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Accès à l’IVG en Outre-mer : disparités persistantes malgré la reconnaissance constitutionnelle

— Par Sarha Fauré —

Un rapport sénatorial la situation en Outre-mer concernant l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) met en évidence des disparités préoccupantes par rapport à la France métropolitaine. Bien que le droit à l’IVG ait été consacré par la Constitution en mars 2024, les obstacles locaux entravent encore l’accès égal à ce service essentiel, notamment en Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion. Un récent rapport sénatorial souligne les défis majeurs rencontrés par les femmes dans ces territoires ultramarins, où les réalités géographiques et l’insuffisance des infrastructures médicales rendent l’IVG difficilement accessible.

Des disparités géographiques marquées

Malgré une augmentation générale du nombre d’IVG en France, avec 243 600 interventions en 2023 contre 234 000 en 2022, l’accès à cette procédure varie énormément selon les régions, et les départements d’Outre-mer ne font pas exception. En Guadeloupe, certaines zones sont situées à plus d’une heure d’un centre proposant l’IVG, un délai de transport qui devient un véritable obstacle pour de nombreuses femmes, en particulier celles des îles du Sud comme Marie-Galante, La Désirade et Les Saintes. Ces zones nécessitent des trajets maritimes ou aériens vers le CHU de la Guadeloupe, le seul établissement capable de réaliser des IVG chirurgicales.

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Un vote historique : L’IVG bientôt inscrite dans la Constitution après l’approbation du Sénat

— Par Hélène Lemoine —

Le 28 février, le Sénat français a marqué une avancée historique en approuvant massivement l’inscription de « la liberté garantie » des femmes « d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans la Constitution. Ce vote crucial ouvre la voie à une étape décisive, la réunion du Parlement en Congrès prévue le 4 mars pour l’adoption définitive de cette révision constitutionnelle.

Les associations féministes ont salué cette avancée, soulignant que l’inscription de l’avortement dans la Constitution envoie un message d’espoir aux féministes du monde entier. Le Planning familial a souligné dans un communiqué que cette décision est d’autant plus cruciale étant donné que le droit à l’avortement reste gravement menacé en France et dans le monde.

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a exprimé sa satisfaction face à cette « avancée immense », soulignant qu’il s’agit de la reconnaissance du droit des femmes à disposer librement de leur corps. Le Sénat a voté largement en faveur de l’inscription, avec 267 élus approuvant la version du projet de loi constitutionnelle sans modification, tandis que 50 parlementaires ont voté contre.

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IVG, un droit des femmes constitutionalisé !

—Communiqué du réseau féministe « Ruptures » —

Des larmes de joie sont montées dans les yeux de nombreuses femmes en cette soirée du 28 février 2024.

Réunies à quelques pas du Sénat, nous avions la confiance de celles qui se battent pour une cause juste mais, d’expérience, nous avions la crainte d’un de ces retours de l’histoire dont les femmes ont été et sont encore victimes.

Ce droit, si longtemps réclamé, et pour lequel les féministes ont lutté depuis tant d’années, qui fut acquis dans un climat hostile et dont la jouissance fut contestée et sans cesse mise en péril par l’opposition d’un patriarcat toujours actif, ce droit légalisé depuis quarante ans est à quelques heures d’être sanctuarisé par son inscription dans la Constitution de notre pays, celui des droits de l’homme et de la citoyenne.

Notre joie s’appelle Olympe, elle s’appelle Simone, elle s’appelle Victoire !

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Les sages-femmes peuvent désormais pratiquer l’IVG instrumentale

Un décret publié au Journal officiel le 17 décembre 2023 élargit les compétences des sages-femmes. Elles peuvent désormais réaliser l’interruption volontaire de grossesse (IVG) instrumentale en établissement de santé sans intervention d’un médecin. Le décret précise les conditions requises, relatives à la formation exigée et aux expériences attendues pour la pratiquer.

Depuis janvier 2016, les sages-femmes étaient déjà habilitées à pratiquer l’IVG médicamenteuse. Elles peuvent désormais, sous conditions, pratiquer l’IVG instrumentale, jusque-là réservée aux médecins. C’est ce que confirme un décret du 16 décembre 2023.

Les interventions devront avoir lieu dans des établissements de santé (hôpitaux, cliniques).

Les conditions requises auprès des sages-femmes pour pouvoir pratiquer l’IVG instrumentale sont les suivantes :

  • avoir suivi une formation théorique en orthogénie ou disposer d’une expérience professionnelle significative en la matière ;
  • et avoir suivi une formation pratique (l’observation d’au moins 10 actes d’IVG par méthode instrumentale et la réalisation sous supervision d’au moins 30 actes).

L’IVG instrumentale est une technique chirurgicale. Depuis mars 2022, elle peut être réalisée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines d’aménorrhée.

  Rappel : il existe deux méthodes d’IVG : l’IVG médicamenteuse et l’IVG instrumentale.

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La révocation de l’IVG aux USA : le monde entier doit réagir !

Les associations soussignées de Martinique et de Guadeloupe condamnent fermement la décision de la cour suprême états-unienne de révoquer le droit à l’IVG au niveau fédéral qui existait depuis 1973.

Comme la majorité des femmes, des féministes et démocrates états-unien.nes, mais aussi du monde entier, nous sommes révoltées.

Alors que la population est majoritairement pour l’IVG, c’est un brutal retour en arrière de 50 ans pour les femmes états-uniennes, et en particulier les plus précaires, puisqu’on a vu que plusieurs états, qui s’y étaient déjà préparés, se sont précipités pour interdire l’avortement et fermer immédiatement les centres IVG et on pense que ce sera 50% des états, sous le contrôle important des lobbies anti-avortement.

C’est aussi une grande peur qui s’installe : celle du contrôle par le biais des applications numériques de suivi menstruel, de géolocalisation et les moteurs de recherche. Les appels se multiplient pour inciter les femmes à supprimer les données des applications de suivi de leur cycle menstruel, qui pourraient permettre d’identifier un éventuel avortement dans les Etats où l’IVG est désormais prohibée, ainsi que les outils de géolocalisation pour connaitre toute personne ayant approché une clinique où se pratique l’avortement, les outils de recherche pour les personnes ayant acheté une pilule abortive en ligne ou même cherché à s’informer sur le moyen d’aider des associations pro-choix.

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L’émotion des militantes féministes de Buenos Aires après la légalisation de l’IVG

Dans le pays du pape François, l’IVG devient donc légale jusqu’à la 14e semaine de grossesse. Deux ans après une mobilisation historique pour le droit à l’avortement en Argentine, l’émotion chez les militantes féministes était vive à l’annonce du vote à Buenos Aires.

De la correspondante de RFi à Buenos Aires, Aude Villiers-Moriamé —

« Avortement légal à l’hôpital », scandent les militantes féministes, qui ont passé la nuit devant le Congrès dans l’attente du vote au Sénat. Avec 38 voix pour et 29 voix contre, le projet de loi du gouvernement a été adopté bien plus largement que ce qui était attendu.

« Je suis extrêmement émue… C’est le résultat d’une lutte ancestrale, qui a mobilisé énormément de personnes et qui a dû faire face au jugement d’une partie de la société, surtout dans certaines provinces conservatrices… Je suis très heureuse, en particulier pour les jeunes femmes !»,confie Graciela, assistante sociale d’une cinquantaine d’année, les larmes aux yeux.

Des jeunes militantes étaient en effet venues par milliers soutenir le droit à l’IVG près du Congrès.  

« L’Argentine est un pays un peu plus juste à présent… Il reste encore beaucoup de choses à faire, mais c’est déjà un pas immense !

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Vide-dressing à l’Ecolieu de Tivoli.

Prenez! Donnez ! Échangez! Un vide-dressing gratuit pour échanger ses vêtements

C’est encore la rentrée, l’occasion de faire du tri dans ses placards et de donner une seconde vie aux vêtements que l’on ne porte plus ! L’équipe de l’Ecolieu de Tivoli vous attend à son grand VIDE DRESSING GRATUIT lors de son prochain mini-marché le 5 octobre !
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Le principe est simple : apportez à l’écolieu de Tivoli, les vêtements dont vous ne voulez plus, jusqu’à la veille du marché (le 4 octobre avant 15h30) et venez le jour J faire de nouvelles trouvailles pour renouveler votre garde-robe.
Tous types de vêtements sont attendus : bébé, enfant, femme ou homme, tout est accepté du moment que l’état est correct. On pense seconde main et solidaire, on offre une 2ème vie aux vêtements qu’on ne porte plus ♻️

Au programme :
Vide dressing gratuit
Visite libre du parcours sensoriel et pédagogique et du site (Plantothèque école médicinale d’Urgence).
VENTE de fruits & légumes, plantes et artisanat
Quiz sur l’industrie textile
Restauration Ital

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RDV à l’Ecolieu de Tivoli de 8h à 12h
Entrée libre – renseignements sur WhatsApp au +596696197892

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Journée internationale pour le droit à l’avortement, le 28 septembre

— Par l’Association féministe Culture Égalité —

Le samedi 28 septembre 2024 L’avortement est un droit !

Le droit des femmes à disposer de leur corps est menacé dans le monde entier, et les femmes de la Caraïbe sont en première ligne de ce combat. Le 28 septembre, Journée internationale pour le droit à l’avortement, en Martinique aussi, nous ferons entendre nos voix. Notre détermination est sans faille : défendre un droit essentiel qui recule face aux offensives conservatrices.

Malgré un cadre légal apparemment protecteur, l’accès à l’IVG en Martinique demeure précaire. Selon une étude récente du Haut Conseil à l’Égalité, le recours à l’avortement, en hausse ces dernières années, reste inégal en fonction du profil socio-économique des femmes et de la disponibilité des structures médicales. La question de la « liberté garantie » soulève le problème des ressources allouées à cette politique de santé publique. Sans moyens suffisants, ce droit fondamental reste théorique pour beaucoup d’entre nous.

À travers le globe, les droits reproductifs des femmes sont attaqués. En Argentine, aux États-Unis, en Pologne, des mouvements conservateurs tentent de restreindre, voire d’interdire, l’accès à l’avortement.

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Barnier aux commandes : l’alliance des perdants pour un crash annoncé

— Par Jean Samblé —

Après des semaines de tractations intenses, Michel Barnier a dévoilé la composition de son nouveau gouvernement le 21 septembre, marqué par une nette inflexion à droite. Réunis autour de 39 ministres, ministres délégués et secrétaires d’État, ce cabinet reflète une alliance stratégique entre Les Républicains (LR) et les anciens alliés du président Emmanuel Macron. Malgré des appels à l’ouverture, notamment vers la gauche, la formation de ce gouvernement montre un choix résolu : un recentrage vers la droite conservatrice, tranchant ainsi avec les premières années du quinquennat macroniste, où la logique du « en même temps » semblait encore d’actualité.

Une orientation à droite toute

Le poids des Républicains dans cette nouvelle équipe est évident. Bruno Retailleau, chef des sénateurs LR, hérite du ministère de l’Intérieur, un poste de premier plan, confirmant le recentrage à droite des priorités sécuritaires et migratoires. D’autres figures importantes du parti, comme Annie Genevard à l’Agriculture ou Laurence Garnier à la Consommation, traduisent ce retour en force des conservateurs dans l’appareil d’État. Garnier, par exemple, dont les positions polémiques sur le mariage pour tous et l’IVG ont fait couler beaucoup d’encre, incarne cette droite idéologiquement ancrée dans des valeurs traditionnelles.

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L’éphéméride du 26 août

Dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu le 26 août 1970

Le dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu désigne une des premières actions médiatiques du Mouvement de libération des femmes le 26 août 1970 à Paris en France. Elle consistait à déposer des fleurs en hommage à la femme du Soldat inconnu sur la tombe de ce dernier. Cette action était réalisée par neuf femmes, dont Cathy Bernheim, Christine Delphy, Monique Wittig, Christiane Rochefort et l’Américaine Namascar Shaktini1,2,3. Elles ont été arrêtées par la police dès l’approche de l’Arc de triomphe.

Traitement médiatique

Certains médias parlent d’une trentaine de femmes (neuf en réalité). L’analyse journalistique de Marianne Lohse dans France-Soir précise que « Plusieurs [manifestantes] sont jeunes et jolies »4.

La télévision nationale réalise un court reportage sur la manifestation5.

Deux slogans ont retenu l’attention éditoriale :

« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu. Sa femme » ;

« Un homme sur deux est une femme ».

MLF : 1970, année zéro

— Par Françoise Picq, sociologue spécialiste de l’histoire du féminisme, université Paris-Dauphine.

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Cérémonie d’ouverture des JO : retour sur la notion de « wokisme », tant critiquée

— Par Alexandre Frambéry-Iacobone(*) —

Le 26 juillet 2024, la France a été scrutée aux quatre coins du globe à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Après plusieurs mois de déchirements politiques, ces JO étaient attendus pour « réenthousiasmer et se réunir autour d’une France qui accueille le monde », selon Emmanuel Macron. Pourtant, ce grand moment de cohésion nationale a été, d’après des détracteurs, entaché par « l’idéologie woke » : des scènes présentées au cours de la cérémonie d’ouverture seraient des insultes à la nation, puisant leurs fondements dans les racines du « wokisme ».

Ci-contre le tableau « Festivités », présenté pendant la cérémonie d’ouverture, a mis en scène la DJ Barbara Butch et de célèbres drag-queens française, ainsi que le chanteur Philippe Katerine en Dionysos. Crédit : Capture d’écran FranceTv.

Utilisé diversement, parfois rapproché d’une autre expression, l’« islamo-gauchisme », le « wokisme » est devenu le grand méchant loup d’une frange de l’échiquier politique et de personnalités publiques.

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Appel à la mobilisation féministe : empêcher l’extrême droite de détruire nos droits et libertés

Suite à l’irresponsable dissolution de l’Assemblée nationale, la possibilité que l’extrême droite arrive au pouvoir est désormais bien réelle.

Nous savons qu’elle a pour obsession en priorité de venir casser les droits et libertés d’une immense partie de la population : les femmes, les personnes racisées, handicapées, trans et LGBTQIA+, les personnes migrantes, les filles et les enfants. Nous savons aussi qu’elle s’attaquera de front à tout le mouvement social.

L’extrême droite au pouvoir, nous le savons, signerait la fin d’une certaine conception de la démocratie, de l’État de droit, et de nombreuses libertés, déjà bien rognées ces dernières années.

Le 23 juin prochain nous sonnerons les alertes féministes.

Car nous savons que nos droits ne sont jamais acquis pour toujours. Droit de vote, droit de vivre librement sa sexualité, droit à la contraception et à l’avortement, droit de travailler, droits des enfants, droit à l’éducation pour tou.te.s, droit à la transition de genre, droit d’être protégée face aux violences et aux discriminations, droit d’être reconnue victime de viol et d’autres violences sexistes et sexuelles, droit à un compte en banque, droit à un salaire égal à travail de valeur égale, du moins dans la loi même si c’est loin d’être encore une réalité… parité, nous devons ces avancées aux luttes de nos aînées, de nos mères, de nos grands-mères et à leurs allié.e.s.

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L’éphéméride du 5 avril

Il y a cinquante-deux ans, le 5 avril 1971, le manifeste des 343 : un acte de désobéissance civile

— Par l’Union des Femmes de Martinique —

Le 5 avril 1971, le Nouvel Observateur crée le scandale en France avec un numéro qui révèle les noms de 343 femmes révélant avoir avorté illégalement. La contraception, légalisée depuis 1967, est quasi inexistante et l’Église comme l’Ordre des médecins refusent toute idée d’une modification de la loi de 1920 qui interdit l’avortement.

Or les femmes avortent quand même. Les plus aisées partaient à l’étranger, celles qui n’ont pas les moyens ont recours à toutes sortes de pratiques dans des conditions humaines déplorables et au péril de leur vies.

Ce 5 avril 1971, Le Mouvement de Libération des Femmes (MLF), pose un acte de désobéissance civile et pour la première fois la question d’un « droit à l’avortement » est posé sur le devant de la scène. Cet acte de bravoure sera suivi des procès de Bobigny d’octobre – novembre 1972, Michele Chevalier mère de Marie Claire (16 ans) dénoncée par son violeur pour avoir pratiqué un avortement clandestin et 4 autres adultes sont défendues par Gisèle Halimi.

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L’UPLG salue le combat des femmes en Guadeloupe et dans le monde.

—Communiqué de l’UPLG —
En cette année 2024, la journée internationale de la lutte des femmes revêt un caractère particulier tant la situation des femmes est affectée par les conflits et les crises.

En Guadeloupe, nous sommes consternés à chaque fois où une femme est tuée par son conjoint ou son compagnon. Le pays hurle de douleur et d’indignation. Seulement les violences faites aux femmes sont en hausse et dépassent les moyennes de nombre de pays et territoires.

En Guadeloupe comme partout ailleurs les femmes doivent se battre pour bénéficier des mêmes droits que les hommes, même quand l’égalité homme femme est reconnue par la loi. L’accès à certains emplois ou à certaines fonctions est plus difficile pour les femmes, en particulier pour les postes d’encadrement. Quand on regarde la répartition homme/femme dans l’éducation en Guadeloupe, à l’école maternelle, les enseignants sont presque en totalité des femmes, à l’école élémentaire elles sont plus de 60% pour un peu moins de 40% d’hommes, dans l’enseignement secondaire les hommes sont un peu plus nombreux, dans l’enseignement supérieur les hommes sont la grande majorité.

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L’éphéméride du 17 janvier

La loi Veil est promulguée le 17 janvier 1975

La loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil, est une loi encadrant une dépénalisation de l’avortement en France. Elle a été préparée par Simone Veil, ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.

La loi est promulguée le 17 janvier 1975, pour 5 ans à titre expérimental. Elle est reconduite sans limite de temps par une loi du 31 décembre 1979.

Historique

Passerelle de Bobigny rappelant l’importance du procès de Bobigny dans les débats ayant conduit au vote de la loi Veil.

Le vote de cette loi est précédé par différents épisodes de la vie politique liés directement ou indirectement à l’interdiction de l’avortement, comme la légalisation de la contraception (1967), le Manifeste des 343 (1971), le procès de Bobigny (1972) puis le Manifeste des 331 (1973). Après le procès de Bobigny, le ministre de la Justice donne consigne au Parquet de ne plus poursuivre les avortements.

Un premier texte dépénalisant l’avortement est déposé sous la législature de Georges Pompidou.

C’est Simone Veil, ministre de la Santé, qui est chargée de préparer le projet de loi par Valéry Giscard d’Estaing, peu après son élection à la présidence de la République.

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« Soutien de Macron à Depardieu : MeTooMedia dénonce une culture du viol validée au sommet de l’État »

Dans une tribune poignante publiée par Le Monde le 27 décembre 2023, les membres engagés de l’association MeTooMedia expriment leur profonde consternation à l’égard du soutien apporté par le président de la République, Emmanuel Macron, à l’acteur Gérard Depardieu, accusé de viols.

Les auteurs de la tribune débutent en rappelant les engagements de Macron dans la lutte contre les violences faites aux femmes, qualifiant ces promesses de simples « mots vides de sens » pour les victimes et les militants. Ils pointent du doigt la récente prise de parole du président dans l’émission « C à Vous », où il se positionne en « grand admirateur » de Gérard Depardieu, soulignant qu’il n’est « pas là pour faire la morale » au sujet des accusations portées contre l’acteur.

Les signataires critiquent vigoureusement l’insistance de Macron sur le principe de présomption d’innocence, arguant que « un présumé innocent n’est pas nécessairement un innocent ». Ils soulignent que Gérard Depardieu est mis en examen depuis 2020, indiquant que des indices graves et concordants ont été relevés par le juge d’instruction.

La tribune reproche au président son choix de soutenir l’acteur plutôt que de montrer de la compassion envers les victimes présumées.

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Un néo-féminisme sexiste?

Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de sortir de la crise d’adolescence et d’avancer  …

— Par Jean Gabard —

La société patriarcale résiste mais elle est aujourd’hui condamnée et remplacée par une société dite moderne, qui se veut égalitaire. Celle-ci n’est pourtant pas pacifiée et il se pourrait que des néo-féministes fassent encore « fausse route » en devenant sexiste.  

La société patriarcale a dominé pendant des millénaires. Elle commence à être contestée lorsque les humanistes se mettent à douter de l’origine divine des autorités masculines. Après la période de l’enfance, l’humanité passe alors dans l’adolescence. La remise en cause de tout ce qui avait été établi jusque là, amène le siècle des Lumières, la Révolution, les mouvements libéraux puis démocratiques, et au XXème siècle, la victoire de la démocratie. La révolte des années 1960-1970 s’attaque à toutes les traces restantes de la domination masculine et de nombreuses revendications aboutissent : l’autorité parentale, l’IVG, l’égalité salariale… C’est ainsi qu’en cinquante ans les nouvelles conquêtes ont considérablement bouleversé la société, en étant, maintenant, acceptées par le plus grand nombre.

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Le droit à l’avortement en six questions

Le 28 septembre est la Journée internationale pour le droit à l’avortement. À cette occasion, on fait le point en six questions sur la législation relative à l’IVG en France et sur le débat sur l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution.

L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est légalisée depuis la loi du 17 janvier 1975 dite Loi Veil. L’intervention est aujourd’hui intégralement prise en charge par la sécurité sociale.

La loi autorise l’IVG dans deux cas de figure : 

  • si elle est pratiquée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse ;
  • pour des raisons médicales tout au long de la grossesse.

 L’IVG est encadrée par des dispositions pénales, qui sanctionnent à la fois le non-respect des conditions de son exercice et l’entrave à la pratique de l’IVG. 

Chaque année, environ 220 000 IVG sont pratiquées en France. Le nombre d’IVG a cependant augmenté en 2022 (234 000 IVG enregistrées).

Malgré la légalisation de l’IVG, certaines femmes rencontrent des difficultés d’accès à l’avortement. Un rapport de l’Assemblée nationale a listé les principales causes de ces difficultés d’accès :

  • un faible nombre de médecins pratiquant les IVG en cabinet libéral.

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28 septembre journée internationale pour le droit à l’avortement

Avortement : les femmes décident !

— Par Culture Égalité —

Le 28 septembre est la journée internationale pour le droit à l’avortement.

Dans plusieurs pays de notre région,  les luttes des féministes ont arraché, en quelques années,  ce droit essentiel pour la protection de la vie, de la santé et des droits fondamentaux des femmes : c’est le cas en Argentine (12/2020) en Colombie (02/22) et au Mexique (09/23)

Cependant, l’accès à l’IVG n’est pas encore un acquis pour toutes les femmes du monde, loin de là :

Certains pays l’interdisent : en Europe (Malte et Andorre et le Vatican), en Afrique (Sénégal, Gabon…) et dans notre région : le Honduras, le Suriname, le Salvador et le Nicaragua…

Dans la caraïbe.

Dans d’autres, les restrictions confinent à l’interdiction : En Pologne et en Hongrie… Dans les Amériques, c’est  le cas du Brésil.

Dans d’autres encore, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel-le-s, s’abritant derrière leur clause de conscience (Italie, Espagne…), ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins (France…)

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« Viva la vulva », de Gabriele Schweiger

Mercredi 6 septembre à 22h 30 sur Arte

Réalisation : Gabriele Schweiger
Écriture : Gabriele Schweiger
Image : Eva Testor
Son : Eva Hausberger
Montage : Max Kliewer, Niki Mossböck, Samira Ghahremani
Musique originale : Marcus Nigsch

Ce documentaire informé et malicieux explore un sujet tabou : entre le pouvoir de donner la vie et le désir sexuel, le sexe féminin et l’incidence de sa perception sur la condition des femmes à l’ère #metoo. Il interroge la condition des femmes sous l’angle de l’image et de la perception de leur corps, et revient sur les nouveaux tabous et diktats esthétiques relatifs à leurs organes génitaux à l’ère de la révolution sexuelle et du féminisme d’aujourd’hui..

Le terme vulve est entendu comme un mot vulgaire par un grand nombre de personnes. Historiquement, le terme est emprunté dès le XIVème siècle au latin volva, vulva, « matrice » : le mot désigne les organes génitaux externes de la femme.
Pourquoi un terme très proche, « valve », n’est aucunement sujet à un malaise de prononciation ? La réponse tient en un mot : TABOU.

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Notre pays est en deuil et en colère

Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.

Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué.

Les habitant·es des quartiers concernés et notamment les femmes pallient bien souvent seul·es les carences en termes de services publics. C’est bien la régression de ceux-ci, l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations etc. et le recul du soutien de l’État au tissu associatif qui ont largement contribué à marginaliser ces quartiers et des territoires entiers bien au-delà, particulièrement dans les Outre-mer.

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La mort d’Ahmad Jamal, le pianiste américain qui inspira Miles Davis et Keith Jarrett

Ahmad Jamal, né Frederick Russell Jones, est un pianiste et un compositeur de jazz américain né le 2 juillet 1930 à Pittsburgh en Pennsylvanie et mort le 16 avril 2023 dans le Massachusetts.

Biographie
L’enfance
Frederick Russel Jones (Ahmad Jamal, à partir de 1952, à la suite de sa conversion à l’islam) est né le 2 juillet 1930 à Pittsburgh en Pennsylvanie. Sa famille est très modeste : son père travaille dans une aciérie, sa mère fait des ménages. C’est pourtant elle qui achètera le piano sur lequel il fera ses débuts.

Pittsburgh a vu naître à cette époque de très nombreux jazzmen comme Kenny Clarke, Mary Lou Williams, Erroll Garner, et Art Blakey dont beaucoup furent des musiciens précoces (on peut notamment citer le cas d’Erroll Garner, voisin de la famille Jones — leurs mères étaient amies4 — qui débuta à l’âge de deux ans) : ce sera le cas du jeune Frederick (Ahmad).

Il semble en effet que son premier contact avec un piano ait lieu à 3 ans lorsque son oncle, en train de jouer dans le salon familial, le défie de reproduire la phrase musicale qu’il vient d’exécuter.

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U.F.M. : en 2023, plus que jamais la lutte continue !

Rejoignez-nous mercredi 8 mars 2023

à 8h30 Maison des Syndicats pour la mobilisation contre la réforme des retraites et pour les droits des femmes
à 18h Maison des syndicats pour la projection-débat
A l’appel de l’intersyndicale et des associations sensibles aux droits des femmes : UFM – Amazones – Culture Egalité – Fanm Madabike – Femmes Solidaires de Sainte-Luce – Mouvement du Nid

Nos mots d’ordre : vigilance, solidarité et combativité contre la réforme des retraites !

Le 8 mars qui fait l’objet de manifestations de plus en plus nombreuses en Martinique, ne doit en aucun cas être assimilée à une fête commerciale !

VIGILANCE !

Car les droits chèrement obtenus ne le sont jamais pour toujours ! On assiste à un retour de bâton par les tenants du patriarcat le plus obtus et le plus machiste :

C’est le cas pour le droit à l’avortement supprimé au niveau fédéral en juin 2022 aux Etats Unis. En Pologne et en Hongrie il devient de plus en plus difficile, voire quasiment impossible d’avorter, ….
En Corée du Sud, les Coréennes doivent faire face depuis l’élection du nouveau président à des masculinistes qui ne supportent pas la concurrence professionnelle des femmes et leurs revendications égalitaires qui bousculent la tradition.en

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Soyez l’homme que vous voulez être mais soyez un homme vivant

La Sécurité routière appelle les hommes à prendre conscience qu’en voiture, moto, vélo et même à pied, à kilomètres parcourus équivalents, ils se tuent considérablement plus que les femmes.

La route reste un domaine encore très peu interrogé collectivement sur les ressorts de genre de ses usagers. Les recherches montrent pourtant que les stéréotypes, à commencer par ceux de la masculinité, transparaissent aisément au volant : « Je vais un peu vite mais je maîtrise » ; « Ce dépassement était un peu risqué, mais je savais que je pourrais me rabattre » ; « Il m’énerve à vouloir me doubler, je ne le laisserai pas faire » ;
« Ne t’inquiète pas, deux verres ? Ça ne change rien à ma conduite », etc.

Ces stéréotypes contribuent à perpétuer l’idée que l’homme, contrairement à la femme, aurait une forme d’aptitude naturelle pour la conduite, aboutissant ironiquement à transformer vitesse excessive, dépassement dangereux ou certitude de « tenir l’alcool » en signes d’une compétence toute masculine. Les statistiques rappellent qu’il n’en est rien.

Il est urgent, dans le domaine de la conduite, de libérer les hommes des attentes sociales qui les incitent à associer virilité et prise de risque.

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Contre l’extême-droite… ( Suite)

— Le n°278 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Dans le précédent RS, nous avons signalé la ruse des stratégies de « dédiabolisation » de l’extrêmedroite. Cette tactique n’est en réalité qu’une des opérations de tromperie de ces courants.

L’extrêmedroite, qu’on la désigne néofasciste ou pas, se nourrit de phénomènes lourds, que sont la décomposition morbide du capitalisme contemporain, et l’impuissance de la social-démocratie capitularde à défendre une alternative à ce vieux monde.

L’extrêmedroite ne cherche qu’à exploiter les conséquences de cette conjoncture : délaissement des couches marginalisées de la population, facilité du défouloir xénophobe ou raciste, colère devant les insécurités, dégoût de la politique courante.

L’extrêmedroite se donne alors des airs d’opposition radicale, et enfourche pour pimenter l’affaire tous les préjugés rances qui embrument l’esprit de certaines couches populaires : homophobie, virilisme antiféministe, inquiétudes face aux problématiques scientifiques, nostalgie de la peine de mort, opposition à l’IVG, religiosité exacerbée etc.

C’est cela qui rend dangereux le jeu de certains courants dits « radicaux », qui composent facilement avec ces travers.

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