Reprenons les termes du problème pour en prendre toute la mesure et ne pas en rester au jeu des postures des « nèg-maron pleurnichards » et au bavardage du « nationalisme mondain ».
Commençons par le commencement. Le Conseil de surveillance du Grand Port est composé de 17 membres dont 13 martiniquais et 4 représentants de l’Etat. Les 5 années de mandature précédentes étant échues ; le 26 juin dernier il y a eu, comme le prévoit les textes, un vote du Conseil pour élire un nouveau Président. Deux candidats briguaient la fonction : le président sortant, Président par ailleurs de la CCIM, et le Maire du chef-lieu – qualifié pompeusement de « ville capitale », soutenu par le Président de son parti et actuel Président de l’exécutif de la CTM. L’argument de campagne du maître de plateau Roy était « la cohérence », autrement dit, comme pour la CACEM et l’ex Conseil général, à l’époque, la mise du port sous sa tutelle par personne interposée. Le vieil adage qui nous préservait de l’autocratie, « ne pas donner trop de pouvoirs à un seul », a laissé place depuis à une « logique boulimique du pouvoir » : l’homme veut contrôler toutes les institutions locales majeures.