

Peut-on tirer une pièce d’un tel argument ? Sans nul doute, tant d’événements peuvent s’inscrire dans ce contexte ! Et de fait il y a des moments émouvants, en particulier chaque fois qu’un dialogue s’instaure – avec difficulté, évidemment – entre le père et le fils.

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Moi dispositif Venus de et avec Adeline Flaun : peut encore mieux faire

— Par Selim Lander —

Adeline Flaun est une comédienne d’origine martiniquaise de retour d’Espagne où elle a tourné dans plusieurs films. A quarante ans, elle a éprouvé le besoin de créer une œuvre qui combine une fiction à peine futuriste avec une peinture crue de la condition féminine hic et nunc.

Cette pièce coproduite par Tropiques Atrium a bénéficié de la compétence en numérique de Saïdou Bernabé et de Parallel 14, de Yannis Sainte-Rose pour la vidéo, deux médiums d’aujourd’hui qui loin de paraître artificiels comme si souvent au théâtre participent ici pleinement au spectacle, le premier en particulier puisqu’il est question de relations sexuelles virtuelles sur internet. Les silhouettes fantasmatiques des femmes aux formes trop parfaites projetées sur un écran géant, la manière dont elles sont animées (quelques mouvements ou gestes stéréotypés) en font des partenaires à part entière qui font contrepoids au côté très cru de ce qui est dit et montré par la comédienne en chair et en os. Idem pour les personnages en ombre chinoise, également plus grands que nature qui apparaissent sur le fond de scène à la fin de la pièce.

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Paroles d’auteurs : Daniely Francisque

BU du campus de Schoelcher mercredi 25 septembre 2019 à 16h 30

En ce début de saison, la BU du campus de Schoelcher vous convie, le dernier mercredi de chaque mois, à un nouveau rendez-vous culturel régulier : Paroles d’auteurs. Mis en place par l’association Ecritures Théâtrales Contemporaines en Caraïbes (ETC Caraïbes), et la BU du Campus de Schoelcher, ce cycle drencontres prendra la forme d’entretiens-dialogues animés par Axel Arthéron, maître de conférences au département Lettres modernes (pôle Martinique), à l’initiative du projet.

Il s’agit, précise le chercheur « d’approcher la nature, les formes et les enjeux de l’écriture dramatique contemporaine. » Plus encore, poursuit-il, cette initiative partagée vise à « œuvrer à la valorisation du théâtre contemporain francophone en donnant la possibilité de mettre des visages et des mots à cette expression ; à poursuivre la dynamique collaborative entre les lieux de fabrique artistique et la scène de la recherche, de l’élaboration conceptuelle ; à mettre à disposition des étudiants un corpus de textes et d’auteurs dessinant, entre autres choses, le champ du théâtre caribéen contemporain. »

Mercredi 25 septembre à 16 h30, c’est l’ écrivaine-dramaturge martiniquaise Daniely Francisque qui ouvrira le bal.

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Hélas, hélas, hélas : la Guadeloupe peyi mêlé et la Martinique peyi mawé : alors il va falloir durcir le ton !

— Par Jean-Marie Nol —

L’origine de « Hélas, trois fois hélas ! », est ancienne.C’est vieux comme tout. Ces mots figurent dans un sonnet de Ronsard sur la mort du roi Charles IX (« Comme une belle fleur… ») qu’on trouve sur Google livres, mais le dictionnaire Littré cite une traduction de la Bible : « Alors le roi d’Israël dit : hélas, hélas, hélas ! au moment de la perte de son royaume et de l’exil des juifs ». Mais pour les guadeloupéens et surtout martiniquais c’est surtout le souvenir du refrain d’une chanson martiniquaise empreinte de tristesse.C’est à notre avis une exclamation qui exprime l’étonnement, la colère, la douleur et j’ai l’impression que le « hélas, trois fois hélas » peut rendre compte dans le contexte actuel de déliquescence de cette exclamation dans certains cas comme dans le combat inachevé contre la vie chère et vraisemblablement les errements et dérives des organisations syndicales en Guadeloupe. Il convient aujourd’hui de revisiter l’analyse du livre fameux de Clausewitz, intitulé « De la guerre ». L’idée clé du stratège prussien qui est ainsi mise en exergue, est celle de « montée aux extrêmes ».

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Aux Antilles la lutte contre la vie chère face à un dilemme : risquer l’impasse ou être sur la corde raide ?

— Par Jean-Marie Nol —

Depuis une semaine déjà les manifestations contre la vie chère rythment de façon subliminale la vie économique de la Martinique et plus sporadiquement celle de la Guadeloupe. Le mouvement social contre la vie chère qui commence à secouer actuellement les Antilles françaises, en particulier la Martinique, prend ses racines dans une revendication de longue date : celle de lutter contre la vie chère, un phénomène qui gangrène ces territoires depuis des décennies. Alors que les activistes du RPPRAC , les syndicats et certains acteurs politiques dénoncent une hausse insoutenable des prix, principalement dans la grande distribution, ils réclament des mesures immédiates pour aligner les tarifs sur ceux pratiqués en « métropole ».

Si la colère des manifestants contre la cherté de la vie est légitime, les méthodes employées, notamment les blocages des commerces et des routes, posent de sérieuses questions quant à leur efficacité et aux conséquences potentielles sur l’économie locale.La revendication centrale des protestataires repose sur l’idée d’une baisse généralisée des prix à la consommation. Ce souhait, bien que compréhensible, semble s’ancrer dans une méconnaissance des réalités économiques spécifiques aux Antilles.

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Vie chère : Le mouvement ouvrier et syndical doit s’impliquer !

— Le n° 361 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
 —Tribune libre de Philippe Pierre-Charles (GRS)—

Le premier et plus indiscutable mérite du RPPRAC (le R et ses camarades) est d’avoir osé ! D’avoir pris ses responsabilités face à la vie chère, aux détresses et à la colère que celleci génère. De s’être ouvertement dressé contre les profiteurs qui nous mènent en bateau, à travers leurs déclarations sans conséquence ou leur « commission » préfectorale de pure consultation.

Les centaines de combattant·e·s contre la vie chère présent-e-s dans la rue ce dimanche 1er septembre, à l’appel du RPPRAC, laissent penser que les mots d’ordre lancés et répétés depuis juillet, ont rencontré un écho réel dans la population.

Nombreuses sont, dans le peuple, les personnes qui approuvent cette mobilisation, sans forcément s’y joindre activement (pour diverses raisons). L’action qui débute avec le mois de septembre, est une interpellation objective des forces dont la fonction et la nature est de défendre sans faillir les intérêts, les aspirations, la dignité et le droit à la vie du plus grand nombre.

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Le coût social et économique du « virilisme »(*), cette maladie infantile de la masculinité

L’Italie, la France gagneraient 100 milliards par an si les hommes se comportaient comme les femmes

L’historienne Lucile Peytavin et l’économiste italienne Ginevra Bersani ont évalué « le coût de la virilité », soit ce que l’Etat économiserait si la surreprésentation masculine dans les actes de violence et de délinquance diminuait.

Déconstruire la virilité toxique (le virilisme) : Un impératif sociétal

Dans son essai perspicace, « Le Coût de la Virilité », l’historienne Lucile Peytavin jette une lumière crue sur les comportements asociaux masculins et explore les ramifications profondes de la virilité toxique sur la vie quotidienne, la justice et l’économie. En croisant cette analyse avec des discussions approfondies sur l’impact financier et professionnel de la virilité toxique, émerge un tableau complexe des racines culturelles et éducatives de ces comportements.

Les racines culturelles de la virilité toxique :

Lucile Peytavin débute en soulignant que la virilité toxique n’est pas innée, mais une construction sociale résultant d’une éducation axée sur des valeurs de force et de puissance, autant physique que morale.

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Résister : « Les Zébrures de printemps ».

D’après un reportage de Anaïs Heluin, pour le site Sceneweb

Malgré les contraintes actuelles, l’équipe de la manifestation culturelle Les Francophonies – Des écritures à la scène a maintenu ses Zébrures du printemps, du 20 au 28 mars 2021, mais uniquement pour un public de professionnels.

Le festival, dédié aux écritures francophones, prend la suite des Nouvelles Zébrures organisées par les Francophonies jusqu’en 2019, année de la nomination d’un nouveau directeur : le metteur en scène, conteur et comédien burkinabé Hassane Kassi Kouyaté, qui tient avec ce rendez-vous à « mettre en valeur les processus d’écriture d’auteurs francophones aux origines et aux esthétiques très diverses ». Pour en accompagner ensuite certains jusqu’à la mise en scène, et programmer les spectacles issus de cette recherche dans le cadre des Zébrures d’automne. En Limousin, les Francophonies ont de la suite dans les idées !

Ci-dessous, deux belles propositions à côté de huit autres, dans lesquelles l’écriture s’offre en partage avec un minimum d’artifices, et qui illustrent bien la vision de la francophonie souhaitée par Hassane Kassi Kouyaté : résolument diverse, ouverte au monde.

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Relance de l’économie en Martinique : Ne pas regarder en arrière, mais aller de l’avant !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Alors que 2020 touche à sa fin, la Martinique doit revenir sur son approche des problèmes trop centrée sur l’émotion humaine et la division, pour relever les défis économiques d’une année sans précédent. La crise actuelle va bientôt démontrer que la récession, la chute de la croissance vont aggraver la problématique du mal développement et son corollaire la grande pauvreté de masse .
En 2021, l’emploi sera en soins intensifs et les indicateurs pourraient se dégrader, selon le rapport annuel de l’organisation internationale du travail (l’OIT).
Quelle sera la réponse des décideurs Martiniquais à la pandémie du COVID-19 et aux crises multiples dans le monde ?
Et si la Martinique changeait enfin de cap économique en 2021 ? La question peut paraître saugrenue. Au moment où le pays est confronté à la pandémie de Covid-19 et alors que les perspectives économiques de la France sont sombres à court terme, on pourrait écarter d’un revers de la main une telle interrogation ! De la même manière, la dernière décennie a souvent montré la «périphérisation» de la Martinique dans le cadre changeant des mutations du monde , que ce soit sur le plan géopolitique ou sur le front économique.Selon

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La nouvelle saison au théâtre Aimé Césaire

Premier spectacle : « Ponce Pilate – L’histoire qui bifurque », d’après le récit éponyme de Roger Caillois

Représentations au Théâtre Aimé Césaire, du 29 au 31 octobre 2020

Télécharger le programme de la saison 2020-2021

Le Livre : 

Imaginons que Ponce Pilate ait décidé de faire libérer Jésus. Ainsi le sauveur est sauvé par le courage inattendu d’un fonctionnaire romain, connu pourtant pour sa prudence, sinon pour sa faiblesse. De sorte que Jésus vit jusqu’à un âge avancé, qu’il n’y a pas de christianisme et que presque aucun des événements des deux derniers millénaires ne se produit. Pilate n’a d’estime que pour la sagesse. Il se méfie des religions. Mais est-il sage de compter sur la sagesse pour transformer le monde ? C’est un des multiples problèmes que pose un ouvrage dont l’intérêt touche à la psychologie, à la philosophie de l’histoire et surtout à la théologie, entendue d’ailleurs en un sens très laïc, comme une branche spécialisée des mathématiques.

La Pièce

Faut-il condamner à mort celui qui se prétend le Messie ? Ne vaut-il pas mieux une injustice qu’un désordre, sacrifier le bon sens à la raison d’État ?

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Avignon 2019. « À ceux qui nous ont offensés », d’après Jérémie Lefebvre, m.e.s. de Carine Bouqillon

— Par Roland Sabra —

Chyen paka fè chat ? Pas sûr ! Adapté du livre « Le collège de Buchy » de Jérôme Lefebvre «  À ceux qui nous ont offensés » dans une mise en scène de Carine Bouqillon est un seul en scène avec Bruno Tuchszer. C’est le portrait d’un homme enfermée dans une enfance harcelée, qui tout au long d’une interminable nuit blanche se remémore les humiliations, les injures, et les coups dont il a été victime tout au long de sa scolarité du fait d’un défaut de virilité affichée. Ce retour du passé est la conséquence d’une découverte scandaleuse : le comportement de son propre fils. Humiliation suprême, le gamin reproduit aujourd’hui les gestes et les dires des bourreaux d’antan.
Peut-on aimer un tel fils ?
Les désirs de vengeance et de meurtre alternent avec les situations non dépourvues d’ambiguïté entre larmes, rires étouffés et cris de désespoir. A la cruauté du monde des enfants répondent l’aveuglement et le silence complices des adultes, pédagogues,personnels soignants et tutti quanti. Si les bourreaux s’acharnent c’est peut-être que la victime n’est pas innocente. Ce qu’elle finit par croire.

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Du théâtre dans le noir… : une expérience inédite en Martinique!

Samedi 25 mai 2019 à 19h Tropiques Atrium

La compagnie TRACK aime convier le public à vivre des expériences originales avec le théâtre –théâtre au pitt, chez les particuliers ou hors les murs –des moments singuliers pour réinventer la rencontre du public avec l’acte théâtral et resserrer les liens entre artistes et spectateurs.
Cette fois, TRACK invite le public à une expérience inédite en Martinique : du théâtre dans le noir. Dans une salle sombre, le public découvre la pièce « par les oreilles » et se laisse emporter dans un voyage auditif et sensoriel donnant libre cours à son imagination.
Dans une mise en scène repensée, musiques et ambiances sonores planteront le décor et la voix du personnage déroulera l’histoire.
La pièce jouée a été présentée en janvier dernier au festival des Petites Formes de Tropiques Atrium. « Moi, fardeau inhérent », un texte puissant et poétique de l’auteur haïtien Guy Régis Jr qui nous invite à écouter la libération de la parole d’une femme, interprétée par Daniely Francisque.
Cette représentation est organisée dans le cadre du crowdfunding « En route pour Avignon !

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« Bon anniversaire Marta » : et de quatre.

— Par Selim Lander —

Comment caractériser les quatre pièces présentant directement la condition féminine – dont trois écrites par des hommes, et ces trois-là les plus pessimistes des trois ? la femme en pays dominé peut-être. Toujours est-il que cette programmation en dit long sur l’état de notre société. Car les spectateurs, et les spectatrices en premier, loin de se plaindre de l’omniprésence du thème, se sont montrés passionnément intéressés lors du « bord de scène » de la dernière soirée consacrée à Bon anniversaire Marta de José Jernidier. Comme si la peinture la plus cruelle de l’aliénation féminine répondait à une aspiration profonde des gens de ce pays. Catharsis, exorcisme ? On ne sait, en tout cas la conviction fut exprimée à plusieurs reprises que ce genre de pièce était absolument nécessaire pour faire évoluer la situation des femmes antillaises (A Parté, Bon anniversaire Marta), caribéennes (Moi, fardeau inhérent), africaines (Dernier rivage), les libérer de l’emprise ravageuse des mâles.

Femme à la fois victime et coupable. Victime du mari brutal et volage ; coupable comme mère car en élevant son fils dans sa dévotion et le mépris des autres femmes, elle le pousse inconsciemment à devenir lui-même brutal et volage.

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Festival des petites formes du 15 au 27 janvier 2019

Festival des petites formes du 15 au 27 janvier 2018
Pass 50 € : 3 spectacles en Salle Frantz Fanon = 1 invitation Chapiteau

Télécharger le programme en pdf

« Dernier rivage » de Daniel Keene, m.e.s. Hassane Kassi Kouyaté
Mardi 15 janvier 2019 -19h –
Chapiteau Ex Espace Osenat à Schœlcher

Création
Le monologue d’un exilé aux poches trouées, qui se cherche une identité. Comment trouver sa place dans un monde où ce qu’on possède nous définit ? Les souvenirs de guerre se mêlent aux bruits de la rue et à l’imagination.  Les paroles de musique comme un refrain bien connu ponctuent cette pièce qui questionne notre humanité.
Mise en scène & Scénographie : Hassane Kassi Kouyaté
Interprétation : Nathalie Vairac
Costumes : Anuncia Blas
Création lumière & Régie générale : Jean-Pierre Népost
Construction décors : Tony Raynaud & William Vahala
Production : Cie de La Lune Nouvelle
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale & Cie Deux Temps Trois Mouvements Avec le soutien de l’Institut français de Daka

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