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« Manuela et le boxeur », texte & m.e.s. J.José Alpha

Vendredi 19 juillet à 19h30 Centre culturel François Pavilla Trénelle
Par la Cie Téatlari – Théâtre de l’histoire des cultures créoles
Le récit de la tragédie qui marque l’histoire du grand boxeur martiniquais François Pavilla (1937-1968), triple champion de France de boxe des poids welters et super welters de 1964 à 1968, est pour la première fois, porté à la scène théâtrale par son épouse Manuela Pavilla née Graça (1931-2009).
C’est à partir des témoignages des ses proches et partenaires, du Club Spirit of Pavilla des Terres Sainville, des archives de la presse locale et nationale et de la Fédération Française de boxe (palmarès) que J. José Alpha va se nourrir pour créer une biographie romancée de la vie du champion de boxe .lequel tire sa révérence 10 ans après la naissance de la Vème République Française
Distribution : Gladys Arnaud / Eric Bonnegrace / Laurent.Troudard Texte et mise en scène : J. José Alpha (2023)

François Pavilla, né le 10 octobre 1937 à Fort-de-France en Martinique, est une figure marquante de la boxe française. Son parcours, tant sur le plan sportif que personnel, témoigne de la résilience et de la détermination d’un homme ayant surmonté de nombreux obstacles pour atteindre les sommets de sa discipline.

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Othello, pirate des Caraïbe – Adaptation de José Alpha

Les 15, 16 & 17 juin 2018 au T.A.C. à 19h 30

— Par Selim Lander —

C’est depuis des décennies l’ambition de José Alpha et de son Téat’Lari que d’apporter le théâtre au public populaire. Il a ainsi, jadis, monté plusieurs pièces de Vincent Placoly en créole et/ou français. Souvent à l’œuvre dans la rue, voire dans le hall de la gare Saint-Lazare pour interpréter des textes de Césaire, ses comédiens font preuve d’une belle abnégation. C’est donc certainement pour eux une récompense de se produire sur le plateau du théâtre municipal de Fort-de-France dans un spectacle doublement ambitieux, au demeurant, autant par le choix d’une des pièces les plus célèbres du répertoire shakespearien que par le nombre des comédiens mobilisés : dix en comptant la brève apparition de J. Alpha lui-même dans le rôle de Brabandio, le père de Desdémone, épouse d’Othello, (malheureuse héroïne s’il en fut).

J. Alpha fait le choix de transposer Othello dans nos Caraïbes. Choix judicieux quand on fait appel à des comédiens qui – comme c’est malheureusement le cas en Martinique – n’ont pas la possibilité de jouer régulièrement.

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Othello, le guerrier vaincu par la passion, m.e.s. de Jean-José Alpha

Les 15, 16 & 17 juin 2018 au T.A.C. à 19h 30

—D’après Shakespeare —

Argument : Othello est le chef d’une bande d’asociaux dont s’occupe Brabantio, un éducateur social auprès du Tribunal. Brabantio est le père de la désirable Desdémone convoitée par de nombreux garçons. C’est pourtant Othello qu’elle choisit.
Subjuguée par l’anticonformisme de son existence, le récit de ses aventures, les incroyables défis relevés, et surtout par la confiance vouée au chef de bande, Desdémone se donne à lui et tombe amoureuse, au point de suivre Othello jusque dans le ghetto perché au-dessus de la ville.
Le père de Desdémone qui voyait en Othello, le chef respecté du clan, un allié dans sa mission d’intégration sociale, acceptera-t-il la trahison de sa fille ? Quant à Iago, le complice du chef, qui fomente le complot qui va gangrener jusqu’à la Mort, l’amour du guerrier pour Desdémone, rappellera-t-il au public sa cruauté à l‘égard de ses héros ?

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« Laisse tomber la neige », texte de Pierrette Dupoyet, m.e.s. Jean-José Alpha

27, 28, 29 avril 2017 à 19h 30 au T.A.C.

Avec Elisabeth Lameynardie  & Yva Gaubron.

Lire les critiques publiées sur Madinin’Art

Antonia D, cette jeune femme qui a tué par amour, dit-elle, sera devant les jurés des Assises publiques de Fort de France, le jeudi 27, vend 28 et samedi 29 avril 2017 au Théâtre Aimé Césaire de la Ville de Fort de France. Après 8 années de détention en milieu spécialisé, elle décide de faire la lumière sur ce crime ; elle explique les raisons de son acte .

Qui est Elisabeth Lameynardie ?
Elle a approché la pratique théâtrale par l’atelier Théâtre du SERMAC (2012) . Elle est dirigée depuis cinq ans par José Alpha, depuis la comédie dramatique « Le métro fantôme » de Amiri Baraka ( Leroy Jones). Cadre de l’Education nationale, la comédienne bénéficie d’une observation objective des comportements, des réactions et des projets de la jeunesse. Elle s’investit actuellement dans la tragédie comme un exutoire de la dépression sociale…
Que nous révèle cette tragédie ?
Plaidoyer pour une folie raisonnable ? Réquisitoire contre la détention arbitraire ? Ou vrai crime d’amour ?

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« Laisse tomber la neige » mise en scène José Alpha

Les 26, 27 & 28 février à 19h 30 au T.A.C.

laisse_tomber_la_neige-2Dossier de presse :

Plaidoyer pour une folie raisonnable ? Réquisitoire contre la détention arbitraire ? Ou … vrai crime d’amour ? … A l’origine, un fait divers : « … le 11 décembre 19…, Antonia D., éminente personnalité du monde médical, commet un assassinat. Plusieurs faits antérieurs au crime sont suffisamment troublants pour qu’une enquête psychologique soit ouverte…
Que s’est il passé dans la vie de cette femme pour qu’elle assassine avec une telle cruauté sa meilleure amie ? Qu’est ce qui amène une femme à torturer la jeune maitresse de son mari avant de lui donner la mort ? … quelques années plus tard, pourquoi se retrouve –t elle aux assises pour assassinat de 21 coups de couteaux à son nouvel amant ?
Les Martiniquais ont découvert avec effroi ces nouveaux assassins, généralement des femmes de toute condition, dont la cruauté des actes témoigne d’une grande détermination et d’une redoutable maitrise de soi.
L’hebdomadaire allemand Der Spiegel a eu un entretien avec la psychiatre médico-légale autrichienne Sigrun Roßmanith.

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Hommages à Francisco : André Lucrèce, Jean-José Alpha, Patrick Chamoiseau

Salut à Francisco

— Par André LUCRECE —

Je ne peux que saluer Frantz Charles-Denis, celui qui constamment mettait en mouvement le monde dans l’affinité de la matière qui était la sienne, la musique. Je ne peux que saluer celui qui a su répondre à la question : comment rendre le génie d’une forme musicale – la biguine – par l’exploration des possibles sous la bannière de la liberté de l’esprit.

Francisco a su puiser aux sources des profonds essentiels, chose indispensable pour qui veut animer le feu de l’art, de la poésie et de l’esprit. En d’autres circonstances, j’ai eu l’occasion de saluer son génie musical : d’abord dans la préface intitulée Francisco, Quasi une fantasia, préface au livre de Dominique Cyrille consacré à Francisco, puis en écrivant la préface qu’il m’avait demandée pour le livre de sa vie Inmin lavi, écrit par Francisco lui-même qui voulait, dans l’épreuve de la maladie, affirmer sa volonté de vivre.

Ce bel hidalgo à la chevelure noire et aux yeux rieurs s’en est finalement allé de ne pouvoir respirer qu’une très faible brise issue de la vie.

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« Lazare et sa bien-aimée » dans une mise en scène José Alpha

— Roland Sabra —

 

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Ressuscité  pour les besoins de la cause!

    Marthe et Marie attendent le retour de Lazare. La veille, le Christ est mort sur la croix. La mère de Lazare, ses sœurs Marthe «et Marie pleurent, non pas la mort du Maitre, de celui qui a ressuscité leur fils et frère, non elles pleurent l’absence de Lazare qui passe désormais ses journées dans les collines et qui ne rentre que fort tard à la nuit tombée. Dés les premiers mots de la pièce de Khalil Gibran «  Lazare et sa bien-aimée » tout est dit de l’égoïsme forcené qui nous fait verser des larmes sur la disparition d’un des nôtres et de l’indifférence murée face aux malheurs des « autres ».

Si Lazare préfère la solitude des mornes à la présence des siens, c’est qu’il a rencontré dans la mort l’illumination, l’accomplissement sous la forme d’un amour infini, immortel et céleste, sa houriya, sa muse,« son cœur jumeau ». On retrouve là le thème du double lié à la mort, vécue non comme une perte mais comme une retrouvaille, comme une plénitude.

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Théâtre et politique : le CMAC donne Carte Blanche à José Exélis

 — Par Roland Sabra —

theatre_&_politiqueLe CMAC a donné carte blanche (ah! traitrise de la langue!) à José Exélis pendant 20 jours au mois de novembre. Cette heureuse initiative a permis de voir une version très aboutie de IAGO, déjà présentée au public la saison dernière, et qui lève les quelques réserves que l’on avait formulées à l’époque. (Cf. Le Naïf n° 125). La première partie sérieusement remaniée, recentrée, avec un jeu bien plus épuré de l’excellent Gilbert Laumord, passe la rampe avec aisance. Soulignons une fois encore la qualité de la scènographie de Dominique Guesdon et Valéry Pétris, qui contribue à faire de ce spectacle la meilleure production locale depuis longtemps. Un vrai travail de qualité, original et rigoureux, dont on souhaiterait qu’il bénéficie de la part des collectivités locales d’aides à « l’exportaion ». Après tout le théâtre martiniquais mérite autant de considération que la banane et a de toute évidence un avenir plus prometteur!

Les aides à la création étaient justement un des sujets d’une conférence « Théâtre et politique » organisée dans le cadre de cette opération «  Carte blanche ».

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« Miscellanées » de Molière,Tchekhov, Ionesco et Dubillard par l’Adapacs

— Vu par José Alpha —
miscellanees-325-bAu sortir de la pièce de Michel Dural placée, selon l’auteur, au service de Molière, Tchekhov, Ionesco et Dubillard, j’ai trouvé sur le web la définition du mot Miscellanées qui titre la pièce : « un genre littéraire composé de textes divers, « mélangés » avec une unité plus ou moins manifeste. C’est une technique de fragments, une sorte de mosaïque littéraire… »
C’est alors que j’acceptai mieux mes interrogations sur le sens qu’a voulu donner le metteur en scène d’une comédie interprétée sous sa direction par les élèves, tout de noir vêtus, de l’atelier théâtre de l’Association pour le Développement des Activités et des Pratiques Artistiques et Culturelles Scolaires (ADAPACS), et dont le prénom de chacun, sur le programme, commence curieusement par la lettre R.
Le spectacle commencerait-il par une devinette ?

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« Pull » – une mélodie en sous sol … du théâtre

— Vu par José Alpha —

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Il s’agit d’un rendez-vous-piège tendu par « la Baleine », certainement un boss du milieu, dans les sous-sols du théâtre Aimé Césaire à Fort de France, à ces deux flingueurs sur le retour qui n’ont d’arsenal que leur 9 mm et un lyrisme méchamment baroque qui tord le cou aux comédiens, gens de la scène et autre poète habitués des lieux.
La pièce commence par la surprenante apparition de nos deux malfrats qui vont inspecter de fond en comble le lieu du rendez vous. Les types sont nerveux ; torches et flingues à bout de doigt prêts à cracher la purée sur une mouche qui s’aventurerait dans leur périmètre. Paranos et stupides, balourds et  demeurés, ils attendent, l’œil vif, dans les sous sols du théâtre la venue d’un émissaire, ou de la Baleine lui-même, qui leur dira le motif de la convocation ou leur confiera peut être une autre mission.  Nous ne le saurons jamais ; en tout cas ni « la Baleine » n’apparait, ni changement de plan ne leur fera changer d’avis ;  il faut rester en place et attendre dans la pénombre du débarras, un point  c’est tout.

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Le carnaval est la plus vaste scène de comédie créole du monde

— Vu par José Alpha—
carnaval_2014_alphaAnnoncée comme la meilleure édition de la nouvelle année qui a de plus en plus difficilement  du mal à se libérer des turpitudes de l’année passée,  les organisateurs du rituel du carnaval martiniquais qui marque la fin des hostilités et des rigueurs subies par les populations,  entrent dans la transe des préparatifs d’une nouvelle ère à la faveur de la plus grande expression populaire planétaire.
La frénésie  qui s’empare alors des personnes autant que des associations antillaises, caribéennes (Haiti, Saint Domingue, Cuba …) comme au sein des Ecoles de Samba du Brésil, des associations bretonnes, méditerranéennes, africaines, asiatiques, européennes,  italiennes avec  la Venise de Pampiglione (Comédia delarte),  annonce la déflagration sonore, imagée et imaginée qui résonnera en tous lieux placés sous  la voûte céleste percée  par les puissants rayons du Papa Soleil. 

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Ovation populaire pour la musique créole

Les clarinettistes et saxophonistes de l’atelier de musique de Gustave Francisque ont été ovationnés à l’Atrium ce week end dernier.

—Vu et dansé par José Alpha—

musique_creole_atrium La salle Aimé Césaire pleine à craquer a vibré de plaisirs samedi soir et dimanche après midi aux mélodies créoles interprétées par la nouvelle génération de musiciens formés dans les ateliers du maestro.
Un orchestre composé de plus de 50 musiciens, eux aussi en formation, au sein duquel le groupe Sapotille bien connu des bals et « Midi-Minuit », placé sous la direction du talentueux clarinettiste et saxophoniste, a chauffé les oreilles, les coeurs et les corps disponibles à l’ouverture du Carnaval 2014.
C’est vrai que ce rendez vous musical annuel organisé cette année par Gustave Francisque, le Cmac et RCI, placé intelligemment à l’ouverture du Wélélé (défoulement) populaire, auquel répond massivement depuis trois ans les aficionados de la musique créole et caribéenne, a impressionné tant par l’originalité du répertoire orchestré pour la circonstance que par la qualité des musiciens, même si le niveau est quelque peu inégal. Mais les degrés de classes étant parfaitement identifiés, le public a encouragé, chanté et dansé les biguines, les valses créoles, les boléros, les mazurkas de Fernand Donatien, Faysal Vainduc, Francisco, Loulou Boislaville, Eugène Delouche, voire même celles de Saint Pierre,  dans des orchestrations magnifiées par des groupes de danses traditionnelles comme Tchè Kréyol et Couleurs créoles.

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Rencontre aux confins du monde

En tournée en Guadeloupe et en Martinique. Dates ci-après.

—Vu par José Alpha —

nous_etions_assis(Photo de J. Alpha)

C’est en recevant la violence qui émane de la scène finale de la pièce « nous étions assis sur le rivage du monde «  de José Pliya, mise en scène efficacement par Nelson Rafael-Madel pour la Cie Théâtre des deux saisons,  donné au Théâtre de la Ville à Fort de France ce 13 février dernier, que j’ai réalisé la relation filiale et poétique avec  « Une tempête » d’Aimé Césaire.
Et le reback du déroulement dramaturgique proposée par Pliya dans un style très fin et progressif, permet de comprendre les origines de son inspiration.   « Je vais te battre, te battre avec mon sexe, avec mon corps … » dit l’homme dérangé sur « sa » plage, son ile, son univers protégé des démons sociaux et économiques, par cette « femme » blanche têtue qui tient à retrouver le lieu où elle a connu l’insouciance bienheureuse de son enfance.  Mais le monde a changé et les traces de l’enfance ont disparu dans les ressacs de la mer. 

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Les mots justes pour dire le conte social

—Vu par José Alpha—
j-c_duvergerLa Carte blanche donnée à Jean-Claude Duverger, vendredi soir dernier, par la direction de l’Atrium, a permis de révéler aux nombreux spectateurs de la salle Frantz Fanon, un beau récital « Des mots pour le dire ». Des mots justes, sans emphase, sans détour, ciselés à la pointure des histoires et des contes considérés comme sociaux, et initiatiques, que le comédien, poète conteur et acteur Jean Claude Duverger, transporte avec lui comme des porte-bonheurs depuis les premiers sourires de sa mère, dit-il.
Un pinceau lumineux blafard qui rappelle ces ambiances insolites des histoires en demi-teintes, révèle un personnage attablé, dos au public. Il a en fait la tête posée sur les avant bras, et on comprend qu’il s’est assoupi sur un paquet de feuilles certainement dactylographiées d’où émergera le récit d’une adolescence espiègle façonnée pour partie, par une dame Paulette appréciée pour « ses gros tétés et ses formes généreuses à énerver les messieurs. »

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Mwen domi déwo (j’ai dormi sous les ponts) ou « La nuit juste avant les forêts » de Bernard Marie Koltès

Vu par José Alpha
la_nuit_juste_avant-alphaPlacés sur la berge d’en face du pont qui enjambe la rivière, vraisemblablement à l’une des sorties de la ville, les spectateurs voyeurs assistent en grimaçant aux délires lucides d’un exclu.  Celui qu’a choisi de nous montrer le comédien Jacques Olivier Ensfelder  (JOE), extrait du Théâtre de Bernard Marie Koltès  « qui exprime la tragédie de l’être solitaire et de la mort ».
Un jeune type échoué à l’une des passerelles d’une existence perdue, qui s’agrippe encore aux pieds d’une sin city (ville du péché) dont les eaux usées charrient hors des murs des tragédies qui nous remuent encore.
C’est dans ce contexte pathétique que José Exélis, le metteur en scène,  raconte sous le lustre d’une bourgeoisie désuète qui pendouille au dessus de l’aire de jeu, l’errance ensorcelée (la drive) identifiée par l’anthropologue Gerry L’Etang, de trajectoires « empêchées, disloquées, révélatrices d’un malaise général dont elles sont les symptômes les plus poignants ».

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Le retour du Théâtre populaire en Martinique

 — Par J. José Alpha —
sainte_jeanne-4Sainte Jeanne des abattoirs ? … pétillant !  ai-je répondu à un camarade soucieux de ce que je pensais à la sortie du spectacle théâtral qui ouvrait la rentrée 2014 du Théâtre Aimé Césaire de la Ville de Fort de France.
Pétillant,… pour qui apprécie les « bulles » qui font  doucement tourner la tête, et qui vous excitent comme les images en noir et blanc d’une bande dessinée des années 30 sur fond de crise économique et sociale aux Etats unis, plus précisément à Chicago.
Etourdissant,…  pour qui accepte de se laisser emporter par le rythme enlevé et parfois frénétique du conte social de Bertold Brecht mis en scène par Irène Favier ; une mise en scène épurée et joyeuse transmise avec intelligence aux comédiens de la Compagnie Les Ehontées.
Emouvant, … par une Jeanne Dark pathétique qui croit en la bonté, à la morale politique, en la pitié du capitalisme. Avec son groupe des Chapeau noirs, elle portera « la bonne parole » aux ouvriers pour tenter de désamorcer leur colère d’exploités,  pour se rendre compte qu’en fait elle joue le jeu du « patron».

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Juste pour rire, … savoir et tolérer

— Par Jean-José Alpha—
le_rire_grd_mystereSouvent l’humour cultivé par les minorités est l’art de transformer leurs trop nombreuses difficultés à s’intégrer et leurs humiliations, en objets de plaisanterie et en jouissance.
Pendant longtemps le cinéma américain a relégué les comédiens noirs vers de nébuleux castings de films misérables destinés à leur communauté. Pour obtenir un rôle, ces artistes ont été obligés de jouer le jeu des stéréotypes racistes de l’époque. L’évolution des mentalités leur a néanmoins permis d’établir un « afro-etablishment » au cinéma et à la télévision et d’élaborer une forme d’humour typique de leur minorité.
Ce fut par exemple le cas de Bill Cosby devenu le numéro Un de l’humour télévisé « black » avec son émission hebdomadaire : « le Cosby Show ». Par le rire, il a légitimé l’existence d’une famille noire de classe moyenne. Richard Pryor avec ses comédies irrésistibles au cinéma, a pavé la voie de son successeur, Eddie Murphy. Ce dernier a battu les recors du box- office dans les années 1980 avec « le Flic de Beverly Hills » et « Un prince à New york ».

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Le Salon International du Livre : un des leviers de la politique culturelle en Martinique.

—J.José Alpha, acteur culturel—

salon_inter_livre_matnikLe Salon international du Livre 2013 dédié à Aimé Césaire, organisé pour la première fois par le Conseil régional de la Martinique dans les premiers jours du mois de décembre 2013, a été marqué par la volonté des élus de faire de la Culture l’un des principaux leviers du développement et de la fierté des Martiniquais. 
En l’inscrivant de facto dans les manifestations du Centenaire du poète et homme politique Martiniquais, les organisateurs du Salon l’ont placé au centre d’un calendrier de communications et de réflexions nécessaires à l’identification de certains atouts culturels et économiques de la Martinique :Grand Saint Pierre, Embellie des Trois Ilets, Biennale Internationale des Arts Contemporains (BIAC), Forum de la Diaspora, Assises régionales de la formation, Conférence internationale des investisseurs, Salon de l’Agriculture …

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BIAC 2013 : L’art est affaire de sensibilité et non de raison

— Par Jean José Alpha —

biac_atrium-325Sur la place Eugène Mona devant l’Atrium, ce vendredi 22 novembre à la tombée du soir, lors du lancement de la Biennale internationale des Arts contemporains de la Martinique (BIAC) organisée par Johanna Auguiac- Célénice et la Région Martinique,  j’ai vu apparaitre sur les toiles blanches mises à leur disposition, les manuscrits secrets des artistes invités.
La voix roque de Papa Slam sur les musiques de Jeff Baillard, percutait les spectateurs plantés devant l’estrade sur laquelle évoluaient nerveusement les créateurs face aux rectangles blancs en surbrillance placés au dessus de la mêlée.

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« Le Roi Christophe » a perdu de sa puissance

— par José Alpha—

le_roi_christopheLa troupe nationale dramatique du Théâtre Daniel Sorano du Sénégal où ont évolué l’exceptionnel Douta Seck, ainsi que Aliou Cissé et Ousmane Seck bien connus des comédiens martiniquais, a donné à voir spécialement pour le 42eme Festival de Fort de France, La Tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire dans la salle éponyme du Théâtre municipal de Fort de France.

La figuration ayant été assurée par les ateliers du Sermac, les dix neuf comédiens du TDS ont joué laborieusement l’une des pièces majeures du dramaturge martiniquais. Une pièce quasi mythique qui raconte en trois actes, le destin tragique d’un homme politique dont l’ambition est de hisser son pays, envers et contre tout, au niveau des grandes puissances européennes. Une fois l’indépendance conquise, Henri Christophenommé Président de la république par le Sénat, refusera ce titre pour se proclamer Roi du Nord d’Haïti. Mais trop exigent de son peuple à qui il impose des conditions de travail extrêmes et cruelles, les Haïtiens se révoltent contre le despote.

Cette pièce qui donne à voir la reconstruction et la quête de reconnaissance, d’un pays stigmatisé par son passé colonial a fait l’objet de nombreuses interprétations dont celle portée à la Comédie française en 1991 « avec des acteurs blancs » par le cinéaste burkinabé Idrissa Ouedraogo et dont Césaire a pu dire à l’époque : « ils ont déshaïtianisé la pièce ».

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Jean Claude Théophile Zadith : la vie qui dansait en s’éloignant

— Par Jean-José Alpha —

jean-claude-zadith-theophilChaque jour qui passe est porteur de peine, de joie, de défaites, de réussite, d’audace, d’espoir, de sentiments et d’émotions confuses, mais rien de transcendant ne vient déranger la mélancolie de l’existence si ce ne sont que les toute petites choses, pratiquement invisibles, qui participent à l’équilibre de chacun comme le diable dans les détails ou le bon dieu dans les plus insignifiantes.

Alors on regarde banalement les autres se démener contre la dépression qui lapide les plus faibles sans avoir réellement de prise sur ceux qui ont un job, une activité, une passion, qui s’accrochent pour donner sens à leurs actes, à leurs pensées, aux paroles qu’il faut tourner dans la bouche avant de les dire, à l’odeur des passions qui les maintiennent en vie.

Parce que c’est de la vie dont il s’agit. C’est de la vie qui s’échappe comme une fuite du tuyau d’air à respirer, qui stoppe le geste, le pas, le mouvement, l’élan de vie.

Il était bien à propulser une échappée d’élégance, une feinte à la banalité, une espièglerie à l’ignorance du corps commun; quand il est tombé sur le plancher de la salle de danse face au miroir.

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Man-Chomil au Madinina du Rire

— Par Jean-José Alpha —

La Man-Chomil de Georges Mauvois, portée à la scène théâtrale par Aurélie Dalmat du Tam Théatre, a été jouée pour le Madinina du Rire (mdr), devant un important parterre de séniors acquis à la Comédie créole, dans la salle Aimé Césaire de l’Atrium à Fort de France.

Il est vrai que du lever de rideau au dénouement final, le public rit à gorge déployé des personnages qu’il reconnait aisément. Les situations subies par les usagers du bureau postal communal où se déroule l’action, sont rythmées par les crises d’hystérie de dame Chomul (Aurélie Dalmat), postière et petite nièce du sénateur. Quant à la receveuse du bureau de poste (Suzy Singa), pendue au téléphone et débordée par ses affaires personnelles, par la balourdise de la dame Dagobert, standardiste de son état (Sarah-Corine Emmanuel), par les erreurs de comptabilité de la dame Chomul qui n’en démord pas de hardiesse, de mépris et de profitations à l’égard des usagers, elle entretient les cancans et la division entre les deux comparses pour sauvegarder son autorité, et protéger, du même coup, ses relations adultérines avec Monsieur l’inspecteur des postes Macaron (Jean Emmanuel Emile).

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Les enjeux de l’action culturelle publique

— Par Jean-José Alpha —

 

Nous assistons depuis quelques temps à une relance des activités artistiques dans certaines communes de la Martinique, comme un regain d’intérêt culturel pour l’ensemble du territoire martiniquais ; ce qui devrait nous réjouir au vu des appels publics que j’ai lancé depuis plus de six mois, vers les collectivités et particulièrement vers les intercommunalités, en leur démontrant l’intérêt pour leur territoire de maitriser la compétence culturelle. D’autant que les services de l’Etat ne sont pas hostiles à la mise en œuvre de ces dispositifs prévus dans les lois de décentralisation qui prévoient notamment la formation artistique et la diffusion des productions sur l’ensemble des territoires.

La demande s’exprime, semble-t-il, aussi bien en Guadeloupe qu’en Guyane, comme en Nouvelle Calédonie, comme un fait culturel qui confirme aussi que la considération apportée aux enjeux culturels et artistiques comme une possible alternative aux échecs socioéconomiques, est de nature à réguler les tensions sociales par l’activité, la recherche et l’expérimentation.

La politique culturelle qui prend en compte  l’éducation, la formation et la production affirme généralement le sentiment réel d’appartenance à une communauté de culture, au sein des populations qui se disent exclues voire marginalisées par rapport à la capitale.

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Passage au pays du Cahier d’Aimé Césaire

— Par Jean-José Alpha —

 

« Le Cahier du retour au pays natal » d’Aimé Césaire paru en 1939, alors que l’auteur âgé de 26 ans, est en plein questionnement identitaire face au racisme européen et états-unien autant que la misère qui sévit dans son pays de Martinique, a été présenté aux Martiniquais hier soir , le 17 mars 2013, par Jacques Martial, à l’habitation Clément dans le cadre de l’année du Centenaire du poète et homme politique considéré comme l’une des plus consciences du 20ème siècle.

 

L’arrivée de l’errant, personnage nomade porteur à bout de bras de la misère humaine, dans le lointain, au milieu du champ de canne prolongé par l’espace scénique, est saisissante ; elle place d’entrée les invités de Bernard Hayot, président de la Fondation Clément, dans un univers dérangeant que l’acteur metteur en scène utilise intelligemment.  Économie de gestes et de déplacements dans cet espace malheureusement placé en haut d’une colline donc ouvert à tout vent, qui, étrangement, s’est calmé au fur et à mesure de l’évolution du spectacle. Diction exemplaire et sonorisation adaptée aux exigences du lieu, en plus dans le registre de la tragédie lyrique, Jacques Martial donne à entendre surtout, la colère de Césaire face à l’oppression, au désespoir, aux frustrations et aux angoisses qui le submergent.

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« Pawol anba fey », sé pawol bo kay-nou

— Par Jean-José Alpha —

En accordant une attention particulière au dernier ouvrage littéraire du journaliste Rudy Rabathaly, Pawol anba fey, l’association « Tous créoles »  présidée par Roger De Jaham, qui avait convié ses membres à « déguster » les chroniques du pince-sans-rire, rendait un bel hommage à la poésie des comportements, des postures, des gestes, des paroles qui donnent à mieux comprendre la Comédie créole constitutive de la culture des Antilles.

Le chroniqueur du samedi matin qui publie dans le quotidien France Antilles, a été présenté à l’auditoire par le journaliste avocat Gérard Dorwling Carter et le comédien metteur en scène José Alpha,  au Lina’s café de la zone industrielle Manhity du Lamentin, un espace de détente et de convivialité propice à l’échange.

Conquis par cette écriture nouvelle, espiègle et pleine d’humour , qui s’apparente, a-t-on entendu,  des « billets » qui agrémentaient les première pages de la presse écrite du début du 20ème siècle, l’auditoire s’appropria l’ouvrage et se prit au jeu de la lecture à voix haute des extraits de l’ouvrage. Chacun avait son livre en main et disait les chroniques métaphoriques et désopilantes d’un écrivain discret à l’humour corrosif ; des histoires racontées avec tendresse qu’une lectrice trouva « indiscutablement efficaces dans la prévention de nos maux de société ».

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