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« L’homme qui dormait sous mon lit », m.e.s. de Pierre Notte

Les 17 18 19 novembre 2022 à 19h30 au T.A.C.

Écriture et Mise en scène : Pierre Notte
Textes : Kateb Yacine, Édouard Glissant, Jérôme Lindon, Assia Djebar
Avec Muriel Gaudin, Silvie Laguna et Clyde Yeguete
Arrangements musicaux : Clément Walker-Viry
Création Lumière :Eric Schoenzetter
Copyright photos : Scène & Public
L’homme qui dormait sous mon lit esquisse un présent prochain où une indemnité serait allouée à ceux qui hébergent un réfugié, mais à qui une récompense supplémentaire serait accordée au cas où ledit réfugié, poussé à bout, se suiciderait.

Synopsis :
Un bon migrant est un migrant qui se suicide de lui-même, proprement, sans engager la responsabilité de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie. Mais on compatit, on n’est pas des chiens.
L’accueillante (Madame Europe, Muriel Gaudin), le réfugié (le sans domicile accueilli, Clyde Yeguete), et la modératrice (le Politique, la Suisse, la neutralité bienveillante, Silvie Laguna) : trois comédiens incarnent les entités contraires et monstrueuses d’une fantaisie macabre. Pris au piège entre une Europe acculée, incapable, et l’impuissance mondialisée, voilà le monde des humiliés qui appelle au secours.

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« L’Histoire d’une femme » de Pierre Notte

— Par Selim Lander —

Parallèlement au festival des Petites Formes, on peut assister au Théâtre municipal de Fort-de-France, jusqu’au samedi 26 mars, à un très brillant monologue de Pierre Notte, mis en scène par lui-même et remarquablement interprété par Muriel Gaudin. Une femme qui se raconte, ce que c’est que d’être une femme dans la France d’aujourd’hui, le sexisme ordinaire, la drague pas très maligne avec des blagues pas très fines quand il ne s’agit pas d’invites sexuelles directes et grossières. Bien « torché », et P. Notte sait comment faire, cela ferait déjà une bonne pièce mais il a eu la très bonne idée de choisir une femme pas comme les autres, avide d’expériences et de savoir. Est-ce parce qu’elle a été renversée par un cycliste et s’est retrouvée couchée sur un trottoir, inconsciente, pendant quelques minutes ? Toujours est-il qu’elle se réveille pleine d’interrogations et bien décidée à ne plus s’en laisser compter par les hommes. Les conversations avec ces derniers se terminent toujours de manière abrupte, même si, comme le lui dit son frère à un moment, ce n’est quand même pas comme si elle abandonnait un chien au bord de l’autoroute par temps de canicule !

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« L’histoire d’une femme », texte & m.e.s. Pierre Notte, jeu Muriel Gaudin

Les jeudi 24 , vendredi 25 et samedi 26 à 19h 30 au T.A.C.

Présentation :

Un type passe, à vélo, la frôle, et lui met une main aux fesses, claque violente. Elle tombe, elle va se relever. Elle n’a pas de nom, elle va raconter son histoire. C’est une femme en prise avec tous les signes de la misogynie ordinaire. Elle passe en revue les attaques, insultes et sous-entendus des hommes qui l’entourent. Son père, son compagnon, le buraliste ou le patron, le médecin ou le passant. Signes flagrants ou invisibles d’un monde phallocrate, une société d’hommes qu’elle refuse d’affronter. Elle ne jouera plus le jeu de la guerre des sexes, ce serait cautionner la bataille. Elle oppose son silence, et ça les rend fous. Elle refuse pour autant de renoncer à ses désirs, aux plaisirs. Elle va chercher à comprendre comment ça marche, un homme.

Pierre Notte compose, bien avant les affaires « Weinstein » et « Me Too », le portrait d’une femme qui résiste aux schémas sexistes et au conditionnement social. Comédienne virtuose, seule en scène, Muriel Gaudin prend la voix de tous les protagonistes.

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« L’effort d’être spectateur », texte, m.e.s. & jeu Pierre Note

Vendredi 18 mars 19h, salle mobile St-Esprit

Conférence brillante ou performance foireuse, un portrait déstructuré du spectateur de théâtre

Premier texte théorique d’un homme de théâtre, L’effort d’être spectateur rassemble des prises de positions sur la relation à établir entre la scène et la salle. L’auteur livre avec humour une conférence, seul parmi quelques papiers volants et accessoires. Quelques sons, quelques lumières et des expériences à tenter : comment la voix de l’acteur peut-elle dessiner un espace ? À quoi correspond la toux du spectateur ? Qu’est-ce qu’une performance et une mise en danger de mort sur un plateau ? La nudité est-elle une option ? Il s’agit d’aborder le travail de l’équipe artistique par le prisme de la rencontre avec le public. Le spectateur est avant tout un travailleur de la pensée et de l’imaginaire. L’auteur raconte son expérience, ses ratages, ses aspirations, ses considérations des métiers du spectacle vivant, autour de l’état et de l’effort d’assister à une représentation.

De, mise en scène et interprétation Pierre Notte
Regard extérieur Flore Lefebvre des Noëttes, création lumière Éric Schoenzetter, régie lumière et son Anaïs de Freitas
Texte publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs

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La mort du metteur en scène Jean-Pierre Vincent

Jean-Pierre Vincent, l’un des plus grands noms du théâtre français s’est éteint cette nuit à l’âge de 78 ans, fragilisé par le Covid-19 contracté au printemps. Le metteur en scène a commencé sa carrière avec Patrice Chéreau et Jérôme Deschamps et dirigé de grandes scènes nationales.

Étudiant au Lycée Louis-le-Grand, il rencontre en 1958 au sein du groupe théâtral du lycée, Michel Bataillon, Jérôme Deschamps et Patrice Chéreau. Il joue sa première pièce, Amal et la lettre du roi de Rabindranath Tagore, en 1959, puis s’intéresse à la mise en scène, avec La Cruche cassée de Kleist, et Scènes populaires d’Henri Monnier, en 1963. À partir de cette date, il coanime pendant deux ans la troupe qui se professionnalise, et suit Chéreau à Gennevilliers puis au Théâtre de Sartrouville.
À partir de 1968, il travaille avec le dramaturge Jean Jourdheuil pour se consacrer à la mise en scène dans les centres dramatiques nationaux. Ils montent dans des centres dramatiques nationaux La Noce chez les petits bourgeois de B. Brecht au Théâtre de Bourgogne (1968), Tambours et trompettes de Bertolt Brecht, au Théâtre de la Ville (1969), Le Marquis de Montefosco d’après Le Feudataire de Carlo Goldoni au Grenier de Toulouse (1970), Les Acteurs de bonne foi d’après Marivaux (1970), La Cagnotte d’après Eugène Labiche au Théâtre national de Strasbourg (1971), Capitaine Schelle, Capitaine Eçço (de Serge Rezvani) au Théâtre national populaire (1971).

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« Le Nabab de Saint Pierre », par Ina Césaire et Nady Nelzi.

Vendredi 31 juillet 2020 à 19h au Théâtre de Saint-Pierre

La troupe « Comédie à l’Antillaise », donnera deux représentations, vendredi 31 juillet à 19 heures et samedi 15 août  2020 à 18 heures, dans les ruines du théâtre de Saint-Pierre.
Lien de téléchargement :

La troupe amateur « Comédie à l’Antillaise » a été créée en avril 2016, et succède à « C’est nous-mêmes Théâtre » (2005 à 2016). La pièce « Le Nabab de Saint Pierre » a été créée en 2008, et présentée à l’Atrium, en salle Frantz Fanon, en 2010. 

Le Nabab de Saint Pierre est l’adaptation de Angelo, tyran de Padoue, une pièce de Victor Hugo, un drame en prose représenté pour la première fois au Théâtre Français, le 28 avril 1835.

Lire : Angelo, un tyran pas doux pour un moment de pur plaisir ! —Par Roland Sabra—

Une adaptation théâtrale

Les deux dramaturges, Nady Nelzi et Ina Césaire, ont expliqué la genèse de leur projet, et notamment le pourquoi de leur choix : 

« Le théâtre de la ville de Fort-de-France présentait… Angelo, Tyran de Padoue, drame de Victor Hugo mis en scène par Didier Person, avec dans le rôle-titre le grand comédien français Pierre Santini.

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Molières 2023 : ‘Starmania’ nommé, la Comédie-Française plébiscitée

La 34e édition de la grande cérémonie du théâtre français se tiendra le 24 avril sous la houlette d’Alexis Michalik au Théâtre de Paris.
L’opéra-rock Starmania revisité avec succès depuis novembre a été nommé aux Molières 2023, avec par ailleurs une bataille entre trois sociétaires de la Comédie-Française pour être sacré meilleur comédien du théâtre public. Isabelle Huppert est nommée pour la neuvième fois comme meilleure comédienne dans le public (La Ménagerie de Verre), face à Isabelle Carré, Sara Giraudeau et Catherine Hiegel.

La maison de Molière domine le théâtre public avec 11 nominations pour cinq productions. Trois poids lourds, Denis Podalydès (Le Roi Lear), Laurent Stocker (L’Avare) ou Christian Hecq (Le Bourgeois Gentilhomme) pourraient rafler le Molière du meilleur comédien. Deux autres sociétaires, Benjamin Lavernhe (La Dame de la mer d’Ibsen) et Christophe Montenez (Le Roi Lear) sont nommés pour le second rôle.

La pensionnaire Marina Hands (Le Roi Lear) est nommée comme meilleure comédienne dans un second rôle. « La Reine des neiges, l’histoire oubliée », spectacle jeune public créé pour le Français, récolte deux nominations.

Le « bourgeois Gentilhomme » nommé quatre fois
C’est le Bourgeois Gentilhomme, dans la production du couple Christian Hecq et Valérie Lesort, qui rafle le plus de nominations (4), dont le Molière du théâtre public, de la mise en scène et de la création sonore et visuelle.

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« L’homme qui dormait sous mon lit », un travail épuré pour dire l’essentiel

Les 18 & 19 novembre 2022 à 19h30 au T.A.C.

— Par Roland Sabra —

C’est un texte cruel et tendre à la fois, féroce et drôle dans le même élan, et c’est le style même de Pierre Notte, iconoclaste par passion. Ses écrits, ses mises en scène, les chansons qu’il compose, s’appellent « La Chair des tristes culs » « Je ne vous aime pas », « C’est Noël tant pis », « Chansons pour cœurs pourris »etc. La liste est longue. Dans sa dénonciation des hypocrisies, il est infatigable. « L’homme qui dormait sous mon lit » a été créé en 2020 au Théâtre de la Ville à Paris. Il reprend un thème déjà développé dans  une pièce précédente « Un certain penchant pour la cruauté ». La pièce fait le récit d’une fiction d’un devenir proche, dépeignant une société régie par une idéologie totalitaire, et dont le modèle ne doit pas être imité. C’est la définition, au mot près, de la dystopie. Pierre Notte imagine des lendemains au cours desquels une indemnité serait allouée à ceux qui hébergent un réfugié, et qui obtiendraient une récompense supplémentaire au cas où ledit réfugié, poussé à bout, se suiciderait !

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Festival OFF 2022 : instantanés (1 / 2)

Une petite sélection hasardeuse et non exhaustive des spectacles vus à Avignon 

–– Par Janine Bailly ––

Les passagers, de Frédéric Krivine

Frédéric Krivine dit s’être senti “hanté” par un fait divers dont Israël a été le théâtre, « la rencontre explosive entre un homme et une femme, un terroriste et une passagère, le premier sauvant la deuxième avant de tuer à l’aveugle ».  De cet épisode tragique, il a fait un huis clos théâtral pour deux personnages, ici mis en scène par Laurent Capelluto.

Emmanuel Salinger en officier de police israélien mène un interrogatoire pervers et sarcastique, en ce sens qu’il suscite, par son intransigeance, l’aveu de ce qu’il sait déjà, ou de ce qu’il pressent après qu’a été menée une enquête minutieuse. Débusquer les mensonges, de part et d’autre ! Le regard bleu se fait d’acier face à Amina, qu’incarne la comédienne chevronnée, Axelle Maricq. Commerçante palestinienne, Amina va poser son étal et vendre son poisson sur la place de Jérusalem, pour ce faire emprunte une ligne de bus fort fréquentée, connaît les arrêts et les fouilles sans raison aux points de passage.

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Avignon 2022: récapitulatif des comptes-rendus de spectacles

Avignon 2022 : « Mon village d’insomnie », « Surexpositions », « Je te pardonne Harvey Weinstein »

— Par Dominique Daeschler —

Mon village d’insomnie. Samuel Gallet, m.e.s. Vincent Garanger. Le11
Surexpositions. Marion Aubert, m.e.s.  Julien Rocha. La Factory -Théâtre de l’Oulle.
Je te pardonne Harvey Weinstein Conception et écriture Pierre Notte. Théâtre des Halles.

Mon village d’insomnie. Samuel Gallet, m.e.s. Vincent Garanger. Le 11.

Huis clos à trois dans un centre pour mineurs migrants non accompagnés : Harouna angoissé par la disparition de son copain Drissa, Elise jeune éducatrice un rien rigide angoissée par ses responsabilités et André l’homme mûr qui débarque pour la remplacer. Dehors un village qui dort, ressenti comme hostile et la mer qui fait des siennes complètent une atmosphère pesante déjà lourde des mensonges des uns et des autres, d’une hostilité latente, d’une solitude tangible. L’ inquiétude monte, les téléphones coupés ou cassés c’est l’heure des peurs réelles ou fantasmées, de la paranoïa. Qui est qui ? Construite comme un polar, la pièce distille son poison à petites doses. Et si Drissa avait été assassiné ? André est-il l’éducateur qu’il prétend être ? La réalité de l’ici maintenant, c’est le café, le marathon pour obtenir des papiers d’identité, le cancer de la mère d’Elise, l’impression de tourner en rond dans une société qui ne sait que mettre des bâtons dans les roues.

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Avignon 2022 : sur la grande affiche du Festival Off

— Par Gérald Rossi —

Jusqu’à fin juillet, près de 1 700 spectacles différents sont proposés dans la cité des papes, en parallèle avec le Festival « IN ». Tous les styles sont présents, et souvent plusieurs disciplines se rejoignent comme danse, arts du cirque, création contemporaine, classique, spectacles musicaux… De belles découvertes sont ainsi proposées. Une sélection de notre envoyé spécial.

DANSE Une tarentelle contre les morsures de tarentule

Avec « Salti » les chorégraphes et metteures en scène Roser Montlló Guberna et Brigitte Seth ont entraîné les danseurs Jim Couturier, Louise Hakim et Lisa Martinez dans une sarabande contagieuse. Dans ce spectacle d’une demi-heure, qui peut captiver un jeune public mais pas seulement, les trois danseurs sont confrontés une horrible araignée velue, une tarentule. Dans cette petite histoire fantastique, ils découvrent comment combattre les morsures de la vilaine bête.

Il suffit de danser la Tarentelle, cette danse populaire du sud de l’Italie qui soigne les « tarentola », autrement dit les personnes infectées par la méchante bestiole. Cette danse magique redonne vie puis toute son énergie à la victime, et comme une farandole à l’ombre d’un grand soleil, les trois amis célèbrent dans la joie leur victoire sur le petit monstre poilu.

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Quand le théâtre fait question

— Par Roland Sabra —

« Et Dieu ne pesait pas lourd » de Dieudonné Niangouna, jeu et m.e.s. de Frédéric Fisbach

Ce soir là sous le chapiteau de Tropiques-Atrium installé au Saint-Esprit deux pièces qui sur des registres totalement différent mettent le théâtre sur la sellette. Tout d’abord « Et Dieu ne pesait pas lourd » de l’auteur, metteur en scène et comédien congolais Dieudonné Niangouna, un monologue qu’il écrit à la demande de son ami l’acteur et metteur en scène français Frédéric Fisbach en souvenir d’une soirée bien arrosée au cours de laquelle la colère et la rage les emportent et les confortent dans leur détestation mutuelle d’un monde qui va droit dans le mur. « Mets tout ça noir sur blanc » lui dit-il. Niangouna ne dit rien. Il n’a jamais écrit pour un blanc. Huit mois plus tard Fisbach reçoit en offrande un cadeau somptueux, un texte flamboyant, volcanique, épique, baroque, échevelé, vertigineux, insolent à la structure gigogne, tendue entre récit tragique de Phèdre et fantaisies délirantes d’un comédien de stand-up. C’est l’histoire d’Anton, acteur dit-il, né à Grigny dans les années 60, qui raconte ou invente sa vie rocambolesque mais qui avant tout cherche à sauver sa peau face à des geôliers, flics-espions des services secrets ou djihadistes réels ou fantasmés peu importe.

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« Noire », de & avec Tania de Montaigne, m.e.s. de Stéphane Foenkinos

Vendredi 19 mars à 20h50 sur France 5

Vendredi 19 mars à 20h50, à l’occasion de « La grande soirée culturelle« , France 5 diffusera la captation de la pièce de théâtre réalisée par Stéphane Foenkinos à partir de « Noire » le livre de Tania de Montaigne sur la vie méconnue de Claudette Colvin.

Synopsis :
Vous êtes noire, donc moins que rien.
Avant Rosa Parks, en mars 1955, Claudette Colvin, jeune Noire d’Alabama, dit non : elle ne cède pas dans le bus sa place à un Blanc. Tania de Montaigne s’empare de son propre texte et fait entrer l’auditoire dans la peau de son héroïne.

Comme tous les jours, Claudette achète son ticket à l’avant du bus mais doit monter à l’arrière. Places réservées, sorte de bétaillère. À l’avant, ce sont les Blancs. Mais quand ils n’ont plus de place, les Noirs doivent céder les leurs, à l’arrière. C’est la loi. La gamine noire, quinze ans à Montgomery, Alabama, ce 2 mars 1955, refuse de laisser sa place. Claudette Colvin dit non. On l’arrête, elle imagine le pire.

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Le Théâtre de la Ville à Paris : comment garder ouvert le lien avec le public 

Pendant ce deuxième confinement, une invitation à suivre en direct les spectacles filmés sans public, depuis l’Espace Cardin, à Paris 

Pour garder le lien avec le public, lors du premier confinement, le Théâtre de la Colline proposait l’opération Au creux de l’oreille, et le théâtre de la Ville des Consultations poétiques et musicalespar le truchement du téléphone. Cette fois, le Théâtre de la Ville, à l’instar de la Comédie Française, offre des captations de pièces qui étaient à l’affiche, les artistes ayant été autorisés à répéter dans le respect des règles sanitaires.

Le succès a été immédiat, dépassant même les espérances des organisateurs. Ainsi, le spectacle Le Tambour de soie de Kaori Ito et Yoshi Oïda, qui a fait le bonheur de la Semaine d’art en Avignon, a été diffusé le 30 octobre, rassemblant  2300 spectateurs, plus que le Théâtre de la Ville et l’Espace Cardin réunis — en 2016, la Ville de Paris a mis le Théâtre des Ambassadeurs, à l’Espace Cardin, à disposition du Théâtre de la Ville pendant la rénovation du site, situé Place du Châtelet au cœur de Paris.

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Nelson-Rafaell Madel et les figures féminines : après Andromaque, Antigone.

Nelson-Rafaell Madel, que l’on attend à la Martinique, est reçu dans l’émission « L’Oreille est hardie »

À Tropiques Atrium Scène Nationale, à 20 heures, les 2 et 3 octobre 

« L’Oreille est hardie »

Cest  une émission conçue et animée par Patrice Elie-Dit-Cosaque, sur « La1ere.francetvinfo ».

« Écouter parler les Outre-mer… Les chercher là où ils se trouvent mais aussi (et surtout ?) là où on ne s’attend pas toujours à les trouver, qu’ils soient « ici », « là-bas », « ailleurs »… Les chercher dans les livres, dans les films, sur les réseaux sociaux, dans les voyages, dans les voix, dans les regards, dans les maisons, dans les rues… et parler d’eux.

Surprendre avec des thématiques peu souvent mises en avant concernant les Outre-mer ; surprendre également en revisitant des sujets parfois maintes fois abordés, leur donner un reflet actuel. Bref, parler des Outre-mer résolument modernes, actuels, débarrassés des sempiternels clichés… Parler, écouter des Outre-mer ancrés dans leurs réalités, pas des Outre-mer fantasmés ou rêvés… »

Nelson-Rafaell Madel

Comédien et metteur en scène martiniquais, il se forme notamment auprès de Yoshvani Médina, metteur en scène cubain, puis de Claude Buchvald à Paris.

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Avignon 2019 : récapitulatif des comptes rendus

Le festival à l’heure des bilans

Le « IN » : faire mentir les fatalités

La 73e édition du Festival d’Avignon s’est achevée pour les spectateurs dans la nuit du 23 au 24 juillet, célébrant d’une certaine manière en aînée les 60 ans du ministère de la Culture, cette utopie réaliste d’un accès égalitaire aux œuvres. Il faudra encore quelques jours à l’équipe du Festival d’Avignon pour terminer, démonter, entretenir, ranger ce grand théâtre. Les histoires individuelles ont raconté la grande Histoire, les spectacles ont dialogué de l’un à l’autre, esthétiquement comme politiquement, dessinant une dramaturgie de la programmation. Des triomphes du Brésil, de Chine, de Russie, de France ou de Grande Bretagne, ont soulevé les salles et nous avons accompagné de nouvelles générations d’artistes accueillis par les spectateurs avec une curiosité passionnée, faisant une fois encore du Festival d’Avignon ce carrefour unique de productions légendaires et d’annonces de demain. Ce public d’Avignon, multiple, divers, fervent, fidèle, exigeant, militant aussi, était présent pour les spectacles comme pour les rencontres, revendiquant le plaisir sérieux de partager la recherche, l’engagement, l’histoire, le sens.

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Avignon 2019. « Hen », création et m.e.s. de Johanny Bert

— Par Roland Sabra —

C’’est peut être le spectacle le plus déjanté du Festival. Hen (prononcez heune) ne viendra pas en Martinique. Trop subversif. Fruit d’un travail sur les questions d’identités et de genre confrontées à une recherche sur les origines d’un théâtre de marionnettes transgressif. Le personnage est un altersexuel, inspiré des cabaret berlinois des années 30 et de la scène performiste queer actuelle. Hen se transforme et joue avec les images masculines et féminines grâce à un corps «  mutant au gré de ses envies, de ses désirs, et il le fait avec sarcasme, insolence. Ni travesti, ni transsexuel, ni transgenre, ni tout à fait un(e) autre, Hen diva virile et enragée se promène dans la vie avec humour et dérision, perchée sur sur des hauts talons pour chanter l’amour, le sexe, la liberté. Multiple, transformable refusant d’être défini, normé il fuit les assignations identitaires genrées et peut être vu comme le symptôme d’une hystérisation généralisée du corps social…

Les textes sont pour la plupart de originaux de Johanny Bert ou des reprises de Pierre Notte, Perrine Griselin, Laurent Madiot, Brigitte Fontain en Serge Gainsbourg, Catherine Ringer.

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« Vera » : du bricolage!

— Par Michèle Bigot —

vera_petr_zelenkaVera
De Petr Zelenka
M.E.S. Elise Vigier/Marcial Di Fonzo BO
Celestins-Théâtre de Lyon, 27/09>8/10 2016
Véra est la dernière pièce du dramaturge et cinéaste tchèque Petr Zelenka. Après traduction, Pierre Notte en donne une version pour la scène. Le thème est d’actualité, et il nous a été présenté au cinéma dans l’admirable film de Maren Ade Toni Erdmann. Hélas, la pièce de Petr Zelenka souffre énormément de la comparaison. Dans les deux cas, il s’agit de confronter une femme d’affaires ambitieuse à son père qui s’inquiète pour elle. Elle est entièrement intoxiquée par la logique néolibérale et se laisse dévorer par le système : il est un vieux sage, chantre de l’humanisme. Les deux femmes, Véra (dans la pièce) comme Ines (dans le film) seront victimes de la machine infernale du capitalisme mondialisé. Mais autant le film de Maren Ade est subtil, tout en nuances, jouant sur les non-dits, et plein d’empathie pour ses personnages, autant la pièce de Zelenka donne dans la caricature, les excès en tout genre et la simplification outrancière. Ses effets sont cousus de fil blanc et le déroulement implacable de l’intrigue est attendu de part en part.

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« Pédagogies de l’échec » : réjouissant!

— Par Michèle Bigot —

pedago_echecPédagogies de l’échec
Une pièce inédite de P. Notte,
Mise en scène par Alain Timar,
Théâtre des Halles, Avignon,
Du 26 au 26/04/ 2015,
Reprise lors du festival d’Avignon, du 4 au 26/07/2015

Au centre de la scène, un podium surélevé et entouré d’une mer de tissus bruns froissés, donnant à voir un lieu isolé, rescapé d’une catastrophe, explosion, effondrement, cataclysme, séisme. Il ne reste plus rien que cet îlot de survie entouré de vide.
Dans un prologue, deux acteurs, un homme et une femme, viennent sur le bord du plateau nous expliquer le propos : ils brossent le décor d’une ville en ruines après la catastrophe.
Voici la pièce qu’Alain Timar, toujours à l’affût de nouveaux textes, a découvert un peu par hasard, par mail. Pierre Notte résume sa pièce dans ces termes:

« Au septième étage, dans des bureaux dont il ne reste rien, ni cloisons ni fenêtres, deux individus se plient aux lois de la hiérarchie. Tout autour d’eux est tombé, un tremblement de terre, une catastrophe ou un conflit mondial, peu importe.

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Intermittents : l’accord dit du 22 mars pénalise les plus précaires

—Par Jean-Michel Ribes (Metteur en scène et directeur du Théâtre du Rond-Point) et Pierre Notte (Auteur associé au Théâtre du Rond-Point) —

clownsMesdames, mesdemoiselles, messieurs, nous sommes des artistes, interprètes et techniciens. Nous sommes affiliés au régime particulier de l’assurance chômage des intermittents du spectacle, c’est-àdire qu’il nous est possible, selon un certain nombre d’heures travaillées dans l’année, de percevoir une indemnité de chômage. C’est le droit de tout salarié. Il s’agit d’un régime spécifique, mais non d’un régime de « privilégiés ».

Les professionnels du spectacle cotisent pour le régime général. Tout salarié doit pouvoir bénéficier des indemnités de chômage à partir d’un certain nombre d’heures travaillées. Pour les intermittents, ces heures travaillées sont discontinues. Il a fallu inventer un mode de calcul spécial. Les intermittents en majorité sont favorables à une réforme de leur système. Mais les propositions portées depuis 2003 par un comité de suivi composé de professionnels et de parlementaires n’ont pas été examinées.

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L’éphéméride du 9 octobre

Promulgation de la loi abolissant la peine de mort le 9 octobre 1981

La peine de mort a été abolie en France en 1981, faisant ainsi de la France le seul pays à avoir procédé à des exécutions tout en étant membre de la Communauté économique européenne, ancêtre de l’Union européenne.

Contrairement à une idée répandue, ce n’est pas Christian Ranucci mais Hamida Djandoubi, guillotiné le 10 septembre 1977 à la prison des Baumettes de Marseille, qui est la dernière personne à avoir subi la peine de mort en France.

Dernière décapitation à Fort-de-France, celle de Landry-Lambert Gau, le 22 juin 1965.

Histoire
Époque gauloise
Certains condamnés étaient conduits au lieu du supplice qui était le bord d’une falaise d’où ils étaient précipités.

César rapporte que les criminels étaient exécutés à l’occasion de grandes fêtes propitiatoires au cours desquelles ils étaient enfermés dans de grands mannequins de paille auxquels on mettait le feu1.

Époque gallo-romaine et Bas-Empire
Sous le Bas-Empire, les Romains utilisaient le crucifiement pour les voleurs et les vagabonds ; ils les envoyaient parfois contre des gladiateurs, voire des bêtes sauvages ou encore leur coupaient la tête[réf.

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« Le choc » : un nouveau numéro de Recherches en Esthétique

— Par Selim Lander —

Cette revue d’une qualité exceptionnelle autant par la qualité des auteurs qui enseignent, pour certains, dans les meilleures universités, que par le souci de la forme (format 21,3 x 29,8 cm, typographie soignée, papier glacé indispensable pour les nombreuses reproductions dans le texte en noir et blanc comme pour le cahier en couleur) publiera l’année prochaine son trentième numéro. Éditée à la Martinique sans interruption depuis 1995 à raison d’un numéro par an, toujours sous la houlette de son directeur-fondateur, le professeur Dominique Berthet, elle est organisée chaque fois autour d’un thème principal annoncé sur la couverture, tout en consacrant une part à la mise en lumière de quelques artistes caribéens et aux indispensables recensions.

Le choc chez le regardeur

Le thème du numéro 29 prolonge jusqu’à l’extrême celui du « (dé)plaisir » qui faisait l’objet du numéro 26. La sensation esthétique qui nous émeut jusqu’au tréfonds face à un œuvre (ou un paysage) va en effet bien au-delà du simple plaisir (si elle est positive) ou du déplaisir (si elle est négative). Il y a toutes sortes de chocs et ceux qui concernent l’art ne sont pas tous d’ordre esthétique.

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«Les inégalités au sein de la société martiniquaise» : propositions pour agir!

—— Le n° 318 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le « débat citoyen » organisé vendredi 6 octobre par le CÉSECÉM dans la salle de délibération de l’ex-conseil général, avait un objectif clairement défini : inciter la « société civile » à s’emparer de la question vitale des inégalités. La modestie de la participation (une soixantaine de présent-e-s) n’a pas empêché un débat fourni, riche en informations de première main et plein de vivacité. Il y a matière à poursuivre, à étendre et approfondir la réflexion. Celleci doit nourrir l’action dont l’urgente nécessité est évidente.

La publication des données rassemblées et analysées par Christian Louis-Joseph s’impose pour alimenter le débat. Il en va de même pour les propositions présentées par notre camarade Philippe Pierre-Charles en temps que membre du CÉCESÉM.

En voici un résumé synthétique

1.Déclarer la lutte contre les inégalités et la misère sociale, grande cause martiniquaise.
2.
aliser chaque année une conférence sociale avec l’aide d’un observatoire de la situation sociale. Cela doit se faire avec la participation pleine et entière des structures du mouvement social (syndicats, associations…)

3.

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Notre pays est en deuil et en colère

Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.

Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué.

Les habitant·es des quartiers concernés et notamment les femmes pallient bien souvent seul·es les carences en termes de services publics. C’est bien la régression de ceux-ci, l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations etc. et le recul du soutien de l’État au tissu associatif qui ont largement contribué à marginaliser ces quartiers et des territoires entiers bien au-delà, particulièrement dans les Outre-mer.

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