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Voir la captation de « Je ne suis pas d’ici je suis ici », texte, m.e.s. & jeu Véronique Kanor

Disponible jusqu’au 15 septembre 2023 France Télévisions

Je ne suis pas d’ici, je suis ici est une mise en scène par Véronique Kanor de son ouvrage Éclaboussure (Présence africaine, 2020). Recueil de poésies engagées dénonçant la politique coloniale, Éclaboussure met en exergue la résistance du peuple noir. On y retrouve les grands axes du travail de la poétesse, écrivaine et dramaturge : elle y aborde les questions de l’identité, de l’exil et des problématiques liées aux sociétés afro-descendantes et décoloniales. Interprétée par la compagnie La Noiraude au Théâtre d’Outre-mer en Avignon, Je ne suis pas d’ici, je suis ici surprend autant par sa mise en scène proche de la performance, mêlant images projetées et chorégraphies, que par la puissance de son texte.

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Philippe du Vignal sur le Théâtre du Blog:

Véronique Kanor d’origine martiniquaise, dramaturge et poétesse éditée à Présence africaine, performeuse et réalisatrice de films documentaires a grandi à Orléans, vit à Fort-de-France mais aussi en Guyane et à Bordeaux. Elle a été animatrice sur des radios libres et journaliste à la télévision, avant de se consacrer à la réalisation de films sur les sociétés afro-descendante.

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« Je ne suis pas d’ici je suis ici », texte, m.e.s. & jeu Véronique Kanor

Festival d’Avignon off 2023

— Michèle Bigot —

Troisième édition de ce spectacle à la Chapelle du verbe incarné. En l’occurrence le lieu n’a jamais si bien porté son nom car Véronique Kanor en est à la fois l’autrice et l’interprète. Ce seule-en-scène est une performance poétique, rythmée de danse, de mélopée et ponctuée d’images vidéo qui soulignent le propos. Incarné au plus haut point, ce spectacle l’est en vertu de la présence physique de l’interprète, de sa voix, de son regard. Le lieu est intime, presque confidentiel et rien n’est perdu de l’émotion de la poétesse, de sa colère, de son espoir, de son amour du langage.

C’est son histoire qu’elle raconte, une histoire vécue dans sa chair, on ne peut s’y tromper. Mais c’est aussi un questionnement sur l’altérité, sur la couleur de la peau comme différence. « Je suis seule en scène…mais il y a mille regards, mille présences, mille paroles qui surgissent derrière moi sur l’écran qui m’accompagne » dit-elle. Ajoutons que l’écran lui-même possède une force d’émotion remarquable. C’est tout sauf une surface neutre, puisqu’il est fait des vêtements, lambeaux d’étoffe qu’on dirait récupérés sur des corps humains oubliés.

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« Moi Kadhafi! », texte de Véronique Kanor

MOI KADHAFI !
« Un homme : il est perpétuellement en colère,
il s’interroge douloureusement.
Pendant ses crises, il voit comme dans un miroir brisé, déformé, des fragments de lui même entremêlés comme dans les tableaux cubistes des effilochures de kéfié, un demi profil buriné qui n’est pas le sien, des mirages tremblotants sous un soleil dur…
Les bouts de réalités, d’univers parallèles où d’impressions de déjà vu, ils les saisit avec le même émerveillement et la même précaution que l’on éprouve à ramasser au creux de la paume les plaques de mica dans les rares savanes de Guyane. Elles s’effritent aussitôt en minuscules paillettes lumineuses : témoins de mémoires inventées, ou de correspondances terribles. »

Ewlyne Guillaume
directrice artistique du centre dramatique Kokolampoe

*****

C’était pas facile d’écrire Kadhafi, l’impérialisme, le Diable, les revanches, les impuissances, la folie, nos folies… Mais j’y suis arrivée. Fin de l’écriture. Place maintenant au théâtre, aux corps, au jeu, à ce que je ne connais pas. Place à Alain Timár, le metteur en scène et à Serge Abatucci, le comédien.
C’était un honneur de finaliser l’écriture avec ces deux grands messieurs qui sont des théâtres à eux tout seuls.

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« Solitudes Martinique », de Véronique Kanor

Jeudi 8 juin 2017 à  19h au CDST de Saint-Pierre

Performance scénique avec projection de photos-vidéos Solitudes Martinique est une performance de pictdub-poetry, une expérience martiniquaise de poésie sociale et visuelle.

Lire :« Solitudes Martinique », de Véronique Kanor : entre amour et politique par Roland Sabra —

Sur scène, une femme aux mots hirsutes et au coeur en vrac fait son retour au pays prénatal pour guérir d’un limbé.
Face à elle, 2 écrans : photographies et fragments filmiques s’y jettent et montrent une île aux humeurs mouvantes, une terre empoisonnée sur laquelle poussent des supermarchés en pagaille, des hommes qui auraient préféré être femmes s’ils y avaient pensé plus tôt, des aliénations, du vide. Et de l’espoir.

Chagrin d’amour et chagrin d’île s’enroulent en une longue balade…

*****

« Depuis mille ans, j’héberge une île. Je n’ai pas eu le choix, à vrai dire. Elle m’habitait bien avant que mon corps ne m’habite. Je lui disais : Vas-y, fous le camp avec tes volcans mal éteints. Je lui balançais du gros sel. Je ne voulais pas d’elle. Je voulais London, la lune.

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« Solitudes Martinique », de Véronique Kanor : entre amour et politique

— Par Roland Sabra —
De la désillusion amoureuse aux illusions politiques, tel pourrait être le parcours de Véronique Kanor dans « Combien de solitudes… » paru en 2013 aux Editions Présence africaine dont est issu « Solitudes Martinique » la performance scénique avec projection de photo-vidéos présentée sous forme de pict-dub-poetry, au François dans le cadre de « Mai les Arts dans la rue ». Pict renvoie à l’idée d’image, de photo  et ce soir-là avec deux écrans en angle, le premier, le plus grand, face au public, le second coté cour sur lesquels sont projetés vidéo, film, portraits statiques. Coté jardin un podium surmonté d’un pupitre avec le texte que l’auteur va délivrer au public sours forme de dub poetry (genre musical issu du reggae jamaïcain) et du sound system (système de sonorisation par bande-son). Les textes de la dub poetry sont ouvertement politiques et sociaux. Ils reprennent les thèmes et revendications des rastas mais s’intéressent de plus près à l’acte artistique, à l’engagement politique et social contre le racisme, l’impérialisme, les problèmes économiques, etc.
Véronique Kanor nous conte une dérive, singulière et plurielle, qui va de Paris à Fort-de-France, qui la traverse et qui traverse la Martinique en février 2009.

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« Mai les Arts dans la rue » : Solitudes Martinique, de Véronique Kanor

26 mai 2017  à 19 h au François près de la Mairie (?)

Performance scénique avec projection de photo-vidéos.

Tout commence avec un chagrin d’amour. Une Martiniquaise, née dans l’hexagone, décide alors de rentrer au pays. « Je quitte le ventre de la France », dit-elle. « La mère porteuse ne console pas les enfants de Manman Négresse ». « Kontan wè zot, Martinique. Ce n’était ni London, ni la lune. Ce n’était pas loin. C’est le territoire de papa, de manman. C’est une île par dépit, un petit dehors où j’entre à reculons. »

Suite à une rupture amoureuse douloureuse, une jeune femme débarque dans son île pré-natale, la Martinique. Alors qu’elle arpente le pays, une grève générale éclate.

Toute la complexité de l’identité martiniquaise s’exprime en un flot lyrique évoquant les souffrances de l’esclavage, les exils forcés, la solitude et le désir d’affranchissement intérieur.

Une parole de femme, vigoureuse, singulière, face aux interrogations existentielles.

Une langue hardie et poétique pour une réinvention de soi.

Journaliste et réalisatrice, Véronique Kanor travaille sur les questions sociales et identitaires antillaises. Sous forme de pict-dub-poetry, Combien de solitudes… a été l’objet d’une mise en scène théâtrale sous le nom de Solitudes Martinique

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« Le temps suspendu de Thuram », une pièce de Véronique Kanor

A l’Atrium, le 26 février 2015 à 20h, Salle Frantz Fanon

le_temps_suspendu— Par Michèle Bigot —

Voici la critique publiée le 09 juillet 2014 dans Madinin’Art

Le temps suspendu de Thuram
Une pièce de Véronique Kanor
Mise en scène et scénographie : Alain Timar,
Théâtre des Halles, du 5 au 27 juillet 2014

Répondant à une commande de L’ARCHIPEL dans le cadre de son projet autour des « Mythologies actuelles de la Guadeloupe », Véronique Kanor a écrit ce texte dramatique autour de l’histoire de Lilian Thuram, promu au statut de mythe depuis la coupe du monde de football de 1998. Dans le match de demi-finale contre la Croatie, Thuram accède au rang de héros national en marquant vaillamment deux buts⋅ Mais c’est surtout le geste de penseur qu’il fait pour marquer l’événement qui le fait entrer dans l’histoire⋅ La suite de sa carrière de star sera marquée par son engagement aux côtés des jeunes des cités, ce qui en fait une notable exception dans le monde du football.

Et c’est justement ce mythe que vient interroger Véronique Kanor. On sait en effet que Thuram est revenu au pays, en Guadeloupe, où il fait figure de « grand grec » sociologue du monde noir.

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« Retour au cahier » des sœurs Kanor

Jeudi 28 janvier 2016 à 18h 30. Médiathèque du Saint-Esprit.

retour_au_cahierLes sœurs martiniquaises Fabienne et Véronique Kanor, respectivement écrivain et réalisatrice, mettent la dernière main à un documentaire sur le « Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire, qui sortira à la fin du mois de juin.
Le sujet du film est surtout consacré au poète Aimé Césaire, inséparable de son œuvre littéraire majeure, le Cahier d’un retour au pays natal. Le Cahier est en effet le livre emblématique de l’écrivain martiniquais, un ouvrage qui a eu au fil du temps un retentissement dans le monde entier. La préparation et le tournage du film ont conduit Véronique et Fabienne Kanor en Martinique, en Croatie, où Césaire commença à rédiger son texte, et dans l’Hexagone où le cofondateur du mouvement de la négritude vécut dans sa jeunesse et publia ses livres.

Avec un petit budget de 38.000 euros, les réalisatrices se sont accrochées malgré les galères, et sans rémunération. Le documentaire de 52mn, intitulé « Retour au Cahier », est actuellement en fin de montage. Il sera diffusé à la fin du mois de juin par France Ô et le réseau des chaînes Outremer 1ere, qui l’ont coproduit.

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Avignon 2023 vu par Michèle Bigot et Dominique Daeschler pour Madinin’Art

Le Festival d’Avignon est la plus importante manifestation de théâtre et de spectacle vivant du monde, par le nombre de créations et de spectateurs réunis.

Fondé en septembre 1947 par Jean Vilar avec l’aide de Jean Rouvet, sur la suggestion des marchands de tableaux Yvonne et Christian Zervos, ce festival des arts du spectacle est considéré comme le plus ancien et le plus célèbre de France. À l’origine simple Semaine d’art dramatique offrant alors trois créations dans trois lieux scéniques différents, cet événement devient en juillet 1948 le Festival d’Avignon.

La Cour d’honneur du Palais des papes est le berceau du festival, qui investit plus de 30 lieux de la ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, et sa région, dans des ouvrages d’art mais aussi des gymnases, cloîtres, chapelles, jardins, carrières, églises.

Le 5 juillet 2021, le metteur en scène et dramaturge portugais Tiago Rodrigues (alors directeur artistique du théâtre national Dona Maria II de Lisbonne) est nommé directeur du Festival d’Avignon pour succéder — à partir de 2023 — à Olivier Py à l’issue de la 76e édition du Festival qui se déroule du 7 au 26 juillet 2022.

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FAIRE-PAYS, Éloge de la responsabilisation », Patrick Chamoiseau

Nous, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de La Réunion ; gens d’ailleurs et de tous les côtés ; acteurs d’associations ou d’organismes non étatiques ; membres de la société civile ; professionnels de l’éducation, de la santé, de la recherche, de l’information, de la prospective, de la coopération internationale ; pratiquants du travail social, des arts, des lettres, du numérique, de la culture…, considérons que le monde d’aujourd’hui est une alchimie de civilisations, de cultures et d’individus ; qu’il résulte de la traite des Africains, des esclavages du Nouveau Monde et du système des plantations, des grandes guerres européennes et de leurs conséquences, du colonialisme en ses méfaits et de son extension capitaliste planétaire ;
que de cette alchimie ont surgi des peuples-nations demeurés indéchiffrables aux clairvoyances des décolonisations ; que ces peuples nouveaux se sont vus embarqués dans des fictions territoriales, identitaires, historiques et culturelles qui n’étaient pas les leurs ; que ces peuples sont demeurés hors d’atteinte, souvent de leur propre conscience, toujours de la conscience de ceux qui les régentent encore ;
que les insuffisances des décolonisations ont favorisé des Etats-nations souverains, antagonistes, compétitifs, dans un dogme de libéralisme économique où la liberté ne concerne que les marchandises, les capitaux et les lois du profit, cela au détriment de l’humain, du vivant, de la planète en son entier ;

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Festival d’Avignon : Vitesse de croisière pour le TOMA : 25 ans déjà !

— Par Dominique Daeschler —

C’est le coup de feu. Le camion du matériel part cette semaine, les stagiaires radio s’accrochent à leurs téléphones pour capter souvenirs et anecdotes. Ça roule. Alors pour fêter ce théâtre installé dans la chapelle du Verbe Incarné et dire au public combien on l’attend, combien la parole théâtrale porte aussi la singularité des cultures ultramarines, on frappe un grand coup. Pas de commémoration surannée ni de nostalgie mais une naissance : le pass 25 qui offre toute la programmation aux jeunes ( jusqu’à 25ans ) pour 25 euros. Avanti !

L’évolution vers un lieu-ressource, alliant création, diffusion, formation est en train de devenir réalité : c’était la mission qui lui avait été impartie dans la longue convention signée avec la Drac Martinique en 2004. Une lecture un peu précise du dossier de presse, avec les éclairages de Marie Pierre Bousquet codirectrice, met en exergue une valorisation des femmes qu’elles soient interprètes, autrices, metteuses en scène.

Citons Arielle Bloesch(Mange-moi) qui travaille depuis longtemps comme metteuse en scène et dramaturge avec les compagnies martiniquaises. Véronique Kanor (je ne suis pas d’ici, je suis ici), autrice, vidéaste, performeuse, présente au Toma pour la troisième année consécutive, revient cette année avec un spectacle abouti ,amorcé en lecture l’an dernier.

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Faire-Pays

Éloge de la responsabilisation

A l’initiative de l’écrivain Patrick Chamoiseau, un collectif d’artistes et d’universitaires appelle, la société civile à soutenir le « processus de responsabilisation » lancé par des élus de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de Mayotte, de La Réunion, de Saint-Martin, en faveur de nouvelles relations avec l’État français.

Le texte « Fairepays. Eloge de la responsabilisation » sera prochainement disponible dans son intégralité aux Editions Le teneur. Lire des extraits=>

NOUS,

De la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de la Réunion ; gens d’ailleurs et de tous les côtés ; acteurs d’associations ou d’organismes non étatiques ; membres de la société civile ; professionnels de l’Éducation, de la Santé, de la Recherche, de l’Information, de la Prospective, de la Coopération internationale ; pratiquants du travail social, des Arts, des Lettres, du Numérique, de la Culture…,

CONSIDÉRONS,

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Ceiba Festival : un festival du spectacle vivant, mais aussi du cinéma!

Du 1er au 31 mars 2023

Tropiques Atrium Scène nationale vous invite à ce nouveau rendez-vous des arts en mars.
Ceiba, Mapou, Fwomajé, Kapokier(*) désigne le même arbre. Un arbre géant, résistant, qui peut être centenaire. Celui de Saint-Pierre, ou Aimé Césaire venait se ressourcer, a résisté à l’éruption de la Montagne Pelée en 1902 ! Majestueux, il s’élève vers l’azur, avec ses larges braches.
Il est donc un beau symbole pour suggérer l’enracinement, l’élévation et l’ouverture… Métaphore pour dire que l’Ici convoque l’Ailleurs !
Ceiba est un festival transversal du spectacle vivant, mais aussi le cinéma. Un festival du décloisonnement, avec comme axe central, le théâtre pour cette édition, qui se tiendra dans nos salles, mais aussi au CDST à Saint-Pierre, au Saint-Esprit et au Centre culturel de Fond Saint-Jacques.
Opéra, Théâtre, Musique, Conte, Danse et Cinéma illumineront vos soirées dans une programmation éclectique, intergénérationnelle, avec des artistes de Martinique et du monde. Un événement en écho à notre saison Là-titudes et en gardant le cap de la qualité, de la créativité.
Ceiba mettra en lumière à la fois des spectacles d’artistes émergents, mais aussi des œuvres majeures : Les Misérables, Les noces… de (Figaro), la chanteuse tunisienne Emel, Voix du printemps arabe…
Ceiba se projette aussi sur l’avenir avec des représentations ou actions pour les scolaires, des lectures théâtrales, prélude à de futures créations.

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Avignon 2022 : « La mort grandiose des marionnettes », « Double jeu de l’amour et du hasard », « Moi, Kadhafi », « Macbeth »

— Par Dominique Daeschler —

La mort grandiose des marionnettes. Création de Old trout puppet.
Double jeu de l’amour et du hasard. m.e.s. Patrick Ponce.
Moi, Kadhafi. Véronique Kanor, m.e.s. Alain Timar
Macbeth. Shakespeare, m.e.s. Geoffrey Lopez

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La mort grandiose des marionnettes. Création de Old trout puppet. Girasole.

Trois filles en frac manipulent des marionnettes à tige dans et devant un castelet, démystifiant l’histoire de la marionnette et la tentation d’une réception ébahie. La mort, la disparition, la dévoration, le rejet sont au rendez vous dans toutes les scénettes qui développent un humour sarcastique. Le travail est raffiné, inventif . Défilent à toute allure le chanteur d’opéra qui se fait régulièrement casser la gueule, l’animateur exsangue et mortifère, le grand cordon des intestins-tuyaux d’arrosage de l’homme mort devant le castelet. Tout est passage à l’acte, désinhibition, volte-face avec parfois, le temps de reprendre souffle une accalmie poétique (l’homme feuille). C’est avec férocité que les trois marionnettistes canadiennes enterrent leurs créatures nous renvoyant à un parterre de figurants dans le castelet, histoire d’enfoncer férocement le clou. C’est détonant : un seul regret on voit parfois les mains.

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Avignon 2022 : Les compagnies et artistes des Antilles sont au rendez-vous

Je ne suis pas d’ici, je suis ici

« Je viendrai à vous avec une armée de pauvres, des désastres programmés, avec les valets, les sous-fifres, les ombres en tablier, avec les mômes d’ouvrières, les fils de pas-de-papa et les filles de pas-de-bol, avec les déshérités, les spoliés, les déplacés, les possédés, dépossédés,
les assignés à résistance ! »
Ainsi parle celle à qui l’on demande ses papiers d’identité et qui en a marre. N’est-elle pas française, femme, noire… comme tout le monde ? Dans une performance où les images et les mots se confondent et où la poésie embrase le réel, le spectateur est entraîné dans la quête d’une terre sans frontières.

Poète, réalisatrice de fictions et de films documentaires, Véronique Kanor s’intéresse particulièrement à l’afrodescendance, aux sociétés en mouvement et aux questions décoloniales.
Sa pièce est tirée de son recueil Eclaboussure, publiée aux éditions Présence Africaine.

D’après Éclaboussure de Véronique Kanor © Présence Africaine 2011
Conception, mise en scène, interprétation Véronique Kanor

Conception sonore Lionel Elian
Administration La Noiraude et Compagnie

La Noiraude et Compagnie

Soutiens DAC Martinique, Ministère de l’outre-mer

De Vénus à Miriam, au pas de mon chant

La chorégraphe guadeloupéenne Chantal Loïal invite la soprano martiniquaise Marie-Claude Bottius à entrer dans la danse pour réinventer totalement son spectacle « On t’appelle Vénus » présenté au TOMA 2015.

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Vitalité du théâtre en Martinique

— Par Selim Lander —

En Martinique on cultive les lettres de longue date et si elle sont moins connues que sa poésie, Césaire s’est également illustré par ses pièces de théâtre. Bien que les auteurs contemporains soient contraints de s’en tenir à des formats plus modestes que le maître, la tradition se perpétue avec de belles réussites. L’association ETC (pour Ecritures théâtrales contemporaines) – Caraïbe, présidée par Alfred Alexandre, lui-même auteur talentueux, est au service des dramaturges martiniquais, guadeloupéens et, dans une moindre mesure, conformément à sa raison sociale, caribéens. Elle a organisé les 9 et 10 novembre 2021, en relation avec l’Université des Antilles, des « Théâtrales » qui sont autant d’occasions de rencontres avec des auteurs et des textes d’aujourd’hui. Des Antilles ou d’ailleurs car les auteurs doivent s’ouvrir au monde, particulièrement sur une île. En l’occurrence, c’est un auteur venu de France qui est venu apporter le vent du large.

Chemin forgeant de Bernard Lagier

A tout seigneur tout honneur, il est logique de commencer cette brève revue par celui qui fait désormais office de doyen du théâtre martiniquais.

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Les Théâtrales de Novembre

Rencontre des écrivaines et écrivains de théâtre du 9 au 16 novembre 2021

JOUR 2 : Mercredi 10 novembre
8h30
Accueil : rdv à la faculté de lettres et sciences humaines salle 12A

9h – 10h00
Ouverture
Rencontre avec l’oeuvre de Véronique Kanor
Lecture-performance de « Combien de solitudes » de et par Véronique Kanor

10h – 10h45
Pause autour du stand librairie Kazabul
Conversation informelle avec les auteur.e.s et dédicaces

11h-12h30
Palabres 2 : Fenêtre sur le théâtre anglo-caribéen
« Le théâtre de Carl Phillips » par Frédéric Lefrançois

14h-15h30
Rencontre avec l’œuvre de Faubert Bolivar
Mise en lecture de : «Il y aura toujours un dernier soleil»
Metteur en scène : José EXELIS
Avec : Alexandra Déglise – Yannick Eugène (musicien)

18h30-20h30
Soirée de clôture_Théâtre Aimé Césaire
Rencontre avec l’œuvre de Daniely Francisque
Remise du prix ETC Caraïbe 2021 et mise en espace de «Matrice(s)»
En présence de l’autrice
Metteure en scène : Daniely Francisque
Avec : Naïsha Ursulet; Charly Lérandy; Anne-Alex Psyché;
Régine Féline
Passe sanitaire obligatoire

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De « Moi dispositif Vénus » et de « Moi, Kadhafi » au Festival des Petites Formes 2021

— Par Roland Sabra —

D’Adeline Flaun, nous avons déjà vu en Martinique, la mise en scène de «Pas vu pas pris, qui ne dit mot consent et autres croyances populaires » une  libre interprétation de Liars Club de l’auteur américain Neil LaBute . Un an auparavant, en 2017 elle avait collaboré avec Arielle Bloesch, à la direction d’actrice d’ Aliénation(s) qui avait révélé au grand public Françoise Dô. De son travail théâtral nous n’aurons été privés, ici à Fort-de-France, que de sa mise en scène d’« Un parfum de Mongolfière » du stéphanois Alberto Lombardo. Dans « Moi dispositif Vénus », texte, m.e.s. et interprétation par elle-même, elle reprend la thématique qui semble être le fil d’Ariane de son travail, celui de l’exacerbation du désir, de la sexualité et de ses avatars, comme blessure et comme substitut à une demande d’amour qui faute de pouvoir se dire reste sans réponse, comme portée sur le vide.

Soit une île imaginaire dans laquelle la classe dominante de PK (péké,?) change son fusil d’épaule, abandonne, à la suite d’une crise systémique son monopole dans le domaine alimentaire (la canne ?,

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Festival éphémère de cinéma : Session 4

#CultureChezVous

Pour notre plus grand plaisir, Tropiques Atrium Scène Nationale continue le « Festival éphémère ». Cette fois-ci découvrez, entre autres, 4 films de réalisatrices caribéennes.

« Cette nouvelle session continue notre exploration du cinéma antillais dans sa diversité.

Des comédies, des drames. Nous avons aussi voulu vous proposer un focus sur des réalisatrices à travers quatre œuvres. Le cinéma sous nos latitudes s’est souvent décliné au féminin !

Continuons aussi à poser un regard bienveillant sur notre avenir avec un nouveau film de lycéens, et puis un générique réalisé par les étudiants de l’école d’animation Parallel 14. »

 

Une sélection « Femmes et Cinéma » » dédiée à Osange Silou Kieffer.

 

Ti Coq, de Nadia Charlery (Martinique 2016), avec Sohan Geneviève et Mayou Luc

Josué, un garçonnet espiègle a développé avec son coq des rapports de complicité particuliers, et il s’est mis en tête de faire de lui un coq de combat redoutable… Mais malgré tous ses efforts et l’aide de sa mamie, qui l’élève avec tout son amour, une suite d’événements inattendus va invariablement contrarier ses projets.

 

La femme qui passe, de Véronique Kanor (Martinique 2010), avec Mayou Luc, Alliou  Cissé

Dans un vieux cimetière créole, un homme et une femme trompent leur solitude en se racontant des histoires d’amour.

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Nannan poétic

Vendredi 26 octobre 2018 à 19h 30 médiathèque du Saint-Esprit

— Communiqué de Véronique Kanor —
Les ateliers de la Traaace saison 2 ont pris pris fin en juin. C’est maintenant l’heure de la restitution :
 
Vendredi 26 octobre, à 19h30, dans le jardin de la médiathèque du Saint-Esprit, avec Marlène Myrtil, Black Kalagan et Christophe Wosé Rangoly.
 
De tous les textes, nous avons extrait le nannan. Un concentré poétique de tous les mots, de toutes les émotions glanés à travers les centres-bourg du Lorrain, de Basse-Pointe, de Saint-Pierre, dans le jour grand ouvert comme dans celui tombé-flap sur Citron, sur la mer Caraïbe, par mornes et par vaux, dans les recoins des Anses d’Arlet, dans les bois d’Espérance et d’Émeraude, dans les plantations, devant les statues afros et les avions revenants.

L’idée d’écrire en marchant, c’est d’écouter l’écho du dehors dans son en-dedans, d’aller à la rencontre de soi-même et de partager son expérience, sa fantaisie, ses ressentis ou ses réflexions à travers des thématiques ricochant avec le territoire. En l’occurrence, cette année : nos monstres, le retour, le chaos-monde, Césaire, cette mer…, le rhum, les Afriques, l’enfance, la nuit, la (re)construction et l’abolition.

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Chronique des Îles du vent – Guadeloupe & Martinique

Nouvelles et poésies sélectionnées par Dominique Ranaivoson, en collaboration avec Jean-Marc Rosier

Douze écrivains originaires de la Guadeloupe et de la Martinique témoignent leur commun attachement à leurs îles natales ou adoptives. Leurs écritures, en français ou en créole, associées à l’image ou à la musique du slam, en prose ou en vers, témoignent de la richesse de la créativité littéraire de la région. Inspirées par leurs aînés, mais libres de toute école, leurs plumes sont tout à la fois des Caraïbes et du Monde.

LES AUTEURS

Jimmy Anjoure-Apourou, Nicole Cage, Miguel Duplan, Frankito (Franck Salin), Michel Herland, Véronique Kanor, Serghe Kéclard, Gaël Octavia, Émeline Pierre, Michael Roch, Jean-Marc Rosier, TiMalo

EXTRAITS

« Ça faisait long d’temps qu’j’y étais pas revenu, fout’ mes pieds sur le sol de ma gwada pour rien, pour de faux, et jouer pour de faux au fils qui s’en revient après un long périple. Et pourquoi tout ce temps Je n’en sais fichtre rien, j’avais traîné, erré, marché sur toute la terre, en cherchant dans l’ailleurs une réponse à moi-même… Question à la peau dure, persistante et teigneuse comme de la mauvaise herbe.

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Ateliers d’écriture & de création filmique, gratuits & ouverts à tous

Vendredi 12 janvier à 18h15 à l’Œuf 

— Par Isabelle et Véronique Kanor —

En 2018, pour la deuxième année consécutive, nous animerons des ateliers d’écriture en itinérance et de création filmique gratuits et ouverts à tous, sans distinction d’âge, de niveau ou de langue. 

De janvier à mai, nous proposons à des groupes de longer des bodlanmè, de traverser des bourgs, l’en-ville, des forets, des mornes avec un bic à la main, car nous pensons que c’est le nez en l’air et le corps en mouvement que la créativité s’exerce le mieux. Regarder un bout de ciel, un bâtiment, un piébwa, des gens sur un marché ou encore le mouvement des vagues…  nous ramènent toujours vers des expériences et des humeurs personnelles. 

Au final, ce sont les frontières intimes de la Martinique qui se dessinent sous la plume de chaque écrivant. Et c’est ce qui est fabuleux : découvrir le territoire à travers les histoires de chacun 

Pour rêver et vous faire une idée, vagabondez sur le blog de la Traaace  ! 

https://www.la-traaace.org

L’atelier de création filmique se tiendra en avril : il s’agira de réaliser des films à partir de quelques textes écrits en itinérance. 

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Fanm kon Flanm

Anthologie de paroles de femmes de Martinique

Entendant faire la part belle à l’expression des femmes, et singulièrement des femmes de la Caraïbe, [Les éditions Cimarrón] ont décidé d’ouvrir |leur] catalogue avec un premier ouvrage qui se veut un symbole fort de leur démarche : une anthologie de paroles de femmes.
Le volume 1 de cette anthologie concerne les auteures de Martinique.
Le volume 2 s’ouvrira aux auteures du reste de la Caraïbe, en quatre langues : français, créole, anglais, espagnol.
Les auteures : elles sont une trentaine. Des femmes qui n’ont jamais publié mais dont nous avons découvert et aimé le coup de plume sur les réseaux sociaux, des écrivaines plus aguerries, connues et reconnues hors de nos frontières. Des femmes variées, singulières dans leurs expressions, leurs domaines de prédilection -de la plasticienne à la socio-anthropologue, de l’adjointe administrative à la diva du zouk, elles ont toutes, chacune, quelque chose à nous dire et qui résonne au plus profond de nous, femmes et hommes de la Caraïbe !
LES AUTEURES, PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE :
1. Widad Amra
2. Marie-Françoise Bernard
3.

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« Joséphine, cérémonie pour actrices désespérées » : une « cubanité » en errance

— Par Roland Sabra —

« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde,
mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. »

Gandhi

L’exil est une coupure avec le lieu de l’origine, la perte du sens d’une rencontre entre l’individu et le soleil qui l’a vu naître. Cette rupture est une mort. La chanson ne dit-elle pas : partir c’est mourir un peu ? L’exil suppose une hypothèque sur un passé présent qui ne renonce pas et qui provoque le regret. Comment dire adieu à ce que l’on a été sans que l’être soit manquant ? Augustin dans une prière le dit ainsi : «  Je ne veux pas être où je suis et je ne puis être où je veux : misère de part et d’autre ! »

« Joséphine, cérémonie pour actrices désespérées »  conte un exil en son propre pays. Joséphine est née en 1885, au mitan d’une décennie qui a vu les États-Unis prendre la main sur l’économie cubaine et évincer les anciennes puissances coloniales européennes. Guerre révolutionnaire d’indépendance et guerre hispano-étasunienne aboutiront en 1902 à la proclamation de l’indépendance de Cuba.

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